Evaluation de l’eficacité thérapeutique de la chloroquine et de la sulfadoxine pyriméthamine dans le traitement des accès palustres simples à plasmodium falciparum

Maladie parasitaire endémo-épidémique, le paludisme atteint ou menace 54% de la population mondiale et provoque 2 à 4 millions de morts par an. C’est la première endémie mondiale et la première cause de mortalité infantile dans les pays en voie de développement. Au Sénégal, le paludisme existe de manière endémique avec une recrudescence saisonnière. Il représente environ 35 % des motifs de consultations et constitue la première cause de morbidité et de mortalité. Compte tenu de l’ampleur de la situation, les chefs d’états et de gouvernements ont manifesté une volonté commune pour combattre cette maladie lors du 33e sommet de l’OUA à Harare en 1997. Un an après, l’OMS par son Directeur général vient en appui par une stratégie mondiale appelée «Faire reculer le paludisme» ou « Roll back Malaria». C’est ainsi que le bureau régional de l’OMS a organisé à Abidjan du 29 mars au 1e avril un atelier de consensus en vue , de la vulgarisation de ce concept. Le Sénégal a élaboré un programme national de lutte contre le paludisme depuis 1995 avec une mise en œuvre accélérée à partir de 1997 permettant de mettre en place et de développer des stratégies dont les principales sont :
• la prise en charge correcte et précoce des cas reposant sur l’administration de molécules anti-paludiques efficaces et accessibles,
• la chimioprophylaxie et la lutte anti-vectorielle.
• la recherche opérationnelle .

C’est ainsi que le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) accorde une importance particulière à la surveillance de l’efficacité des anti-paludiques. Depuis quatre ans déjà huit (08) sites sentinelles, Richard Toll et Louga au nord; kaolack, Touba et Dakar au centre; Ziguinchor, Velingara et Kedougou au sud, font l’objet de suivis réguliers.

RAPPELS SUR LE PALUDISME 

DEFINITION

Le paludisme est une maladie parasitaire causée par le développement chez l’homme d’un protozoaire, agent pathogène, du genre Plasmodium ,transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique hématophage:l’anophèle femelle.

EPIDEMIOLOGIE

AGENT PATHOGENE
Classification
Ces agents sont des protozoaires qui appartiennent au phylum des Apicomplexa, à la classe des Sporozoaires ,à la sous-classe des Coccididae, à l’ordre des Eucoccididae au sous-ordre des Haemosporina, à la famille des Plasmodiidae Quatre espèces plasmodiales ont été répertoriées :
• Plasmodium falciparum: espèce redoutable, responsable du paludisme grave. C’est l’espèce qui est responsable de la fièvre tierce maligne. Elle parasite toutes les hématies.
• Plasmodium malariae: agent de le fièvre quatre .Il parasite les hématies âgées.
• P.vivax, P.ovale: responsables de la fièvre tierce bénigne. Ils parasitent les hématies jeunes. La taille de tous ces protozoaires varie de un à six micromètres.

Cycle évolutif des plasmodies

Les plasmodies sont des parasites dixènes dont la multiplication s’effectue chez un hôte vertébré (homme) où la phase est asexuée; et chez un hôte invertébré (anophèle) où la phase est sexuée, sporogonique.

Chez l’homme: il s’infecte lors d’un repas de sang de l’anophèle femelle infesté. Celui-ci injecte des sporozoïtes qui, après leur pénétration dans l’hépatocyte, se transforment en trophozoïtes pré-érythrocytaires. Ces derniers évoluent en une à trois semaines en schizontes mûrs dont l’éclatement va libérer de nombreux mérozoïtes dans la circulation sanguine alors que certains d’entre eux resteront dans le foie à l’état quiescent . Dans un second temps, chaque mérozoïte pénètre par endocytose dans une hématie avant de s’y muer en trophozoïte. Après le développement de ce trophozoïte, son noyau se divise pour donner un schizonte. Celui-ci arrivé à maturité est appelé « corps en rosace »; il va se dilater, éclater et entraîner la rupture de l’hématie parasitée. Les mérozoïtes libérés vont suivre de nouveaux cycles endo-érythrocytaires. Après plusieurs schizogonies, quelques mérozoïtes se différencient en éléments sexués nommés gamétocytes mâles et femelles. Ceux-ci peuvent poursuivre leur évolution que chez l’anophèle femelle.
Chez l’anophèle: le moustique s’infeste en prenant un repas de sang sur un sujet porteur de gamétocytes. Après fécondation dans l’estomac du moustique, ces gamètes vont donner des œufs mobiles ou ookinétes qui vont traverser la paroi de l’estomac. Ils deviennent des oocystes dans la face externe. Dans les oocystes vont s’individualiser des sporozoïtes qui vont migrer dans les glandes salivaires du moustique. Ce sont ces formes qui seront inoculées à l’homme lors d’une nouvelle piqûre. Le cycle sporogonique dure dix à quarante jours selon la température et l’espèce plasmodiale.

LA TRANSMISSION 

Les vecteurs

Ils sont constitués par les anophèles .Sur les 400 espèces décrites, environ 60 assurent la transmission du paludisme dans les conditions naturelles.  Les anophèles sont des diptères appartenant au sous-ordre des Nématocères, à la famille des Culicidae à la sous-famille des Anophelinae et au genre Anophèles.

Le réservoir de parasites
Il regroupe l’homme malade ou infesté et l’anophèle femelle. Cependant, P. malariae peut être retrouvé chez le singe.

Modes de transmission
Les modes de transmission sont variés:
• La contamination par piqûre de l’anophèle femelle: c’est le mode habituel de transmission de paludisme. Il requiert la présence simultanée de trois entités indispensables: le plasmodium, l’anophèle et les être humains récepteurs.
• La contamination par voie transplacentaire ou materno-fœtale ou congénitale.
• Le paludisme post-transfusionnel.
Ces modes de transmission ont une faible incidence épidémiologique.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE RAPPELS SUR LE PALUDISME
I DEFINITION
II EPIDEMIOLOGIE
II-1. AGENT PATHOGENE
II-2-LA TRANSMISSION
II-3. RECEPTIVITE DE L’HOMME AU PALUDISME
II-4. INDICATEURS EPIDEMIOLOGIQUES
II-5 : REPARTITION GEOGRAPHIQUE
III- PHYSIOPATHOLOGIE
III-1. ACCES PALUSTRE SIMPLE
III –2-ACCES PERNICIEUX
IV ANATOMIE PATHOLOGIQUE
V SIGNES CLINIQUES
V-1.ACCES DE PRIMO-INVASION
V-2.ACCES PALUSTRE A FIEVRE PERIODIQUE:ACCES INTERMITTENT
V-3.LES COMPLICATIONS
V-4- AUTRES FORMES CLINIQUES
VI DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
VI-1-DIAGNOSTIC DIRECT
VI-2- LE DIAGNOSTIC INDIRECT
VII LE TRAITEMENT DU PALUDISME
VII-1 LES ANTIPALUDIQUES
VII-2- LES SCHEMAS CURATIFS
VII-3- LA PROPHYLAXIE
VIII LA CHIMIORESISTANCE
VIII- 1- DEFINITION
VIII-2- LES MECANISMES
VIII-3- FACTEURS FAVORISANT L’APPARITION ET LA DIFFUSION DE LA RESISTANCE
VIII-4 METHODES D’EVALUATION DE LA CHIMIORESISTANCE
VIII-5-LES NIVEAUX DE RESISTANCE
DEUXIEME PARTIE TRAVAIL PERSONNEL
I CADRE D’ETUDE
I-1- PRESENTATION DU DISTRICT DE VELINGARA
I-2. ORGANISATION SANITAIRE
II APPROCHE CONTEXTUELLE
III PATIENTS ET METHODES
III-1- PATIENTS
III-2- METHODES
III-3- CRITERES D’EFFICACITE
III-4- CRITERES D’ECHEC
IV RESULTATS
IV-1- POPULATIONS
IV –2- ETUDE CLINIQUE
IV-3- ASPECT HEMATOLOGIQUE
IV-4- ASPECT PARASITOLOGIQUE
IV-5- DONNEES THERAPEUTIQUES
V DISCUSSION
V-1-MORBIDITE PALUSTRE
V-2- ASPECTS BIOLOGIQUES
V-3:ASPECTS THERAPEUTIQUES
VI- CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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