Clavigralla elongata
a) Position systématique :
– REGNE : ANIMAL
– SUPER EMBRANCHEMENT : INVERTEBRES
– EMBRANCHEMENT : ARTHROPODES
– SOUS EMBRANCHEMENT : EUARTHROPODES
– SUPER CLASSE : ANTENNATES
– CLASSE : INSECTA
– SOUS CLASSE : PTERYGOTES
– ORDRE : HEMIPTERA
– SOUS ORDRE : HETEROPTERA
– SUPER FAMILLE : COREOIDEA
– FAMILLE : COREIDAE
– GENRE : Clavigralla
– ESPECE : elongata
b) Morphologie : Nous n’avons trouvé que des adultes pendant notre étude. Ils mesurent 8 à 10 mm de long et de couleur généralement brune. Les antennes sont constituées de quatre longs articles filiformes. Le scutellum est assez court et poilu. Le pronotum, de couleur brun rouge est muni de chaque côté d’épines. Les bords de l’abdomen sont pourvus d’épines caractéristiques de Clavigralla. Les fémurs des pattes postérieures sont épaissis et portent à leur base plusieurs petites épines.
c) Biologie et dégâts sur soja: Une femelle peut pondre environ 250 œufs, un par un. Les nymphes sont lentes et forment des colonies sur les gousses et les pédoncules (Peter RECKHAUS, 1997) . Les adultes se nourrissent seuls ou en couple et se détachent de la plante lorsqu’ils sont dérangés. Ils laissent une minuscule dépression sur la paroi de la gousse et sur l’enveloppe de la graine. Les graines pourrissent ou se recroquevillent et perdent leur viabilité. La gousse entière peut aussi se recroqueviller.
DISCUSSIONS
La diversité des insectes ravageurs du soja est grande dans le site d’étude. En monoculture, ce qui est une pratique courante dans la région, le soja risque d’être attaqué par de nombreux ravageurs. 12 espèces ont été recensées au cours de cette étude : Helicoverpa armigera ; Spodoptera littoralis ; Pyrameis cardui ; Apoderus hymeralis ; Nezara viridula ; Anoplocnemis madagascariensis ; Clavigralla elongata ; lagria villosa ; Stigmatrachelus isabellinus ; Macrosiphum euphorbiae ; Mocis mayeri et Heteronychus sp. Nombre d’entre elles sont polyphage et changent de plantes hôtes suivant leur disponibilité pour assurer leur survie de génération en génération. Tels sont les cas de : Nezara viridula, insecte polyphage qui peut avoir trois générations annuelles ; Anoplocnemis madagascariensis avec cinq générations par an ; et Pyrameis cardui : 10 générations par an, Spodoptera littoralis, Helicoverpa armigera. Les insectes spécifiques des légumineuses sont : Apoderus humeralis : douze générations par an, et Macrosiphum euphorbiae. La perte de rendement peut être due à l’attaque des feuilles empêchant la photosynthèse et donc la formation des réserves, ou à l’attaque des gousses qui seront dépourvues de graines ou déformées et donc impropres à la consommation. D’après les résultats obtenus, le rendement le plus faible est dû à une forte attaque par Helicoverpa armigera et Nezara viridula. L’utilisation d’insecticide ici, le Furadan n’a pas donné de résultat positif. Il nous semble que cet insecticide n’a pas été utilisé convenablement pour traiter ces ravageurs. En cas de forte pullulation des lépidoptères polyphages (Pyrameis cardui ; Spodoptera littoralis et Helicoverpa armigera), plusieurs types d’insecticides peuvent être employés : BASUDINE 60 EW ; CALLIMAL 50 ; CALLIDIM 40 EC ; DANITOL 10 EC ; DURSBAN 4 E ; NOGOS 500 EC ; RELDAN 50 EC ; SEVIN 855 : SUMI ALPHA 5 EC ; SUMICIDIN 20 EC ou 20 EC : SUMICOMBI 1,8 PP ; TREBON 10 EC ; ULTRACIDE 40 EC ou UNDENE 200 SL mais nous proposons d’utiliser DURSBAN 4 E et TREBON 10 EC car ils sont non dangereux en usage normale et leur délai de rémanence est long ( 2 à 3 mois) Contre les suceurs de sève : Anoplocnemis madagascariensis, Nezara viridula ; Clavigralla elongata et les pucerons Macosiphum euphorbiae on peut utiliser : FENVALERATE ; CALLIDIM 40 EC ; DANITOL 10 EC ; DECIS EC 25 ; DURBAN 4 E ; NOGOS 500 EC ; PIRIMOR 50 WG ; RELDAN 50 EC ou SUMICIDIN 10 EC ou 20 EC ; BAYTHROID 100 EC 50 EC ou BASUDINE 600 EC qui sont tous des insecticides systémiques mais nous préconisons le DECIS EC 25 car il est facile à utiliser et disponible sur les marchés. Pour lutter contre les Coléoptères polyphages : Apoderus humeralis, nous pouvons traiter avec SUMI ALPHA 5 EC. Malgré les avantages apportés par les insecticides chimiques, ils présentent également de nombreux inconvénients sur la faune auxiliaire, les utilisateurs et l’environnement. Ainsi, le FURADAN possède un degré de toxicité élevé (groupe I très dangereux) et une durée de rémanence courte, environ 50 jours, puis sa persistance dans le sol provoque des dangers pour la faune auxiliaire et les utilisateurs. L’utilisation non appropriée d’un insecticide constitue une perte d’argent mais également contamine l’environnement et peut avoir des effets sur les insectes non cibles. Les conséquences suivantes peuvent être observées suite à l’utilisation non raisonnée des insecticides :
– un déséquilibre écologique
– la promotion non intentionnée de certaines espèces nuisibles.
– La mise en péril non seulement de la culture de soja mais de toute une région agricole. On s’expose au risque d’apparition des souches résistantes des ravageurs
– Enfin, les risques d’intoxication tant aigue que chronique des utilisateurs et d’une population riveraine insouciante.
Pour palier à ces effets néfastes des insecticides, des solutions alternatives peuvent être envisagées.
La lutte génétique
Elle a pour but de réduire la fécondité du ravageur : L’introduction des mâles stériles dans la population ciblée. Cette technique consiste à provoquer une compétition entre les mâles stériles et mâles nouveaux pour la fécondation des femelles, en introduisant artificiellement dans la population visée de grandes quantités de mâles préalablement stérilisés. La stérilisation affecte les gènes des individus traités qui portent des mutations dominants empêchant le développement normal de l’embryon. Les mutations sont réalisées par des procédés chimiques comme l’utilisation d’agents alkylants (Exemple : Sulphonates : dérivés nitrogènes de moutarde aziridines) qui agissent par contact ou par ingestion. Cette technique peut être utilisée contre les Diptères ravageurs.
CONCLUSION et PERSPECTIVES D’AVENIR
Pendant la phase reproductive du soja, les deux Hemiptères Nezara viridula et Clavigralla elongata sont les principaux ravageurs des gousses, tandis que la chenille d’Helicoverpa armigera est le principal ravageur des feuilles. La pullulation de ces ravageurs et l’importance de leur attaque entraînent la détérioration de la culture du soja et la diminution du rendement obtenu. De plus, la mauvaise condition de la culture et l’infestation par diverses maladies augmente aussi la perte de rendement. Le choix de Furadan pour le traitement insecticide des insectes ravageurs n’a pas donné de résultat positif. En effet, son utilisation pendant la phase végétative du soja n’a pas empêché les attaques dont les dégâts restent importants. Alors, la recherche de solution alternative s’avère nécessaire. Le choix de lutte appliquée devra prendre en compte le pouvoir d’achat de l’utilisateur et la préservation de l’environnement. Nous proposons la méthode de lutte intégrée suivante :
– Cultures associées soja/arachides, plantes qui ne présentent pas les mêmes types d’insectes ravageurs et qui ont des exigences nutritionnelles différentes. On peut également rechercher des plantes répulsives pour les ravageurs.
– Successions/Rotations de cultures : soja / arachides et pommes de terre/manioc pour couper le cycle des ravageurs.
– Pendant l’intersaison, on peut cultiver une couverture vive de graminée qui permettrait de maintenir la population de parasitoïdes et de prédateurs et en même temps améliorer le sol.
– Respecter le taux de fumure parce que une richesse en certains éléments comme l’azote attire les ravageurs.
– Supprimer autour de la zone de culture du soja les autres plantes hôtes des ravageurs. Exemple : autres légumineuses, riz, …
– Faire une surveillance de la population des insectes ravageurs par différentes méthodes : piégeage lumineux, bandes collantes, observations visuelles, …
– Traitement insecticide : 2 types
o Préventif avant la période de floraison
o Curatif au stade Reproductif, après floraison. Pour cela, il faut déterminer un seuil d’intervention par des études préalables. On détermine la densité des insectes ravageurs à partir de la quelle on enregistre une perte de rendement
o on peut tester des produits d’origine végétale.
o Recherche d’ennemi naturel : prédateurs, parasitoïdes, pathogènes.
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Table des matières
I. INTRODUCTION
II.MATERIELS ET METHODES
II.1. Site d’étude
II.1.1. Localisation géographique
II.1.2. Données climatiques de la région d’Antsirabe
II.1.3. Le sol
II.2. Matériel biologique
II.2.1. Classification
II.2.2. Morphologie
II.2.3. Développement
II.2.4. Ecologie
II.3. Matériels de capture et de récolte de la faune entomologique
II.3.1. Récolte de la faune épigée
II.3.2. Collecte de la faune endogée
II.4. Conservation des échantillons
II.4.1. Stockage de la faune épigée
II.4.2. Stockage de la faune endogée
II.5. Identification des échantillons récoltés
II.6. Matériels de mesure
II.7. Méthode d’échantillonnage
II.7.1. Collecte des données et des échantillons
III. RESULTATS
III.1.Etude de la faisabilité de la culture du Soja dans la zone d’étude
III.1.1. Calendrier cultural du soja sur le haut plateau
III.2.Les insectes ravageurs du soja
III.2.1. Les principaux ravageurs accomplissant entièrement leur cycle
b Ramandimbiarijaona Herizo évolutif sur le soja
III.2.1.1. Helicoverpa armigera
III.2.1.2. Spodoptera littoralis
III.2.1.3. Pyrameis cardui
III.2.1.4. Apoderus humeralis
III.2.1.5. Nezara viridula
III.2.1.6. Anoplocnemis madagascariensis
III.2.1.7. Clavigralla elongata
III.2.2. Autres insectes ravageurs
III.3.Abondance des insectes ravageurs durant la période reproductive du soja
III.3.1. Normalité des résidus
III.3.2. Analyse de variance
III.4.Identification des dégâts et les Insectes responsables
III.4.1. Dégâts sur les feuilles
III.4.2. Dégâts sur les gousses
III.5.Evaluation des dégâts sur gousses
III.6.Evaluation du rendement
IV. DISCUSSIONS
IV.1. Lutte agronomique
IV.2. Lutte biologique
IV.2.1. La lutte microbienne
IV.2.2. La lutte génétique
IV.2.3. La lutte hormonale
IV.2.4. Les ennemis naturels
IV.3. L’utilisation des produits d’origine végétale
V. CONCLUSION et PERSPECTIVE D’AVENIR
VI. BIBLIOGRAPHIE
VIII-. ANNEXES
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