Une culture riche de traditions
Il ne faut pas oublier la diversité culturelle malgache car elle peut être la raison de la visite des touristes à Madagascar. En effet, il y a en tout 18 ethnies qui se partagent en même temps le territoire malgache. Ces différentes ethnies présentent des mœurs similaires mais diverses qui se manifestent par les différentes architectures, les différentes cultures agricoles, l‟artisanat, ou encore les événements culturels et les cérémonies traditionnelles propres pour chaque ethnie.[5 ]
L‟architecture : dans les hautes terres, en pays Merina et Betsileo, on retrouve des maisons en briques rouges. A l‟ouest, on rencontre les cases en terre battue. Les habitants de l‟Androy, dans le sud, vivent dans des cases en bambou et ravinala. L‟architecture la plus travaillée est celle des pays Zafimaniry aux maisons dont les murs sont délicatement sculptés de motifs traditionnels ;
Les cultures agricoles : les grandes rizières en terrasse des hautes terres, les champs de bananiers, de maniocs, de cocotiers sur les côtes, ou de vanille dans la Sava. Dans ce même registre, la production de soie constitue un attrait certain pour le tourisme. L‟artisanat : les sculptures sur bois sont les plus connues, dont la capitale est Ambositra, avec les meubles en bois précieux, les fameuses chaises Zafimaniry en deux parties et les divers ustensiles de cuisines ou petits objets de décoration. L‟artisanat malgache comprend également des instruments de musique dont la « valiha », le papier « Antaimoro » spécifique du sud-est, les tissus Betsileo, les objets taillés dans les cornes de zébus, la vannerie, les magnifiques nattes aux motifs complexes et colorés du sud, les pierres taillés d‟Antsirabe, les « aloalo » du pays du Mahafaly ou les voitures en miniatures en boîte de conserve ;
Les événements culturels populaires : avec les combats traditionnels. C‟est le cas de la lutte du sud, le « ring » ou la boxe de l‟ouest du Sakalava, le « moraingy » ;
Les cérémonies traditionnelles : c‟est le cas de la cérémonie du décès et des funérailles du défunt. Elle peut prendre plusieurs formes selon les régions. D‟autres cérémonies comme ‟exhumation ou « famadihana » chez plusieurs ethnies du centre et du sud, ou le « fitampoha » qui est l‟occasion du bain de reliques de Rois Sakalava du Menabe font l‟objet de fréquentes fêtes animées,…
Pourcentage des visites
Grâce à sa biodiversité et à la beauté de son paysage, la visite de Madagascar se fractionne en fonction des goûts touristiques.
D‟après les statistiques obtenues auprès de l‟Office National du Tourisme :
38,40% des visites sont à destination du Sud, dans le but d‟explorer les profondeurs marins et les récifs coralliens ;
21,10% des sites fréquentés sont à destination du Nord, où la montagne d‟Ambre et l‟Ankarana sont réputés pour attirer les touristes ;
19,30% des sites fréquentées sont à destination de l‟Est notamment sur l‟île Sainte Marie pour admirer les baleines ;
13,90% des sites fréquentées sont à destination de l‟Ouest ;
7,30% des sites fréquentés sont à destination des hautes terres où culminent des vastes savanes.
L’information climatique pour les touristes [14]
Le climat est un facteur important qui influent les décisions des touristes, où et quand voyager ? De nombreux études montrent que les touristes cherchent des informations sur le temps et sur le climat le plus souvent pendant l’étape de planification des vacances (Smith 1981, Hamilton et Lau 2005, Becken et autres 2010, Scott et Lemieux 2010). Dans l’étude de Smith (1981), une enquête a été menée sur des voyageurs de l‟Europe du Nord vers la région méditerranéenne, et les résultats ont signalé que 81% des répondants ont obtenu des informations météorologiques avant de faire ses réservations de voyage. Hamilton et Lau (2005) ont également indiqué un résultat similaire que 42% des touristes allemands s’informent des conditions climatiques de leur destination avant de faire la réservation. Cependant, les études au sujet de l’utilisation du temps et de l’information de climat des voyageurs sont encore limitées et des incertitudes subsistent concernant quel information spécifique du climat les touristes consultent et comment les touristes l‟interprètent. (Scott et autres 2012) Les informations climatiques les plus diffusées aux touristes sont la température de l’air, l‟humidité, la précipitation, la durée de soleil, la vitesse du vent et le rayonnement UV. Cependant, ces informations fournies aux touristes par les stations météorologiques sont considérées comme insuffisantes pour satisfaire aux besoins des touristes. Elles sont habituellement présentées sous forme de moyenne qui est moins signicative à la plupart des touristes (Matzarakis 2001, De Freitas 2003, Hamilton et Lau 2005, Zaninovic et Matzarakis 2009). De Freitas (2003) a précisé que ces données de climat devraient être présenté sous une forme qui peut être aisément interprétée et facilement compréhensible par les utilisateurs.
Le confort thermique
Pour conserver à son corps une température interne relative constante et proche de 37°C un individu doit dépenser une quantité d‟énergie qui peut varier considérablement suivant les conditions ambiantes. Cette dépense d‟énergie engendre naturellement un certain degré de fatigue et d‟inconfort. On est donc conduit à s‟interroger sur la plage de températures à l‟intérieur desquelles se ressent une sensation de confort. En ce qui concerne le seuil inférieur de température on constate que la vie de plein air et l‟activité balnéaire sont compromises en dessous d‟une température de 18°C, qui correspond au seuil où les mécanismes de lutte contre le refroidissement se mettent à fonctionner et où débute la sensation de fraîcheur chez un sujet au repos n‟exerçant pas d‟activités physiques particulières. On peut se demander s‟il existe une limite de température supérieure. Plusieurs auteurs considèrent que toutes les températures sont acceptables pour l‟activité touristique, ce qui paraît contestable aux latitudes les plus basses. Il semblerait qu‟au-delà de 31° les conditions de température deviennent éprouvantes. On peut également fixer comme une limite supérieure 33°C, ce qui correspond à la température moyenne de la peau nue. Il reste toutefois très simplificateur d‟apprécier le confort thermique à partir de la seule température, la notion de confort étant dépendante d‟une combinaison deparamètres.
Typologie annuelle du climat en tourisme [16]
La variation des demandes des touristes tout au long de l’année est définie comme saisonnier. Dans la considération du caractère saisonnier liée au climat, Scott et McBoyle (2001) ont présenté six distributions conceptuelles de la ressource annuelle en climat du tourisme pour décrire le type de caractère saisonnier de chaque destination. « optimal » : pendant toute l’année estimation de TCI supérieure ou égale à 80 pour chaque mois « pauvre » : pendant toute l’année estimation de TCI au-dessous de 40 tout au long de l’année. « été » et « hiver » ont des distributions semblables, mais sont distingués par la saison où le pic de TCI se produit. La courbe maximale d‟ « été » est familière aux régions de moyennes et haute latitude où l’été est la période la plus plaisante de l’année pour le tourisme. D’une part, la courbe maximale en « hiver » représente le plus les endroits équatoriaux où en hiver le taux d‟humidité est faible et il fait plus fraîche, lesquels sont des conditions plus confortables pour les touristes. « bimodal » : Il y a deux pics en automne et en printemps. « pic en saison sèche » : la ressource en climat pour tourisme dans les régions avec une saison sèche et une saison humide distinctes sont déterminée en grande partie par la précipitation. La courbe des TCI dans ces régions montre une crête en saison sèche, quand le climat favorise l’activité touristique.
Nosy-Be
Les valeurs de TCI varient de 59 à 89 dont quatre mois « excellent » (juin, juillet ,août ,septembre),deux mois « très bon » (mai, octobre),trois mois « bon » (avril, novembre, décembre) et les mois restants sont « acceptable ».
Interprétation Janvier, février et mars humidité moyenne entre 87 et 88%.Avril, novembre et décembre humidité moyenne 79 à 86%.Ces six mois correspondent à la saison que les sakalava de Nosy-Be appellent « asara » ou « asarabe », saison de pluies abondantes (2335mm correspondant à 85 % de la totalité annuelle) répartis sur 181 jours de pluies. De mai à octobre, on assiste à six mois de précipitations de moyenne importance (306 mm). Durant cette période, la convergence des alizés sous l‟effet des vents du massif de Tsaratanana provoquent des pluies fines assez fréquentes. Les sakalava appellent cette période « maintany ». Juin, juillet, août et septembre température minimale entre 18 et 19°C, précipitation moyenne mensuelle 39.3 mm,durée d‟ensoleillement plus de 8.5h par jour. C‟est la période idéale pour visiter Nosy-Be. Mai et Octobre, précipitation moyenne mensuelle 72.5 mm, ensoleillement plus de 8h par jour.
Conclusion
Nous voici au terme de notre travail intitulé « Contribution à l‟évaluation des conditions climatiques pour tourisme en utilisant l‟indice TCI (Régions : Est, Centrale et Nord de Madagascar) ». L‟objectif général de ce travail était de déterminer les mois favorables au tourisme dans certaines régions de Madagascar afin de développer le tourisme. En effet, la connaissance de ces mois aide les touristes aussi bien que les opérateurs touristiques pour planifier leur programme. Si bien que quatre chapitres ont constitué l‟ossature de ce travail Dans le premier chapitre, nous avons parlé du tourisme à Madagascar. Ceci, nous avons donné quelques définitions relatives au tourisme et exposé l‟énorme potentiel touristique de notre pays aussi bien que la climatologie de Madagascar. Dans le deuxième chapitre, nous avons présenté les relations entre tourisme et climat. Nous avons vu alors que le climat définit le choix de destination et le moment de visite d‟un site pour un touriste. C‟est pourquoi, nous avons montré les préférences climatiques des touristes et les méthodes d‟évaluation de la convenance du climat tels que les informations climatiques et les indices climato-touristique. Le troisième chapitre est consacré à la méthodologie, la présentation des zones d‟études à savoir Antananarivo, Toamasina et Nosy-Be, description de la méthode TCI de Mieczkowski. Dans le dernier chapitre est présenté les résultats et interprétations. Ainsi, l‟étude a abouti que les mois favorables pour visiter Toamasina sont août, septembre et octobre, pour Antananarivo avril, mai, septembre et octobre, pour Nosy-Be juin, juillet, août et septembre. On a vu tout au long de cet ouvrage que le travail d‟un météorologue est incontournable pour le développement du secteur tourisme, pour la prévision à long terme (programmation des activités) aussi bien qu‟à court terme (sécurité des touristes).
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Table des matières
REMERCIEMENTS
Liste des abréviations et symboles
Liste des figures
Liste des photos
Liste des tableaux
Liste des annexes
Glossaire
Introduction
Chapitre1. Généralités
1.1. Tourisme à Madagascar
1.1.1. Historique
1.1.2. Définition
1.1.3. Types de tourisme
1.1.4. Les potentiels touristiques
1.1.4.1. Des paysages très variés
1.1.4.2. Une biodiversité exceptionnelle
1.1.4.3. Une culture riche de traditions
1.1.4.4. Un potentiel balnéaire
1.1.4.5. Un potentiel écotouristique
1.1.5. Pourcentage des visites
1.2. Climatologie de Madagascar
1.2.1. Les cyclones tropicaux
1.2.2. Les régions climatiques
1.2.2.1. Littoral Est
1.2.2.2. Hautes terres
1.2.2.3. Côte et région Ouest
1.2.2.4. Extrême Sud
1.2.2.5. Région de Sambirano
1.3. Conclusion
Chapitre2. Relation entre tourisme et climat
2.1. Climat et tourisme
2.1.1. Le climat comme ressource pour tourisme
2.2. Préférences climatiques des touristes
2.2.1. préférence « Expert-based »
2.2.2. « Revealed preference »
2.2.3. « Stated preference »
2.3. Évaluation de la convenance du climat pour tourisme
2.3.1. L’information climatique pour les touristes
2.3.2. Indice du tourisme
2.3.2.1. L‟agrément
a. L’ensoleillement
b. L’absence de précipitations diurnes
2.3.2.2. Le confort
a. Le confort thermique
b. Le confort hydrique
2.4. Typologie annuelle du climat en tourisme
2.5. Conclusion
Chapitre3. Méthodologie
3.1. Choix des zones d‟études
3.1.1. Antananarivo
3.1.1.1. Historique
3.1.1.2. Atouts touristiques
a. Le parc botanique et zoologique de Tsimbazaza
b. Le Parc Tsarasaotra
c. Croc Farm
d. La Parc Gasikara
e. Les stèles
f. Les collines sacrées
3.1.2. Toamasina
3.1.2.1. Historique
3.1.2.2. Atouts touristiques
a. Ville
b. Ses environs
3.1.3. Nosy-Be
3.2. Méthode
3.2.1. TCI de Mieczkowski
3.2.1.1. Indice de confort thermique pendant la journée (CID)
3.2.1.2. Indice de confort thermique journalier (CIA)
3.2.1.3. Indice de précipitations
3.2.1.4. Indice d‟ensoleillement
3.2.1.5. Indice du vent
3.2.1.6. Calcul de TCI
3.2.1.7. Limites de la méthode
3.3. Données
3.4. Conclusion
Chapitre4. Résultats et interprétations
4.1. Résultats
4.1.1. Toamasina
4.1.1.1. Interprétation
4.1.2. Antananarivo
4.1.2.1. Interprétation
4.1.3. Nosy-Be
4.1.3.1. Interprétation
4.2. Conclusion
4.3. Recommandation
Conclusion
Bibliographie
Annexe
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