LES GLANDES SEBACEES
Les glandes sébacées sécrètent du sébum, substance graisseuse qui assure l’hydratation de la peau et du système pileux (poils et cheveux). À la puberté comme pendant l’adolescence, les glandes sébacées se développent, et sous l’influence des hormones sexuelles, elles génèrent une surproduction de sébum. Le follicule sébacé de Horner est une structure anatomique propre à l’homme. Aucune espèce animale n’en est pourvue. Il a pour caractéristique d’être formé par une glande sébacée multilobulaire et de grande taille débouchant par plusieurs canaux sébacés dans un large réservoir d’excrétion (l’infundibulum) de large diamètre par rapport au poil qui l’habite. Ces follicules sébacés sont distribués au visage, et plus particulièrement sur le front, le nez, les joues et le menton, ainsi que sur la partie haute de la poitrine, la nuque, les épaules et le dos. Le follicule sébacé est nettement différent du follicule pilosébacé du cuir chevelu, où le cheveu est de plus grand diamètre par rapport au calibre du canal infundibulaire, et où les glandes sébacées sont moins développées. Cette relation volumétrique est inversée dans l’alopécie androgénétique. Le follicule pileux donnant naissance aux poils follets des membres est caractérisé par la petite taille à la fois du poil, de l’infundibulum et de la glande sébacée. Le volume et la forme d’une glande sébacée ne sont pas fixes. Un lobule sébacé peut diminuer de volume pendant qu’un autre lobule se développe à son voisinage, augmente de volume puis régresse à son tour. Cette notion fondamentale souligne l’importance des variations du contingent cellulaire de chaque lobule sébacé et même de chaque glande, traduisant probablement des changements de rythme sécrétoire.
Sébum
a-composition chimique du sébum : A la naissance, le sébum est constitué de cires (25 %), de triglycérides (60 %) et de squalène (15 %). À ce sébum, s’ajoutent à la surface de la peau les lipides d’origine épidermique de types stérols, céramides, triglycérides, esters de stérols. Stérols libres et estérifiés : Ces substances sont bien souvent considérées sous le vocable cholestérol. Si ce composé est présent dans le sébum, tous les intermédiaires de sa synthèse le sont également. Ils représentent des marqueurs de la différenciation de l’épiderme.
Triglycérides : Ils ont une origine essentiellement sébacée.
Cette classe d’éléments représente le constituant majeur du sébum à la surface de la peau.
Squalène : C’est un marqueur de la sécrétion sébacée.
Ce composé est un précurseur dans la synthèse du cholestérol qui, dans tous les autres tissus, apparaît seulement à l’état de trace. Sa forte concentration, estimée de 10 à 15 % dans le sébum, est interprétée comme étant le reflet de l’inhibition de la transformation du squalène en cholestérol dans la glande sébacée.
Cires : Deux types de cires apparaissent selon l’origine de la liaison ester : les monoesters et les diesters.
b-secretion et excretion du sébum [15, 16] : Le sébum produit par la glande sébacée transite et est modifié au sein du réservoir que représente l’infundibulum. Deux notions différentes sont considérées, la sécrétion et l’excrétion sébacées. La sécrétion sébacée désigne le résultat de l’activité glandulaire. L’excrétion sébacée désigne la quantité de sébum s’écoulant de l’ostium folliculaire après stockage ou modification dans le réservoir infundibulaire. À la suite de son excrétion folliculaire, le sébum s’étale à la surface de la peau et est en partie collecté dans la couche cornée pour être ensuite résorbé.
c-Régulation de l’excrétion sébacé [10, 11, 17, 18, 19, 20] : Il y a trois types de régulation de l’excrétion sébacée :
-Régulation physicochimique : Le débit d’excrétion sébacée dépend des propriétés physicochimiques du sébum. Des variations de ses composants moléculaires et de la température cutanée influeraient sur la viscosité et l’écoulement des lipides à la surface de la peau. Il n’y a pas de relation entre la production de sébum et la croissance de poils follets, alors qu’il existe souvent une relation entre l’intensité de la séborrhée et la sévérité d’une alopécie androgénétique. La possibilité d’une régulation par rétrocontrôle a été évoquée et reste controversée. Seul le réservoir folliculaire, siège de l’excrétion, devrait être concerné par cemécanisme de rétrocontrôle.
– Régulation hormonale : Le contrôle hormonal de la régulation de la prolifération des sébocytes et de la sécrétion sébacée est évident, et se traduit par des variations quantitatives d’excrétion sébacée survenant avec l’âge, le sexe, la grossesse et diverses pathologies, en particulier endocriniennes. À la naissance, se produit une forte poussée séborrhéique qui peut se maintenir environ 1 mois, et qui disparaît progressivement pour atteindre son niveau minimal vers l’âge de 6 mois. Entre ce moment et l’âge de 7 ans, la formation de sébum reste faible. Celle-ci va augmenter sous l’influence des androgènes surrénaliens puis gonadiques jusqu’à l’âge de 12 à 15 ans environ, puis va rester stable pour décliner au cours du vieillissement. À l’âge adulte, la production sébacée est en moyenne plus élevée chez l’homme que chez la femme. Les androgènes représentent le principal stimulus. Chez l’homme, le principal androgène est la testostérone d’origine testiculaire, alors que chez la femme le stimulus principal de la glande semble être la delta-4-androstènedione d’origine ovarienne, et la déhydroépiandrostérone (DHEA) d’origine surrénalienne. Chez la femme, des perturbations de l’ovulation par les corticoïdes sont elles-mêmes responsables d’une hyperandrogénie ovarienne fonctionnelle. L’hormone de croissance exerce un rôle régulateur dans la sécrétion sébacée.
-Régulation pharmacologique : Les médications orales : l’isotrétinoïne (acide 13-cis-rétinoïque) exerce, sans conteste, un effet inhibiteur puissant sur l’activité des glandes sébacées. Les pilules anticonceptionnelles renfermant un progestatif tel le gestodène ou le norgestimate peuvent exercer un effet séborégulateur.
Les médications topiques : L’effet sébosuppresseur le plus puissant actuellement rapporté pour un produit topique est lié à l’utilisation d’agents astringents présents,dans des antitranspirants. Les corticoïdes topiques puissants et le zinc auraient un effet freinateur modeste sur la séborrhée.
L’ hyperséborrhée
La production excessive de sébum, confère un aspect luisant à la peau. Lors de la puberté, l’élévation du taux des hormones sexuelles circulantes, en particulier la testostérone, provoque un excès d’activité des glandes pilosébacées via une enzyme : la 5-alpha-réductase. Les glandes sébacées augmentent de taille et il en est de même pour la sécrétion de sébum.
L’acné infantile ou acné néonatale
Cette forme d’acné touche le nouveau-né et ne persiste pas au-delà du deuxième ou troisième mois. Elle concerne environ 20 % des nouveau-nés et guérit généralement spontanément en 3 mois avec des soins locaux. Elle est due à une imprégnation du nouveau né par les hormones maternelles. Elle nécessite une consultation médicale pour affirmer le diagnostic et mettre en place un traitement adapté.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. Le follicule pilo-sébacé
II. Généralités sur l’acné
II.1. Epidémiologie de l’acné
II.2. Physiopathologie de l’acné
II.3. Manifestations cliniques
II.4. Les différents types de l’acné
II.4.1.Type de description
II.4.2.Les formes cliniques
II.5.Topographie
II.6.Evolution et complications
II.7. Diagnostic Positif
II.8. Diagnostic différentiel
II.9. Traitement de l’acné
II.9.1.Prévention
II.9.2.Traitement curatif
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET RESULTATS
I.Méthodologie
1. Cadre de l’étude
2. Type d’étude
3. Recrutement et critères d’inclusion
4. Collecte des données et variables étudiées
5. Traitement des données
II. Résultats
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
I. Profil épidémiologique
I.1.Age des malades
I.2.Sexe
I.3.Fréquence
II. Les lésions acnéiques
III. Sévérité de l’acné : Echelle GAGS
IV. Evaluation de la qualité de vie : Indice CADI
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES
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