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Notion des risques de crédit
Plusieurs risques peuvent se confronter dans l’activité bancaire comme le risque de crédit, le risque de marché, le risque opérationnel, le risque de liquidité et le risque stratégique. Mais nous allons précisément se concentrer sur le risque de crédit.
Selon Sylvie DE COURSSERGUES (2007), il s’agit d’un « risque inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle et qui correspond à la défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un engagement est détenu »5, ici l’auteur met plus d’action sur la défaillance de la contrepartie qui ne peu respecté son engagement.
D’après Thierry RONCALLI (2001), deux types des risques de crédit peuvent être aperçus à savoir le risque de défaillance (default risk) ou le risque de défaut et le risque de dégradation de la valeur de la créance (downgrading risk)6 ou le risque de dépréciation de la qualité de crédit. D’abord, le risque de défaut est le risque qu’un emprunteur ne soit plus en mesure de faire face à ses engagements de paiement (incapacité d’honorer ses obligations de paiement des intérêts et/ou du principal d’une créance). Ensuite, le risque de dépréciation de la qualité de crédit est dû à la détérioration de solidité financière et de la contrepartie et par conséquent la qualité de la signature. Et enfin, face à ces risques de crédit, nous pouvons rencontrer la présence de deux natures de débiteur à savoir le risque émetteur et le risque de contrepartie. D’une part, le risque émetteur présente le risque de défaut ou le risque de dégradation en relation avec le souscripteur du prêt, et il s’agit d’un risque lié à un instrument « cash » (obligations, billets de trésorerie, prêts bancaires, …). Et d’autre part, le risque de contrepartie se repère par le risque lié à la qualité du garant du prêt en cas de défaut de paiement, ce qui est lié à un instrument « non cash » (garanties).
Le risque de contrepartie aussi appelé risque de crédit7 ou encore risque de signature, est le premier risque auquel est confronté en établissement de crédit. C’est un risque inhérent à l’activité traditionnelle d’intermédiation que joue la banque dans le financement de l’économie. Selon Sylvie de COUSSERGUES, le risque de contrepartie correspond à : « la défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un engagement est détenu »8 ou encore on peut le définir selon Henri CALVET (1997) comme étant « le risque de perte lié à la défaillance d’un débiteur sur lequel l’établissement de crédit détient un engagement »9 . Ces deux définitions convergent et correspond à une perte totale ou partielle des montants engagés par la banque et aussi une perte en revenu représentée par les intérêts non perçus. Plusieurs cas peuvent amener un emprunteur à ne pas respecter son engagement de rembourser sa banque comme la mauvaise foi, ou la malhonnêteté évidente (escroquerie, abus de confiance).
Il en résulte que dans le cadre politique de crédit, il convient de définir les exigences comptables pour les entreprises et les particuliers aux différents niveaux de crédit, ainsi que les lignes de conduite appropriées aux comptes audités, non audités et autres. Il est aussi important de définir les mesures de couverture du risque à la réalité de chaque zone économique. Toutes les conditions doivent être définies de telle manière que toute donnée négative concernant le crédit indique clairement le non-respect de la politique de prêt de la banque et de la règlementation bancaire. Cela afin de permettre à la banque de prendre la bonne décision et de ne pas exposer les épargnants, les actionnaires et le système bancaire.
Traitement de données et vérification des hypothèses
Pour faciliter la vérification des hypothèses, l’utilisation de procédé informatique permet de traiter les résultats rapidement comme l’étude financière des particuliers et des entreprises et l’explication des informations obtenues à partir des tableaux, des figures et des graphiques.
L’approche de la théorie de coût de transaction
Selon Williamson, la transaction est «l’unité d’analyse micro-analytique de la théorie des coûts de transactions. Une transaction apparaît quand un bien ou service est transféré à travers une interface technologiquement séparable » 13.
Les modes de transaction sont divers. Ces diversifications justifient que les transactions sont coûteuses. Pour les analyser, il nous faut en un premier temps présenter la spécificité de l’analyse de la rationalité des agents par Williamson, puis mettre en évidence les éléments qui permettent de caractériser une transaction et en dernier lieu montrer ce qui rend les transactions plus ou moins coûteuses.
Pour Williamson, les agents se comportent rationnellement mais sont limités par leurs capacités cognitives en raison de leurs capacités limitées d’acquisition et de traitement de l’information. A partir de l’hypothèse de rationalité limitée, deux conséquences y découlent à savoir : l’existence de coût de transaction et l’opportunisme des agents. D’une part, les individus ne peuvent prévoir et anticiper toutes les circonstances dans lesquelles peuvent se dérouler une transaction. La transaction va être coûteuse puisque l’exécution du contrat nécessite la présence d’un système juridique qui la garantisse. Williamson insiste sur ce caractère coûteux de la transaction quelques qu’en soient les modalités juridiques. L’exécution du contrat est coûteuse dans la mesure où le prêteur peut être confronté à des comportements opportunistes des emprunteurs qui nécessitent la mise en place de système de contrôle. D’autre part, la limitation de la rationalité, n’empêche nullement les individus de chercher à effectuer des choix qui satisfassent leur intérêt individuel comme Williamson l’indique lui-même : « il est particulièrement important de noter que l’économie des coûts de transactions allie un degré intermédiaire de capacité cognitive (la rationalité limitée) à un degré élevé de motivation (l’opportunisme) »14.
Limite de l’étude
Nous avons décidé de faire une visite dans une banque qui a accepté notre demande de visite. Toute chose a ses limites et il est difficile d’obtenir des informations surtout dans une banque concernant les risques de crédit. Les données que nous avons obtenus se sont limités à l’année 2013 jusqu’à l’année 2015.
Difficultés rencontrées
Lors de la visite, nous avons rencontré quelques difficultés, en sachant que le travail dans les établissements de crédit n’est pas facile, le personnel est débordé dans leur tâche et ne peut nous consacrer beaucoup de temps. Ainsi, nous devrions faire preuve de patience afin de tirer des informations nécessaires à notre étude. Notamment à cause des secrets professionnels de l’entreprise, nous n’avons pas pu avoir certaines informations comme le bilan financier mais nous avons juste obtenu le bilan comptable pour le calcul des différents ratios dans l’analyse financière. Cette première partie nous a permis de voir à quel point la maitrise du risque de crédit est au coeur de l’activité bancaire. Malgré quelques obstacles survenus pendant la visite nous avons pu mener notre étude jusqu’au bout. Et pour une bonne information lors du travail de recherche; les diverses méthodes de collecte des données sont très efficaces pour mieux diriger l’étude au sein de l’établissement de crédit. Après avoir parlé de ces matériels et ces méthodes, nous allons voir les résultats obtenus dans la deuxième partie de notre étude.
Remboursement de crédit aux entreprises
Cette section sera consacrée par le mode et l’effectif de remboursement des entreprises. Après autorisation de crédit, la banque doit contrôler et suivre le remboursement de crédit à tout moment. Dans une opération de crédit, il peut exister des bons et des mauvais clients qui nécessitent une évaluation de s risques de crédit.
Mode de remboursement
Les crédits d’investissements sont des crédits amortissables, c’est-à-dire dont le remboursement en capital s’effectue de façon fractionnée sur toute la durée du crédit. La périodicité des échéances peut être mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle selon les possibilités de trésorerie de l’entreprise. C’est avec le cash-flow (bénéfice net après impôt) que l’entreprise emprunteuse rembourse un crédit d’investissement. Des commissions d’engagement sont perçues trimestriellement prorata temporis (proportionnel au temps) sur la partie non débloquée du crédit à compter de la signature du contrat.
Le chargé de la clientèle des entreprises doit observer de près le remboursement de crédit et aviser l’entreprise emprunteuse au cas où il ya un problème de remboursement par exemple si à un moment donné le compte de l’entreprise tend à être débiteur.
Evaluation de risque de défaut par l’analyse financière de crédit aux entreprises
Pour mieux analyser les résultats, nous avons choisi de parler du processus d’octroi de crédit d’investissement car c’est l’activité de crédit que nous avons vu fréquemment par rapport aux autres activités et a aussi un lien direct avec notre étude théorique concernant l’asymétrie d’information pendant notre passage à la BOA.
Premièrement, il faut que le client soit titulaire d’un compte courant à la BOA, puis il doive montrer les états financiers des 3 dernières années de l’entreprise: bilan, compte de résultat, annexes (compte prévisionnel de trésorerie, évolution des immobilisations et des actifs financiers non courant du fin d’année). Deuxièmement, la banque vérifie le mouvement du compte et la situation juridique du client. Et parfois elle exige des garanties bien évaluées comme l’hypothèque ou nantissement du bien financé; aval de tiers; blocage compte courant d’associés éventuellement et en même temps elle peut exiger aussi un cautionnement si c’est nécessaire. Et troisièmement, il faut aussi noter que toute dépense d’équipement implique un effort sur fonds internes de l’emprunteur, ce que nous appelons l’apport personnel ou autofinancement, en général environ 30% du coût global.
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Table des matières
PARTIE I MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE I MATERIELS
Section 1 : Présentation de la BOA-MADAGASCAR
Section 2 : Outils théoriques
CHAPITRE II METHODES
Section 1 : Démarche méthodologique
Section 2 : Limite de l’étude et difficultés rencontrées
PARTIE II RESULTATS
CHAPITRE I REALISATION DE REMBOUSEMENT DE CREDIT
Section 1 : Remboursement de prêt aux particuliers
Section 2 : Remboursement de crédit aux entreprises
CHAPITRE II EVALUATION DE RISQUE DE DEFAUT PAR L’ANALYSE FINANCIERE
Section 1: Evaluation de risque de défaut par l’étude financière aux particuliers .
Section 2: Evaluation de risque de défaut par l’analyse financière de crédit aux entreprises
CHAPITRE III EVALUATION DE RISQUE DE CONTREPARTIE PAR LA THEORIE DES COUTS DE TRANSACTION
Section 1 : Evaluation de risque de contrepartie par la théorie de coût de transaction du prêt aux particuliers
Section 2 : Evaluation de risque de contrepartie par la théorie de coût de transaction de crédit aux entreprises
PARTIE III DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
CHAPITRE I DISCUSSIONS DES RESULTATS
Section 1 : Interprétation de l’effectif de remboursement
Section 2: Interprétations sur l’évaluation de risque de défaut par l’analyse financière
Section 3 : Interprétation sur l’évaluation de risque de contrepartie par la théorie de coût de transaction.
CHAPITRE II SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Section 1: Incitation au niveau du contrat pour minimiser les risques de crédit
Section 2 : Résolution des risques de crédit
CONCLUSION
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