Evaluation de performance de l’artisanat

Au début du troisième millénaire, la tendance de toutes les politiques de développement est la lutte contre la pauvreté. C’est dans le cadre de cette lutte contre la pauvreté que Madagascar a pu bénéficier de l’IPPTE (Initiative des Pays Pauvres Très Endettés). Pour ce faire, de nombreux programmes ont été mis en œuvre. Suite à ces programmes, le pays a commencé à atteindre un taux de croissance assez satisfaisant dès 2001.

Cependant, la crise politique de 2002 a anéanti tous ces résultats. Madagascar est alors plongé dans une grande récession économique. L’artisanat n’a pas pu échapper à cette situation. Les employés du secteur vivent dans une situation de pauvreté avec un salaire extrêmement bas pour la plupart. Quant au niveau des exportations, ils sont plutôt faibles vu le problème de débouchés que vivent les artisans. D’où l’intérêt de la question : serait-il possible pour les artisans de minimiser les ressources qu’ils utilisent sans toutefois modifier les salaires des employés et les exportations ?Ce travail aura pour objectif principal de répondre à cette question. L’analyse effectuée en vue de donner ces réponses est bien sûr loin d’être parfaite. Effectivement, l’étude ne peut rendre compte de toute la réalité dans le secteur. Elle donne juste les points essentiels sur le sujet permettant d’avoir une idée générale sur le fonctionnement du secteur.

Le secteur artisanal a toujours occupé une place importante dans la vie économique et sociale de Madagascar. En effet, en plus d’être un secteur de l’économie, il fait aussi partie de l’identité culturelle malgache. Il constitue ainsi une source de richesse du point de vue des ressources naturelles renouvelables abondantes dont dispose le pays et aussi de la dextérité de la population. Pour mesurer la performance des entreprises artisanales malgaches, nous allons profiter des avancées sur la mesure de l’efficience en utilisant la méthode DEA. La méthode DEA semble être appropriée pour mesurer la performance du secteur de l’artisanat.

LA METHODE DEA 

Ce sont Charnes, Cooper et Rhodes (1978) qui ont initiés la méthode DEA. C’est une méthode qui permet de mesurer l’efficacité relative des unités de production dans les organisations (elle ne s’applique pas seulement à des productions marchandes). Elle a apporté des changements majeurs au niveau de la mesure d’efficience grâce aux divers avantages qu’elle offre par rapport aux autres méthodes d’évaluation de performance. Avant d’entamer une application pratique de cette méthode sur le secteur de l’artisanat, nous avons jugé essentiel d’aborder une partie théorique. D’où cette première partie qui fera une analyse théorique de la méthode DEA en tant qu’outil de mesure d’efficience.

La fonction de production

Comme il a été mentionné plus haut, le concept de fonction de production est un élément essentiel à la compréhension de la méthode DEA. Ainsi,  nous intéresser particulièrement à la firme en commençant par la théorie économique de la firme, puis les généralités sur la fonction de production et enfin les types de fonction de production dans la littérature économique.

Théorie économique de la firme

Vision traditionnelle de la firme
L’hypothèse d’individualisme est un des postulats majeurs de la théorie classique. Ainsi, pour ce courant de pensée l’entreprise est assimilée à l’entrepreneur. Cet entrepreneur en tant qu’agent rationnel va effectuer des calculs de coûts qui vont lui permettre de maximiser son profit. Il convient de rappeler que le profit dans la théorie classique est la différence entre la valeur créée et la part revenant aux propriétaires fonciers et aux salariés (Ricardo).

Dans la théorie néoclassique, il existe une extrême décentralisation (les agents sont tous des pricetakers ) et une extrême interdépendance entre les agents. Du fait des ces hypothèses, les activités ne sont pas coordonnées de façon claire. D’où le problème de coordination qui est un des grands problèmes abordés par la théorie néoclassique. Pour apporter une explication à cela, le modèle néoclassique classe les agents économiques en deux catégories : les ménages et les firmes. Ces deux types d’agents permettent de faire une distinction bien nette entre la consommation et la production. Les firmes ont pour seul rôle de produire les biens dont les ménages ont besoin. Elles permettent de démontrer que le système de prix est l’instrument de coordination qui relie la consommation et la production. Ainsi, pour la théorie néoclassique la firme est réduite à son expression technique (fonction de production) qui se pose comme objectif un profit maximal. L’organisation n’y est pas du tout abordée.

Vision moderne de l’entreprise
Pour Coase et Williamson, la firme constitue une alternative au marché. Elle constitue ainsi un mode de gouvernance au même titre que le marché et la forme hybride. Son apparition s’explique par sa capacité à effectuer des transactions internes qui permettent d’éviter les coûts de transaction . Si ces derniers sont trop élevés alors les agents décident de travailler immédiatement dans les firmes au lieu d’avoir recours au marché du travail.

Selon Knight, la firme existe parce qu’elle permet de faire une redistribution du risque. Le propriétaire-dirigeant de la firme doit supporter toutes les charges afférentes aux risques dus aux fluctuations de l’activité économique. Les salariés ont un salaire fixe (situation stable) lorsqu’ils travaillent pour une firme. Le propriétaire quant à lui a un droit de contrôle sur le travail effectué dans son entreprise. Donc le système de subordination et le système salarial au sein de la firme permettent une redistribution du risque. Les théories modernes de la firme ne donnent pas vraiment une définition précise de la firme. Cependant, c’est à partir de cette théorie que la firme a commencé à occuper une place importante au sein de l’activité économique.

Généralités sur la fonction de production

D’après la première section, la firme est juste une fonction de production pour l’approche des néoclassiques. Mais il existe aussi une certaine ambiguïté quant à la définition de la fonction de production. Pour apporter plus de clarté àcela, nous allons donner les définitions les plus essentielles et ensuite les propriétés de la fonction de production.

Définitions
Le concept de fonction de production a été inventé par l’économiste Philip Wicksteed en 1894. Il existe de nombreuses définitions de ce concept mais on va s’en tenir à ceux qui sont jugés utiles à notre étude.

Types de fonction de production

Les approches effectuées jusque-là ont été plutôt d’ordre microéconomique. Mais les fonctions de production peuvent aussi être appréhendées d’un point de vue macroéconomique. Dans la théorie néo-classique le comportement général est l’agrégat des comportements individuels. Ainsi, on peut avoir des fonctions de production globales. Le choix du type de fonction de production pour représenter un modèle macroéconomique est très important car les modèles varient avec la réalité. Dans ce choix il faut prendre en compte non seulement la forme générale mais aussi les propriétés mathématiques de la fonction.Cette section va s’intéresser aux deux types de fonctions de production les plus utilisées : la fonction de production de type Cobb-Douglas et la fonction de production CES .

La fonction de production Cobb-Douglas

La fonction de production Cobb-Douglas est la plus utilisée dans les modèles macroéconomiques pour représenter la réalité sur la production nationale d’un pays. Cette fonction de production a trouvé ses origines dans les recherches effectuées par C. Cobb et P. Douglas en 1928. Ils ont essayé d’expliquer les changements de la productivité au niveau global par les changements au niveau des facteurs de production. Ces derniers sont constitués par le capital K et le travail L. Le capital englobe tous les biens durables (machines,…) utilisé pour produire.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : LA METHODE DEA
Chapitre I.1 : La fonction de production
Section I.1.1 : Théorie économique de la firme
Section I.1.2 : Généralités sur la fonction de production
Section I.1.3 : Types de fonction de production
Chapitre I.2 : L’évaluation de l’efficacité
Section I.2.1 : Cadre théorique sur la mesure d’efficience
Section I.2.2 : L’estimation par approche non paramétrique : méthode DEA
Chapitre I.3 : L’ATTEINTE DE L’EFFICACITE
Section I.3.1 : Le modèle orienté input et output
Section I.3.2 : DEA à pondérations bornées
Section I.3.3 : Avantages et limites de la méthode DEA
Partie II : CAS PRATIQUE : L’ARTISANAT
Chapitre II.1 : PRESENTATION DU SECTEUR ARTISANAT A MADAGASCAR EN 2002
Section II.1.1 : L’artisanat en tant que secteur de l’économie
Section II.1.2 : L’artisanat dans l’économie malgache
Section II.1.3 : Activités artisanales malgaches en 2002
Chapitre II.2 : CARACTERISTIQUES DES INPUTS ET DES OUTPUTS
Section II.2.1 : Choix des outputs et caractéristiques
Section II.2.2 : Choix des inputs et leurs caractéristiques
Chapitre II.3 : APPLICATION ET INTERPRETATIONS
Section II.3.1 : Modèle empirique
Section II.3.2 : Résultats et interprétations
Section II.3.3 : Orientations économiques et politiques pour le secteur
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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