Evaluation de la prise en charge des raideurs post_traumatiques du coude

La raideur du coude est la limitation ou la perte de la mobilité de l’articulation du  coude (1). La mobilité est la caractéristique du coude lui donnant ainsi la première place dans la hiérarchie fonctionnelle des articulations du membre supérieur. Les raideurs du coude sont fréquentes car même les traumatismes minimes ont une action délétère sur sa fonction et entraînent une raideur invalidante. D’après Kapandji (19), « la diminution de la mobilité du coude est très gênante car elle ampute l’espace d’utilisation de la main ». Malheureusement une telle perte est non seulement difficile à éviter mais également à traiter. Peu d’informations sont disponibles dans la littérature concernant les raideurs en extension plus fréquentes dans nos contrées contrairement aux raideurs en flexion. Lorsque la rééducation entreprise de première intention n’améliore pas le secteur de mobilité fonctionnelle, il faut avoir recours au traitement chirurgical. Les gestes de libération doivent tenir compte de l’analyse des éléments responsables de la raideur, afin d’obtenir une mobilité aussi complète que possible (16). Les résultats de l’étude préliminaire menée dans notre service en 1999 concernant l’arthrolyse étaient satisfaisants. Mais lorsque les surfaces articulaires sont endommagées de plus de 50%, Morrey(25) propose d’effectuer un remodelage articulaire avec ou sans interposition et distraction.

ANATOMIE 

L’articulation du coude unit le bras à l’avant-bras. Elle met en présence trois os : l’humérus, le radius et l’ulna qui forment trois articulations :
❖l’articulation huméro-ulnaire, articulation trochléenne qui permet les mouvements de flexion-extension de l’avant-bras sur le bras;
❖l’articulation radio-ulnaire proximale, articulation trochoïde, permettant les mouvements de prono-supination de l’avant-bras ;
❖l’articulation huméro-radiale, articulation sphéroïde. Elle participe aux mouvements de flexion-extension et de prono-supination.

LES SURFACES ARTICULAIRES

Recouvertes de cartilage, elles sont formées par le condyle huméral, l’incisure trochléaire de l’ulna, l’incisure radiale de l’ulna, la tête radiale et le ligament annulaire.

Le condyle huméral

La surface articulaire est constituée par une poulie de situation médiale appelée trochlée et un segment de sphère latéral appelé capitulum. Ces deux surfaces sont séparées par un sillon.

La trochlée
Elle a la forme d’un segment de poulie qui accomplit ¾ de cercle et s’enroule autour du bord inférieur de la palette humérale. Elle regarde en avant en bas et en dehors et est formée d’une gorge et de deux joues. La joue médiale descend plus bas, elle est plus saillante et plus large en avant. Les deux joues sont convexes de haut en bas et transversalement La gorge est mousse, plus longue et plus profonde en arrière qu’en avant : dans son ensemble, elle est située dans un plan oblique en bas et en dedans; mais cette obliquité n’est pas toujours la même en arrière qu’en avant, de sorte que, dans ce cas la gorge est enroulée en pas de vis. La trochlée est surmontée de deux fossettes :
➤en avant la fossette coronoïdienne où se loge le processus coronoïde dans les mouvements de flexion de l’avant-bras ;
➤en arrière, la fossette olécrânienne qui est plus haute et plus profonde. Elle est séparée de la précédente par une mince lamelle osseuse, parfois déhiscente. Elle loge le bec de l’olécrâne quand l’avant-bras est en extension sur le bras.

Le capitulum
C’est un segment de sphère latéral par rapport à la trochlée. Il regarde en bas et en avant et n’est pas visible sur la face postérieure. Il s’articule avec la cupule radiale dans les mouvements de flexion du coude. Il est surmonté par la fossette sus-condylienne.

La gouttière condylo-radiale
Située entre condyle et trochlée, elle présente deux versants. Le versant trochléen regarde en bas et en dehors ; il forme la zone coronoïde, articulaire avec le biseau de la tête radiale.

Les incisures trochléaire et radiale de l’ulna

L’extrémité proximale de l’ulna présente deux surfaces articulaires : l’incisure trochléaire ou grande cavité sigmoïde et l’incisure radiale ou petite cavité sigmoïde. L’incisure trochléaire a la forme d’un crochet qui s’adapte à la face antérieure de la trochlée. C’est une surface articulaire constituée par la réunion de la face antérieure de l’olécrâne et de la face supérieure du processus coronoïde. Ces deux surfaces articulaires restent séparées par un sillon transversal dépourvu de cartilage. L’incisure radiale occupe la face externe du processus coronoïde. Elle reçoit la tête radiale.

La tête radiale 

Elle surplombe de toute part le col radial. A peu près cylindrique, recouverte de cartilage d’1 à 2 mm d’épaisseur, elle est subdivisée en zones en continuité.

La fovéa radiale ou cupule radiale

C’est une dépression arrondie regardant en haut et articulaire avec le capitulum de l’humérus. Sa partie médiale, taillée en biseau, est articulaire lors de la flexion avec le versant trochléen du sillon séparant capitulum et trochlée.

La circonférence articulaire
Elle est en continuité avec la fovéa radiale. Plus étroite latéralement, elle est articulaire avec l’incisure radiale de l’ulna. Elle est circonscrite par le ligament annulaire.

Le ligament annulaire

C’est un moyen d’union et une surface articulaire. Sa surface profonde est recouverte de cartilage et répond au pourtour de la tête radiale.

LES MOYENS D’UNION 

La capsule
C’est un manchon fibreux commun aux articulations, tendu de l’humérus aux deux os de l’avant-bras. Elle s’insère sur :

➤ l’humérus :
● en avant : sur le bord supérieur des fosses coronoïde et radiale, 1 cm au dessus de la surface articulaire ;
● latéralement : sur le bord externe du capitulum ;
● en arrière : sur le bord postérieur du capitulum, le bord latéral de la trochlée, la partie moyenne de la fosse olécrânienne, puis dans le sillon qui sépare la trochlée de l’épicondyle médial ;
➤ l’ulna : sur le bord de l’incisure trochléaire et au dessus de l’incisure radiale près du cartilage ;
➤ le radius : autour du col à 0,5 cm au dessous de la tête, se poursuit et se confond avec le ligament annulaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS ANATOMIE
Les surfaces articulaires
Les moyens d’union
Les moyens de glissement
Les rapports
BIOMECANIQUE
Mécanisme
Mouvements
Muscles moteurs
CLINIQUE, ETIOPATHOGENIE ET TRAITEMENT
Définition
Etiologies et classification
Clinique
Voies d’abord
Méthodes opératoires
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
PATIENTS ET METHODE
Cadre d’étude
Type d’étude
Patients et méthode
RESULTATS
Résultats épidémiologiques
Résultats cliniques
Résultats anatomiques
Traitement
Evaluation post- opératoire
COMMENTAIRES
Epidémiologie
Clinique
Anatomie
Traitement
kinésithérapie
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Tableau récapitulatif patients
Abréviations
Iconographie

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