Transmission des IST
Mode de transmission
-La voie sexuelle : Elle représente la voie la plus fréquente. Elle suppose le contact intime de deux muqueuses dont l’une est infectée et se fait par l’échange de liquides biologiques (sperme, sécrétion vaginale et sang). Elle concerne les rapports sexuels : hétérosexuels ou homosexuels. Certaines pratiques à risque expliquent les localisations extra génitales d’IST (buccales et anales).
-La voie sanguine : Elle concerne les contacts avec le sang et les produits sanguins contaminés lors de la transfusion sanguine.
-La voie materno-fœtale : Elle concerne la transmission de l’agent pathogène de la mère à l’enfant avant ou pendant l’accouchement.
-La contamination professionnelle ou accidentelle : Elle concerne surtout les personnels de santé (médecin, sage femme, infirmier (e) et les laborantins) qui sont en contact direct avec les patients ou avec les produits de sécrétion des prélèvements.
Les Chlamydioses
Cette infection est la plus souvent asymptomatique et donc souvent non diagnostiquée en l’absence de dépistage microbiologique. Chez la femme non traitée, elle peut entrainer des douleurs pelviennes chroniques et se compliquer de grossesse extra-utérine et d’infertilité. Entre 1996 et 2005, le nombre de cas de recherche a augmenté chez la femme (+68%) mais surtout chez l’homme (200%) avec l’apparition de techniques de PCR (Polymérase Chain Réaction) adaptées au prélèvement urinaire : moins désagréables pour l’homme qu’un prélèvement urétral mais moins performantes sur l’urine que sur le prélèvement génital pour la femme. [26] Sur cette même période, le nombre de diagnostic de chlamydioses à augmenté de 135% chez la femme et de 215% chez l’homme en France [41]. La répartition de l’infection à chlamydia trachomatis est aujourd’hui mondiale. Dans les pays d’Europe, en 1996 il y a eu 5 fois plus d’urétrite à chlamydia trachomatis que d’urétrite gonococcique [3].
Les Condylomes ano-génitaux
Les végétations vénériennes sont en nette recrudescence dans tous les pays développées depuis l’épidémie du SIDA touchant avec prédilection les jeunes de 16 à 35 ans ; l’accroissement est plus important chez la femme. En moyenne 10% des femmes en période d’activité sexuelle sont porteuses asymptomatiques en France [60] La transmission sexuelle des HPV en fait probablement l’IST la plus fréquente actuellement avec une contagiosité maximale 60 à 70% en cas de condylomes récents [21]. Une étude réalisée en Angleterre en 1999 a montré une prévalence de 118/100 000 habitants chez les hommes contre 130/100 000 habitants chez les femmes [29].
La syphilis
L’infection est beaucoup plus fréquente dans les pays tropicaux qu’en Europe. La syphilis est la 3e cause d’ulcères génitaux dans les centres antivénériens dans les grandes villes africaines. Ainsi au Kenya, les ulcères syphilitiques représentaient en 1991, respectivement 11,3 % et 13,5 % chez les femmes et les hommes [39]. Elle constitue un cofacteur important dans la transmission du VIH/SIDA. Des études menées respectivement en Ouganda en 1991 et au Mozambique en 1993 ont montré des taux de prévalences de 10% et 12% comme coïnfection. [11,28].
La Donovanose
L’épidémiologie précise de l’infection n’est pas bien connu car le diagnostic est difficile. Elle couvre l’ensemble des régions tropicales où existent des foyers endémiques comme en Guyane où 25% des ulcères génitaux chez l’homme étaient diagnostiqués comme Donovanose [49]. En 1991, 1 cas a été décrit au Gabon et 3 cas en Centre Afrique. En Afrique du sud 93 cas ont été décrits de 1981 à 1988. Le sex ratio est de 2/1 [49].
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
DEFINITION
A- EPIDEMIOLOGIE DES IST
1- Epidémiologie globale des IST dans le monde
a- Aperçu général
b- Transmission des IST
b.1. Mode de transmission
b.1.1. La voie sexuelle
b.1.2. La voie sanguine
b.1.3. La voie materno-fœtale
b.1.4. La contamination professionnelle ou accidentelle
c. Facteurs de transmission ou de risque
c.1. La prostitution
c.2. La vulnérabilité des femmes
c.2.1 La vulnérabilité biologique
c.2.2 La vulnérabilité socioéconomique
c.2.2.1. La migration
c.2.2.2. Les pratiques sexuelles à risque
c.2.2.3. L’alcool et la drogue
2. Epidémiologie par IST
a- La syphilis
b- La Gonococcie
c- Les Chlamydioses
d- L’herpès Génital
e- Les Végétations Vénériennes
f- Le Chancre Mou
g- La Donovanose
h- La Maladie de Nicolas –Favre
i- Les Infections à Trichomonas Vaginalis
j- Les Infections à Mycoplasmes
k- La Vaginose Bactérienne
l- Les Candidoses Génitales
m- Autres IST
3- Epidémiologie des IST en Afrique
a- Aperçu général
b- Épidémiologie PAR IST
b.1 La syphilis
b.2. La gonococcie
b.3. Les Chlamydioses
b.4. L’herpès génital
b.5 Les végétations vénériennes
b.6. Le chancre mou
b.7 La Donovanose
b.8 La maladie de Nicolas-favre
b.9 Les infections à Trichomonas Vaginalis
b.10 Les infections à Mycoplasmes
b.11 La vaginose bactérienne
b.12 Les candidoses génitales
4- Epidémiologie des IST au Sénégal
b- Prévalence dans la population féminine
b.1. Prévalence chez les femmes enceintes et les consultantes
b.2 Prévalence chez les prostituées
c- Prévalence dans la population masculine
B- LES DIFFERENTES APPROCHES DE PRISE EN CHARGE DES IST
1- Le syndrome d’Ulcération génitale
2- Le syndrome d’écoulement urétral
3- Le syndrome d’écoulement vaginal anormal
4- Le syndrome douloureux abdominal basse chez la femme ou syndrome inflammatoire pelvien
5- L’écoulement vaginal chez la femme enceinte
C- EVALUATIONS DE LA PRISE EN CHARGE DES IST
1- Définition des concepts
2- Les méthodes d’évaluation de la prise en charge des IST
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
I- CONTEXTE ET OBJECTIFS DE L’ETUDE
II- METHODES
A- DEMARCHE GENERALE
B- INDICATEURS DE LA QUALITE DE LA PRISE EN CHARGE DES IST
1- Définition
2- Pourquoi on mesure cet indicateur?
3- Comment le mesurer ?
4- Avantages et limites
5- Critères d’évaluation de l’indicateur IST1
6- Adaptations de l’indicateur
a- Définition
b- Pourquoi on mesure cet indicateur ?
c- Comment le mesurer ?
d- Avantages et limites
e- Critères d’évaluation de l’indicateur IST 2
7- Adaptations de l’indicateur
a- Définition de l’indicateur
b- Pourquoi on mesure cet indicateur ?
c- Comment le mesurer ?
d- Avantages et limites
e- Critères d’évaluation de l’indicateur
f- Adaptations de l’indicateur
C- ECHANTILLONNAGE
D- COLLECTE DES DONNEES
E- ANALYSE DES RESULTATS
F- DEROULEMENT DE L’ENQUETE
III- RESULTATS
A- RESULTATS DE L’ENQUETE AUPRES DES PRESTATAIRES
B- RESULTATS DE L’OBSERVATION DIRECTE DE LA CONSULTATION IST
C- RESULTATS DE L’OBSERVATION DU STOCK DE MEDICAMENTS
IV- COMPARAISON AVEC LES RESULTATS OBSERVES EN 2002
V- DISCUSSION
VI- RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Télécharger le rapport complet