Les Infections Associées aux Soins

Les Infections Associées aux Soins

Les huiles essentielles

Définition:
Les HE sont définies comme étant des extraits volatils et odorants, que l’on extrait de certains végétaux par distillation à la vapeur d’eau, pressage ou incision des végétaux qu’ils les contiennent. Elles se forment dans un grand nombre de plantes comme sous produits de métabolisme secondaire. Les HE ont des propriétés et des modes d’utilisations particulières et ont donné naissance à une branche nouvelle de la phytothérapie : l’aromathérapie (Bruneton, 1999).
Composition chimique:
Sur le plan chimique, les HE sont des mélanges de structure extrêmement complexe, pouvant contenir plus de 300 composés différents. Ces substances sont des molécules très volatiles appartenant pour la grande majorité à la famille des terpènes comme les monoterpènes et les sesquiterpènes (Croteau et al. 2000).

Propriétés physique:
Les HE sont en général liquides à température ambiante, volatils, d’odeur très forte, incolores, jaunes pâles ou quelques fois bleues. Leur densité <1 sauf pour les HE de clou de girofle (Syzygium aromaticum), Cannelle (Cinnamomum zeylanicum) et Sassafras (Sassafras albidum). Elles sont insolubles dans l’eau mais solubles dans les solvants, les huiles et la vaseline ; très altérables, elles s’oxydent au contact de l’air et de la lumière (Charpentier et al. 2008). Le terme huile s’explique par la propriété de solubilité dans les graisses et par leur caractère hydrophobe. Le terme «essentielle» fait référence au parfum, à l’odeur plus au moins forte dégagée par la plante (Teusher et al. 2005).

L’activité antibactérienne des huiles essentielles

Les mécanismes par lesquelles les HE exercent leur activité antibactérienne sont mal connus. Du fait de leur complexité de leur composition chimique, il est difficile de donner une idée précise sur le mode d’action des HL. Il est probable que leur activité antibactérienne ne soit pas attribuable à un mécanisme unique, mais à plusieurs sites d’action au niveau cellulaire (Dorman et Deans, 2000). Burt et al. (2004) a avancé que la caractéristique importante des HE est attribuée à l’hydrophobicité de certains de ces composants qui leur permet de traverser facilement la bicouche phospholipidique de la membrane cellulaire en altérant sa perméabilité et entrainant des pertes anormales d’ions, voir même des macromolécules. Aussi, Oussallah et al. (2006) suggère que l’action des HL sur la prolifération microbienne se fait à travers l’altération de la perméabilité membranaire des bactéries en perturbant les systèmes de transport ionique, le transport des électrons et la production d’énergie

Activité antioxydante

Les antioxydants sont des agents de prévention, ils bloquent l’initiation en complexant les catalyseurs, en réagissant avec l’oxygène, ou des agents de terminaison capables de dévier ou piéger les radicaux libres, ils agissent en formant des produits finis non radicalaires. D’autres en interrompant la réaction en chaine de peroxydation, en réagissant rapidement avec un radical d’acide gras avant que celui-ci ne puissent réagir avec un nouvel acide gras (Berset et Crevelier, 1996).

Utilisation pratique

Les tentatives d’utilisation des huiles essentielles pour leurs activités antibactériennes ont été largement étudiées à travers le monde. L’étude de Gnatta et al. (2013) visait à évaluer l’efficacité de l’hygiène des mains réalisée avec deux différentes formulations de savon: l’une à 0,3% de l’huile essentielle de Melaleuca alternifolia contre 0,5% de triclosan, et de comparer les deux procédures d’hygiène de référence: la procédure de méthodologie officielle (savon doux) par rapport à la version préliminaire de la procédure (savon mou + propane-2-ol). L’étude de Hammer et al. (2012) a examiné l’effet de subinhibitrices d’huile essentielle de Melaleuca alternifolia (arbre à thé) sur le développement de la résistance aux antibiotiques dans Staphylococcus aureus et Escherichia coli.
Au Maroc, quelques applications des huiles essentielles ont été publiés. A titre d’exemple, Rhayouret et al. (2003) a travaillé sur le mécanisme de l’action bactéricide de l’origan et de clou de girofle huiles essentielles et de leurs composants phénoliques majeurs sur Escherichia coli et Bacillus subtilis. D’autre part, Abed et al. (2011) a testé l’activité in vitro de quatre composants d’huiles essentielles communes contre la production de biofilm par Pseudomonas aeruginosa.

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Table des matières

Dédicace Remerciement Liste des abréviations
Illustration de tableaux et figures
Introduction
Partie bibliographique
I .Les Infections Associées aux Soins
1. Définition
2. Les germes en cause et leurs origines
3. Les transmissions
a. Les infections exogènes ou infections croisées
b. Infection endogène ou auto-infection
4. Facteurs de risques
a. Les risques infectieux liés au malade
b. Les risques infectieux liés aux soins
5. Les infections les plus fréquentes
6. Impact des infections nosocomiales
7. Moyens de prévention contre les IAS
II. L’hygiène des mains
1. Catégories de germes présentes sur les mains
2. Le rôle des mains dans la transmission des germes
3. La place de l’hygiène des mains dans la prévention des IAS
4. Définition de l’hygiène des mains
5. Technique d’hygiène des mains
a. Lavage simple
b. Lavage hygiénique ou antiseptique
c. Lavage par friction hydro-alcoolique
6. Les cinq indications de l’hygiène des mains
III. Les huiles essentielles
1. Définition
2. Composition chimique
3. Propriétés physique
4. L’activité antibactérienne des huiles essentielles
5. Activité antioxydante
6. Utilisation pratique
Matériel et méthodes
1. Période d’étude
2. Milieu de culture utilisé
3. Mesure de l’effet antibactérien et de l’effet cosmétique
a. Contrôle négatif de la SHE et la SHA
b. Mesure de l’effet antibactérien
c. Mesure de la satisfaction cosmétique
Résultats
1. Contrôle négatif de la SHA et la SHE
2. Premier essai de l’effet antibactérien des solutions désinfectantes
a. Solution hydro-alcoolique
b. Solution à base d’huile essentielle SHE
3. Mesure de l’effet antibactérien de la SHA chez les volontaires
4. Mesure de l’effet antibactérien de la SHE chez les volontaires
5. Satisfaction cosmétique
Discussion
Conclusion et perspectives
Références bibliographiques
Annexes