La fatigue est définie comme une incapacité à maintenir un travail physique usuel menant à la réduction du niveau de performance (FITTS R. H., 1994). Lorsque les muscles sont trop sollicités pendant un effort physique, ils ne répondent plus. Une vie agitée et épuisante conduit à la fatigue entraînant des symptômes tels que la faiblesse, le manque de motivation et la répulsion à l’effort. Les causes de la fatigue sont multiples : elles peuvent être d’origine centrale ou périphérique (BOYAS S., GUEVEL A., 2011). La fatigue que nous ressentons quotidiennement est de type périphérique. Elle se développerait relativement tôt durant l’effort contrairement à la fatigue centrale qui se manifesterait lorsque les muscles sont épuisés c’est à dire vers la fin de l’effort.
La fatigue centrale est liée à des altérations au niveau du système nerveux central et des voies nerveuses ; elle est due à une réduction de l’activation nerveuse qui implique une activation sous optimale du muscle c’est à dire une altération de l’excitabilité du motoneurone, une baisse de la vitesse de conduction de l’influx nerveux et une incapacité à conduire cet influx nerveux de manière répétée (KAIROUZ R., 2013). Dans ce cas, le muscle squelettique n’arrive plus à accomplir des mouvements volontaires dont l’ordre provient du cerveau (FOURNIER E., 2014).
Quant à la fatigue périphérique, elle prend naissance au niveau des muscles striés squelettiques et concerne les mécanismes qui sont à l’origine de la contraction musculaire. Elle est due à l’épuisement du système de production d’énergie, à l’accumulation des sousproduits métaboliques et à l’altération du couplage excitation – contraction induite par une défaillance de libération de calcium dans le cytoplasme (KAIROUZ R., 2013).
ETUDES PHYTOCHIMIQUES
Préparation de l’extrait
Des feuilles de la plante codée AT3 ont été séchées à l’ombre, puis broyées afin de les réduire en poudre. Cinq cent grammes ont été macérés à froid dans un mélange EtOH-H2O (60 : 40) pendant 7 jours. Le mélange a été ensuite filtré avec un papier filtre et le filtrat obtenu a été évaporé à sec avec un ROTAVAPOR (BUCHI type W 240) à la température de 80°C pour obtenir l’extrait hydroalcoolique EHAT3.
Criblage phytochimique
Un criblage phytochimique consiste à réaliser des tests chimiques simples pour détecter la présence de familles chimiques dans un extrait de plante. Il s’agit d’une analyse qualitative basée sur des réactions de coloration et/ou de précipitation (YEMOA A. L. et coll., 2008) .
Pour quantifier les familles chimiques présentes dans EHAT3, les signes suivants ont été utilisés:
– : Absence de changement de couleur, ou de précipité.
+ : Présence de changement de couleur et/ou de précipité à faible concentration.
++ : Présence de changement de couleur et/ou de précipité à moyenne concentration.
+++ : Présence de changement de couleur et /ou de précipité à forte concentration.
ETUDES BIOLOGIQUES
Animaux d’expérimentation
Les expériences in vitro ont été réalisées sur des nerfs prélevés sur des grenouilles adultes du genre Rana temporaria tandis que les tests in vivo ont été faits sur des souris mâles race SWISS, pesant entre 22 à 30 grammes et âgées de 3 à 4 mois. Les souris ont été élevées dans l’animalerie du Laboratoire de Pharmacologie Générale, de Pharmacocinétique et de Cosmétologie de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo et nourries avec de la provende LFL 1420. Durant leur élevage, elles ont reçu de l’eau à volonté .
Produits utilisés
Pour les tests in vivo, EHAT3 a été administré à différentes doses : 100, 200 et 300 mg/kg. La caféine a été utilisée comme produit de référence à la dose de 5 mg/kg (GRAHAM T.E. et coll., 1994), elle améliore la performance dans les exercices brefs mais aussi dans les sports d’endurance (WILMORE J. H. et coll., 2009). L’extrait et la caféine ont été dissouts dans de l’eau distillée et administrés par voie orale dans un volume de 10 ml/kg.
Pour le test in vitro, l’extrait a été dissout dans le liquide de survie de Ringer et testé à différentes concentrations : 75, 100 et 125 mg/ml. La composition du liquide de survie est la suivante : eau distillée = 1 L ; NaCl = 6,5 g ; KCl = 0,14 g ; CaCl2 = 0,12 g et NaHCO3 = 0,20 g .
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Table des matières
INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
PARTIE A : ETUDES PHYTOCHIMIQUES
1. Préparation de l’extrait
2. Criblage phytochimique
PARTIE B : ETUDES BIOLOGIQUES
1. Animaux d’expérimentation
2. Produits utilisés
3. Etudes in vivo de l’activité antifatigue de EHAT3
a) Etude de l’effet de EHAT3 sur l’effort musculaire de courte durée
b) Etude de l’effet de EHAT3 sur l’effort musculaire de longue durée
c) Evaluation de l’effet de EHAT3 sur la glycémie des souris
4. Etude in vitro de l’activité antifatigue de EHAT3
Etude de l’effet de EHAT3 sur la conduction de l’influx nerveux du nerf sciatique isolé de grenouille (Rana temporaria)
PARTIE C : ANALYSES STATISTIQUES DES RESULTATS
RESULTATS
PARTIE PHYTOCHIMIQUE
PARTIE BIOLOGIQUE
1. Effet de EHAT3 sur l’effort musculaire de courte durée
2. Effet de EHAT3 sur l’effort musculaire de longue durée
3. Effet de EHAT3 sur la glycémie des souris
4. Effet de EHAT3 sur la conduction de l’influx nerveux
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES