Evaluation des activités conjointes de dépistage nutritionnel et de chimio-prévention du paludisme saisonnier

La malnutrition et le paludisme représentent de nos jours, les principales causes de mortalité chez les enfants de 0 à 5ans dans le monde. Selon le Fond des nations unies pour l’enfance (UNICEF) en 2013, 165 millions d’enfants sont victimes de malnutrition protéino-énergétique (MPE) chronique, 20 millions d’enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition aiguë sévère, avec un million de décès par an [1]. En 2010, le paludisme reste une cause majeure de morbidité avec, selon les estimations de l’organisation mondiale de la santé (OMS) ; 216 millions de cas cliniques et 655 000 décès. Plus de 85 % des cas et 90 % des décès dus au paludisme surviennent en Afrique subsaharienne. La mortalité due au paludisme est évaluée à un million de morts par an. Une grande majorité de ces décès surviennent chez les jeunes enfants en Afrique, notamment dans des zones rurales reculées très mal desservies en services de santé [2].

L’évolution de l’épidémiologie du paludisme a entraîné un passage progressif d’un mode de traitement unique en toute circonstance à des stratégies de lutte contre le paludisme ciblé sur des populations, des endroits spécifiques afin d’obtenir un maximum d’efficacité. Conformément à cette approche et sur la base de nouvelles données factuelles, en Mars 2012, l’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande désormais une intervention supplémentaire pour lutter contre le paludisme à Plasmodium falciparum : la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS). Elle s’est avérée efficace, peu coûteuse, sûre et réalisable en vue de la prévention du paludisme chez des enfants de moins de cinq ans en zones de forte transmission saisonnière du paludisme [3].

Dans la région du Sahel, la vie est dictée par les saisons. La population est largement dépendante des récoltes cultivées pendant la saison des pluies. Et, pendant le long intervalle qui s’écoule entre deux récoltes, appelé « période de soudure », elle subsiste en puisant dans ses réserves. La période de soudure où la malnutrition est à son plus haut niveau coïncide avec la saison des pluies où les moustiques se reproduisent et où on enregistre une augmentation des cas de paludisme. Ce qui constitue de ce fait un binôme fatal pour les populations vulnérables [4]. Malgré d’importants progrès, le risque de mortalité infanto juvénile reste très élevée au Mali avec un taux estimé 95 pour mille selon l’EDS V. le paludisme en constitue la cause majeure et la malnutrition aiguë touche plus de 10% des enfants [5 ,6]. Au Mali, la gratuité des soins pour ces deux pathologies est en vigueur depuis 2007, mais elle n’est pas effective pour de vastes portions de la population dans les zones rurales, notamment dans le district de Koutiala au sud-est du pays. Depuis 2009, médecin sans frontière (MSF) mène un projet pédiatrique dans cinq aires de santé du district de Koutiala en collaboration avec le ministère malien de la Santé. Ce projet vise à réduire la mortalité infantile, principalement liée au paludisme et à la malnutrition et faire avancer la recherche opérationnelle en la matière.

GENERALITES

Définitions des concepts 

Santé
Etat de bon fonctionnement de l’organisme. La santé selon la définition de l’O.M.S, se caractérise par « État de complet bien-être physique, mental et social, ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »  .

Santé publique
Ensemble des actions et de prescription relatives à la prévention et à la protection de la santé de citoyens, à l’échelon d’un groupe donné de population ou à celui de la nation, et dépendant de la collectivité. Etude de la santé d’une population soit à l’échelon national, soit à un autre échelon (mondial, groupe social par exemple). La santé publique est une discipline enseignée à l’université. Elle repose sur l’étude des rapports entre la santé et la collectivité. » .

Hygiène
Branche de la médecine qui étudie les moyens de maintenir l’homme en bonne santé en le protégeant contre les maladies. En fait le concept d’Hygiène s’est considérablement élargi depuis les dernières décennies et englobe actuellement l’ensemble des facteurs individuels, sociaux, nationaux et internationaux qui devraient permettre à l’homme d’atteindre le parfait équilibre physique, intellectuel et moral auquel il a droit [8].

Diète (ou régime)
(En grec diaita : mode de vie) : utilisation normale et raisonnée des aliments pour satisfaire aux besoins physiologiques de l’organisme normal ou aux besoins particuliers créés par une conviction personnelle ou religieuse ou par un phénomène pathologique (diète thérapeutique) .

Diététique
Ensemble de règles d’hygiène alimentaire permettant le maintien du meilleur état de santé possible. La diététique thérapeutique a pour but de déterminer l’alimentation de personnes atteintes d’affections pathologiques et de proposer une diète adoptée aux besoins de chaque cas particulier .

Aliment
L’aliment est une substance en général naturelle du règne animal ou végétal utilisée pour nourrir l’organisme. Exemple : le lait, la viande, le poisson, les légumes, les céréales etc .

Les actions essentielles de nutrition

Les principales actions essentielles en nutrition sont :
– Supplémentation en fer et acide folique des femmes enceintes ;
– Allaitement exclusif jusqu’à 6 mois ;
– Alimentation complémentaire adéquate chez l’enfant à partir du 7 mois
– Supplémentation en vitamine A des femmes en post-partum immédiat (dans les 8 semaines après l’accouchement) ;
– Supplémentation en vitamine A des enfants de 6 à 59 mois (tous les 6 mois) ;
– Promotion de la consommation du sel iodé dans tous les ménages ;
– Prise en charge nutritionnelle de l’enfant malade ;
– Promotion et surveillance du gain de poids durant la grossesse et chez l’enfant de moins de 5 ans .

Les concepts de l’allaitement 

Il existe plusieurs types d’allaitement :
– L’allaitement exclusif : consiste à donner uniquement le lait maternel jusqu’à six mois ; il est pratiqué dès la naissance sans eau, sans liquide sucré, sans jus de fruit, sans thé ou tout autre tisane ou aliment.
– L’allaitement non exclusif : consiste à donner au nourrisson de moins de six mois un autre liquide ou aliment en plus du lait maternel.
– L’allaitement optimal : C’est l’ensemble des pratiques et conditions qui permettent au bébé et sa mère de tirer le meilleur profit du temps d’allaitement au sein.
– L’alimentation de complément : consiste à donner à l’enfant de 7 mois d’autres aliments en plus du lait maternel. En plus des différents types d’allaitement, il faudra tenir compte de la différence entre:
– Le sevrage : selon DELTHIL correspond au passage de l’allaitement exclusif au régime varié. Il se situe entre 6 à 12 mois ;
– Et l’ablactation : qui signifie l’arrêt définitif et brusque de l’allaitement.

Les aliments et leurs rôles 

Composition des aliments 

Tous les aliments sont constitués de nutriments (ou substances nutritives). Les aliments peuvent être divisés en 6 groupes:
a- Les glucides ou hydrates de carbone.
b- Les lipides ou matières grasses.
c- Les protides ou protéines.
d- Les sels minéraux.
e- Les vitamines.
f- L’eau et les fibres.

➤ Les glucides
L’énergie fournie à notre organisme provient en partie des aliments riches en glucides. 1g de glucide fournit 4 Kcal. Ce sont des substances énergétiques, on les trouve dans plusieurs variétés d’aliments:
-Les céréales
-Les racines ou tubercules
-Les fruits
-Le sucre
Les aliments riches en glucides ou sucres :
-Manioc, igname, taro
-Banane plantain, patate douce
-Riz, mil, sorgho, maïs
-Lait
-Miel
-Pain
-Canne à sucre .

➤ Les lipides ou matières grasses
Les lipides apportent à l’organisme beaucoup d’énergie sous forme de petit volume. Les lipides sont contenus dans les huiles et les graisses végétales. 1g de lipide apporte à l’organisme 9 Kcal. Les aliments riches en lipides :
– Huile de palme
– Huile d’arachide
– Beurre de Karité
– Graine de sésame
– Arachide
– Avocat

➤ Les protéines ou protides
Ce sont des grosses molécules constituées d’acides aminés indispensables au bon fonctionnement de l’organisme notamment dans la formation de nouvelles cellules et tissus, ainsi que la réparation des tissus endommagés ou vieillissants. 1g de protéine fournit 4 Kcal. Les protéines jouent essentiellement un rôle de construction. Elles jouent, accessoirement, un rôle énergétique.
Les aliments riches en protéines d’origine animale :
– Chenille, termite,
– Viande, poisson,
– Lait, fromage,
– Poulet, canard, gibier,
– Escargot,
– Sauterelle,
– Œuf.
Les aliments riches en protéines d’origine végétale :
– Arachide, graines de sésame, courge,
– Haricot,
– Feuille de manioc,
– Petits pois,
– Lentille.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3. GENERALITES
3.1. Définitions des concepts
3.2. Malnutrition
3.3 Le paludisme
4. METHODOLOGIE
4.1 Présentation du cadre d’étude
4.2 Type d’étude
4.5 Critères de non inclusion
4.6 Taille de l’échantillon
4.7 Paramètres étudiés
4.8 Techniques de collecte des données
4.9 Saisie et nettoyage des données
4.10 Analyses des données
4.11 Les considérations éthiques
5. RESULTATS
5.1 Données socio-démographiques
5.2 Etat nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois
5.3 Morbidité et prévalence du paludisme chez enfants de 6 à 59 mois
5.4 Mortalité chez les enfants de 6-59 mois
5.5 Description de la qualité des activités de dépistage nutritionnel et de distribution de chimio-prévention du paludisme saisonnier
5.6 Relation entre le dépistage nutritionnel et la chimio-prévention du paludisme saisonnier
6. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
6.1 Par rapport à l’échantillon
6.2. Par rapport à l’état nutritionnel des enfants de 6-59 mois sous chimioprévention du paludisme saisonnier
6.3 Par rapport à la prévalence du paludisme chez les enfants de 6-59 mois sous chimio-prévention du paludisme saisonnier
6.4 Par rapport à la morbidité chez les enfants de 6-59 mois sous chimioprévention du paludisme saisonnier
6.5 Par rapport à la mortalité chez les enfants de 6-59 mois sous chimioprévention du paludisme saisonnier
6.6 Par rapport à la qualité des activités de dépistage nutritionnel et de chimioprévention du paludisme saisonnier
7. CONCLUSION
8. RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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