EVALUATION DES DEPENSES PUBLIQUES D’EDUCATION EN ALGERIE
Introduction :
L’efficacité d’un système éducatif tient en grande partie au développement de synergies et de complémentarités à tous les niveaux d’intervention. Aussi, La mutation profonde des technologies qui évoluent rapidement depuis la fin des années 1970 a bouleversé les conditions d’activité des entreprises. Elle crée constamment de nouveaux besoins en compétences chez les employeurs, que la qualification du poste de travail ne prévoyait pas. Cette évolution des techniques, marquée par l’automatisation et l’informatisation, rend les compétences techniques plus rapidement obsolètes et impose donc au système éducatif une adaptation fréquente pour accompagner les transformations en cours. L’Etat algérien à très vite saisie l’importance de l’édification d’un system éducatif ouvert à tous les individus qui désirent acquérir les connaissances indispensables à l’intégration du marché du travail. Le but était d’offrir un enseignement universel et de qualité, en choisissant la gratuité de l’enseignement dans tous les niveaux et en investissant massivement dans le secteur. Mais les résultats n’était pas à la hauteur de ces efforts est les départements ministériels en charge de l’éducation s’engagent dans des démarches de réformes profondes pour améliorer l’efficacité du system.
Evolution du système éducatif algérien
L’édification du système éducatif algérien, s’est réalisée à un rythme rapide depuis l’indépendance, et représente aujourd’hui un ensemble de sous systèmes qui est en voie d’être profondément réformé. Par son ampleur le système scolaire et universitaire algérien a exercé des effets socio-économiques importants sur la société algérienne : conjointement aux investissements économiques réalisés en Algérie en particulier durant les années soixante dix, les institutions éducatives, notamment celles de l’enseignement supérieur, ont grandement contribué au développement d’une classe moyenne influente, formée de cadres administratifs d’enseignants, de médecins, d’ingénieurs etc.
Évolution des réformes du système éducatif algérien
Après sa révolution contre le colonialisme français qui c’est concrétisée par son indépendance en 1962, l’Algérie a entamé plusieurs autres révolutions dans différents domaines. L’une des plus importantes fut la révolution culturelle, qui avait pour but de compléter l’indépendance acquise par les armes, en permettant aux Algériens d’affirmer leur personnalité, en redevenant eux- mêmes1. Partant de la, cette révolutions a mis l’accent sur certains points essentiel pour réformer le système éducatif algérien
L’arabisation.
D’autres réformes ont été adoptées un peu plus tard, pour permettre au système éducatif de suivre l’évolution de la société algérienne, et du monde extérieur.
Les politiques scolaires adoptés par l’Algérie dés l’indépendance :
La décolonisation de l’enseignement :
L’Algérie indépendante s’est très vite attaché à décoloniser l’enseignement par une série de réformes des programmes touchant tous les degrés, et à décoloniser l’histoire, les mentalités, par un véritable contre enseignement combattant les préjugés et les mensonges inculqués par le colonialisme, en faisant mieux connaître ce qu’il a voulu faire mépriser, déformer ou ignorer. Le contenu de l’enseignement a été progressivement algérianisé. Dans une première étape l’enseignement de l’histoire, de la géographie, de la littérature et de la philosophie, a été rendu en fonction du milieu physique et humain et de la civilisation arabo-islamique, d’une part, et l’université algérienne a été mise progressivement en accord avec les orientations et le développement de l’Algérie d’autre part. Dans une seconde étape, et pour mener a bien cette politique de décolonisation de l’enseignement, il fallait également algérianiser et renforcer les moyens pédagogiques, particulièrement les manuels scolaires. C’est ainsi que la totalité des moyens pédagogiques utilisés dans le cycle élémentaire et une partie de ceux en usage dans le cycle secondaire, sont conçus, confectionnés et diffusés
par l’institut pédagogique national (IPN).
L’arabisation :
L’un des objectifs essentiels de l’Algérie, dicté par le cœur tout autant que par les exigences du réel, est de donner à l’arabe sa place de langue nationale. Dans tous les domaines de l’activité nationale (Enseignement. Administration, Entreprises publiques, Justice) des mesures tendant à rendre à la langue arabe sa dignité et son efficacité en tant que langue de travail et de civilisation sont prises et appliquées. La langue arabe reprend progressivement la place que le peuple algérien n’a cessée depuis toujours de revendiquer pour elle1. Parmi les mesures d’arabisation progressive de l’enseignement, on peut mentionner: L’arabisation totale des 2 premières années du cycle élémentaire, L’introduction de 10 heures d’enseignement en langue arabe de la 3e à la 7e année du cycle élémentaire, plus l’arabisation du calcul en 3e année à partir de la rentrée 1969/70, L’arabisation des enseignements de la morale, de l’instruction civique, de l’histoire et de la géographie. la création de 10 collèges d’enseignement général et de 5 lycées entièrement arabisés, L’instauration d’une épreuve d’arabe obligatoire pour tous les examens de l’éducation nationale.
La création de diplômes d’enseignement en langue nationale :
baccalauréat arabe, licence en lettres arabe, licence d’histoire et licence en droit en langue arabe. L’arabisation s’est développée en premier lieu dans le primaire et le secondaire. Ce processus s’est étendu ensuite au supérieur. Une grande partie des enseignements donnés dans les facultés des lettres et des sciences humaines sont actuellement dispensés en langue arabe, un enseignement en arabe est donné également dans les facultés de droit et des sciences économiques, et même pour les sciences techniques dans certaines universités. En faculté des lettres, toutes les licences préparant à la carrière d’enseignant sont entièrement arabisées1. Outre ces mesures qui élargissent le secteur arabisé de l’enseignement supérieur, d’autres mesures ont été prises pour que les étudiants engagés dans les études en langue étrangère reçoivent en trois cents heures, au cours de leur scolarité normale, une formation en arabe telle qu’à l’issue de leurs études, ils possèdent une maîtrise suffisante de la langue nationale pour l’utiliser dans leur vie professionnelle.
Démocratisation de l’enseignement :
Les efforts fournis jusqu’à ce jour en vue de réaliser « l’école pour tous » ont déjà porté leur fruit. Dans ce domaine, les chiffres parlent d’eux-mêmes, puisqu’à la rentrée scolaire 2004-2005, l’Algérie pouvait affirmer que rien que dans le primaire, une progression de plus de 200% des effectifs des élèves venant de franchir les portes de l’école pour la première fois est enregistré par rapport à la rentré scolaire 1963/64. Ainsi, en même temps que se réalise le principe qui consiste à donner à chaque enfant algérien les mêmes chances, au départ, d’accéder au savoir, les autres niveaux d’enseignement suivent une progression des plus prometteuses en s’ouvrant de plus en plus aux enfants issus des couches populaires les plus déshéritées2. La réalisation de la justice scolaire ne vise pas uniquement la généralisation de l’enseignement dans le cycle élémentaire mais aussi la possibilité pour chaque enfant algérien de progresser aussi loin que le lui permettent ses aptitudes afin d’occuper la place qu’il mérite au sein de la société.
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