Dans le cadre de la lutte contre l’infection à VIH, Madagascar dispose d’un Plan Stratégique National (PSN), et s’est fixé comme objectif de maintenir le taux de prévalence de l’infection à VIH à moins de 1 % dans la population générale (1). Les données publiées par la SE/CNLS Madagascar montrent que le taux de prévalence de l’infection à VIH à Madagascar est de 0,4 % en 2011, et que le nombre estimé de PVVIH en rapport avec ce taux est de 40.000 environ (2). Alors que, environ 1.000 PVVIH seulement ont été enregistrées en 2011. Ces chiffres font donc état d’un faible taux de découverte de l’infection à Madagascar (taux de découverte 4,2%) (3). En effet, depuis 2010 en plus de la mise en œuvre de la stratégie de counseling et dépistage à l’initiative du client, Madagascar a décidé de promouvoir le counseling et le dépistage à l’initiative du soignant (CDIS) selon les recommandations de l’OMS, ONUSIDA en 2007 .
GENERALITES SUR LE VIH/SIDA
DEFINITION DU VIH/SIDA
Le Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise (SIDA), une maladie signalée pour la première fois aux Etats-Unis en 1981, est devenu, depuis, une épidémie mondiale. Il est causé par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), qui entraine une dégénérescence du système immunitaire et réduit ainsi progressivement la capacité de l’organisme à lutter contre les infections. Deux sérotypes du VIH ont été identifiés, le VIH1 présent dans tous les pays et le VIH2 cantonné principalement en Afrique de l’Ouest.
EPIDEMIOLOGIE
Dans le monde
À l’échelle mondiale, 34 millions [31,4 – 35,9 millions] de personnes vivaient avec le VIH à la fin de l’année 2011. Selon les estimations, 0,8 % des adultes âgés entre 15 et 49 ans dans le monde entier vit avec le VIH. L’Afrique subsaharienne reste l’une des régions les plus gravement touchées avec près d’1 adulte sur 20 (4,9 %) vivant avec le VIH, ce qui représente 69 % des personnes vivant avec le VIH dans le monde. Après l’Afrique subsaharienne, les régions les plus fortement touchées sont les Caraïbes, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, où 1 % des adultes vivait avec le VIH en 2011.
A Madagascar
En fin 2011, la prévalence du VIH chez les adultes de 15 à 49 ans était estimée à 0,4 % [0,3 ; 0,5]. Le taux d’incidence annuelle en 2011 était estimée à 0,03% [0,02; 0,06], soit 3 400 [2 200 ; 6300] nouvelles infections par an.
AGENT PATHOGENE
Structure Virale
Le VIH est un Rétrovirus, virus à ARN appartenant au sous-groupe des Lentivirus. Il est doté d’un enzyme (la transcriptase inverse ou reverse transcriptase) capable de transcrire leur génome en ADN proviral pour pouvoir infecter les cellules humaines qui sont des cellules à ADN.
Ce sont des particules rondes de 80 à 100 nm de diamètre environ. Le virus comporte 4 parties :
– L’enveloppe : qui comporte deux glycoprotéines (Gp) majeures : une Gp externe (Gp 160 et 120 pour VIH-1 ; Gp 140 pour VIH-2) et une Gp transmembranaire (Gp 41 pour VIH-1 et Gp 36 pour VIH-2).
– La matrice virale : se situant juste sous l’enveloppe virale, contenant une protéine de matrice qui est la protéine p17. Elle est nécessaire pour maintenir la structure du virion VIH et permet également à l’ADN proviral de s’introduire dans le noyau de la cellule infectée.
– La nucléocapside (le cœur du VIH) : elle contient une protéine interne majeure qui est la protéine p24. A l’intérieur de cette nucléocapside se trouvent les enzymes de la réplication (transcriptase inverse, intégrase, protéase) et l’ARN viral en double brins.
– Le matériel génétique : formé de deux brins identiques d’ARN et chaque brin supporte des gènes.
Réplication
La réplication virale a lieu dans de nombreux tissus de l’organisme dans lesquels se trouvent les cellules cibles des VIH et elle est faite de quatre étapes :
– 1ère étape : pénétration du virus dans la cellule hôte.
– 2e étape : rétrotranscription de l’ARN viral en ADN proviral, grâce à la transcriptase inverse.
– 3e étape : intégration de l’ADN viral dans le génome de la cellule hôte, grâce à l’intégrase virale.
– 4e étape : production de nouvelles particules virales avec successivement :
● Transcription de l’ADN proviral en ARN messager et en ARN génomique assurée par l’ARN polymérase de la cellule hôte.
● Traduction des ARN messagers en protéines virales.
● Clivage puis assemblage des protéines virales après intervention de la protéase virale.
● Formation de nouvelles particules virales libérées dans le secteur extracellulaire et prêtes à aller infecter d’autres cellules. La réplication du virus est intense : environ 1 à 10 milliards de virions sont produits chaque jour par une personne infectée, non traitée.
Cellules cibles
Les cellules cibles du VIH sont les cellules qui présentent à leur surface les molécules CD4, ce sont :
– les lymphocytes T CD4 dans le sang circulant,
– les monocytes et macrophages dans les tissus ; cellules de Langerhans et les cellules microgliales cérébrales.
Dans d’autres cellules ; les virus sont simplement emprisonnés sans se répliquer.
Mécanisme physiopathologique
Les VIH détruisent le système immunitaire en infectant les lymphocytes CD4+ et les cellules présentatrices d’antigène, cellules clés des mécanismes de défense. On aura un déficit progressif aussi bien quantitatif que qualitatif des cellules immunitaires, d’où l’explication des différents symptômes rencontrés au cours de l’infection à VIH. Le SIDA en est le stade ultime.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. GENERALITES SUR LE VIH/SIDA
I.1. DEFINITION DU VIH/SIDA
I.2. EPIDEMIOLOGIE
I.2.1. Dans le monde
I.2.2. A Madagascar
I.3. AGENT PATHOGENE
I.3.1. Structure virale
I.3.2. Réplication virale
I.3.3. Cellules cibles
I.3.4. Mécanisme physiopathologique
I.4. MODES DE TRANSMISSION
I.5. CLINIQUE
I.5.1. Primo-infection
I.5.2. Phase asymptomatique
I.5.3. Phase symptomatique pré-sida
I.5.4. Sida maladie
I.6. BIOLOGIE
I.6.1. Méthodes indirectes
I.6.2. Méthodes directes
I.7. TRAITEMENT DE L’INFECTION PAR LE VIH
I.7.1. Buts
I.7.2. Moyens : les antirétroviraux
I.7.3. Indications
I.7.4. Choix du traitement
I.7.5. Surveillance
II. DEPISTAGE DE L’INFECTION PAR LE VIH
III. POLITIQUE NATIONALE DE DEPISTAGE DU VIH A MADAGASCAR
III.1. Généralités
III.2. Cadre juridique
III.3. Stratégies de dépistage du VIH à Madagascar
III.4. Déroulement du dépistage
III.4.1. Counseling pré-test
III.4.2. Procédures de dépistage
III.4.3. Annonce du résultat
III.4.4. Counseling post-test
DEUXIEME PARTIE : L’ETUDE PROPREMENT DITE
I. METHODOLOGIE
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Type de l’étude
I.3. Période étudiée
I.4. Populations cibles de l’étude
I.5. Critères d’inclusion
I.6. Critères d’exclusion
I.7. Taille d’échantillonnage
I.8. Paramètres étudiés
I.9. Mode de collecte des données
I.10. Saisie et traitement des données
I.11. Considération éthique et déontologique
I.12. Limite de la recherche
II. RESULTATS
II.1. Répartition des patients selon le genre
II.2. Répartition des patients selon l’âge
II.3. Répartition des patients selon la réalisation du dépistage
II.3.1. Répartition de la réalisation du dépistage selon l’existence ou non de motif de dépistage
II.3.2. Répartition des patients selon les motifs de dépistage
II.3.2.1. Répartition de la réalisation du dépistage selon le nombre des motifs de dépistage
II.3.2.2. Répartition de la réalisation du dépistage selon les motifs de dépistage
II.3.3. Répartition des patients selon les antécédents nécessitant un dépistage
II.3.3.1. Répartition de la réalisation du dépistage selon le nombre d’antécédent nécessitant un dépistage
II.3.3.2. Répartition de la réalisation du dépistage selon les antécédents nécessitant un dépistage
II.3.4. Répartition des patients selon les signes cliniques nécessitant un dépistage
II.3.4.1. Répartition de la réalisation du dépistage selon le nombre des signes cliniques nécessitant un dépistage
II.3.4.2. Répartition de la réalisation du dépistage selon les signes cliniques nécessitant un dépistage
II.3.5. Répartition des patients selon les signes biologiques nécessitant un dépistage
II.3.5.1. Répartition de la réalisation du dépistage selon le nombre des signes biologiques nécessitant un dépistage
II.3.5.2. Répartition de la réalisation du dépistage selon les signes biologiques nécessitant un dépistage
II.3.6. Répartition des patients selon le diagnostic de la maladie nécessitant un dépistage
II.3.6.1. Répartition de la réalisation du dépistage selon le nombre de diagnostic de la maladie nécessitant un dépistage
II.3.6.2. Répartition de la réalisation du dépistage selon le diagnostic de la maladie nécessitant un dépistage
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET SUGGESTIONS
I. DISCUSSION
II. SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE