Définition
La CPN est une pratique médicale qui s’organise autour d’un ensemble de gestes techniques simples mais rigoureux aboutissant à trois objectifs essentiels
Vérifier le bon déroulement de la grossesse et dépister tous les facteurs de risque antérieurs et contemporains ;
Traiter ou orienter la femme dans le cas échéant vers une surveillance ou une thérapeutique spécialisée en raison d’un facteur de risque décelé ;
Etablir le pronostic de l’accouchement, prévoir les conditions d’accouchement de manière à ce que toutes les dispositions pratiques soient prises pour éviter les errements dangereux en urgence [2].
Matériels de CPN
La consultation prénatale se déroule dans un endroit éclairé sans bruit et respectant l’intimité de la gestante. Une table de consultation gynécologique ; une source lumineuse ; un appareil à tension ; un stéthoscope médical ; une toise ; une pèse personne ; un mètre ruban ; un stéthoscope obstétrical de pinard ; des spéculums ; des gants stériles ; matériel pour réaliser un frottis vaginal ; spatules d’Ayres ; lames fixatrices ; les tubes stériles plus écouvillons pour des prélèvements bactériologiques ; un verre à urine plus bandelettes pour la recherche (de sucre, d’albumine de nitrite) ; solutions anti septiques ; un seau contenant une solution désinfectante.
Conditions et principes de la CPN recentrée
Conditions : ce sont
Un prestataire qualifié ;
l’éducation sanitaire.
Principes : ce sont
La détection et le traitement précoce des problèmes et complications ;
la promotion des moustiquaires imprégnées d’insecticides ;
l’utilisation de la SP (la chimioprophylaxie anti-palustre);
la préparation à l’accouchement.
La CPN recentrée programme au moins quatre visites au cours de la grossesse :
La première visite : avant la 14ème SA ou au moment où la femme pense qu’elle est enceinte ;
La deuxième visite : entre la 15ème et la 27ème SA ou au moins une fois pendant le deuxième trimestre ;
La troisième visite : entre la 28ème et la 34ème SA ;
La quatrième visite : à partir de la 37ème SA.
Au cours de cette dernière l’examen du bassin est impératif. Le praticien doit déterminer le pronostic de l’accouchement, la voie d’accouchement ainsi que le lieu d’accouchement. Autres visites : si des complications surviennent, si un suivi ou une orientation est nécessaire, si la femme veut voir le prestataire, ou si le prestataire change la fréquence des visites d’après les résultats (antécédents, examens, tests) ou bien poursuivre la politique locale.
Les activités du service sont réparties dans la semaine
Quatre jours de consultation externes
Une journée de programme opératoire durant la semaine.
Cinq jours de visite aux patientes hospitalisées.
Le service assure une garde autonome quotidienne de gynécologie obstétrique. Les urgences sont prises en charge par une équipe de permanence entre 8 H et 18 H et une équipe de garde de 18 H à 8 H du matin. Chaque équipe se compose d’un gynécologue d’astreinte, parfois d’un DES en gynécologie obstétrique, d’une sage-femme, d’un thésard, d’une infirmière obstétricienne. La salle de consultation est dotée d’un bureau avec chaises, une armoire, une table de consultation gynécologique, un lavabo, du matériel pour l’examen gynécologique (spéculum, gants en vracs, une cuve contenant une solution antiseptique). Les consultations se passent du lundi au jeudi.
Définitions opérationnelles
La qualité des soins Selon l’OMS, la qualité des soins consiste à exécuter correctement (selon les normes) des interventions dont on sait qu’elles sont sans risque, d’un coût abordable pour la société en question et susceptibles d’avoir un impact sur la mortalité, la morbidité, les invalidités et la malnutrition [13]. Selon Donabedian A. « La qualité signifie de bons soins techniques, avec de bonnes relations interpersonnelles, et des locaux adéquats et confortables » [5].
L’évaluation C’est une procédure scientifique et systématique qui consiste à déterminer dans quelle mesure une action ou un ensemble d’actions atteint avec succès un ou des objectifs préalablement fixés [13].
Les normes Ce sont des outils, voire des lignes directrices destinées à guider la planification, à évaluer les projets de santé et tout autre acte médical en vue de garantir la qualité et l’efficience [13].
Les procédures Elles décrivent les gestes logiques nécessaires et indispensables à l’offre des services de qualité par les prestataires [13].
Un facteur de risque au cours de la grossesse Un facteur de risque pendant la grossesse est une caractéristique qui, lorsqu’elle est présente, indique que cette grossesse a des chances d’être compliquée [13].
Une grossesse à haut risque C’est une grossesse comportant un ou plusieurs facteurs de risques, entrainant un risque élevé soit pour la mère ou le fœtus ; qu’il soit vital ou non, pouvant se manifester pendant la grossesse ou au cours de l’accouchement [13].
La mortalité maternelle C’est le décès d’une femme survenu au cours de la grossesse et ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, dont la cause est occasionnée ou aggravée par cette grossesse ; mais ni accidentelle, ni fortuite [13].
Le taux de mortalité maternelle C’est le nombre de décès maternels pour 100.000 naissances vivantes, parfois exprimé pour 100.000 femmes en âge de procréer [13]
La maternité sans risque Selon l’OMS c’est créer des conditions dans lesquelles, toutes les femmes puissent choisir d’avoir des enfants ; et que celles qui font ce choix puissent être rassurées de bénéficier d’une surveillance prénatale de qualité, d’une assistante qualifiée à la naissance [13].
|
Table des matières
I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. METHODOLOGIE
V. RESULTATS
VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII. CONCLUSION
VIII. RECOMMANDATIONS
IX. REFERENCES
ANNEXES
Télécharger le rapport complet