Évaluation de l’évolution de la qualité de vie ressentie après le parcours «  Sport sur Ordonnance  »

Définitions

Dans une publication de 2019, la HAS a clairement défini l’activité physique : il s’agit d’un mouvement corporel produit par les muscles squelettiques entraînant une dépense d’énergie supérieure à celle du métabolisme de repos. Il peut s’agir des activités physiques de vie quotidienne, des loisirs, des exercices physiques ou des activités sportives. L’activité sportive est définie dans ce même document comme une activité physique dans laquelle les participants adhèrent à un ensemble commun de règles et d’objectifs définis. Ce terme prend en compte le sport de haut niveau en club, la pratique sportive de masse (comme le « sport-santé »), le sport scolaire, et enfin le sport de loisirs pratiqué en individuel ou en groupe non affilié à une association . Ce guide de la HAS vise à accompagner les médecins pour la prescription d’activité physique, et notamment d’APA : c’est une activité physique basée sur les aptitudes et la motivation du patient avec des besoins spécifiques liés à ses pathologies l’empêchant de pratiquer dans des conditions ordinaires . La conception, l’organisation et la supervision des programmes d’APA font appel à des éducateurs spécialisés et si besoin à des professionnels de santé . Dans ce cadre, le concept Sport-Santé a été pensé pour maintenir ou améliorer l’état de santé en prévention primaire, secondaire ou tertiaire .

Recommandations concernant l’activité sportive

En 2020 l’OMS a publié un document concernant les recommandations de pratique d’une activité physique . Il était ainsi conseillé aux adultes sains de moins de 65 ans la réalisation d’au moins 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée ou 75 à 150 minutes d’activité physique d’intensité soutenue, et deux séances de renforcement musculaire par semaine. Ces recommandations soulignaient l’amélioration de la mortalité due aux maladies cardiovasculaires, au diabète, à certains cancers (vessie, sein, colon, endomètre, œsophage, estomac, rein), et aux troubles de santé mentale. Ce rapport de l’OMS montrait également un impact positif sur les capacités cognitives et le sommeil.

Concernant les personnes âgées ou les personnes souffrant de pathologies chroniques, les recommandations restaient les mêmes et mettaient en exergue les activités travaillant l’équilibre pour diminuer le risque de chute.

Intérêt du Sport Santé

La méta analyse « Exercise as a treatment for depression » de Schuch et al. en 2016 s’affranchissait de nombreux biais de sélection et montrait le bénéfice de l’exercice physique pour lutter contre les états dépressifs . Cette analyse évoquait une tendance à la majoration de cet effet lorsque l’activité physique était supervisée par des professionnels. Plus récemment en 2020, la méta analyse « The effect of exercise on anxiety in the elderly worldwide » de Kazeminia et al. avait montré que l’activité physique permettait une diminution significative de l’anxiété sur les personnes âgées . Dans l’étude « Effect of Aerobic Exercise on Mental Health in Older Adults » par Yao et al. de 2021, l’exercice physique de basse intensité semblait être aussi efficace chez la personne âgée qu’un exercice de haute intensité . Selon l’étude de Posadski et al. « Exercise/physical activity and health outcomes », le sport semblait diminuer la mortalité et augmenter la qualité de vie chez tous les patients, et de façon plus notable chez les personnes avec un problème de santé mentale .

Les études menées jusqu’à présent semblent unanimes sur le fait que l’inactivité physique est nocive et qu’à contrario l’activité physique permet de réduire les risques cardiovasculaires, de cancers, de chutes et de fractures associées à une ostéopénie . Ces notions sont exacerbées chez les personnes âgées. L’exercice physique semble également réduire les douleurs chroniques associées à de nombreuses maladies (arthrose, polyarthrite, fibromyalgie, douleurs lombaires…) et favorise une meilleure forme physique . Ces données restent à confirmer sur de plus grands échantillons et sur du plus long terme.

Quelques études qui demandent à être précisées par des évaluations plus puissantes émettaient l’idée que l’exercice physique pourrait devenir un traitement d’efficacité égale aux traitements classiques contre la dépression et les syndromes anxieux . Il est maintenant bien reconnu que l’activité physique joue un rôle non négligeable dans le contrôle de l’hypertension , du diabète  pour ne citer que ces exemples. L’activité physique semble être un pilier dans l’alliance thérapeutique pour la prise en charge de nombreuses pathologies.

L’OMS a défini l’activité physique comme faisant partie intégrante de la prévention en santé publique. Le plan d’action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020  avait neuf objectifs, dont quatre concernaient des effets que l’on pouvait attendre de la pratique d’une activité physique :
– une réduction de la prévalence de l’inactivité physique ;
– une réduction du risque de décès prématuré imputable aux maladies cardiovasculaires, au cancer, au diabète et aux affections respiratoires chroniques;
– une réduction de la prévalence de l’hypertension artérielle ;
– un arrêt de la recrudescence du diabète et de l’obésité.

En 2016, faisant suite à ce programme, l’OMS publie la stratégie 2016-2025 afin de contrer la diminution des niveaux d’activité physique notamment en la rendant accessible au plus grand nombre, sans discrimination. Le concept Sport Santé est voué à rendre l’activité physique adaptable et sécurisée pour chacun.

En 2018, l’OMS dévoile son plan d’action sur l’activité physique 2018-2030 , dont l’objectif est en partie la création de dispositifs encourageant les personnes à devenir moins sédentaires. Ce plan propose des programmes et des services favorisants le retour à l’activité . Il insiste aussi sur l’importance d’évaluer l’évolution des pratiques sportives pour vérifier l’effet de ces actions. L’ensemble des dispositifs de sport sur ordonnance en France semble être un excellent moyen d’accéder à des données pouvant alimenter cette évaluation.

Cadre légal

L’article L. 1172-1 de Code de Santé Publique régit le concept d’APA en décrivant sa prescription, son encadrement par des professionnels diplômés, et le suivi coordonné autour du patient . Il autorise le médecin traitant à prescrire l’APA. Le décret D1172 du 30 décembre 2016 entré en vigueur le 1er mars 2017 en prévoit les conditions de dispensation  :
– L’article I est relatif à la définition de l’APA (au sens de l’article L. 1172-1) ;
– L’article II est relatif aux professionnels pouvant dispenser l’APA sur ordonnance:
• Professionnels de santé : masseur-kinésithérapeute, ergothérapeute, psychomotricien ;
• Professionnels titulaires d’un diplôme dans le domaine de l’APA (conditions d’obtention fixées dans le code de l’Éducation) ;
• Professionnels qualifiés disposant des prérogatives pour dispenser une activité physique aux patients atteints d’une ALD :
➤ Titulaires d’un diplôme de la liste de l’article R. 212-2 du code du sport ou enregistrés au RNCP, ainsi que les fonctionnaires et les militaires mentionnés à l’article L. 212-3 du code du sport ;
➤ Titulaires d’un titre à finalité professionnelle ou d’un certificat de qualifications (faisant partie de la liste de l’article R. 212-2 du code du sport ou de la liste d’aptitude fixée par les ministres chargés des sports, de l’enseignement supérieur et de la santé du RNCP) ;
➤ Personnes qualifiées titulaires d’une certification répondant aux compétences particulières et garantissant la capacité à assurer la sécurité des patients dans l’activité physique, délivrée par une fédération sportive agréée.
– L’article III stipule que pour les personnes jugées fragiles, seuls les professionnels de santé pourront dispenser l’APA initialement, puis l’activité pourra être reprise par les autres dispensateurs mentionnés ci-dessus une fois l’autonomie récupérée ;
– L’article IV indique que la prise en charge doit être progressive et personnalisée ;
– L’article V énonce qu’avec l’accord des patients, le médecin prescripteur recevra un compte rendu établi par le dispensateur de l’APA pour partager le suivi.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Définitions
II. Recommandations concernant l’activité sportive
III. Intérêt du Sport Santé
IV. Cadre légal
V. Le dispositif « Sport Sur Ordonnance » à Caen
VI. Axes de recherche
MATERIELS ET METHODES
I. Population, modèle
II. Outils
III. Description du recueil
IV. Critères de recherche
V. Analyse statistique
RESULTATS
DISCUSSION
I. Points forts de l’étude
II. Limites de l’étude
III. Méthodologie
IV. Résultats
A. Évolution de la qualité de vie ressentie
B. Douleur et consommation d’antalgiques
C. Exercice et pathologie psychiatrique
D. Poursuite de l’activité physique
E. Le dispositif face aux évènements de vie
F. Pandémie COVID et qualité de vie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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