Evaluation de l’immunite post-vaccinale contre l’hepatite b chez les enfants vaccines

Les hépatites virales sont des maladies infectieuses qui touchent plus de 12% de la population mondiale par an, avec plus de 250 millions de décès. Plus de 90% de ces décès surviennent dans les pays pauvres, notamment en Afrique au sud du Sahara et en Asie du sud-ouest (1–3) . Ces décès sont liés notamment à l’hépatite aiguë fulminante ou aux complications de l’hépatite chronique que sont la cirrhose et le cancer du foie. Les hépatites A et E sont en général liées au péril fécal. Elles n’évoluent jamais vers la chronicité, à l’opposé des hépatites virales B, C et D. Ces dernières se transmettent par exposition au sang, aux secrétions biologiques (lait maternel, secrétions vaginale, sperme, salive, sueur, ou lors de l’accouchement), par la voie sexuelle ou par contact étroit avec une personne infectée.

L’hépatite B constitue un problème majeur de santé publique. Environ 30% de la population mondiale, soit près de 2 milliards de personnes présentent des signes sérologiques d’infection par le virus de l’hépatite B (4–6) . On estime que 350 millions d’entre elles sont atteintes d’une infection chronique par le Virus de l’Hépatite B (VHB), avec un million de décès par an, du fait d’une cirrhose ou d’un cancer du foie. Le VHB est au deuxième rang (après le tabac) des agents cancérogènes connus pour l’Homme. Dans de nombreux pays développés et de faible endémie du virus (Europe Occidentale et Amérique du Nord), les schémas de transmission de l’hépatite B sont différents de ceux que l’on observe dans les pays en développement. La majorité des infections recensées sont contractées par de jeunes adultes, à l’occasion de rapports sexuels non protégés et lors de la consommation de drogues injectables. L’infection étant contractée à l’âge adulte, le virus sera éliminé naturellement dans 90% des cas (5) .

Dans les pays en développement et plus précisément en Afrique Subsaharienne, le virus de l’hépatite B est majoritairement transmis lors de la petite enfance avant l’âge de 5 ans. La transmission par contact étroit avec un proche infecté, ou bien de la mère à l’enfant lors de l’accouchement sont les modes de contamination les plus courants. Les infections sont donc contractées à l’âge où le risque de faire une infection chronique est le plus élevé.

LE VIRUS DE L’HEPATITE B 

Historique et classification

Historique
En 1969, Blumberg met en évidence l’antigène Australia (AgAu) (6) . En 1970 Dane et ses collaborateurs, grâce à la microscopie électronique, identifient des particules (particules de Dane) dans le sérum de trois malades atteints d’hépatite. Ces particules étaient agglutinables par des anticorps spécifiques de l’antigène Australia (3) . L’antigène Australia sera ensuite identifié comme étant la protéine de surface du virus de l’hépatite B, désignée sous le sigle AgHBs. En 1976, les travaux de Maupas permettent de mettre au point un vaccin efficace contre l’hépatite B (13).

Classification et taxonomie

Classification
La classification actuelle des virus repose sur des critères physico-chimiques (14) . Ce sont :
– la nature du génome : ADN ou ARN ;
– la présence ou l’absence d’une enveloppe ;
– les caractéristiques de la capside : symétrie et particularités.
La classification la plus utilisée est celle de Baltimore (15). Elle s’intéresse aux types de génome. On distingue :
• Virus à ADN
Groupe I : Virus à ADN à double brin
Groupe II : Virus à ADN à simple brin
• Virus à ARN
Groupe III : virus à ARN à double brin
Groupe IV : virus à ARN simple brin à polarité positive (Virus (+)ssARN ou de
type ARN messager) .
Groupe V : virus à ARN simple brin à polarité négative
• Virus à ADN ou à ARN à transcription inverse
Groupe VI : rétrovirus à ARN simple brin
Groupe VII : rétrovirus à ADN double brin
Le VHB est un virus à ADN, enveloppé appartenant au groupe VII.

Taxonomie
Le VHB appartient à la famille des Hepadnaviridae. Cette famille rassemble les virus de l’hépatite B dont l’espèce type est le virus humain. Cette famille comprend deux genres : les genres Orthohepadnavirus et Avinepadnavirus. Le VHB appartient au genre Orthohepadnavirus.

Morphologie et structure du virus

Morphologie

Le VHB est un virus à ADN, circulaire et enveloppé composé de plusieurs éléments structurels :
– le génome qui est un ADN : l’un de ses gènes sert à la production d’une enzyme portant l’antigène HBe que l’on retrouve dans le sang quand le virus se multiplie ;
– la capside : elle porte un antigène appelé HBc qu’on ne retrouve jamais sous forme libre dans le sang. On peut en revanche le retrouver dans les cellules du foie ;
– l’enveloppe : elle porte un antigène nommé antigène HBs.

Structure du VHB

Génome
Le génome un ADN circulaire partiellement bicaténaire, composé de 3200 paires de bases qui codent pour quatre gènes que sont:
– Le gène S (régions préS1, préS2, S) pour les protéines de l’enveloppe (antigène HBs) ;
– Le gène C (régions pré-C et C) pour les protéines du core (antigènes HBc et HBe) ;
– Le gène P pour l’ADN polymérase ;
– Le gène X pour le transactivateur.
En fonction de la séquence nucléotidique du virus, on distingue 8 génotypes viraux : A à H.

Protéines
On distingue quatre (04) types de protéines : les protéines de l’enveloppe, les protéines du core, l’ADN polymérase et la protéine X.
➤ Les protéines de l’enveloppe
Elles sont au nombre de trois (3) (une petite, une moyenne et une grande). Elles sont impliquées dans la fixation et la pénétration du virion dans l’hépatocyte.
➤ Les protéines du core :
– La protéine HBc (22 kDa): codée par la région C. Sous forme polymérisée, elle constitue la capside virale ;
– La protéine HBe (15,5 kDa) : codée par la région pré-C et une partie de la région C. Non polymérisée, cette protéine n’est pas constitutive de la particule virale mais elle est excrétée sous forme soluble par la cellule au cours de la réplication virale.
➤ L’ADN polymérase
Elle vaut 82 kDa. Elle permet la réplication de l’ADN viral et possède également une activité reverse transcriptase.
➤ La protéine X
Protéine non constitutive, elle joue un rôle de régulation dans la réplication virale. Elle exerce une activité transactivatrice sur les gènes viraux et des gènes cellulaires.

Particules virales
Le virus de l’hépatite B est de culture difficile mais, il a été mis en évidence très tôt par microscopie électronique grâce à la forte concentration de particules virales dans le sérum des malades. Trois types de structure peuvent être observés (5,6,14,16) :
– les particules virales infectieuses de 40 à 48 nm de diamètre, moins fréquentes appelées particules de Dane (constitué d’un core et d’une enveloppe) correspondant aux virions complets.
– les particules non infectieuses : il s’agit de particules sphériques ou sphérules et de filaments ou tubules. Ces particules non infectieuses ont la même structure que l’enveloppe virale et portent l’AgHBs.

Propriétés physico-chimiques

Le VHB est présent dans le sérum, les sécrétions sexuelles, les lymphocytes, la moelle osseuse, le lait maternel et la salive si la réplication virale est intense. Bien qu’il soit enveloppé, le VHB est relativement résistant. En effet, à l’extérieur de l’hôte, le VHB survit dans le sang pendant plusieurs semaines. Il est le seul virus enveloppé capable de résister pendant sept (7) jours à 25°C dans l’environnement (sur les surfaces). Il n’est pas inactivé par l’alcool, ni l’éther. L’infectivité d’un sérum contagieux est stable à 37°C pendant 60 minutes (min) et persiste pendant des années à –70°C. Le VHB est sensible à l’hypochlorite de sodium à 5%, à l’éthanol à 70%, au glutaraldéhyde à 2%, et au formaldéhyde. L’infectivité est cependant détruite après quelques minutes à 100°C. Le pouvoir contaminant du VHB est très grand : le risque de contamination lors d’un accident d’exposition au sang d’une personne infectée est de 30%. Par comparaison, il est de 0,3% pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et de 3% pour le virus de l’hépatite C.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES
I- LE VIRUS DE L’HEPATITE B
I.1- Historique et classification
I.1.1- Historique
I.1.2- Classification et taxonomie
I.2- Morphologie et structure du virus
I.2.1- Morphologie
I.2.2- Structure du VHB
I.3- Propriétés physico-chimiques
I.4- Réplication virale
I.4.1- Tropisme cellulaire
I.4.2- Le cycle de réplication
II- L’HEPATITE VIRALE B
II.1- Epidémiologie
II.1.1- Mode de transmission
II.1.2- Epidémiologie descriptive
II.2- Pouvoir pathogène chez l’homme
II.2.1- Physiopathologie
II.2.2- Anatomie pathologique
II.3- Etude clinique
II.3.1- Histoire naturelle de l’hépatite B
II.3.2- Hépatite B aiguë
II.3.3- Hépatite B chronique
II.3.4- VHB occulte et réactivation du VHB
II.4- Diagnostic biologique
II.4.1- Diagnostic direct
II.4.2- Diagnostic indirect
II.4.3- Cinétique des marqueurs de l’infection à VHB
II.5- Mesures de luttes
II.5.1- La prévention primaire
II.5.2- Prise en charge des cas
II.5.3- Prise en charge des complications
III. LES VACCINS CONTRE L’HÉPATITE B
III.1- Types de vaccins
III.2- Formulations et présentation
III.3- Posologies
III.4- Schémas vaccinaux
III.5- Efficacité
III.6- Effets adverses majeurs
III.7- Contre-indications et mises en garde
IV- LA VACCINATION CONTRE L’HEPATITE B AU BURKINA FASO
IV.1- Vaccin utilisé
IV.2- Introduction dans le PEV
IV.3- Calendrier vaccinal
IV.4- Couverture vaccinale
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE III : OBJECTIFS
III- OBJECTIFS
III.1- Objectif général
III.2- Objectifs spécifiques
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE
IV.1- Cadre et champ de l’étude
IV.2- Sélections et descriptions des variables et/ou indicateurs
IV.2.1- Données sociodémographiques et anthropométriques
IV.2.2- Données cliniques
IV.2.3- Données biologiques
IV.3- Type et période d’étude
IV.4- Population d’étude
IV.5- Méthodes d’échantillonnage
IV.6- Critères d’inclusion et de non inclusion
IV.7- Définitions opérationnelles
IV.8- Collecte des données
IV.9- Saisie et analyse des données
IV.10- Considérations éthiques
CHAPITRE V : RESULTATS
V- CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES ET CLINIQUES DE LA POPULATION D’ETUDE
V.1- Données sociodémographiques
V.1.1- Age
V.1.2- Sexe
V.1.3- Zone de résidence
V.1.4- Données de la mère
V.2- Données cliniques
V.2.1- Antécédents
V.2.2- Motifs de consultation
V.3- Statut vaccinal contre l’hépatite B dans notre population
V.3.1- Proportion d’enfants complètement vaccinés
V.3.2- Répartition des déperditions en fonction du nombre de dose reçues
V.3.3- Répartition des enfants en fonction de l’âge d’administration de la 1ère dose
V.3.4- Intervalle entre les doses
V.3.5- Proportion d’enfants ayant été correctement vaccinés selon le PEV
V.4- Profil sérologique des enfants vaccinés
V.4.1- Portage de l’AgHBs et de l’Ac anti-HBs
V.4.2- Prévalence de l’immunisation contre l’hépatite B chez les enfants vaccinés
V.5- Répartition de la réponse immunitaire au vaccin VHB en fonction des caractéristiques de la population
V.5.1- Répartition de la réponse immunitaire en fonction de l’âge de la mère
V.5.2- Répartition du titre en fonction de la profession de la mère
V.5.3- Répartition de la réponse immunologique en fonction de l’âge des enfants lors du titrage
V.5.4- Répartition de la réponse immunitaire en fonction de l’âge d’administration de la 1ère dose du vaccin VHB
V.5.5- Répartition de la réponse immunitaire en fonction du Sexe
V.5.6- Répartition de la réponse immunitaire en fonction du poids de naissance
V.5.7- Répartition de la réponse immunologique en fonction du nombre de doses reçues
V.5.8- Répartition de la réponse immunologique en fonction de l’administration ou non d’un rappel vaccinal
V.5.9- Titre d’anticorps en fonction des intervalles entre les doses
V.5.10- Répartition du titre d’Ac chez les enfants correctement vaccinés
V.6- Facteurs associés à l’efficacité vaccinale
CONCLUSION

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