Le paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes en Afrique et entre 1 et 3 millions de personnes par an, selon les estimations de l’OMS. Deux milliards d’individus, soit 40% de la population mondiale, sont exposés et on estime à 500 millions le nombre de cas cliniques survenant chaque année. Le paludisme est une maladie infectieuse due à un hématozoaire du genre Plasmodium. Parmi 4 espèces infectant l’homme (Plasmodium. malariae, Plasmodium .ovale, Plasmodium .vivax, Plasmodium .falciparum), P. falciparum est la plus répandue en Afrique. Cet agent pathogène est responsable de nombreux cas de mortalité dans le monde (essentiellement en Afrique subsaharienne). Les sujets à risque sont surtout les jeunes enfants et les femmes enceintes.
GENERALITES
DEFINITION
Le paludisme (Palus = du latin marais) ou Malaria (mauvais air = en italien) est une érythrocytopathie parasitaire provoquée par des hématozoaires du genre Plasmodium, transmise à l’homme par la piqûre d’arthropodes hématophages : les anophèles femelles .
On estime que 2 milliards d’individus environ de 90 pays différents, vivent dans des zones où sévit le paludisme. Dans la seule Afrique noire, la mortalité a été évaluée à 1 million par an. Le paludisme est resté l’une des maladies parasitaires les plus graves pour le continent africain, dont Madagascar.
HISTORIQUE DU PALUDISME
Découverte du paludisme
L’histoire du paludisme débute avec HIPPOCRATE qui décrit les fièvres tierces et les fièvres quartes au Vème siècle avant Jésus-Christ. Ces fièvres sont rattachées aux marais et le mot paludisme vient du latin « palus » qui signifie marais. Il sera adopté par les médecins francophones, alors que les anglophones parleront de malaria de l’Italien « mala aria » ou mauvais air.
Ramène de sa campagne victorieuse en Irlande une fièvre intermittente qu’il attribue à la malaria «la fièvre des marais me tourmente et décime mon armée».
Découverte de l’agent pathogène
Au cours de l’examen anatomopathologique minitieux d’un malade, Alphonse Laveran retrouve dans les vaisseaux sanguins les grains de pigments déjà décrits depuis XVIIème siècle. Le 6 novembre 1880,ce jours là, en examinant le sang d’ un soldat impaludé de 24 ans en plein accès fébrile, il découvre sur le bord d’un de ces corps sphériques pigmentés, quatre flagelles qui s’agitent vigoureusement. L’hématozoaire du paludisme est découvert. Le rôle du vecteur qui est le moustique femelle est connu depuis1900 avec les travaux de Grassi .
C’est seulement en 1948 que toutes les phases de son cycle de développement ont été élucidées .
le vecteur
Les vecteurs sont des moustiques du genre Anopheles dont les femelles sont hématophages et responsables de la transmission. Les stades larvaires de ces insectes sont aquatiques, seul l’adulte est aérien. Parmi la soixantaine d’espèces vectrices potentielles, une vingtaine est couramment impliquée. Ces espèces sont regroupées en complexes et sont, chacune, inféodées à des conditions climatiques et étho-écologiques qui focalisent la parasitose. L’étude de la biologie et de l’écologie des vecteurs est un préalable indispensable à toute lutte anti-anophélienne.
Quatre espèces d’anophèles sont connus à Madagascar comme étant vecteurs potentiels du paludisme: Anopheles gambiae (vecteur majeur sur les côtes), Anopheles funestus (vecteur majeur des zones de rizières), Anopheles mascarensis (sud est de Madagascar), et enfin Anopheles arabiensis.
FACIES EPIDEMIOLOGIQUES
Le paludisme est endémique dans la plupart des régions de Madagascar. La transmission du paludisme dépend des strates géographiques présentes sur l’île, définissant ainsi les faciès épidémiologiques. On distingue 4 faciès épidémiologiques du paludisme à Madagascar
– Faciès équatorial de la côte Est et du Sambirano, caractérisé par une transmission pérenne. Les vecteurs sont An. gambiae ss et An. funestus.
– Faciès tropical de la côte Ouest à transmission saisonnière longue de plus de six mois assurée par An gambiae ss, An. funestus et An. arabiensis
– Faciès du Sud où la sécheresse constitue le facteur limitant de la transmission, conférant un paludisme instable avec le même risque d’épidémie que sur les Hautes Terres Centrales, lors des fortes pluies.
– Faciès des Hautes Terres Centrales avec un climat tropical d’altitude où la transmission des parasites du paludisme est saisonnière courte, et assurée par An. funestus et de façon focalisée par An. arabiensis.
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Table des matières
INTRODUCTION
I- GENERALITES
I-1 -DEFINITION
I 2- HISTORIQUE DU PALUDISME
I 3- FACIES EPIDEMIOLOGIQUES
I 4-CYCLE BIOLOGIQUE DU PLASMODIUM
I 5-PHYSIOPATHOLOGIE
I 6-SYMPTOMATOLOGIE
I 7-DIAGNOSTIC
I 7-1 Diagnostic clinique
I 7-2 Diagnostic biologique
I 8-TRAITEMENTS
I 8-1 Les schizonticides
I 8-2 Les gamétocytocides
I 8-3 Les sporonticides
I 8-4 L’Artemisinine et ses dérives
II- L’IMMUNITE
II 1- Immunité innée
II 2- Immunité adaptative
III- DIRECTIVES TECHNIQUES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME A MADAGASCAR
III 1- Définition des cas
III 2-.L’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide
I- JUSTIFICATION et LIEU D’ETUDE
I 1-. Justification
I 2- Lieu d’Etude
I 3- Le Système de Santé
II-MATERIELS ET METHODE D’ ETUDE
II 1- Objectifs de l’étude
II 2- Population d’étude
II 3- Recrutement des patients
II 4- Tests thérapeutiques
II 5- Méthodes de Suivi et Critères de Jugement
III- RESULTATS
IV- DISCUSSION
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE