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La gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie est au cœur de la fonction financière de l’entreprise. Elle en constitue le bras armé5.La gestion de trésorerie consiste à faire l’équilibrage continu entre sécurité et rentabilité6. C’est aussi une activité consistant pour le trésorier d’une entreprise à gérer les risques de liquidité, de taux d’intérêt et de taux de change qui pèsent sur l’entreprise, à placer les liquidités dans les meilleures conditions de rentabilité et de risque, et à pouvoir faire face tous les jours aux engagements de l’entreprise en mobilisant les ressources financières à court ou à long terme nécessaires7. Elle permet d’éviter la rupture d’encaisse par l’ajustement quotidien des flux financiers. Par la gestion de l’encaisse et celle des instruments de paiements et de financement, la gestion de trésorerie contribue aussi à l’objectif de rentabilité.
Le rôle de la trésorerie est primordial car il permet d’établir l’équilibre financier entre le FRNG et le BFR. Une trésorerie idéale est une trésorerie qui tend vers zéro. Sa bonne gestion suppose donc de bien calculer le montant de fonds de roulement nécessaire au cycle de l’exploitation de l’entreprise et de maintenir les liquidités, de bien calculer ses besoins en fonds de roulement pour garantir les financements nécessaires et les échéances dont il faudra tenir compte pour ses factures et ses rentrées de fonds.
La gestion de performance financière
La performance rassemble à la fois efficacité et efficience. L’efficacité mesure le degré de réalisation des objectifs et des résultats tandis que l’efficience montre l’utilisation optimale des ressources dans la réalisation des objectifs.
La performance financière est le résultat des conditions d’efficacité de la gestion financière. En effet, l’équilibrage financier au niveau de la gestion de trésorerie nécessite une bonne structure financière et une trésorerie au voisinage de zéro. Ces conditions entraineront ensuite une rentabilité financière. La performance financière résulte donc de l’efficacité de ces conditions.
Il est donc nécessaire de passer par une analyse financière en utilisant les ressources essentielles pour connaître la performance financière d’une entreprise. Les ratios font partie de cette analyse. Un ratio est un outil de gestion qui définit une relation entre deux grandeurs ayant une relation cohérente, il peut être un outil de sécurité d’alerte ou d’une incitation à la réflexion et à l’analyse8. Il permet aussi de voir la situation de structure financière de l’entreprise. Ces ratios jouent un rôle important dans l’analyse de la performance d’une entreprise. Il importe donc de les calculer afin de voir la situation financière de l’entreprise.
Il existe plusieurs ratios tels que : le ratio de liquidité générale, le ratio de liquidité immédiate, le ratio de solvabilité générale, le ratio d’autonomie financière, le ratio de trésorerie etc. Ces ratios se calculent à partir du bilan financier. Pour vérifier les hypothèses que nous avons posées, il est raisonnable de se limiter sur quelques ratios.
Les ratios d’équilibre financier permettent de porter un jugement sur la liquidité détenue par l’entreprise et sur sa solvabilité. Ils nous renseignent par ailleurs sur le fonds dont l’entreprise aurait éventuellement besoin, non seulement dans le cadre de ses investissements mais également dans celui de l’exploitation. La détermination des ratios de fonds de roulement et des ratios de trésorerie nous permet alors de définir ces besoins.
Démarche de vérification des hypothèses
Pour confirmer nos deux hypothèses, il existe des démarches de vérifications à effectuer. Ces démarches consistent à formuler les hypothèses et ils seront ensuite confirmer ou infirmer selon les méthodes ci-après.
Collecte des données
La collecte des informations et des données nous ont permis d’élaborer ce mémoire. Comme types de recherches, des enquêtes au sein de l’établissement ont été faites. Mais avant la descente sur terrain, une élaboration des questionnaires était très importante pour mieux se préparer à l’entretien avec le personnel de la société à enquêter. Afin de recueillir les bonnes informations, nous avons utilisés comme mode d’échantillonnage10 la méthode par choix raisonnés car nous avons choisi nous-mêmes la société du fait qu’elle corresponde à notre thème de recherche. Pour la collecte de données, nous avons eu recourt à l’observation, à la documentation (bibliographique et webographique) et à l’entretien auprès de personnel compétent.
L’observation est une étape importante pour la compréhension et la connaissance de l’environnement à étudier. C’est un outil de compréhension mais également un moyen d’accéder, au terrain et aux informations. Ainsi, afin d’obtenir des informations pertinentes, sur les conditions et les méthodes de travail de chaque personnel, et pour mieux comprendre les activités et le fonctionnement de la société, nous avons procédé à l’observation.
Quant à la documentation, elle comprend la bibliographie et la webographie. La première consiste en générale à tirer plus d’information sur le thème étudié à travers des ouvrages et des revues documentaires. Tandis que la deuxième concerne la recherche d’information à travers l’internet en plus de celles recueillies dans les ouvrages et dans les cours.
Enfin, pour concrétiser les recherches, l’entretien est indispensable pour avoir des informations fiables concernant la pratique du sujet traité au sein de l’entreprise. Une enquête auprès de la société ciblée a été faite. Mais pour avoir de bonnes informations, l’élaboration des questionnaires était nécessaire. Il consiste généralement à établir une série de questions à poser aux personnes compétentes concernant le thème choisi. C’est une démarche un peu plus délicate car elle demande de temps et de patience. Elle comprend des questions qui imposent aux répondants de donner une forme précise de réponse. Cependant les questionnaires ont plusieurs formes mais nous n’avons utilisé que deux d’entre eux, la question ouverte et la question fermée. Dans notre cas, les questions posées au personnel concernent surtout la trésorerie de l’entreprise, les situations des créances, les délais fournisseurs, ainsi que tout élément qui ont un lien avec son BFR et FR.
Les données recueillies ne sont pas exploitées telles qu’elles : pour s’assurer de leur fiabilité et de leur objectivité, il était nécessaire de faire des traitements dont le tri des informations collectées, la comparaison et la vérification des données.
La méthode de traitement
Le bilan comptable est l’outil de base pour analyser la structure financière de l’entreprise. Il est toujours nécessaire de retraiter les éléments constitutifs du bilan comptable pour permettre d’avoir une analyse de la liquidité du bilan et de la solvabilité de l’entreprise. Il existe deux méthodes de traitements : le retraitement du bilan fonctionnel et le retraitement du bilan financier.
Le bilan financier permet d’évaluer le fonds de roulement financier ou FRF, qui est un indicateur de solvabilité. Il permet de savoir si l’entreprise est capable de tenir ses engagements à leur égard en cas de liquidation, c’est-à-dire si elle est solvable, ou est capable de tenir ses engagements en situation normale. Tandis que le bilan fonctionnel s’établit à partir du bilan comptable avant répartition de résultat. En effet, cela consiste à reclasser ou à enlever certain poste du bilan de la société. Voici un exemple de tableau de retraitement du bilan .
Analyse SWOT
Le SWOT ( Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats ) ou FFOM (Forces – Faiblesses, Opportunités – Menaces ) est un outil très pratique lors de la phase de diagnostic stratégique. Il présente l’avantage de synthétiser les forces et faiblesses d’une entreprise au regard des opportunités et menaces générées par son environnement.11. Cet outil d’analyse permet l’identification des forces et faiblesses de l’organisation à la lumière des opportunités et menaces de l’environnement externe. La méthode SWOT nous présente plusieurs avantages en termes de résultat obtenu et la réalisation de l’analyse.
Limite de l’étude
Lors de notre recherche, nous n’avons pas pu faire de stages mais seulement des enquêtes pour gagner plus de temps. Par ailleurs, certain personnel de l’entreprise que nous avons visités n’ont pas pu pouvoir nous recevoir vu leurs indisponibilités. Aussi, nous n’avons pas pu avoir des données plus récents, c’est ainsi que nos études se limiteront tout simplement pour les années 2010, 2011 et 2012.
D’une part, la confidentialité de certains documents et données importants a été l’une des plus grandes contraintes de notre étude. En effet, certaines données internes de la société ne sont pas facilement accessibles, plus particulièrement au niveau des chiffres pour raison de sécurité. D’autre part, l’insuffisance de temps pour bien approfondir les recherches a également été une limite. Malgré cela, nous nous sommes orientés dans la recherche documentaire informatisée, qui nous a été d’une grande utilité.
Analyse des problèmes de la trésorerie
Si nous nous référons à la dernière ligne du tableau 10, nous pouvons constater une amélioration de la trésorerie au cours des trois années. En effet, par rapport à l’année 2010, la trésorerie nette a augmentée de 18% en 2011 et elle a encore évoluée de 19% à la dernière année.
Cependant, cette évolution a légèrement augmenté à la fin de l’année 2012(18% en 2011contre 19 % en 2012).Nous remarquons également que durant ces trois années consécutives, la trésorerie de l’AUXIMAD a toujours été positive. Pour mieux comprendre les raisons de ces différentes variations et de cette situation de trésorerie positive, nous allons interpréter les valeurs de l’évolution du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement pendants ces trois années.
Analyse de FR
Rappelons d’abord que le fonds de roulement s’obtient par la différence entre ressources stables et emplois stables. Par suite, la variation du FR est donc due à la variation de ces deux éléments. Concernant le fonds de roulement de la société AUXIMAD, une différence de 10% a été remarquée entre les deux premières années. Si nous observons le bilan fonctionnel de ces deux années, nous pouvons constater une légère augmentation au niveau du fonds de roulement en 2011.En effet, les emplois stables passent de5 131 958 000 en 2010 à 4 739 918 000 en 2011 et les capitaux propres passent de 11 460 198 000 à 11 719 514 000.Parmi les éléments des ressources stables, nous apercevons plus particulièrement un remarquable accroissement sur les emprunts et dettes financières en 2011, un montant de 663208000 contre 811586000. Cette augmentation des emprunts et dettes est l’un des plusieurs facteurs qui ont contribué à l’évolution du FR durant cette année 2011 car en plus du capital de l’entreprise, les emprunts font partie des plus importantes origines de fonds pour une société.
Au cours de l’exercice 2012, les ressources de l’entreprise ont encore augmenté par rapport à ceux de 2011 : l’accroissement des amortissements et provisions de 5 243 164 000 en 2011 contre 5 753 083 000 en 2012 explique cette augmentation bien qu’il y ait eu une diminution des capitaux propres et des emprunts (663 208 000 en 2011 contre 430 428 000 en 2012).Par contre, comparé à l’évolution des ressources en 2011, celle de l’année 2012 est faible (2,26% d’augmentation en 2011 contre 2,04% seulement en 2012). Cette situation est due à la réduction en valeur des éléments cités ci-dessus. La réalisation de perte par la société au cours de l’année 2011 constitue une des principales raisons de cette diminution des capitaux propres et donc de cette légère évolution des ressources par rapport à celles de l’année précédente.
En résumé, nous avons constatés un fond de roulement constructif et croissant durant ces trois années étudiées.
Analyse de BFR
En 2011, le BFRE a plus ou moins augmenté par rapport à celui de 2010. D’après le tableau n°10, cette évolution du BFRE est de 2,87% de celui de l’année précédente. Cette situation est surtout due à l’augmentation de la dette courante d’exploitation de l’entreprise (PCE égale à 608 134 000 en 2010 et 773497000 en 2011 : voir bilan fonctionnel2010 et 2011).Le BFRHE a aussi connu une augmentation de 6,94% par rapport à celui de la première année malgré la diminution simultanée des dettes et créances diverses. L’année 2011 a connu une variation négative au niveau du BFR, de l’ordre de 5%.
Si nous résumons, en 2011, les ressources de l’entreprise ont augmenté de 2 ,26% alors que ses besoins ont connu une nette diminution de 7%. Ce qui explique l’évolution constatée au niveau de la trésorerie 2011. Par ailleurs, la valeur du FR de la société est restée supérieure à celle de son BFR en 2011, de même pour l’année 2010, d’où une trésorerie positive pendant les deux années. Bref, pendant les années 2010et 2011, nous pouvons dire que la société AUXIMAD a eu un bon équilibre financier : FR>BFR. En d’autres termes, les ressources de l’entreprise ont pu couvrir ses besoins.
Si durant les deux premières années nous avons remarqué une variation négative au niveau du BFR (-5%) ; en 2012, le BFR a beaucoup régressé. Cette variation est de -15,7% par rapport à l’année 2011. Les raisons de cette diminution du BFR sont expliquées ci-dessous.
Le BFRE a diminué de 7 % en 2012 à cause de la diminution des dettes à court termes (192 582 000 en 2011 et 232 780 000 en 2012) et du poste fournisseur et comptes rattachés (580 915 000 en 2011 et passé de 395 221 000 en 2012).
Le BFRHE quant à lui, a diminué de 3%.Il a connu une diminution remarquable si nous faisons référence à l’année 2011.
En résumé, l’évolution de la trésorerie nette en 2012 a beaucoup progressé par rapport à celle de 2011 à cause de la remarquable évolution du FR. Toutefois, cette petite amélioration des ressources a quand même pu compenser l’augmentation au niveau du BFR, ce qui a empêché la détérioration de la trésorerie durant cette année. Ce qui vérifie la première hypothèse : une augmentation du fonds de roulement constitue une amélioration de la trésorerie. Avec la diminution des besoins en fonds de roulement, l’entreprise a réalisé une trésorerie positive, ce qui justifie la deuxième hypothèse.
Les variations des éléments constitutifs du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement ont apporté des changements sur la valeur de la trésorerie au cours des trois années. Les variations au niveau de ces deux éléments auront une répercussion immédiate sur la trésorerie. Après avoir interpréter le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement de l’entreprise, passons à présent à l’interprétation des valeurs de chaque ratios.
L’analyse de l’équilibre financier
Les paragraphes suivants interprèteront l’appréciation de l’équilibre financier entre ressources et besoin de financement. En effet, la discussion sur cet équilibre financier se décomposera en deux parties, la première touchera la structure financière de la société et la deuxième, la rotation de son activité. Cette discussion va nous permettre de voir si la situation financière de l’entreprise est performante ou non.
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Table des matières
CHAPITRE I MATERIELS ET METHODES
Section 1 Matériels
1.1 Présentation de l’entreprise
1.2 Outils théoriques
1.3 Les documents financiers
Section 2 METHODES
2.1 Démarches de vérifications des hypothèses
2.2 Délimitation des champs de recherches
CHAPITRE II RESULTAT DE L’ETUDE
Section 1 Retraitement du bilan
1.1 Bilan fonctionnel
Section 2 Evaluation de la performance financière
2.1 Les ratios de structure
2.2 Les ratios de rotations des crédits
2.3 Les ratios de rentabilités
CHAPITRE III DISCUSSIONS ET RECOMMENDATIONS
Section 1 DISCUSSIONS
1.1 Analyse des problèmes de trésorerie
1.2 Analyse de l’équilibre financier
1.3 Diagnostic financier
Section 2 RECOMMANDATIONS
2.1 Recommandations sur le FR
2.2 Recommandations sur le BFR
2.3 RECOMMANDATIONS GENERALES
Section 3 AMELIORATION DE LA PERFORMANCE
3.1 Suggestions pour faire face aux menaces
3.2 Solutions concernant les faiblesses de la firme
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
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