Evaluation de la santé bucco-dentaire d’enfants vivant dans des institutions d’accueil

Une bonne santé bucco-dentaire fait partie intégrante d’une bonne santé générale. En effet, la santé orale et le bien-être général sont inextricablement liés. Si la santé bucco-dentaire des enfants se développe défavorablement, ils devraient être considérés comme un groupe à risque exigeant une attention particulière pour la planification des soins dentaires programme de santé [19]. De nombreux enfants ont une santé bucco-dentaire et générale inadéquates à cause de caries actives et non contrôlées.

La charge maximale de toutes les maladies incombe aux personnes défavorisées et socialement marginalisées dont les orphelins et autres enfants vivant dans des institutions publiques. [19]. Les enfants issus de milieux défavorisés ont montré une forte prévalence de la carie dentaire et leur utilisation des soins dentaires est faible. Les soins bucco-dentaires font partie des soins de santé les moins satisfaits de ce groupe de personnes et contribuent à l’augmentation du risque de développer des maladies buccales [12] La carie dentaire, véritable fléau de civilisation est une maladie infectieuse multifactorielle et irréversible. Elle touche toutes les couches de la population. Ainsi, 60 à 90% des enfants en âges d’être scolarisé sont affectés. Ce taux varie à la fois entre les différents pays et au sein des pays mais les enfantsissus des groupes socioéconomiques défavorisés ont les taux les plus élevés [45]. Selon l’OMS [45], les effets des maladies bucco dentaires notamment la douleur, les souffrances, les dysfonctionnements et la baisse de la qualité de la vie sont nombreux et couteux. Le traitement représenterait de 5 à 10% des dépenses de santé des pays industrialisés et n’est à la portée des pays en développement.

Chez les enfants et les adolescents exposés à des difficultés sociales, l’état des dents et du parodonte est souvent défectueux en comparaison à celui de leurs homologues normaux et leurs besoins en matière de traitement est plus exigeant. Ils sont susceptibles d’éprouver des caries dentaires non traitées et des maladies parodontales habituellement aggravées par une mauvaise hygiène buccodentaire [43]. Les orphelins comme les enfants vulnérables sont confrontés à un certain nombre de défis, y compris le risque élevé de mauvaise santé et par extension de la santé bucco-dentaire, de sorte qu’ils dépendent des relations de leurs parents ou la bonne volonté des autres membres de la communauté de continuer à répondre à leurs besoins. Ces enfants sont accueillis souvent en grand nombre dans des orphelinats par des personnes bienveillantes, des mécènes ou des organisations non gouvernementales. Dans la plupart des cas, ces institutions répondent à peine aux besoins des enfants à cause de manque de financement et de formation du personnel d’encadrement.

Présentation de la pouponnière de Mbour 

Historique de la Pouponnière “Vivre Ensemble”

Née d’un projet d’entraide entre les jeunes Français en difficultés et la population locale, la pouponnière de Mbour, au Sénégal, était à l’origine un lieu d’accueil provisoire pour les nouveaux-nés ne pouvant être pris en charge par leurs propres familles. Elle leur permet de passer la première année de leur vie, alors que leur existence est si fragile, dans un milieu protégé, l’objectif étant de les replacer dans leurs familles un an plus tard. Dans certains cas, ce retour étant impossible, le bébé est ensuite accueilli à l’Unité Familiale. Afin d’aller à la rencontre des populations et de répondre à ses besoins d’urgence, l’organisation non gouvernementale (ONG) Vivre Ensemble a progressivement étendu son action à la prévention, l’aide alimentaire et sanitaire, l’accueil des enfants des rues. Mère décédée ou dans l’incapacité d’assurer les soins de son bébé (handicap, maladie, incarcération), rejet de l’enfant (enfant du viol, grossesse précoce, hors mariage), poids des coutumes (vis-à-vis des handicapés ou des grossesses gémellaires) font que la survie de nombreux nourrissons isolés est menacée. Les palliatifs mis en place pour sauver les bébés ne sont pas toujours adaptés (lait de chèvre, bouillie de mil) et l’eau potable n’est pas toujours disponible… Pour remercier ce pays de l’enrichissement qu’il apporte aux jeunes Français qui, sous sa houlette viennent s’y ressourcer, Michèle BURONMILLET décide d’accueillir les bébés en danger. En Janvier 2002, elle fonde une pouponnière, avec l’aide du défunt professeur Birama SECK, pédopsychiatre, qui assume déjà à ses côtés le projet de réinsertion social des jeunes Français.

Le 27 Juin 2005, l’Association Vivre Ensemble devient une ONG Sénégalaise. Nommée tuteur judiciaire le 04 Juillet 2005 par les autorités Sénégalaises pour la protection qu’elle confère à l’enfance en danger, l’ONG est régulièrement sollicitée par les différents services sociaux pour accueillir des enfants plus grands. Notamment les enfants des rues ou en proie à des maltraitances.

Les missions de la Pouponnière “Vivre Ensemble”
Les missions de l’ONG “Vivre Ensemble” s’articulent en trois axes :
o La protection de l’enfance en danger via la Pouponnière, les Unités Familiales et la Grande Enfance
o L’aide sociale aux populations démunies par la réhabilitation de l’habitat local (chantiers humanitaires)
o La prévention et l’accès aux soins de base (alimentation comprise), qui s’est développée avec la création du dispensaire.

Les valeurs de la Pouponnière “Vivre Ensemble”
Une des valeurs fondamentales de l’ONG “Vivre Ensemble” est de maintenir, créer ou rétablir le lien avec la famille naturelle. Le but ultime étant de replacer l’enfant dans son milieu d’origine. Pour ces mêmes raisons, tout le personnel de la structure est Sénégalais. Les enfants sont ainsi maintenus en permanence dans un bain linguistique, culinaire et traditionnel propre au Sénégal, afin d’éviter toute rupture culturelle.

Les infrastructures de la Pouponnière “Vivre Ensemble”

La Pouponnière “Vivre Ensemble” comporte trois unités dont les missions respectives sont bien définies en fonction des objectifs qui leur sont attribuées :
➤ La Pouponnière : Les nouveaux-nés sont le plus souvent amenés à la pouponnière entre 0 et 2 mois, quelques fois nés prématurés ou, hypotrophiques. Ils sont répartis en 4 classes d’âge approximatif, dépendant de la répartition des effectifs dans 4 pièces différentes. Les bébés sont confiés pour une durée d’environ une année, le temps pour la famille de se préparer à l’accueillir dans de bonnes conditions. La prise en charge est complètement gratuite et couvre tous les besoins de l’enfant (y compris vaccins et soins médicaux).
➤ Les Unités Familiales : Ce sont des appartements gérés par 3 assistantes maternelles pour une dizaine d’enfants. On en compte quatre actuellement. Pour des raisons diverses (mères isolées, inconnues, incarcérées, malades mentales, maltraitantes…), ces enfants ne peuvent réintégrer leur milieu familiale. C’est un accueil plus personnalisé qu’à la pouponnière. L’équipe, plus réduite et plus stable, crée de véritables liens affectueux avec les enfants. Les plus grands sont scolarisés ou vont au jardin d’enfants.
➤ La Grande Enfance : Cette initiative qui a démarré en Janvier 2008, s’adresse à des enfants de 3 à 12 ans, en situation de danger ou de maltraitance. Ils ont pour la plupart, passé une période de vie dans la rue. Ces enfants sont adressés par les services de l’action éducative en milieu ouvert (AEMO) afin de les protéger et de leur permettre de retrouver une vie normale et un statut d’enfant à part entière. La restauration des liens affectifs avec la famille est encouragée, si l’éloignement est une des conséquences de la pauvreté. En cas de mauvais traitement ou de rejet familiale, la prise en charge peut-être alors envisagée sur le long terme. Dans ce cas, si les conditions le permettent, l’enfant sera placé en famille d’accueil, tout en étant suivi par l’ONG ou, restera dans les infrastructures de Vivre Ensemble.

Les ressources financières de la Pouponnière “Vivre Ensemble”

En accord avec les Conseils Départementaux français, 20% du prix de journée de chaque jeune accueilli en séjour de rupture, sont consacrés au fonctionnement de la pouponnière. Ce qui est loin de suffire à couvrir les frais. Une autre partie du financement provient des dons par des versements, les parrainages ou des dons en nature. Les salaires et les charges de fonctionnement représentent une proportion importante du budget global et souvent le budget n’est honoré qu’à hauteur de 50% faute de financement.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1. PRESENTATION DES CENTRES D’ACCUEIL
1.1. PRESENTATION DE LA POUPONNIERE DE MBOUR
1.1.1. HISTORIQUE DE LA POUPONNIÈRE “VIVRE ENSEMBLE”
1.1.2. LES MISSIONS DE LA POUPONNIÈRE “VIVRE ENSEMBLE”
1.1.3. LES VALEURS DE LA POUPONNIÈRE “VIVRE ENSEMBLE”
1.1.4. LES INFRASTRUCTURES DE LA POUPONNIÈRE “VIVRE ENSEMBLE”
1.1.5. LES RESSOURCES FINANCIÈRES DE LA POUPONNIÈRE “VIVRE ENSEMBLE”
1.1.6. LES RESSOURCES HUMAINES DE LA POUPONNIÈRE “VIVRE ENSEMBLE”
1.2. PRESENTATION DU VILLAGE D’ENFANTS SOS DE DAKAR
1.2.1. HISTORIQUE DU VILLAGE D’ENFANTS SOS DE DAKAR
1.2.2. FONCTIONNEMENT DU VILLAGE D’ENFANTS SOS DE DAKAR
1.2.3. LE PERSONNEL DE L’ASSOCIATION VE SENEGAL
PARTIE 2. RAPPELS PHYSIOPATHOLOGIQUES SUR LES DENTS TEMPORAIRES
2.1. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE LA DENTURE TEMPORAIRE
2.1.1. PHYSIOLOGIE
2.1.1.1. Stade I : Croissance
2.1.1.2. Stade II : Maturation
2.1.1.3. Stade III : Résorption
2.1.2. LE ROLE DES DENTS TEMPORAIRES
2.2. PATHOLOGIES BUCCO-DENTAIRES DE L’ENFANT
2.2.1. LA CARIE DENTAIRE
2.2.1.1. Définition et épidémiologie
2.2.1.2. Etiopathogénie
2.2.1.3. Formes cliniques
2.2.2. LES AFFECTIONS PARODONTALES
2.2.2.1. Définition
2.2.2.2. Etiologie des maladies parodontales
2.2.2.3. Classification
2.3. LA PREVENTION BUCCO-DENTAIRE
2.3.1. DEFINITION
2.3.2. LES NIVEAUX DE PREVENTION SELON L’OMS
2.3.3. LES STRATEGIES DE PREVENTION
PARTIE 3. EVALUATION DE LA SANTE BUCCO-DENTAIRE D’ENFANTS VIVANT DANS DES INSTITUTIONS D’ACCUEIL
3.1. OBJECTIFS
3.2. MATERIEL ET METHODES
3.2.1. CADRE ET POPULATION D’ETUDE
3.2.2. TYPE D’ETUDE
3.2.3. METHODOLOGIE
3.2.3.1. Organisation de l’enquête
3.2.3.2. Critères d’inclusion et d’exclusion
3.2.3.3. Déroulement de l’enquête
3.2.3.4. Matériel d’examen clinique
3.2.3.5. Variables d’intérêt clinique
3.2.3.6. Exploitation des données
3.3. RESULTATS
3.3.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
3.3.1.1. Répartition selon l’âge
3.3.1.2. Répartition des enfants par établissement
3.3.1.3. Répartition des enfants selon l’établissement et le sexe
3.3.2. DONNEES BUCCO-DENTAIRES
3.3.2.1. Répartition de la denture et l’établissement
3.3.2.2. La carie dentaire
3.3.2.3. L’hygiène buccodentaire
3.3.2.4. L’Indice gingival
3.4. DISCUSSION
3.4.1. DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES
3.4.1.1. Age
3.4.1.2. Etablissement
3.4.1.3. Etablissement et sexe
3.4.2. DONNEES BUCCO-DENTAIRES
3.4.2.1. Denture et établissement
3.4.2.2. Bilan dentaire
3.4.2.3. Etat d’hygiène
3.4.2.4. Brossage
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

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