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Chlamydioses
๏ผ Les chlamydioses urogรฉnitales et nรฉonatales sont cosmopolites. Les formes asymptomatiques, frรฉquentes contribuent ร la dissรฉmination de lโinfection. Chez lโhomme, chlamydia trachomatis est responsable de la majoritรฉ des urรฉtrites non gonococciques et post gonococciques. Chez la femme lโinfection est souvent silencieuse. Elle se complique ร bas bruit de salpingite chronique, cause majeure de stรฉrilitรฉ et de grossesse extra-utรฉrine. Le diagnostic est dรฉlicat ; lโisolement de chlamydia trachomatis sur culture de tissu donne dโexcellents rรฉsultats mais nรฉcessite un laboratoire bien รฉquipรฉ. Le traitement repose sur les cyclines, constamment efficaces. On prescrit habituellement 2g de tรฉtracycline ou 200mg de doxycycline par jour pendant 7 ร 21 jours selon lโexistence de complications.
๏ผ Le lymphogranulome vรฉnรฉrien ou maladie de Nicolas Favre est dรปe ร des sรฉrotypes particuliers de chlamydia trachomatis. Elle sโobserve surtout chez les homosexuels masculins et dans certains pays tropicaux (Inde, Afrique noire). Le chancre dโinoculation passe inaperรงu dans 50% des cas. Cโest une ulcรฉration herpรฉtiforme des organes gรฉnitaux ou de lโanus. Le bubon inguinal qui lui succรจde sโobserve surtout chez lโhomme. Il est fait de plusieurs adรฉnopathies plus ou moins coalescentes : dโabord mobiles, elles adhรจrent ensuite ร la peau se ramollissent et se fistulisent. Le diagnostic est clinique. Le traitement repose sur les sulfamides et surtout les cyclines, qui seront prescrits en cours prolongรฉ dโau moins 15 jours, souvent plus en cas de traitement tardif.
Le chancre mou ou chancrelle
Le chancre mou, dรป au bacille de Ducrey ou Haemophilus ducreyi est endรฉmique en Asie et en Afrique oรน il constitue un problรจme majeur de santรฉ publique.
Le chancre mou sโobserve surtout chez lโhomme. Parfois multiple, il siรจge au niveau des organes gรฉnitaux externes ou autour de lโorifice anal. Il est douloureux. Il sโaccompagne dโadรฉnopathies satellites susceptibles de se ramollir et de se fistuliser. Seule la culture est un argument formel pour le diagnostic. Le traitement gรฉnรฉral repose sur les sulfamides, lโassociation sulfamรฉthoxazole, trimรฉthoprime, et les macrolides (รฉrythromycine 2g par jour). Il sera poursuivi pendant 7 jours.
Le granulome inguinale ou donovanose (8)(9)(10)
Le granulome inguinal ne sโobserve que dans certaines rรฉgions tropicales (Antilles, Amรฉrique du Sud, Indeโฆ). Il est dรป ร une bactรฉrie proche des Klebsiella, Calymmatobactรฉrium granulomatis et nโest pas toujours transmis par contact vรฉnรฉrien. La donovanose se rencontre dans les deux sexes, mais plus souvent chez lโhomme. Cโest une ulcรฉration gรฉnitale chronique, granulomateuse, irrรฉguliรจre, surรฉlevรฉe par endroits et toujours indolore. Le diagnostic est gรฉnรฉralement clinique en zone endรฉmique. Le traitement utilise des cures alternรฉes de streptomycine, de cyclines et de chloramphรฉnicol. Il doit รชtre poursuivi au moins 3 semaines.
Les mycoplasmoses
o Ureaplasma urealyticum est la deuxiรจme cause des urรฉtrites non gonococciques et post gonococciques chez lโhomme, mais son rรดle pathogรจne est discutรฉ chez la femme.
o Mycoplasma hominis peut รชtre responsable dโurรฉtrites, de salpingites et de fiรจvre post-partum ou post-abortum chez la femme mais son rรดle pathogรจne nโest pas dรฉmontrรฉ chez lโhomme.
Infection ร gardnella vaginalis
Elle est responsable de vaginites sโaccompagnant de leucorrhรฉes malodorantes sensibles au mรฉtronidazole.
Infection ร streptocoque du groupe ฮฒ
La contamination lors de lโaccouchement est responsable de mรฉningites et de septicรฉmies nรฉonatales graves, particuliรจrement frรฉquentes en Afrique noire.
Les IST dโorigine virale (11)(12)(13)
Elle sont constituรฉes par :
* lโherpรจs gรฉnital ;
* lโinfection ร cytomรฉgalovirus ;
* les hรฉpatites virales ;
* lโinfection par le Virus de lโImmunodรฉficience Humaine ou VIH ;
* lโinfection ร Human Papilloma Virus HPV.
Lโherpรจs gรฉnital
Dรป ร lโherpรจs simplex virus type II, il semble moins rรฉpandu sous les tropiques que dans les pays industrialisรฉs. La primo-infection rรฉalise habituellement une vulvovaginite, une balanite et/ou une urรฉtrite. Les lรฉsions vรฉsiculeuses multiples se transforment en vastes ulcรฉrations qui se recouvrent dโune croรปte avant de cicatriser en 15 ร 20 jours. Douleur et prurit sont habituels ; les adรฉnopathies satellites, la fiรจvre sont frรฉquentes. Des rรฉcurrences surviennent sans raison apparente pendant des annรฉes. Le diagnostic repose sur la mise en รฉvidence au niveau des inclusions caractรฉristiques. Lโaciclovir (zovirax ยฎ par voie orale, ร la dose de 200mg cinq fois par jour pendant 5 jours, accรฉlรจre la cicatrisation mais nโempรชche pas les rรฉcurrences, sauf cas dโadministration continue.
Lโinfection ร cytomรฉgalovirus ou CMV
Lโisolement de CMV dans les urines ou au niveau du col est banal. Mais lโimportance de la transmission par voie sexuelle reste ร prรฉciser.
Les hรฉpatites virales
Lโhรฉpatites B et probablement lโhรฉpatite C peuvent se transmette sexuellement. Toutefois, ce mode de contamination ne joue quโun rรดle limitรฉ en zone tropicale oรน les sujets sont habituellement infectรฉs tรดt dans la petite enfance.
Lโinfection par le VIH
La transmission hรฉtรฉrosexuelle ou homosexuelle joue un rรดle fondamental dans la diffusion de cette redoutable infection responsable du Syndrome dโImmunodรฉficience Acquise ou SIDA.
Lโinfection ร HPV
Les HPV sont des virus ร ADN de famille des papoviridae. Certains induisent des vรฉgรฉtations vรฉnรฉriennes (synonyme : crรชtes de coq, condylomes, verrues gรฉnitales).
Parasitoses et mycoses (14)(15)(16)
On distingue essentiellement :
La trichomonase
La trichomonase est une maladie urogรฉnitale cosmopolite, frรฉquente ร transmission vรฉnรฉrienne, due ร trichomonas vaginalis. Ce protozoaire vit ร la surface des muqueuses urogรฉnitales de lโhomme et de la femme oรน il se multiplie par
scissiparitรฉ. La fragilitรฉ de la forme vรฉgรฉtative du parasite et son incapacitรฉ ร sโenkyster ne permettent quโune transmission directe et vรฉnรฉrienne.
Chez les femmes, le trichomonas dรฉtermine une vaginite subaiguรซ ou chronique, avec des leucorrhรฉes plus ou moins abondantes, blanchรขtres et spumeuses, parfois glaireuses et verdรขtres. Il existe un prurit vulvaire ou une sensation de brรปlures et une dyspareunie. Lโassociation dโune infection ร candida albicans ou ร pyogรจnes banales nโest pas rare.
Chez lโhomme, la trichomonase est souvent latente. Elle peut cependant dรฉterminer une urรฉtrite subaiguรซ.
Le diagnostic repose sur la mise en รฉvidence des trichomonas dans les sรฉcrรฉtions vaginales ou urรฉtrales. Le traitement se fait ร base de mรฉtronidazole (Flagyl ยฎ) administrรฉ per os ร la dose de 2 comprimรฉs ร 0,250g par jour pendant 10 jours. Chez la femme, on associe un traitement local : un comprimรฉ gynรฉcologique chaque soir, pendant la cure de mรฉtronidazole il est indispensable de traiter simultanรฉment le ou les partenaires.
Autres protozooses
Lโamibiase est courante chez les homosexuels mais il sโagit en rรจgle de zymodรจmes non pathogรจnes. On trouve en outre chez ces sujets des Lamblia et de nombreux protozoaires pathogรจnes.
Les ectoparasites
Le pou du pubis (Phtirius inguinalis) et le sarcopte de la gale (sarcoptes scabiei) se transmettent souvent ร lโoccasion de rapports internes.
LE SYNDROME Dโ IMMUNODEFICIENCE ACQUISE OU SIDA
Epidรฉmiologie (17)
Le sida est un ensemble de manifestations infectieuses et/ou tumorales, secondaires ร une immunodรฉpression cellulaire profonde, elle-mรชme en rapport avec lโatteinte des lymphocytes T auxiliaires par les rรฉtrovirus (VIH).
Agent responsable (18)
Le VIH I identifiรฉ en 1983 et le VIH II identifiรฉ en 1986 chez des patients originaires de lโAfrique de lโOuest, responsables du SIDA appartiennent ร la famille des rรฉtrovirus. Ces rรฉtrovirus comportement trois sous-familles :
o les lentivirus qui contiennent les VIH I et VIH II ;
o les oncornavirus qui sont des virus oncogรจnes induisant des leucรฉmies, des lymphomes, et des sarcomes ;
o les spumavirus qui ont encore รฉtรฉ rendus responsables dโaucune pathologie.
Modes de transmission (19)
Le VIH est prรฉsent dans les sรฉcrรฉtions gรฉnitales (spermes, sรฉcrรฉtions cervico-vaginales) ce qui explique sa transmission sexuelle quel que soit le sujet infectรฉ au sein du couple, et que ce dernier soit hรฉtรฉro ou homosexuel. Le virus est รฉgalement prรฉsent dans le sang et peut donc รชtre transmis par transfusion et par รฉchange de seringue chez les toxicomanes.
Une mรจre infectรฉe peut transmettre le VIH ร son enfant et ce pendant la grossesse, le virus pouvant passer dans le lait maternel. Bien que le virus soit prรฉsent dans la plupart des humeurs, aucun autre mode de transmission, y compris les moustiques nโa pu รชtre clairement dรฉmontrรฉ.
Prรฉvention de lโinfection ร VIH (20)
Prรฉvention de la transmission sexuelle
Elle est la plus importante, mais aussi la plus difficile ร mettre en ลuvre. Thรฉoriquement simple, la prรฉvention repose sur lโutilisation de prรฉservatif. Mais le prรฉservatif est un produit nouveau et aussi mal acceptรฉ en zone tropicale quโailleurs.
Il est actuellement peu accessible financiรจrement et son usage rรฉgulier ne peut en aucun cas รชtre le fait de la majoritรฉ.
La lutte contre le sida ne saurait donc se fonder exclusivement sur la promotion et lโutilisation du prรฉservatif. Le deuxiรจme message ร diffuser est celui de la diminution du nombre de partenaires sexuels. Il est hors de question de prรดner dans des sociรฉtรฉs traditionnellement (et souvent institutionnellement) polygamiques, la monogamie stricte.
Le message doit encourager la fidรฉlitรฉ vis-ร -vis des partenaires sexuels habituels, sans ยซ vagabondage sexuel ยป. La stratรฉgie considรฉrรฉe comme efficace consiste ร promouvoir la notion de cercle au sein duquel se trouvent les partenaires sexuels habituels et dont aucun ne doit sortir sinon en utilisant le prรฉservatif.
Prรฉvention de la transmission sanguine
Prรฉvention de la transmission par transfusion
Si le dรฉpistage en banque de sang a pu รชtre mis en place dans les grands centres, tous les problรจmes nโont pas pour autant รฉtรฉ rรฉsolus ( rupture de stock de rรฉactifs, transfusion dโurgence). De plus, le dรฉpistage est encore techniquement et financiรจrement difficile dans les petites unitรฉs sanitaires. Lโaccent doit donc รชtre mis sur la rรฉduction du nombre de transfusions.
Prรฉvention de la transmission nosocomiale
Mรชme si le rรดle des infections, dans la transmission du VIH est nรฉgligeable ou nul, lโoccasion doit รชtre saisie pour rappeler les rรจgles dโhygiรจne de base et pour diminuer le nombre de traitements administrรฉs par voie parentรฉrale.
Prรฉvention de la transmission par toxicomanie intraveineuse
Cette toxicomanie est encore rare en zone tropicale. Il est pourtant nรฉcessaire de la prรฉvenir dรจs maintenant par des campagnes dโinformations dirigรฉes vers la jeunesse des villes.
Prรฉvention de la transmission mรจre enfant
ยท Lโadministration dโAZT dรจs le dรฉbut de la grossesse chez la femme enceinte sรฉropositive rรฉduit le risque de transmission du VIH ร lโenfant de plus de 50p. 100. Le taux de transmission naturellement constatรฉ varie de 17 ร 20P. 100 suivant les rรฉgions.
ยท Malgrรฉ les cas rapportรฉs de transmission par le lait maternel, cette modalitรฉ รฉpidรฉmiologique semble marginale. Les bรฉnรฉfices de ce type dโalimentation en zone tropicale doivent รชtre mis en balance avec le risque de transmission du VIH.
Historique (21)
Les premiers cas dโinfection ร VIH, diagnostiquรฉs rรฉtrospectivement remontent au dรฉbut des annรฉes 60, mais lโhistoire du sida dรฉbute en juin 1981. A cette date, les รฉpidรฉmiologistes des centres de lutte contre les maladies (CDC) basรฉs ร Altanta, aux Etats-Unis, inquiets dโune demande anormalement รฉlevรฉe de pentamidine, mรฉdicament quโils sont les seuls ร pouvoir dรฉlivrer, enquรชtent et dรฉcouvrent une รฉpidรฉmie de pneumopathie ร Pneumocystis Carinii chez des adultes antรฉrieurement sains et nโayant comme trait commun que lโhomosexualitรฉ. Peu de temps aprรจs, la survenue dโautres manifestations dโimmunodรฉficience, ainsi que de sarcomes de Kaposi, est dรฉcrite dans la mรชme population, un dรฉficit de lโimmunitรฉ cellulaire est mis en รฉvidence chez ces patients et la maladie prend son nom dรฉfinitif de SIDA.
Lโaffection est ensuite reconnue en Europe et dโ autres groupes ร risques ont รฉtรฉ identifiรฉs : transfusรฉs et toxicomanes par voie veineuse. Elle est par la suite rapportรฉe en Haรฏti et en Afrique Centrale. Parallรจlement en 1983, un virus est identifiรฉ par les virologistes amรฉricains, virus qui aprรจs quelques avatars, prend le nom de virus de lโimmunodรฉficience humaine ou VIH.
Modalitรฉs รฉpidรฉmiologiques
Aucun pays nโest plus รฉpargnรฉ actuellement par lโinfection ร VIH, mais les caractรฉristiques รฉpidรฉmiologiques varient selon les rรฉgions. Cependant, une caractรฉristique est commune, il sโagit essentiellement dโune maladie urbaine.
En Afrique subsaharienne, le VIH atteint lโensemble de la population adulte hรฉtรฉrosexuelle, comme le prouve notamment le sex-ratio รฉgal environ ร un homme pour une femme contre 10 ร 15 hommes pour une femme dans les pays industrialisรฉs.
Lโรฉtude du taux de prรฉvalence selon les tranches dโรขge montre que la population la plus atteinte est celle des adultes en pleine pรฉriode dโactivitรฉ sexuelle, avec une atteinte tardive des hommes par rapport aux femmes.
Lโatteinte des jeunes femmes explique le pic de sรฉroprรฉvalence chez les enfants entre 0 ร 5 ans, traduisant la transmission mรจre enfant. Au sein de la population gรฉnรฉrale existent des groupes ร risques ; il sโagit des prostituรฉes et dโautres sujets ayant des partenaires sexuels multiples.
Il semble en outre, que la transmission du VIH soit favorisรฉe par la coexistence dโune maladie sexuellement transmissible surtout celles provoquant une ulcรฉration gรฉnitale, mais รฉgalement par les autres. La transfusion sanguine, pratiquรฉe plus frรฉquemment quโil nโy paraรฎt ne serait ce que du fait de son relatif faible coรปt par rapport ร un flacon de sรฉrum physiologiques, joue un rรดle important mais difficile ร apprรฉcier.
Enfin, les injections utilisant les mรชmes seringues et les mรชmes aiguilles ont une importance nรฉgligeable ou nulle.
Evaluation des activitรฉs de lutte contre lโIST/SIDA
Le CSB2 de Mahamasina est une formation sanitaire urbaine de base qui couvre thรฉoriquement 21 Fokontany avec 109.477 habitants. Il ne dispose que de deux mรฉdecins, 4 sages-femmes et 1 assistant de santรฉ comme personnels techniques. Avec 1 mรฉdecin pour 54.739 habitants, une sage-femme pour 27.369 habitants et 1 assistant de santรฉ pour tous les habitants du secteur sanitaire, on ne peut pas sโattendre ร des activitรฉs qui rรฉpondent de faรงon satisfaisante aux besoins de soins de santรฉ primaires des habitants.
Activitรฉs dโIEC
Les activitรฉs dโInformation โ Education et Communication ou IEC sont le plus souvent effectuรฉes sous forme de conseils donnรฉs aux malades dโIST qui viennent consulter. Ces activitรฉs ne font pas lโobjet dโun programme prรฉcis. Les conseils sont donnรฉs en fonction des cas et en fonction des malades. Ils concernent gรฉnรฉralement des recommandations relatives ร lโobservance et aux mรฉthodes de protection individuelle contre lโIST โ SIDA : lโutilisation de prรฉservatifs ร chaque relation sexuelle de faรงon systรฉmatique, la fidรฉlitรฉ ou lโabstinence sont les mรฉthodes proposรฉes.
o Les sรฉances dโIEC programmรฉes ont lieu 1 fois par mois. Ces sรฉances regroupent ร chaque fois 25 personnes au maximum, et couvrent ร peine 0,2% de la population du secteur sanitaire chaque annรฉe.
o On peut donc dire que les activitรฉs dโIEC menรฉes uniquement en stratรฉgie fixe, au niveau du CSB2 de Mahamasina sont nettement insuffisantes pour permettre une lutte efficace contre lโIST et le SIDA dans le domaine de lโinformation et de lโรฉducation.
Lโutilisation des prรฉservatifs, lโabstinence ou la fidรฉlitรฉ nรฉcessitent des contacts frรฉquents vis ร vis des personnes en pรฉriode dโactivitรฉ sexuelle pour รชtre adoptรฉes.
Les activitรฉs curatives des IST
Le CSB2 de Mahamasina a rรฉalisรฉ en 2001 une prise en charge thรฉrapeutique de 235 cas dโIST. La blennorragie et la syphilis ayant respectivement au niveau national une prรฉvalence de 450 et 350 pour 100.000 habitants, on peut penser que les activitรฉs de dรฉpistage et de prise en charge thรฉrapeutique des IST ne sont pas suffisantes au CSB2.
Or le sida se transmet essentiellement par la voie sexuelle. Madagascar prรฉsente plusieurs facteurs susceptibles de prรฉcipiter lโรฉvolution de lโinfection au VIH vers lโรฉtat dโhyper endรฉmicitรฉ : parmi ces facteurs les principaux sont la haute prรฉvalence des IST, la paupรฉrisation et la combinaison de la libertรฉ sexuelle avec le caractรจre tabou de la sexualitรฉ.
Caractรฉristiques des malades dโIST
Les malades qui prรฉsentent les IST vues et traitรฉes au CSB2 de Mahamasina sont pour la plupart รขgรฉs de 15 ร 44 ans (75,8%). Les patients du sexe masculin sont plus nombreux que les malades du sexe fรฉminin. Lโusage des prรฉservatifs ne semble pas suivi par ces patients et la fidรฉlitรฉ des couples peut รชtre sรฉrieusement remise en question. Cette situation suscite beaucoup de questions sur lโefficacitรฉ des activitรฉs dโinformation sur le SIDA et les IST ร Antananarivo. Beaucoup dโorganisations non gouvernementales travaillent pourtant sur la lutte contre les IST/SIDA dans la capitale et les environs et les mรฉdias (Radio โ Tรฉlรฉvision โ Journaux) parlent pratiquement tous les jours de la question. Le pourcentage รฉlevรฉ des patients mariรฉs semble confirmer notre inquiรฉtude sur la vie sexuelle de la population. Les patients qui viennent consulter avec leurs partenaires sont seulement au nombre de 16. Les partenaires qui ne viennent pas au CSB2 de Mahamasina vont peut รชtre se soigner ailleurs ou pratiquent lโautomรฉdication. Il est pourtant difficile dโen avoir la confirmation. Le traitement des patients dโIST qui viennent avec leur partenaires reprรฉsentent la meilleure des stratรฉgies pour venir ร bout des chaรฎnes de transmission et pour avoir une diminution apprรฉciable du taux de prรฉvalence.
Il faut remarquer รฉgalement que le secteur sanitaire du CSB2 de Mahamasina est trop vaste et trop peuplรฉ pour une formation sanitaire qui ne dispose que de deux mรฉdecins, 4 sages-femmes et un assistant de santรฉ.
SUGGESTIONS
Pour une meilleure lutte contre les IST et le SIDA dans le secteur sanitaire de Mahamasina nous suggรฉrons :
๏ผ Une rรฉadaptation de la dรฉlimitation de secteur sanitaire.
๏ผ Un renforcement du personnel du CSB2.
๏ผ Un dรฉveloppement des activitรฉs dโIEC.
Une rรฉadaptation de la dรฉlimitation du secteur sanitaire
Compte tenu des rรฉsultats obtenus par notre รฉtude et afin de rรฉduire les problรจmes dโaccessibilitรฉ et dโutilisation du CSB2, nous proposons de ne retenir dans le secteur sanitaire de Mahamasina que les Fokontany qui utilisent le CSB2. Ces Fokontany sont au nombre de 10 (figure nยฐ 11) le Fokontany dโAnkadilalana ayant รฉtรฉ retenu pour une raison dโaccessibilitรฉ gรฉographique :
o Mahamasina Atsimo ( 8.416 habitants )
o Andrefanambohijanahary IIIG ( 9.305 habitants )
o Andrefanambohijanahary IIIG ( 3.209 habitants )
o Mananjara ( 4.199 habitants )
o Anosibe Ambohibarikely ( 7.674 habitants )
o Ambaninampahamarinana (3.729 habitants)
o Tsimialonjafy (4.513 habitants)
o Fiadanana III N (3.682 habitants)
o Trarafaritra Tsimbazaza (4.061 habitants)
o Ankadilalana (2.920 habitants).
Le secteur sanitaire que nous proposons pour le CSB2 de Mahamasina comporte 10 Fokontany avec 51.708 habitants.
Les Fokontany retenus sont des Fokontany utilisateurs du CSB2 confirmรฉs ร lโexception dโAnkadilalana.
Renforcement du personnels du CSB2
Afin de permettre au CSB2 de rรฉaliser ses activitรฉs prรฉventives et curatives et pour une meilleure disponibilitรฉ des ressources humaines nous proposons pour le CSB2.
– 3 mรฉdecins
– 2 infirmiers
– 4 sages-femmes
– 2 assistants de santรฉ
Cette proposition demande un personnel technique en complรฉment dโeffectif constituรฉ par :
– 1 mรฉdecin
– 2 infirmiers
– 1 assistant de santรฉ
Un dรฉveloppement des activitรฉs dโIEC
Lโimportance des activitรฉs dโIEC est primordiale dans la lutte contre les IST/SIDA.
Le CSB2 doit prรฉvoir :
o des activitรฉs dโIEC menรฉes en stratรฉgie fixe ;
o des activitรฉs dโIEC menรฉes en stratรฉgie mobile.
IEC en stratรฉgie fixe
ยท Les activitรฉs dโIEC sont ici rรฉalisรฉes au niveau du CSB2.
ยท Elles peuvent รชtre rรฉalisรฉs par individu pour les patients qui viennent consulter. Les conseils et informations sont alors personnalisรฉs.
ยท Elles peuvent รฉgalement รชtre rรฉalisรฉes sous forme de sรฉances dโIEC donnรฉes ร des groupes dโindividus.
ยท Les sรฉances dโIEC en groupe peuvent se faire deux fois par semaine au lieu dโune fois par mois (seule possibilitรฉ auparavant compte tenu de la situation du personnel technique). De plus les sรฉances peuvent se faire selon un programme avec des intitulรฉes prรฉalablement connues par les utilisateurs du CSB2 ( figure nยฐ 12).
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES IST ET LE SIDA
1. LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
1.1. Aperรงu gรฉnรฉral sur les IST
1.1.1. Les IST dโorigine bactรฉrienne
1.1.1.1. La syphilis vรฉnรฉrienne
1.1.1.2. Gonococcie
1.1.1.3. Chlamydioses
1.1.1.4. Le chancre mou ou chancrelle
1.1.1.5. Le granulome inguinale ou donovanose
1.1.1.6. Les mycoplasmoses
1.1.1.7. Infection ร gardnella vaginalis
1.1.1.8. Infection ร streptocoque du groupe ฮฒ
1.1.2. Les IST dโorigine virale
1.1.2.1. Lโherpรจs gรฉnital
1.1.2.2. Lโinfection ร cytomรฉgalovirus ou CMV
1.1.2.3. Les hรฉpatites virales
1.1.2.4. Lโinfection par le VIH
1.1.2.5. Lโinfection ร HPV
1.1.3. Parasitoses et mycoses
1.1.3.1. La trichomonase
1.1.3.2. Autres protozooses
1.1.3.3. Les ectoparasites
2. LE SYNDROME DโIMMUNODEFICIENCE ACQUISE OU SIDA
2.1. Epidรฉmiologie
2.1.1. Agent responsable
2.1.2. Modes de transmission
2.2. Prรฉvention de lโinfection ร VIH
2.2.1. Prรฉvention de la transmission sexuelle
2.2.2. Prรฉvention de la transmission sanguine
2.2.3. Prรฉvention de la transmission mรจre enfant
2.2.4. Historique
2.2.5. Modalitรฉs รฉpidรฉmiologiques
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DES ACTIVITES IST/SIDA AU CSB2 DE MAHAMASINA
1. CADRE DโETUDE
1.1. Le CSB2 de Mahamasina
1.1.1. Les locaux du CSB2
1.1.2. Le personnel
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Les fokontany
1.2.2. Dรฉmographie
2. METHODOLOGIE
1.1. Mรฉthode dโรฉtude
1.2. Paramรจtres dโรฉtude
3. RESULTATS
3.1. Les sรฉances dโIEC
3.2. Nombre de contacts IEC rรฉalisรฉs
3.3 Nombre de cas dโIST
3.4. Rรฉpartition des cas
3.5. Les malades venus avec leur partenaires
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Evaluation des activitรฉs de lutte contre lโIST/SIDA
1.1.1. Activitรฉs dโIEC
1.1.2. Les activitรฉs curatives des IST
1.2. Caractรฉristiques des malades dโIST
2. SUGGESTIONS
2.1. Une rรฉadaptation de la dรฉlimitation du secteur sanitaire
2.2. Renforcement du personnels du CSB2
2.3. Un dรฉveloppement des activitรฉs dโIEC
2.3.1. IEC en stratรฉgie fixe
2.3.2. IEC en stratรฉgie mobile
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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