Evaluation de la qualite de vie des patients vivants avec le vih sous antiretroviraux

Le virus de lโ€™immunodรฉficience humaine (VIH) est un rรฉtrovirus qui sโ€™attaque aux cellules du systรจme immunitaire et les dรฉtruit ou les rend inefficaces. Le Syndrome dโ€™Immunodรฉficience Acquise (SIDA) constitue le stade ultime de lโ€™infection ร  VIH et se traduit par un affaiblissement du systรจme immunitaire et une vulnรฉrabilitรฉ accrue aux infections opportunistes.

Cโ€™est une maladie grave du fait de son fort taux de mortalitรฉ en cas de retard diagnostic. Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont contraintes de suivre un traitement tout au long de leur vie. Le concept de ยซ qualitรฉ de vie ยป a reรงu une attention croissante dans la littรฉrature, puisquโ€™il est reconnu que lโ€™infection par le VIH et le traitement antirรฉtroviral peuvent avoir un impact sur tous les aspects de la vie des patients. Selon lโ€™OMS, la qualitรฉ de vie se dรฉfinie comme รฉtant la perception dโ€™une personne, de sa situation de vie dans le contexte de la culture et des systรจmes de valeurs dans laquelle il vit et possรจde des objectifs, des attentes, des normes et des prรฉoccupations.

HISTORIQUE

Les premiers cas de Sida a รฉtรฉ dรฉcrit le 5 juin 1981, aux ร‰tats-Unis, aprรจs l’annonce d’une recrudescence de pneumocystose dans les villes de Los Angeles, San Francisco et New York. En 1983, l’รฉquipe du Professeur Jean Claude Chermann et Luc Montagnier dรฉcouvre et isole le virus appelรฉ Lymphadenopathy Associated Virus (LAV) qui sera appelรฉ VIH. En 1986, l’รฉquipe de Luc Montagnier a identifiรฉe un nouveau type de virus chez un sujet venant dโ€™Afrique de lโ€™Ouest, cโ€™est le VIH-2. Les premiers tests VIH sont commercialisรฉs durant l’annรฉe 1985. Le premier dรฉcembre 1988, sโ€™est tenue la premiรจre Journรฉe Mondiale de Lutte contre le Sida ร  lโ€™initiative de lโ€™OMS. En 1991, le ruban rouge voit le jour. Les premiers essais thรฉrapeutiques par un analogue nuclรฉosidique ont รฉtรฉ lancรฉs en 1987. C’est en 1996 qu’arrivaient les antiprotรฉases dans le cadre de la trithรฉrapie, et aussi l’apparition d’un outil molรฉculaire permettant la mesure de la charge virale plasmatique. En 1997, sont apparus les inhibiteurs non nuclรฉosidiques. En 2001, les premiers mรฉdicaments anti-rรฉtroviraux gรฉnรฉriques sont commercialisรฉs dans les pays en dรฉveloppement. A Madagascar, la premiรจre personne infectรฉe par le VIH a รฉtรฉ dรฉcouverte en 1987.

EPIDEMIOLOGIE

Actuellement, le sida rรฉalise une pandรฉmie et continue de progresser. Selon lโ€™OMS, en 2006, on notait 39,5 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, avec 25 millions de morts depuis son identification en 1981. Il y aurait 11000 nouvelles contaminations par le VIH par jour. Le nombre de dรฉcรจs sโ€™รฉlรจve ร  prรจs de 3 millions par an.

ETIOPATHOGENIE

Agents pathogรจnes
Le VIH est un virus ร  ARN appartenant ร  la famille des rรฉtrovirus du genre Lentivirus. Il existe 2 types de virus : VIH-1 et VIH-2.

Le virus comporte 4 parties :
โ€ข L’enveloppe : formรฉe de bicouche lipidique, elle comporte les gรจnes d’enveloppe dont les deux principales sont gp 120env et gp 41env qui assurent la liaison et la fusion avec la cellule cible.
โ€ข La matrice virale : se situe juste sous l’enveloppe virale et est nรฉcessaire pour maintenir lร  structure du virion VIH, elle permet รฉgalement ร  lโ€™ADN proviral de s’introduire dans le noyau de la cellule infectรฉe. Elle est le siรจge de gรจnes gag dont le gรจne gag p17.
โ€ข La capside ou cล“ur du VIH : elle contient des gรจnes dont le Gรจne gag p24 et des enzymes telles que :
– Transcriptase inverse qui est le transcripteur de lโ€™ARN viral en ADN proviral
– Intรฉgrase qui permet la fusion de l’ADN proviral ร  l’ADN de la cellule hรดte
– Protรฉase qui assure la synthรจse de nouvelles particules virales.
โ€ข Le matรฉriel gรฉnรฉtique : formรฉ de 2 brins identiques d’ARN, chaque brin supporte des gรจnes dont le Gรจne gag p9 de nuclรฉocapside.

Cellules ciblesย 
Les virus dรฉpendent des cellules qu’ils infectent pour se reproduire. Ces cellules cibles sont :
โ€ข Les cellules lymphocytes T CD4
โ€ข Les lymphocytes B
โ€ข Les cellules CD8
โ€ข Les autres cellules comme les cellules dendritiques, les cellules de Langerhans et les cellules de la microglie du cerveau.

Physiopathologieย 
Le VIH infecte les cellules clรฉs du systรจme immunitaire, principalement le LT CD4, entraรฎnant un dรฉficit profond de lโ€™immunitรฉ cellulaire. Le cycle de rรฉplication du VIH se divise en 2 phases : une prรฉcoce et une tardive. La phase prรฉcoce consiste ร  une fixation du virus du SIDA ร  des cellules particuliรจres du systรจme immunitaire : les lymphocytes T4. Cette fixation fait intervenir un rรฉcepteur le CD4, ainsi que les co-rรฉcepteurs. Aprรจs cette fixation, le matรฉriel gรฉnรฉtique du VIH est dรฉversรฉ dans le cytoplasme de lymphocyte. La deuxiรจme phase dรฉbute par la transcription du provirus. Une fois dans le cytoplasme, l’ARN du virus est rรฉtrotranscrit en ADNc double brin. Cet ADNc pรฉnรจtre dans le noyau, et s’intรจgre au gรฉnome de la cellule hรดte. L’expression des gรจnes du virus permet alors la fabrication des protรฉines du virus. Assemblรฉes, elles permettent la formation de nouveaux virions, qui bourgeonnent de la cellule, en s’entourant au passage d’une membrane (hรฉritรฉe de la cellule infectรฉe). Ceci permet la libรฉration de nouveaux virus dans le sang de l’organisme infectรฉ.

Mode de transmissionย 
Le VIH se trouve dans le sang, ses dรฉrivรฉs et les sรฉcrรฉtions gรฉnitales. Les trois principaux modes de transmission sont :
โžค La voie sexuelle, reprรฉsente 90 % du mode de transmission du VIH, quโ€™elle soit hรฉtรฉrosexuelle, homosexuelle ;
โžค La voie sanguine, chez les usagers de drogues par voie intraveineuse, chez les hรฉmophiles et transfusรฉs, ou par accident dโ€™exposition au sang chez le personnel de santรฉ ;
โžค La transmission verticale, de la mรจre ร  lโ€™enfant : in utero, dans les semaines prรฉcรฉdant lโ€™accouchement dans 1/3 des cas, en intrapartum dans 2/3 des cas, et la pรฉriode dโ€™allaitement.

Par contre, il ne se transmet pas par : le contact social de tous les jours, l’usage commun de vรชtements, de nourriture ou dโ€™ustensiles de table, le toucher, le fait d’embrasser une personne, de la serrer dans ses bras ou de se serrer la main, les siรจges des toilettes, les piqรปres d’insecte, les larmes, la salive, la sueur et le fait de vivre ou de travailler avec une personne infectรฉe par le VIHย  .

ETUDES BIOLOGIQUES

Tests diagnostiques sรฉrologiques

La mรฉthode immuno-enzymatique (ELISA) est utilisรฉe en premiรจre intention. Tout test positif en ELISA doit รชtre confirmรฉ par la mรฉthode de rรฉfรฉrence, le Western Blot. Le Western Blot est considรฉrรฉ comme positif lorsquโ€™il existe un anticorps dirigรฉ contre au moins une protรฉine interne du virus (anti p24) et un anticorps dirigรฉ contre une protรฉine dโ€™enveloppe (anti gp41, anti gp120 ou anti gp160). Le diagnostic sรฉrologique de lโ€™infection par le VIH requiert la positivitรฉ dโ€™un test en Western Blot.

Quantification viraleย 

Lโ€™ARN viral plasmatique (charge virale plasmatique), tรฉmoin de la rรฉplication virale peut รชtre quantifiรฉe par amplification gรฉnomique (PCR). Le niveau de charge virale est un facteur prรฉdictif de lโ€™รฉvolution de la maladie et est un paramรจtre fondamental de la surveillance thรฉrapeutique. Elle est exprimรฉe en copies/ml. Lโ€™objectif du traitement est de rendre la charge virale indรฉtectable.

Suivi biologique de lโ€™infection ร  VIHย 

Cโ€™est la quantification du nombre de lymphocytes CD4 (pourcentage et valeur absolue) et lโ€™รฉvaluation de lโ€™รฉvolutivitรฉ de la maladie par la mesure de la charge virale.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. HISTORIQUE
II. EPIDEMIOLOGIE
III. ETIOPATHOGENIE
1. Agents pathogรจnes
2. Cellules cibles
3. Physiopathologie
4. Mode de transmission
IV. MANIFESTATIONS CLINIQUES
1. Phase de primo-infection
2. Phase asymptomatique ou phase de latence clinique
3. Phase symptomatique
4. Phase SIDA maladie
5. Evolution de lโ€™infection ร  VIH
V. ETUDES BIOLOGIQUES
1. Tests diagnostiques sรฉrologiques
2. Quantification virale
3. Suivi biologique de lโ€™infection ร  VIH
VI. TRAITEMENT
1. Buts
2. Moyens
3. Indications
4. Surveillance
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
Chapitre I : matรฉriels et mรฉthodes
I.1. Type dโ€™รฉtude
I.2. Cadre de lโ€™รฉtude
I.3. Critรจres dโ€™inclusion
I.4. Critรจres dโ€™exclusion
I.6. Paramรจtres dโ€™รฉtude
I.7. Traitement des donnรฉes
CHAPITRE II : RESULTATS
II. 1. Paramรจtres dรฉmographiques
II.2. Paramรจtres liรฉs ร  lโ€™infection VIH/SIDA
II. 3. Paramรจtres liรฉs au traitement ARV
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES DISCUSSIONS SUGGESTIONS
I- PARAMETRES DEMOGRAPHIQUES
1- ร‚ge et sexe
2- Apparence physique
3- Soutien familial et sensation dโ€™รชtre marginalisรฉ
4-Vie sexuelle
5- Autonomie dans la vie quotidienne
II- PARAMETRES LIES AU TRAITEMENT ARV
1- Qualitรฉ de vie sous ARV et Rapport Bรฉnรฉfice/Inconvรฉnient des ARV
2- Les effets secondaires
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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