EVALUATION DE L’APPROVISIONNEMENT EN MEDICAMENTS PAR RAPPORT AUX MORBIDITES ENREGISTREES

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Indicateurs de morbidité(6)(7)

· Les indicateurs de morbidité sont reliés à la fréquence et au type de maladie qui affecte la population.
L’ambiguïté qui peut affecter les indicateurs de morbidité tient à plusieurs raisons :
– le passage de l’état « sain » à l’état « malade » est souvent progressif et mal défini ;
– la morbidité est largement conditionnée par certaines caractéristiques individuelles (sexe, âge…) ;
– la morbidité est également influencée par des caractéristiques sociales, professionnelles et anthropologiques.
· Morbidité objective
La morbidité « objective » se réfère à tous les phénomènes morbides, tels que pourraient le révéler un examen systématiqueompletc (bilan de santé), appliquée à la population toute entière, en considérant toute la connaissance médicale disponible.
· Morbidité diagnostiquée
La réalité n’est que la morbidité diagnostiquée. leEl correspond aux cas effectivement repérés par le système de soins. Ellene coïncide pas avec la première pour plusieurs raisons :
– L’échantillon qui s’adresse au système de soins n’est pas représentatif de la population : la perception de la maladie et la demande de soins dépendent de nombreux facteurs culturels, sociaux, géographiques…etc. Il en résulte qu’un nombre de cas qui apparaîtraient dans un indi cateur de morbidité objective, échappent à la morbidité diagnostiquée.
– Les techniques diagnostiques ne sont pas parfaites, d’où un nombre non négligeable de faux positifs et de fauxnégatifs.
– La façon de diagnostiquer dépend de l’institution. Ainsi, la morbidité diagnostiquée par le généraliste n’est spala même que celle de services hautement spécialisés.
· Morbidité ressentie
Les deux morbidités précédentes représentent le codage des états morbides pour les professionnels de la santé.
La morbidité ressentie représente la maladie tellequ’elle est perçue par le patient. Elle ne coïncide pas avec la morbidité diagnostiquée : il existe en effet des maladies diagnostiquées ou diagnosticables non ressenties par le patient. Il existe des états ressentis de mauvaise santé qui échappent auxmédecins.
A ces trois dimensions, on peut ajouter une quatrième, celle de la morbidité appréciée par un tiers qui n’est ni le patient, nile professionnel médical, à partir de l’observation d’un comportement (absentéisme, consommation médicale) : c’est la « morbidité comportementale » (figure n° 01) :
· Les indicateurs classiques de morbidité
Ce sont des indicateurs fondés sur des critères booléens : être ou n’être pas malade. Les plus utilisés d’entre eux concernent presque toujours la morbidité diagnostiquée, beaucoup plus rarement la morbidité ressentie. Ce sont le taux d’incidence et le taux de prévalence.
– Taux d’incidence
Le taux brut d’incidence (I) d’une affection pendan t une période donnée est donné par la relation :
Il s’exprime comme une proportion par une unité de temps (dimension T-1). On peut également définir le taux spécifique d’incidence par catégorie
professionnelle, ou par tranche d’âge. La détermination des taux d’incidence permet d’évaluer l’impact d’un facteur de risque. Elle permet aussi d’évaluer l’effet d’un programme de prévention. Dans certains cas, l’élévation de l’incidence n’est pas forcément un indice péjoratif, car elle peut être résultat d’une politique de dépistage systématique d’une maladie.
– Taux de prévalence
Le taux brut de prévalence (P) d’une affection à un moment donné est le rapport :
Les taux de prévalence sont des outils intéressantsde planification sanitaire. Par contre, la prévalence seule n’est pas un bon indicateur de santé : alors que la baisse d’un taux d’incidence est sauf exception un élément favorable, et son augmentation un élément défavorable, il n’en est pas de même des taux de prévalence.
En effet, la prévalence d’une maladie dépend à la fois de l’incidence de la maladie et de sa durée moyenne.
Si D : Durée
et I : Incidence
Sont constants dans le temps, on a la relation simple :

Indicateurs de mortalité

· Taux de mortalité
Le taux brut de mortalité pour une année donnée (TM) est donné par la relation.

Rapport technique des formations sanitaires

Le rapport technique des formations sanitaires aux instances supérieures du Ministère chargé de la Santé peut être variable onsel le pays.
Souvent, le contenu de ce rapport comporte :
– la liste et le nombre des morbidités enregistrées arp mois ou par an selon les tranches d’âge et ou le sexe ;
– le nombre des mortalités enregistrées selon les tranches d’âge et ou le sexe ;
– les activités préventives et curatives de santé réalisées.

Les enquêtes (8)(9)

Enquêtes périodiques de santé

L’objectif de ces enquêtes est de rassembler des données sur l’état de santé de la population qu’on puisse considérer comme représentatives de la situation sanitaire dans son ensemble à un moment donné.
Ce type d’enquêtes, différent des enquêtes épidémiologiques spécifiques visant à rassembler des données sur un sujet précis ou une population restreinte, permet notamment de déterminer la prévalence des maladies et des incapacités et handicaps.
Ces enquêtes ont en commun un certain nombre de caractères :
– elles sont polyvalentes,
– elles sont toujours menées à l’échelle nationale,
– il s’agit d’enquête par interrogatoire directe.

Enquêtes épidémiologiques(10)(11)

Une enquête épidémiologique consiste à rechercherassembler, et recueillir de l’information, puis à analyser en vue de résoudre une ou plusieurs questions spécifiées à l’avance.
La finalité des ces enquêtes distingue 3 branches :
· Les enquêtes à visée descriptive
Ces enquêtes visent à étudier l’occurrence d’un phénomène lié à la santé, sa répartition dans l’espace, sa répartition dans le empst.
· Les enquêtes à visée étiologique
Elles ont pour but de mettre en évidence et de valider les facteurs déterminants ou facteurs de risque des états de santé.
· Les enquêtes à visée évaluative
Ici, il s’agit d’apprécier l’efficacité d’intervention d’origine humaine sur l’état de santé, par exemple l’effet préventif de mesures de santé publique, comme la vaccination, la surveillance nutritionnelle.

L’APPROVISIONNEMENT EN MEDICAMENTS

Pour que les soins de santé soient efficaces, il faut établir un équilibre judicieux entre les activités curatives et les activités préventives. Il existe un élément primordial souvent mal maîtrisé des services de traitement, à savoir la fourniture en quantité suffisante de médicaments appropriés.
Un programme d’action adapté pour les médicaments te vaccins essentiels, lequel nécessite un système efficace de gestion de l’approvisionnement permet souvent de mieux assurer l’amélioration de l’état de santé de la population.
Les principales composantes du système d’approvisionnement sont les suivantes :
– la sélection,
– la quantification,
– l’acquisition,
– la distribution,
– l’utilisation

La sélection des médicaments (12)(13)(14)

La sélection des médicaments doit répondre à deux uestionsq principales :
– que faut-il acheter ?
– quelle quantité ?

Que faut-il acheter ?

La sélection des médicaments ne se réalise pas dea lmême façon partout. Dans certains pays au niveau d’une formation sanitaire, un seul
fonctionnaire choisit les médicaments qui seront achetés. Dans d’autres, on fait appel à un comité.

Les critères de sélection(15)(16)(17)

La sélection des médicaments devrait se faire aprèsavoir déterminé les maladies dominantes traitées, les caractéristiques des patients et le niveau de formation du personnel médical. L’Organisation Mondiale de la Santé ou OMS, recommande l’utilisation des médicaments génériques. Le nom générique est le nomofficiel du médicament, indépendamment de qui le fabrique ou de qui le vend. Le nom commercial ou le nom de marque est choisi par le fabricant ou le distributeur. Les Dénominations Communes Internationales ou DCI sont attribuées parl’OMS.
Il faut :
· sélectionner les médicaments qui sont d’une efficacité prouvée et présentant des risques acceptables déterminés par esd méthodes scientifiques contrôlées et des essais cliniques ;
· sélectionner le nombre minimum de médicaments nécessaires pour traiter les maladies dominantes ;
· n’inclure des associations de médicaments que si elles présentent un bénéfice réel par rapport à l’utilisation de chaquecomposant pris séparément.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE SYSTEME D’INFORMATION SANITAIRE ET L’APPROVISIONNEMENT EN MEDICAMENTS
1. Le système d’information sanitaire
1.1. Système d’information en santé publique
1.1.1. Registres des maladies
1.1.2. Indicateurs de morbidité
1.1.3. Indicateurs de mortalité
1.1.4. Rapport technique des formations sanitaires
1.2. Les enquêtes
1.2.1. Enquêtes périodiques de santé
1.2.2. Enquêtes épidémiologiques
2. L’approvisionnement en médicaments
2.1. La sélection des médicaments
2.1.1. Que faut-il acheter ?
2.1.1.1. Les critères de sélection
2.1.1.2. Liste de médicaments
2.1.2. Quelle quantité ?
2.2. L’acquisition des médicaments
2.2.1. Définition
2.2.2. Les éléments du cycle d’acquisition
2.3. La distribution
2.4. L’utilisation
2.5. La consommation des médicaments
2.5.1. Le choix de la période
2.5.2. Calcul de la consommation de chaque médicament
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DE L’APPROVISIONNEMENT EN MEDICAMENTS PAR RAPPORT AUX MORBIDITES ENREGISTREES
1. Méthodologie
1.1. Cadre d’étude
1.1.1. Lieu : CSB2 d’Isotry Central
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Les quartiers du secteur sanitaire
1.2.2. Démographie
1.3. Méthode d’étude
1.3.1. Objectif
1.3.2. Période étudiée et les critères d’étude
1.3.3. Approche méthodologique
1.3.4. Paramètres d’étude
2. Résultats
2.1. Consommation des médicaments
2.1.1. Médicaments consommés
2.2. Morbidités
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Commentaires et discussions
1.1. Méthodologie
1.2. Les résultats de l’étude
1.2.1. Les médicaments sélectionnés
1.2.2. Les ruptures de stock
2. Suggestions
2.1. Sélection des médicaments
2.1.1. La constitution d’un comite de sélection qui soit représentatif du CSB2
2.1.2. Elaboration et fixation des critères de sélection
2.2. Quantification des besoins
2.2.1. Liste des médicaments essentiels retenus
2.2.2. Le budget
2.2.3. Les schémas types de traitement
2.2.4. Formule de base
2.3. L’acquisition des médicaments
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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