Evaluation de la performance de tdr sdbioline etcarestart pour le diagnostic du paludisme

Le paludisme ou malaria est la première endémie parasitaire mondiale. C’est une érythrocytopathie fébrile provoquée par des protozoaires du genre Plasmodium (P) et transmise par la piqûre d’un insecte vecteur: Anophèle. Quatre espèces sont responsables de la maladie chez l’homme: le P. falciparum est la plus fréquente et la plus redoutable, les 3 autres espèces sont P. ovale, P. vivax et P. malariae .

Le paludisme touche plus de 90 pays dans le monde, avec 2,4 milliards de personnes exposées, 515 millions d’accès par an et 2 millions de décès par an (2). Quatre vingt dix pour cent des cas intéressent les pays de l’Afrique subsaharienne (3). A Madagascar, le paludisme représente la seconde cause de morbidité dans les centres de santé après les infections respiratoires aigües (IRA). En moyenne, plus d’un million de cas présumés sont rapportés annuellement par les formations sanitaires, soit 16% des consultations. Le total des cas présumés est estimé à environ 6 millions, en prenant en compte le niveau communautaire (4). Le taux de mortalité attribué au paludisme, tous les âges confondus, est de 184 pour 100.000 personnes (5). Outre son impact sur la santé, le paludisme impose un lourd fardeau économique à de nombreux pays endémiques, en contribuant au cycle de la pauvreté et en entravant le développement économique. À titre d’exemple, il est estimé que le seul territoire africain subit au minimum 12 milliards de $US de pertes directes par an (maladie, traitement, décès prématuré) et bien plus encore en termes de perte de croissance économique .

Le diagnostic de paludisme pose des problèmes stratégiques: les erreurs ou les retards de diagnostic peuvent avoir des conséquences dramatiques (7). Afin de réduire la morbidité et la mortalité du paludisme, il faut donc un diagnostic exact et rapide pour pouvoir instaurer un traitement bien adapté. Ces dernières années, la commercialisation de nouvelles techniques immunochromatographiques dites « tests de diagnostic rapide » (TDR) a ouvert de nouvelles perspectives dans le diagnostic du paludisme (7). En effet, les TDR sont d’exécution rapide et de lecture facile et sa réalisation ne demande pas de personnel hautement qualifié. Ils sont indiqués particulièrement dans les structures non spécialisées lorsque l’examen microscopique n’est pas disponible .

GENERALITES

RAPPEL EPIDEMIOLOGIQUE DU PALUDISME

Définition
Le paludisme ou malaria est une maladie infectieuse parasitaire endémique due à un parasite: le Plasmodium. Elle se transmet par la piqûre de la femelle d’un moustique hématophage du genre Anophèle.

Les agents pathogènes
Quatre espèces de ce parasite sont responsables de cette maladie :
Plasmodium falciparum, le plus répandu, à l’ensemble de la zone intertropicale. Son incubation est de 7 à 12 jours. Il entraîne la fièvre tierce maligne, de l’accès pernicieux. Il évolue d’une seule tenue, sans rechutes.
Plasmodium vivax possède une répartition large mais il n’existe pas en Afrique noire. Il est responsable de la fièvre tierce bénigne. Sa durée d’incubation est variable (de 15 jours à plusieurs mois) et il évolue avec des rechutes (accès de reviviscence).
Plasmodium ovale est essentiellement retrouvé en Afrique noire, sa durée d’incubation est variable (15 jours à plusieurs années).
Plasmodium malariae présente une répartition plus clairsemée, grossièrement superposable à celle de Plasmodium falciparum. Il entraîne la fièvre quarte et d’accès de reviviscence même après un très long délai.

Le réservoir du parasite 

L’infection survient à l’inoculation des sporozoïtes par les anophèles femelles. Le sang d’un sujet infecté contient des globules rouges parasités qui sont aux différents stades schizogoniques: trophozoïtes, schizontes jeunes et mûrs ainsi que des gamétocytes. Le porteur de gamétocytes (malades, sujets prémunis, convalescents) constitue le principal réservoir de Plasmodium. Le globule rouge infecté en période de schizogonie érythrocytaire provoque la pathologie.

Le mode de transmission du paludisme et le cycle évolutif des plasmodies

La transmission du parasite (sporozoïte) à l’homme se fait par la piqûre d’un moustique femelle hématophage du genre Anophèle. L’anophèle femelle pique entre le coucher du soleil et l’aube. La contamination de la mère au fœtus, lors d’une greffe ou d’une transfusion sanguine constituent les autres modes de transmission. Le développement biologique du Plasmodium comporte deux phases: une phase de reproduction asexuée qui se produit chez l’homme et une phase de reproduction sexuée qui se produit chez l’anophèle.

Cycle chez l’homme : Cycle asexué (Schizogonique).

➤ Etape hépatique
L’homme est infecté lors d’une piqûre de moustique du genre Anophèle femelle, qui lui injecte le parasite sous forme de « sporozoïtes » qui gagnent le foie en moins de 30 minutes. Ils pénètrent dans la cellule hépatique (hépatocyte), où ils se divisent très activement pour donner naissance, en quelques jours, à des dizaines de milliers de nouveaux parasites: les « mérozoïtes ». L’hépatocyte éclate en libérant ces parasites dans le sang, qui pénètrent et se multiplient à l’intérieur des globules rouges. Les espèces P. vivax et P. ovale donnent parfois des rechutes tardives, 4 à 5 ans après la primo-infection, car le parasite peut subsister sous une forme latente « hypnozoïte » dans la cellule hépatique. Les rechutes dues à P. malariae résulteraient, quant à elles, de la persistance de formes « quiescentes » dans le réseau lymphatique.

➤ Etape sanguine ou érythrocytaire
Les mérozoïtes pénètrent dans les hématies, se transforment en trophozoïtes puis se multiplient en schizontes. Lorsque ces derniers éclatent, les « mérozoïtes » ainsi libérés infectent de nouveaux globules rouges. Pour l’espèce P. falciparum, le nombre de mérozoïtes est le plus élevé. Le cycle de maturation intra–érythrocytaire varie selon l’espèce, et dure soit 48 heures (P. falciparum, P. vivax, P. ovale), soit 72 heures (P. malariae), rendant compte de la périodicité fréquemment notée au cours des accès fébriles. Après plusieurs cycles, apparaissent dans les hématies des gamétocytes mâles et femelles.

Cycle chez l’anophèle : cycle sexué (sporogonique) .

Lors d’une piqûre chez un paludéen, le moustique absorbe les gamétocytes. Seuls les gamétocytes, après fécondation, donnent un oeuf « ookinète » qui s’implante sous la paroi de l’estomac du moustique en formant l’oocyste, dans lequel vont se développer des sporozoïtes. Ces sporozoïtes gagnent préférentiellement les glandes salivaires du moustique: à partir de ce réservoir, ils pourront à leur tour être inoculés à un sujet réceptif. Cette étape, selon les espèces plasmodiales, dure environ de 10 à 30 jours.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I – GENERALITES
1-1 Rappel épidémiologique
1-1-1 Définition
1-1-2 Les agents pathogènes
1-1-3 Le réservoir du parasite
1-1-4 Le mode de transmission du paludisme et le cycle évolutif des plasmodies
1-1-5 Faciès épidémiologique
1-2 Généralités sur la clinique du paludisme
1-2-1 Accès palustres simples
1-2-2 Accès pernicieux ou Neuropaludisme
1-2-3 Paludisme viscéral évolutif
1-2-4 Fièvre bilieuse hémoglobinurique
1-3 Diagnostic Biologique du paludisme
1-3-1 Par la mise en évidence du parasite dans le sang du malade
1-3-1-1 Le Frottis Mince (FM)
1-3-1-2 La Goutte Epaisse (GE)
1-3-2 Amplification génomique par Polymerase Chain Reaction
1-3-3 Test QBC (Quantitative Buffy-Coat)
1-3-4 Tests de détection rapide
DEUXIEME PARTIE
II -METHODOLOGIE ET RESULTATS
2-1 Méthodologie
2-1-1 Caractéristiques du cadre de l’étude
2-1-2 Durée de l’étude
2-1-3 Type d’étude
2-1-4 Population d’étude
2-1-5 Mode d’échantillonnage
2-1-6 Taille de l’échantillon
2-1-7 Mode de collecte des données
2-1-8 Les tests utilisés et l’examen au microscope
2-1-9 Mode d’analyse des données
2-1-10 Calculs et tests statistiques utilisés
2-1-11 Considération éthique
2-2 Résultats
2-2-1 Profil des patients recrutés
2-2-2 Résultat des TDR et du microscope
TROISIEME PARTIE
Discussion
Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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