L’hospitalisation et la réception des malades
Sont hospitalisés :
– les malades référés par le service de l’ATU ou
– vu lors de la consultation externe spécialisée.
Une fois hospitalisé, le patient est déjà bénéficiaire d’une assistance médicale. Le médecin du service de l’unité chirurgicale décide, après examen du malade et les examens paracliniques si le recours à une intervention chirurgicale est nécessaire ou non.
Coût de la mise en place
La reforme de ce CHD2 a nécessité de grand travaux de construction et une lourde réhabilitation des bâtiments existant. Le budget général destiné pour ces travaux de construction était Ar. 800 millions, et Ar. 600 millions de matériels, plus un apport communautaire de Ar. 1.200.000. Le fokonolona et le Génie militaire ont participé au nettoyage et débroussaillement. Quant au personnel, quatre étudiants sortants de l’Ecole IFP ont accepté de travailler en bénévolat. Leur nourriture est prise en charge par le chef de District et le Génie a mis à leur disposition quatre bungalows. D’autre part, les médecins et personnels du futur hôpital suivent des formations de perfectionnement pendant cette période. L’inauguration a été reportée plusieurs fois pour imperfections, retard dans les travaux et résolution avec les responsables locaux, les petites embûches dans les installations et les finitions. Soulignons que le ministère de tutelle a loué la solidarité des natifs de Manjakandriana. Signalons que les travaux ont été financés par le projet CRESAN, le FID, le GTZ, l’IPPTE et quelques ONG. La pièce jointe de ce coût de la mise en place est mentionnée dans l’annexe 04 et 05. (12) Le responsable du CHD2 avec le ministère de tutelle estime que cet investissement serait amorti dans cinq ans.
La mise en place du centre chirurgical
La mise en place de ce CHD2 ne respecte pas la distance recommander dans les pays en voie de développement. Normalement, un CHD2 ne peut se construire qu’en dehors d’un rayon de 100km d’un autre CHD2. Dans le cadre de développement sanitaire, l’intérêt public était plus important que cette recommandation d’exigence sur la distance de deux CHD2. Deux entités deviennent bénéficiaire de la présence de cette unité chirurgicale : la population cible dans la région de Manjakandriana d’une part, et tous les passagers qui utilisent la RN2 d’autre part. De plus, la politique générale actuelle de l’Etat malagasy en matière de santé vise à offrir des soins de qualité à toute la population et surtout aux plus pauvres. Et pour atteindre l’objectif fixé par le ministère de la Santé et du Planning familial, il met en place une nouvelle politique qu’est la “ Santé pour tous “(9). A travers cette nouvelle politique, le pouvoir central oriente son action vers la construction et la réhabilitation des centres de santé, l’achat de médicaments et de consommables médicaux étant leur corollaire. Ceci pour réduire les disparités géographiques et assurer l’égalité d’accès aux soins à tous les malgaches. Dans cette optique, un hôpital sera construit dans chaque chef-lieu de district, soit au total 111 sur le territoire national. Ce même projet sera à réaliser dans les 22 régions, déclare le chef de l’Etat (9). Parallèlement, des centres de santé de base (CSB) seront érigés dans les 1 557 communes à Madagascar pour assurer un taux de couverture maximal en matière de santé (10). Signalons que la mise en place dans la capitale d’un grand hôpital d’envergure internationale, au sein duquel toutes les spécialités sont disponibles, doit être envisagée. L’objectif est de limiter les évacuations sanitaires et de faire d’Antananarivo une capitale digne de ce nom (10).
Impacts socio-économiques du coût d’une intervention
Si pour les pays développés, l’objectif principal est la maîtrise des dépenses de santé, pour les pays en voies de développement comme Madagascar, il s’agit surtout d’alléger la charge financière supportée par les patients en réduisant le nombre de jours d’hospitalisation. En réalité, en dehors des différents frais d’hospitalisation et les coûts des médicaments que les patients doivent prendre en charge ; la mise en place de cette unité chirurgicale au du SSD de Manjakandriana aurait un grand impact sur l’économie régionale et la santé communautaire. La prise en charge sur place d’un patient malade bénéfique pour la famille que l’évacuation sur les centres de référence supérieurs, le plus souvent à Antananarivo. Une évacuation sanitaire occasionne toujours de surplus de dépense familiale que se soit pour le déplacement, que pour le séjour. La présence du bloc opératoire aura donc une importance capitale sur le plan socioéconomique et sanitaire de Manjakandriana. Actuellement, l’activité du bloc opératoire ne cesse d’augmenter. Le rapport mensuel du service chirurgical ne montre aucun incident particulier jusqu’à présent. Selon la rumeur dans la ville, le bloc opératoire a une bonne réputation. En outre, la mise en place de la carte d’entraide ou « Karatra Fifanampiana » dans le secteur sanitaire aura un grand impact sur le plan socio-économique de la couche familiale défavorisée. L’accès des plus démunis dans le centre de soins du district devient plus facile. Les dépenses sanitaires diminuent, le nombre des travailleurs et producteurs augmente, et la qualité de vie s’améliore. Le niveau socio-économique communautaire s’améliore et la majorité de la population se retire de la pauvreté. Pour terminer, nous tenons à dire que nous n’avons pas bien développé les suites opératoires à moyen et à long terme. Cela constitue un autre objectif et nécessitera une autre étude. Il en va de même du mode anesthésique et la morbidité post-opératoire de cette unité chirurgicale. L’évaluation sur le plan économique d’une intervention fera l’objet d’une autre étude.
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Table des matières
INTRODUCTION
PRIMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
1. LE CHD2 DE MANJAKANDRIANA
1.1. Historique
1.2. Situation géographique
1.3. Infrastructure
1.4. Capacité d’accueil
1.5. Ressources humaines
2. L’UNITE CHIRURGICALE DE MANJAKANDRIANA
2.1. Localisation
2.2. Infrastructure
2.2.1. Salles, équipements et capacité d’accueil
2.2.2. Personnel
2.3. Activités proprement dites du centre chirurgical
2.3.1. Activités préventives
a- Planification familiale
b- Formation et éducation sanitaire
2.3.2. Activités curatives
2.3.3. Administration et gestion
2.3.4. Participation financière
2.4. Organisation de travail
2.4.1. L’équipe médicale
2.4.2. Les paramédicaux
2.4.3. Les personnels d’appui
2.4.4. Circuit du malade
2.5. Coût de la mise en place
2.6. Coût d’une intervention
DEUXIEME PARTIE : ACTIVITES DE L’UNITE CHIRURGICALE
1. METHODOLOGIE
1.1. Collecte des données
1.2.Déroulement de l’étude
a- Critère d’inclusion
b- Critère d’exclusion
c- Critère de classification
d- Critère de jugement
1.3. Analyse des paramètres
1.4. Type d’étude
2. RESULTATS
2.1. Les activités chirurgico-hospitalières de l’unité chirurgicale
a- Fréquentation du service
b- Indicateurs de performance hospitalière
2.2. Evaluation de chaque paramètre
a- Caractéristique de la population : Age – Sexe – Domicile – Niveau socio-économique
b- Interventions effectuées : Urgences ou programmées – Type d’anesthésie
c- Morbidité et mortalité hospitalières
d- Les cas référés
e- Les cas chirurgicaux de l’année précédente (année 2004 – 15 mai 2005)
f- Comparaison des cas chirurgicaux avant et après la mise en place de l’unité chirurgicale
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Sur le centre chirurgical
a- La mise en place du centre chirurgical
b- Infrastructures
c- Equipements
d- Ressources humaines
1.2. Sur l’organisation générale de travail
a- Administration
b- Equipe soignante
c- Circuit du malade
1.3. Sur les résultats des activités
a- Caractéristique de la population
b- Intervention effectuée
c- Evolution
d- Cas référés
e- Cas chirurgicaux de l’année précédente
f- Impacts socio-économiques sur le coût d’une intervention
2. SUGGESTIONS
2.1. Le centre chirurgical
2.1.1. Equipements et ressources humaines
2.1.2. Activités
2.1.3. CCC sur le centre chirurgical
2.2. Le CHD2 de Manjakandriana
2.2.1. La pharmacie
2.2.2. Installation d’un réseau informatique
2.2.3. Centre de documentation
2.2.4. Cafétéria
2.2.5. La surveillance
2.2.6. L’eau
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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