C’est en 1854 que le chimiste écossais Thomas Graham met en application les travaux relatifs au transfert d’un solvant et de solutés au travers d’une membrane semiperméable, effectués dès le début du XIXe siècle par le physiologiste français Henri Dutrochet. Le principe de l’hémodialyse est né. La première hémodialyse tentée sur un humain est réalisée en Allemagne par le docteur George Haas.
Depuis cet avènement, les abords vasculaires ont permis la dialyse des patients en insuffisance rénale chronique au long cours. Ce sont les fistules artério-veineuses et les accès vasculaires par cathéters. De ces abords dépendent la qualité de l’hémodialyse, la faisabilité de la dialyse et la vie du patient.
Principes de prise en charge de l’insuffisance rénale terminale
L’insuffisance rénale chronique
Définition
L’insuffisance rénale chronique : c’est une diminution progressive (plus de trois mois) et définitive des fonctions rénales en rapport avec une réduction permanente et définitive du nombre de néphrons fonctionnels. Il y a atteinte des fonctions rénales exocrines (épuration et élimination) et endocrines (sécrétions hormonales).
Epidémiologie
L’insuffisance rénale chronique est devenue un problème de santé publique dans les pays développés. L’incidence (nombre de nouveaux cas/an) et la prévalence (nombre total de patients traités) augmentent à travers le monde vers la fin des années 1990 .
Les néphropathies vasculaires sont la néphroangiosclérose et la sténose des artères rénales. Les causes glomérulaires sont les glomérulonéphrites chroniques, l’amylose, le lupus, la glomérulonéphrite extra-membraneuse et les causes primitives. Les néphropathies interstitielles sont la pyélonéphrite chronique, la néphropathie des analgésiques, les néphropathies d’origine métabolique, les néphropathies héréditaires, les néphropathies iatrogènes et toxiques .
Les moyens de prise en charge de l’insuffisance rénale chronique
Le patient est informé de la nécessité de recourir aux techniques de suppléance de la fonction rénale (fonction d’épuration) au stade IV de la classification. Il existe deux moyens : l’épuration extra-rénale et la transplantation. La suppléance des fonctions endocrines est prise en charge plus tôt.
L’épuration extra-rénale
Les indications de l’épuration extra-rénale (6) sont :
● clairance inférieure à 15ml/mn chez le diabétique ;
● clairance inférieure à 10ml/mn chez le non diabétique ;
● présence de signes cliniques du syndrome urémique ;
● présence d’anomalies biologiques.
Les méthodes d’épuration extra-rénale peuvent être classées en deux catégories :
● les méthodes extracorporelles, représentées par l’hémodialyse ;
● les méthodes intracorporelles, représentées par la dialyse péritonéale.
L’hémodialyse
C’est un échange à travers une membrane semi-perméable synthétique ou cellulosique entre le sang du patient à traiter et un liquide de dialyse appelé dialysat. Il s’agit d’un transfert par diffusion en fonction d’un gradient de concentration de part et d’autre de la membrane pour les substances et d’un transfert par ultrafiltration pour les liquides (7). Les séances d’hémodialyse sont réalisées trois fois par semaine et chaque séance dure quatre heures. La séance de dialyse nécessite :
● un accès vasculaire
● une circulation extracorporelle
● un générateur d’hémodialyse .
La dialyse péritonéale
La membrane péritonéale joue le rôle de surface d’échange. L’eau est mobilisée par ultrafiltration osmotique depuis le plasma vers la solution de dialyse. Les solutés se déplacent avec l’eau et diffusent également dans le dialysat (9).Un cathéter souple en silastique tunnélisé est placé dans la cavité péritonéale pour fournir un accès permanent . Les contre-indications de la dialyse péritonéale sont des antécédents de chirurgie abdominale et des antécédents d’infections responsables de fibrose, d’adhésion ou de perte de surface péritonéale disponible pour la dialyse.
La transplantation rénale
C’est le traitement qui se rapproche le plus d’un rétablissement de la fonction rénale normale, mais elle implique parfois l’attente prolongée d’un organe compatible. Ce rein peut provenir d’un donneur décédé en état de mort cérébrale ou d’un donneur vivant apparenté (11). La transplantation nécessite un suivi médical régulier et la prise quotidienne d’un traitement immunosuppresseur afin de prévenir le rejet de greffon. La survie du greffon à un an est de 90% .
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Table des matières
Introduction
Matériel et méthode
Schéma de l’étude
Critères d’inclusions
Données recueillies
Analyse statistique
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Tableaux
Annexes