Évaluation des activités de santé de la mère et de l’enfant à l’institut de Pédiatrie sociale d

Dans les pays en développement, les problèmes de santé demeurent importants et ils entretiennent une morbidité et une mortalité élevées surtout chez la mère et l’enfant. Le niveau élevé de décès maternels dans certaines régions du monde reflète les inégalités dans l’accès aux services de santé. La quasi-totalité des décès maternels (99%) se produisent dans les pays en développement dont plus de la moitié en Afrique subsaharienne et Asie du sud-Est [2]. Le ratio de mortalité maternelle dans les pays en développement en 2015 est de 239 pour 100.000 naissances contre 12 pour 100.000 naissances dans les pays développés [2]. La santé maternelle et infantile constitue ainsi l’une des priorités dans la mise en œuvre des programmes nationaux de santé. Au Sénégal, le risque de mortalité maternelle est plus élevé chez les adolescentes de moins de 15ans. Les complications au cours de la grossesse ou de l’accouchement sont l’une des principales causes de décès [3,4]. Cela s’explique en partie par l’insuffisance de la couverture sanitaire, surtout en zone péri-urbaine et rurale. C’est ainsi que dans la banlieue dakaroise, l’exode rural continu et l’accroissement naturel ont entraîné de nombreuses lacunes dans la protection de l’enfant et de l’adolescent [5]. Les autorités ont été amenées à étendre les activités de l’Institut de Pédiatrie Sociale en le dotant de moyens pour développer son action en milieu suburbain tout en continuant son activité en zone rurale. C’est dans ce contexte que le centre de la mère et de l’enfant de Pikine a été créé en 1971 pour amoindrir les problèmes posés en zone péri-urbaine défavorisée [8].

CONTEXTE

Géographie

Le Sénégal est situé à l’extrême ouest du continent africain. La superficie est de 196712 km2. Le climat est de type soudano-sahélien, avec une saison sèche allant de Novembre à Mai et une saison des pluies allant de Juin à Octobre [1].

Démographie

La population est estimée à 17 223 497 habitants soit une densité de 88 habitants/km2 [1]. La région de Dakar, capitale du pays abrite près de 4.000.0000 d’habitants avec une densité moyenne estimée à 5879 habitants/km2. Les femmes représentent 50,23% de la population qui a une structure par âge très jeune avec un âge moyen de 19ans [1]. Les garçons sont plus nombreux que les filles dans le groupe des moins de 15ans avec 51,7% contre 48,3% [1]. Les femmes en âge de procréer (FAR : 15 à 49ans) représentent 47,41% de la population [1]. La population urbaine (résidant dans les communes) représentait 46,7% des sénégalais en 2018 [1], plaçant le Sénégal parmi les pays les plus urbanisés d’Afrique Occidentale [6].

Organisation administrative 

Au plan administratif, le Sénégal compte 14 régions, 45 départements, 122 arrondissements. Depuis 2013, par la loi du 28 Décembre 2013, le pays a opté pour la communalisation intégrale par l’érection des communautés rurales et des communes d’arrondissements en communes. Le Sénégal compte dès lors, 552 communes et 5 villes soit 557 conseils municipaux [1,9]. A leurs têtes siègent des conseils élus investis de compétence dans 9 domaines dont la santé [10].

Aspects socio-économiques 

L’économie sénégalaise est basée essentiellement sur l’agriculture mais le pays n’a pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire. Le taux de croissance du PIB réel est estimé à 6,8%. Le taux de croissance de l’économie qui est resté longtemps en dessous de celui de la croissance démographique, commence à augmenter de façon significative (environ 6,8% en 2019). La population est en expansion avec des mouvements naturels et migratoires mal maîtrisés, contribuant en grande partie au renforcement des déséquilibres socio-économiques [15]. Par ailleurs, les demandes en matière d’alimentation, d’accès à l’eau potable, de santé, d’éducation s’accroissent plus vite que les ressources nationales. La population ayant accès à l’eau potable représente 90,3% en zone urbaine et 79,1% en zone rurale [15]. La pauvreté constitue une préoccupation : l’incidence de la pauvreté individuelle au Sénégal est de 37,8% selon l’approche basée sur le seuil de pauvreté national [19]. Cette pauvreté rend difficile l’accessibilité financière aux soins [18].

Le système sanitaire

La politique nationale de santé s’inspire des composantes des soins de santé primaires qui constituent une priorité au Sénégal. Cette politique est accélérée dans sa mise en œuvre par la stratégie de l’Initiative de Bamako dont les idées directrices sont :
➤ Assurer la disponibilité des médicaments ;
➤ Favoriser l’accessibilité des médicaments ;
➤ Augmenter l’efficacité des services ;
➤ Permettre la continuité des services.

Organisation du système de santé

Le secteur est sous la tutelle du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale.

Le secteur public

Le système de santé du Sénégal se présente sous forme d’une pyramide à 3 niveaux :
➤ Le niveau central qui comprend :
o Le ministre
o Le cabinet du ministre
o Le secrétariat général
o Les directions techniques
➤ La direction générale de l’action sociale
➤ La direction de la prévention
➤ La direction de l’action médico-sociale
➤ La direction de la qualité, de la sécurité et de l’hygiène hospitalières
➤ La direction des établissements privés de santé
➤ La direction générale des établissements de santé
➤ La direction générale de la santé publique
➤ La direction des infrastructures, des équipements et de la maintenance
➤ La direction des ressources humaines
➤ La direction des laboratoires
➤ La direction de la promotion et de la protection des personnes handicapées
➤ La direction de l’administration générale et de l’équipement
➤ La direction de la pharmacie et du médicament
➤ La direction de la promotion et de la protection des groupes vulnérables
➤ La direction de la planification, de la recherche et des statistiques
➤ La direction de la santé de la mère et de l’enfant
➤ La direction de la lutte contre la maladie
o Les services rattachés au ministère
➤ La direction de lutte contre le sida
➤ La direction de la santé communautaire
➤ Le centre antipoison
➤ La direction de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de la santé
➤ Le service national d’hygiène
➤ La direction de passation des marchés publics
➤ Le service national de la législation
➤ L’inspection de la santé
➤ La direction de la communication
➤ Le Service National de l’Education et de l’Information Pour la Santé (SNEIPS)
➤ La direction du genre
➤ Le laboratoire national de contrôle des médicaments
➤ Le Centre des Opérations d’Urgence (COUS)
➤ La direction informatique .

Les hôpitaux nationaux et CHUN constituent les références. Le niveau central en l’occurrence la direction de la santé de la mère et de l’enfant est chargée de définir les politiques de santé de la mère, de l’enfant et des adolescents, les programmes nationaux et d’appuyer les régions.

L’organigramme de cette direction comprend actuellement :
➤ La division de la santé de la mère et du nouveau-né
➤ La division de la survie de l’enfant
➤ La division de la santé de l’adolescent
➤ La division de l’alimentation et de la nutrition
➤ La division de la planification familiale .

En matière de soins curatifs, les hôpitaux nationaux constituent le dernier recours, du fait de leur plateau technique et de la diversité des services.
➤ Le niveau opérationnel comprend :
o La région médicale : dirigée par un médecin chef qui coordonne les activités au niveau régional. Il est l’animateur de l’équipe cadre composée de l’ensemble des chefs de service rattachés à la région médicale. La région médicale apporte un appui stratégique et technique aux districts. L’hôpital régional constitue la référence en matière de soins. Il offre des services dans plusieurs spécialités.
o Le niveau périphérique : représenté par le district sanitaire couvrant une zone géographique qui peut être un département ou une partie d’un département. Il est dirigé par un médecin chef aidé par une équipe technico-administrative. Le district est chargé d’élaborer des programmes. Les soins y sont organisés sur le plan préventif, curatif, promotionnel et gestionnaire. Le district dispose d’un centre de santé et d’un réseau de postes de santé. Le réseau de soins y est organisé sur 3 échelons de référence.
o Le centre de santé : est le premier niveau de référence pour les structures les plus périphériques que sont les postes de santé. Le centre de santé offre un paquet d’activités : médecine générale, maternité, PEV, soins dentaires, santé maternelle et infantile, analyses courantes, radiologie parfois.
o Le poste de santé : implanté dans les communes, les chefs-lieux de communautés rurales ou les villages relativement peuplés.
o Cases de santé et maternités rurales : créées par les populations qui en assurent la gestion par l’intermédiaire des agents de santé communautaires ou des matrones qui ont été choisies.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. CONTEXTE
1.1. Géographie
1.2. Démographie
1.3. Organisation administrative
1.4. Aspects socio-économiques
1.5. Le système sanitaire
1.5.1. Organisation du système de santé
1.5.2. Le secteur public
1.5.3. Le secteur privé
1.5.4. Programmes de santé
1.5.5. Programme élargi de vaccination
1.5.6. Autres programmes
1.6. Indicateurs sanitaires
1.7. Zone géographique ciblée
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1. Cadre d’étude
1.1. Présentation
1.2. Missions
1.3. Organigramme
1.4. Moyens humains et matériels de l’antenne de Pikine-Guédiawaye
1.5. Organisation des activités
1.5.1. Santé infantile
1.5.1.1. Activités curatives
1.5.1.2. Activités préventives
1.5.2. Santé maternelle
2. Matériels et méthodes
2.1. Type et période d’étude
2.2. Population d’étude
2.3. Recueil des données
2.4. Paramètres étudiés
2.5. Saisie et analyses des données
3. Résultats
3.1. Santé infantile
3.1.1. Activités curatives
3.1.1.1. La consultation des enfants
3.1.1.1.1. Effectifs de la consultation des enfants
3.1.1.1.2. Fréquence des consultations selon l’âge
3.1.1.1.3. Principales affections rencontrées
3.1.1.2. Le CREN
3.1.1.2.1. Nombre d’enfants réhabilités par jour
3.1.1.2.2. Courbe effectifs totaux en fonction des mois
3.1.1.2.3. Données statistiques des enfants malnutris et réhabilités au CREN
3.1.2. Activités de soins infirmiers
3.1.3. Activités préventives
3.1.3.1. La vaccination
3.1.3.1.1. Nombre d’enfants vaccinés selon le PEV
3.1.3.1.2. Taux de couverture vaccinale par antigène
3.1.3.1.3. Vaccination contre l’hépatite B
3.1.3.1.4. La vaccination antitétanique des femmes enceintes
3.1.3.2. La surveillance de la croissance
3.2. Santé maternelle
3.2.1. Activités curatives
3.2.1.1. La consultation gynécologique
3.2.2. Les activités préventives
3.2.2.1. La consultation prénatale
3.2.2.2. La consultation post-natale
3.2.2.3. La planification familiale
3.2.2.4. Le laboratoire
3.2.3. Les activités de recherche
3.2.3.1. Etudes réalisées dans le cadre de l’IPS
3.2.3.2. Thèses réalisées dans le cadre de l’IPS
3.2.3.3. Travaux en cours à L’IPS
4. Discussion
4.1. Santé infantile
4.1.1. Activités curatives
4.1.1.1. La consultation des enfants malades
4.1.1.2. Le CREN
4.1.2. Activités préventives
4.1.2.1. La vaccination
4.1.2.2. La surveillance de la croissance
4.2. Santé maternelle
4.2.1. La consultation prénatale (CPN)
4.2.2. La consultation post-natale
4.2.3. La planification familiale
4.2.4. Laboratoire
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *