L’un des objectifs de développement est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire qui comprend la couverture des déficits existants et l’amélioration du niveau nutritionnel au sein des populations. Toute analyse du problème alimentaire mondial fait ressortir qu’il est indispensable d’accroître la production alimentaire principalement dans les pays en voie de développement. La Sécurité Alimentaire est un état d’équilibre plus ou moins stable qui exige la convergence des conditions relevant d’actions menées dans des domaines extrêmement divers. Elle existe lorsque « tous les habitants, à tout moment, ont accès aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active » (OMS Genève 1990).
Au niveau du ménage, la Sécurité Alimentaire est entravée par le manque ou l’insuffisance des revenus et de la main-d’œuvre. Elle est aussi liée à l’accès insuffisant aux terres agricoles, à la production vivrière non diversifiée et aux mauvaises pratiques après récolte. Lors de la conférence mondiale sur l’alimentation à Rome en 1974, le nutritionniste français Van de Walle a annoncé l’un des concepts de la Sécurité Alimentaire, en ces termes : « Il faut être sûr du lendemain pour manger quantité et qualité ».
Les organismes mondiaux pour l’alimentation et l’agriculture tels que le P.A.M ou Programme de l’Alimentation Mondiale ou encore la FAO, ont fait des efforts jusqu’à l’aube du XXIè siècle, pour favoriser une révolution « doublement verte », dans le but d’accroître considérablement les produits alimentaires,et dans les conditions d’un développement durable en termes de conservation des ressources naturelles et de protection de l’environnement.
LE MILIEU PHYSIQUE
Localisation géographique
Manjakandriana se trouve dans la partie Est du Faritany d’Antananarivo au point kilométrique quarante-huit sur la route nationale numéro 2 reliant Antananarivo à Toamasina. Le premier site est celui d’Anosimanarivo, lequel est constitué par deux hameaux : Anosimanarivo et Mahatafandry. Le deuxième est celui d’Antsahamarina, lequel est constitué par trois hameaux, à savoir Antsahamarina, Antandrokomby et Andranomaro. Les deux sites sont situés respectivement à 2km et à 13,750km du chef-lieu du fivondronana de Manjakandriana. Ce dernier est situé à la latitude 19°10 Sud et 10°30 Nord et à la longitude 48°40 Est et 47°40 Ouest à une altitude de 1278m (Monographie du Fivondronana de Manjakandriana 1999).
Géologie
La région en question a des sols ferralitiques meubles de couleur rouge. Cependant, il y a formation de nombreux « lavaka » à cause d’une érosion intense de manteau d’altération profonde de la plupart des affleurements rocheuses par les eaux de ruissellement d’où un relief assez accidenté dans le Fivondronana. Signalons aussi la présence du sol de type limo-argileux dans quelques parties de ces deux sites.
Climat
C’est une région forestière où alternent une saison de pluie : humide et chaude de Décembre à Mars, et une saison sèche et froide de Juin à Septembre, avec parfois de la bruine et où les moyennes de température sont inférieures à 15° C. La précipitation moyenne est de 1527mm par an.
Végétation
Le Fivondronana de Manjakandriana ne porte plus de forêts naturelles que sur une étroite bande longeant sa frontière orientale commune avec le Faritany de TOAMASINA. C’est le domaine de la forêt dense humide sempervirente à sous-bois épais située en partie sur la première falaise orientale. Du point de vue floristique, la futaie est composée de Shefflera (Voantsilana), Weinmannia (Lalona), Vernonia (Fotsiavadika), Uapaca (Voapaka). Les sous-bois comprennent des Rubiacées, des Composées, de Ericacées (ANDRIAMANORO F. 1998) . Les herbacées sont des fougères. Les épiphytes telles que les mousses, les lichens y sont abondantes.
LE MILIEU HUMAIN
Population et éthnie de la colléctivité
D’après le dernier recensement enregistré en 1998, le Firaisana d’Alarobia, où se situe le site d’Antsahamarina, compte 15313 habitants. Ils sont répartis sur une superficie de 71,94 km2 , soit une densité de 202,83 habitants au km2 . Le Firaisana de Manjakandriana, portant le Site d’Anosimanarivo, couvre 602 km2 et la population est estimée à 21.229 habitants, ce qui correspond à une densité de 35,26 habitants au km2 . Compte tenu des conditions géophysiques et climatiques, la répartition de la population est inégale. La population étudiée est constituée surtout par l’ethnie « VAKINIADIANA ». D’autres ethnies de l’Imerina et des Sihanaka s’y installent également, mais elles sont des migrants.
Aperçu historique du Vakiniadiana
A l’aube de l’histoire, la population de l’Imerina était clairsemée. Ce sont les émigrés en provenance de la baie d’Antongil qui se trouvaient localisés dans le Vakiniadiana. Ils se sont multipliés ensuite et ont gagné du terrain vers les forêts, ou bien ils s’installaient sur les hauteurs faciles à défendre. Le Vakiniadiana vivait dans l’insécurité, à cause des guerres de voisinage avec les Bezanozano et les Ontaiva et à cause de son éloignement de la capitale. C’était le seigneur de Fanongoavana, avec l’accord du roi Andriamasinavalona qui s’est offert à défendre le Vakiniadiana. Il a réussi à pacifier le terroir et Andriamasinavalona lui donna sa sœur en mariage et scella par ce geste sa suzeraineté sur la région. Vakiniadiana fut reparti par la suite en fiefs entre les enfants nés de cette union. Malgré les tâches que cette défense exigeait, le roi ne perdit pas de vue la nécessité de refaire l’unité de l’Imerina. Depuis le règne d’Andriampanarivo, la région de Vakiniadiana s’était développée dans la paix. La féodalité y avait favorisé la naissance de nouveaux villages.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : LES FACTEURS DU MILEU
I. LE MILIEU PHYSIQUE
1. Localisation géographique
2. Géologie
3. Climat
4. Réseau hydrographique
5. Végétation
II. LE MILIEU HUMAIN
1. Population et éthnie de la colléctivité
2. Quelques données démographiques
2.1. Répartition de la population par sexe
2.2. Répartition de la population par grand groupe d’âge
2.3. Evolution de la population par sexe
2.4. Taux de Natalité et de Mortalité
3. Aperçu historique du Vakiniadiana
4. Conditions de vie socio-économique, sanitaire et culturelle
4.1. Habitat
4.2. Religion
4.3. Eau potable
4.4. Infrastructure scolaire
4.5. Infrastructure sanitaire
4.6. La vie économique
4.6.1. Activités professionnelles
4.6.2. La production agricole
4.6.3. L’élevage
4.6.4. La pêche
4.6.5. Le marché
5. Us et coutumes
Chapitre II EVALUATION DU REGIME ALIMENTAIRE
I. METHODOLOGIE
1. Echantillonnage
2. Méthode d’enquête
3. Evaluation du régime alimentaire
3.1. Calcul du nombre de rationnaires-jour
3.2. Valeur de la ration alimentaire
II. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1. Taux de couverture alimentaire
1.1. Taux de couverture calorique
1.2. Taux de couverture des nutriments
2. Aspect qualitatif de l’alimentation
2.1. Origine des éléments nutritifs
2.2. Fréquence et quantité des aliments consommés par famille
3. Les interdits alimentaires (ou fady)
4. L’inégalité alimentaire
Chapitre III. LA DISPONIBILITE ALIMENTAIRE
I. METHODOLOGIE
1. Echantillonnage
2. Etude statistique
II. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1. La production familiale
1.1. Calculs des paramètres statistiques
1.2. Comparaison de la production agricole par le test t
1.2.1. L’agriculture
a. Le riz
b. Le manioc
c. Les autres féculents
d. Les autres productions
1.2.2. L’élevage
a. L’élevage bovin
b. L’élevage des volailles
c. L’élevage de lapins
2. Le pouvoir d’achat
3. La production locale
3.1. La production végétale
3.2. La production animale
4. Les marchés
Chapitre IV. IMPACT DE L’AIDE ALIMANTAIRE DU PROJET N.A.C
I. LA SURVEILLANCE NUTRITIONNELLE COMMUNAUTAIRE
1. Le suivi de la croissance
2. La réhabilitation nutritionnelle
3. L’éducation nutritionnelle
II. METHODOLOGIE
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1. La fréquentation des centres de pesées par les parents qui y emmènent leur enfants
2. Prévalence de l’état nutritionnel des enfants de 0 à 5 ans dans les deux sites
2.1. Prévalence de l’état nutritionnel des enfants avant et après de la prise en charge de « Plumpy’sauce »
2.2. Prévalence de l’état nutritionnel des enfants, au début du projet et à notre passage par site
2.2.1. Prévalence de l’état nutritionnel des enfants initialement situées dans la zone jaune
2.2.2. Prévalence des enfants initialement situées dans la zone rouge
IV. CONCLUSION
SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXES