Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Les partenaires du CDA
La relation entre le CDA et les bailleurs de fonds, reflète une fois de plus l’approche participative : le vrai partenariat de proximité.
Au début des actions du CDA, les aides des sympathisants étaient ponctuelles. L’efficacité des interventions a sans doute contribué à la fidélisation des partenaires dont le nombre ne cesse d’augmenter et leur implication dans le suivi des activités est de plus en plus rigoureuse.
De son coté, les dirigeants du CDA, tout en se referant aux objectifs de l’organisation, ne cessent de développer la collaboration avec les partenaires locaux. Actuellement, trois catégories de partenaires sontdétectées :
– les sympathisants dont les aides se font de manière ponctuelle.
– Les partenaires officiels qui assurent e fonctionnement du CDA, suivant un programme préalablement défini.
– Les partenaires ponctuels, locaux la plupart du temps, qui interviennent de façon temporaire selon les contextes socio-économiques (urgences, campagne d’animation, action économique ponctuelle, production de support d’informations, etc.).
Les sympathisants
Ce sont en premier lieu les personnes qui ont appuyé le Père Couture à la création et au développement du CDA, ils sont toujours présents au sein du CDA et de manière effective.
De part les campagnes d’animation faites par les partenaires, des particuliers de bonne volonté, locaux et à l’étranger envoient des dons pour les bénéficiaires du CDA, et certains viennent même pour appuyer l’équipe permanente dans des domaines particuliers selon leurs compétences.
Les partenaires officiels
– DEVELOPPEMENT ET PAIX du Canada : aides financières depuis 1987 pour le développement économique et social (investissementen matière d’équipement pour les ateliers de production et formation des jeunes : ateliers de bois, atelier de fer et la décorticage).
– MISEREOR (Allemagne) : appui financier pour le fonctionnement administratif depuis 1989.
– SECOURS CATHOLIQUE (France) : appui financier pour la réinsertion des jeunes menacés par la délinquance depuis 1987.
– ENFANCE ET PARTAGE (France) : appui financier à la scolarisation des enfants issus des familles nécessiteuses depuis 1985.
– COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET POUR LE DEVELOPPEMENT (CCFD-France) : appui financier pour la promotion des micro entreprises du quartier depuis 1989.
– BAZAR SANS FRONTIERES (France) : appui technique, matériel et financier pour l’amélioration de la santé bucco-dentaire, pour laréinsertion et la formation des jeunes, pour la mise en place des infrastructures de la colonie des vacances et pour la mise en œuvre des ateliers artisanaux et de la galerie d’exposition, depuis 1981.
– COLLABORATION SANTE Internationale (Canada) : appui matériel (équipement et médicaments) pour l’amélioration de la santé des habitants d’Andohatapenaka depuis 1986.
Les partenaires ponctuels
– MEDECIN SANS FRONTIERES (France) : appui technique pour l’amélioration des conditions nutritionnelles, l’hygiène et assainissement du quartier d’Andohatapenaka de 1990 en 1996.
– UNICEF (Madagascar) : appui financier et technique pour l’amélioration des conditions d’hygiène depuis 1994 ; et appui technique et financier pour la réinsertion et la scolarisation des jeunes depuis 1996.
– COOPERATION FRANCAISE : appui financier et technique pour les projets urbains depuis 1994.
– FONDS CANADIEN POUR LES INITIATIVES LOCALES : appui technique et financier pour les projets générateurs de revenus.
– BANQUE MONDIALE (mission résidente à Madagascar) : appui technique et financier pour les projets générateurs de revenus et pour la production des supports techniques depuis 1994.
– PNUD Madagascar : appui financier pour les projets générateurs de revenus en 1994.
– AMBASSADE DE LA GRANDE BRETAGNE à Madagascar : appu i financier pour la mise en place du Centre d’Animation Communautaire et les équipements en 1995.
– AMBASSADE DE JAPON à Madagascar : appui financier p our l’amélioration de l’hygiène et assainissement du quartier d’Andohatapenaka depuis 1999.
Appréciation de l’évolution générale du cadret de condition de vie
Premièrement, concernant les caractéristiques physiques du quartier : sur sa délimitation, on a constaté l’apparition d’un nouveau secteur, celui du Sisin-d alana, il appartenait au secteur d’Ampasika Centre, il s’agit de la partie qui se trouve sur la limite de la route pavée qui sépare le Fokontany d’Andohatapenaka I du Fokontany d’Andohatapenaka-II
Deuxièmement, si nous parlons des infrastructures du quartier, le projet de construction du canal GR par le BPPAR est l’une des principales causes qui a fait dégrader l’état des voies de communication :la route pavée d’Avaradozoka, les diguettes et les ruelles.
Malgré aussi le curage périodique des canaux d’évacuation, ils sont toujours en mauvais état : bouchés par des tonnes d’ordures.
Pour les latrines, on constate que le nombre des foyers qui possèdent des latrines a augmenté de 2% et concernant les bornes fontaines, leurs états ont connu des dégradations.
Troisièmement, on constate aussi une augmentation de 46% de la population.
De même, si nous parlons de l’aspect sociocultureldu quartier, la population a toujours gardé la pratique de la circoncision et l’exhumation, mais par cause de la faiblesse du revenu familial, bon nombre de famille préfèrent ne plus pratiquer ces us et coutumes qui occasionnent des dépenses énormes pour la famille.
Les projets jeunes (FITAGA et FITAGI)
Projets qui proposent aux jeunes âgés de 15 à 16 an s un cursus de 2 ans de réinsertion : 1 année pour la mise à niveau et 2 ème année pour la formation professionnelle.
Les ex-chômeurs
1 an de formation comprenant à la fois la remise à niveau, la formation à un métier et des stages en entreprises
Les modules de formation varient d’année en année par rapport aux besoins des stagiaires et par rapport au marché du travail.
Pour les hommes, les principaux modules sont : maço nnerie, mécanique auto, ouvrage métallique, ouvrage bois, électricité et code de la route en vue d’obtention d’un permis de conduire.
Pour les filles et les femmes : art culinaire, gens de maison, broderie, coiffure, coupe et couture, vannerie et tissage.
Des orientations à la scolarisation sont effectuées en cours de cursus, et des formules d’apprentissage de métier sont proposées aux sortants pour pallier les problèmes des travailleurs mineurs.
La plupart des formations sont dispensées sur place, mais d’autres nécessitent la collaboration avec des institutions de formation à l’extérieur du CDA
Tous les bénéficiaires (dénommés stagiaires) perçoivent des bourses d’étude durant le cursus dont les sommes différent d’un groupe à un autre. Une partie leur est retenue pour être versée à un compte d’épargne afin de faciliter le démarrage d’un projet générateur de revenus à la fin de leur cursus.
L’objectif de la coordination réinsertion et formation est, qu’à la fin du cursus, chaque stagiaire maîtrise au moins un métier qu’il peut exercer tout de suite.
Pour ce faire, le CDA collabore avec des entreprises qui embauchent les sortants ; quelques uns sont recrutés au niveau des ateliers du CDA ; la plupartsont orientés au projet d’appui aux petits métiers pour la création de micro entreprise.
Critères d’admission à la RFP
Les futurs bénéficiaires de la formation à la RFP doivent être :
– Des enfants ou des jeunes du quartier depuis une année au moins.
– Orphelins.
– Issu de familles défavorisées.
– Enfants ou jeunes abandonnés.
– Enfants ou jeunes déscolarisés un an ou moins.
– Meres célibataire.
– Homme ou femme chômeur.
– Veuf ou veuve.
– Divorcé(e) ou marié(e).
Mode de recrutement
Le mode de recrutement se fait par :
– affichage et annonce de début d’inscription dans les églises et quartiers.
– dépôt de demande au CSS.
– visite à domicile par les éducateurs et les entités.
– sélection des dossiers avec les entités locales.
– affichage des listes des admis sur dossier.
– visite médicale.
– liste définitive.
– réunion des parents.
– rentrée.
Sur le processus d’organisation des personnes ou des groupes engagés dans ce projet
Le CDA utilise la méthode participative auprès de outes les personnes et groupes de personnes engagées dans le processus, à divers niveaux tels que l’identification et la sélection des bénéficiaires, la formation, le suivi, l’évaluationdes impacts.
· Personnel du CDA : réunion de travail avec les parents.
· Parents : suivi des enfants, entretien d’accompagnement social.
· Autorités et associations locales : implication lors de l’identification et la sélection des bénéficiaires.
LES QUARTIERS PAUVRES A ANTANANARIVO
Les quartiers pauvres d’Antananarivo sont un agrégat concentré de tous les maux urbains : menace d’inondation pendant la saison des pluies, entassements humains, quasi-absence d’accès à l’eau courante, fréquence des problèmes de drogue et de violence, mauvaise réputation, etc. Ces aspects négatifs sont d’autant plus susceptibles d’affecter le bien-être et les trajectoires sociales des adultes y logeant que ceux-ci y sont fréquemment nés et y demeurent comme enfermés. Pourtant, les habitants de ces quartiers ne souhaitent pas déménager et expriment même fréquemment le désir de rester dans leur quartier.Pour identifier les raisons qui président à un tel attachement au quartier, on a des données fournies par une enquête représentative menée à Antananarivo en 2003 auprès de 2.807 individus de ménages différents. Les résultats de l’analyse statistique montrent qu’en dépit des nombreux handicaps que ces quartiers présentent, ils constituent bien souvent pour les individus y logeant un support identitaire d’autant plus important que les autres types de support sur lesquels ils pourraient compter sont déficients.
Située sur les hauts plateaux malgaches, Antananarivo est construite sur et autour d’une série de collines, dont la plus haute, celle d’Analamanga culmine à 1.468 mètres d’altitude. La ville n’a pris son essor qu’à la fin du XVIIIème siècle, en même empst que le royaume Merina.
Elle comptait à la fin du règne de Radama 1er en 1828 de 30.000 à 35.000 âmes groupées autour du palais (Le Rova).
A la veille de la colonisation, Tananarive ne comprenait encore que 50.000 habitants. La circulation des charrettes y était impossible et les habitations étaient seulement accessibles par des petites ruelles et de nombreux escaliers.
Une première accélération se produit pendant la période de colonisation (de 1895 à 1960) au cours de laquelle un certain nombre d’infrastructures sont créées (routes carrossables, place pour le marché, gare). Sur les collines moins élevées entourant la Ville Haute (où se situe l’ancienne cité royale), se développe alors ce qui forme la Ville Moyenne où se trouve le centre administratif de la colonie avec la résidence du gouverneur général, ndista que le remblai de certaines zones de la plaine rizicoles entourant les collines permet l’extension de la Ville Basse qui accueille le nouveau marché et un quartier d’affaires.
Néanmoins en 1960, la population, bien qu’elle ait été multipliée par cinq depuis le début du siècle, ne s’élève encore qu’à 250.000 personnes.
De la décolonisation à nos jours, la population connaît une nouvelle accélération avec une densification de la population des « bas quartiers » et l’extension des départements connexes.
Sociographie des quartiers
Les quartiers pauvres apparaissent en moyenne comme fortement dégradés.
Dans ces quartiers, une infime proportion d’individus a l’eau courante (8 %) et des WC avec fosse septique (2 %) alors que c’est le cas de la majorité des habitants des quartiers riches (respectivemen 64 % et 52 %).
L’environnement apparaît également plus dégradé, ntta sur le plan de l’entretien des bâtiments que de la propreté en général. On note en effet plus équemmentfr que les bâtiments étaient en mauvais ou très mauvais état et que des papiers ou orduresétaient jetés ou éparpillés par terre. Les quartiers pauvres sont aussi caractérisés par leur forte densité de population par logement.
On y compte en effet en moyenne 2,6 personnes par pièce (3,1 dans les quartiers du premier quintile) contre 1,9 dans les quartiers riches. Enfin, d’un point de vue géographique, les quartiers pauvres sont presque tous situés dans la Ville Basse. Ils constituent ainsi ce qu’on appelle « les bas quartiers » en opposition à la Ville Haute (où se t rouve le Rova, palais royal) et aux quartiers riches environnants de la Ville Moyenne.
Cette Ville Basse se développe en partie sur des anciennes rizières parfois mal remblayées. Une bonne partie de ses habitations y est ainsi exposée au risque récurrent d’inondations pendant la saison des pluies et donc de maladies infectieuses ou diarrhéiques, comme le choléra ou la tuberculose.
|
Table des matières
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
1. Présentation du CDA
1.1. Historique du CDA
1.2. Création du CDA
1.3. Organigramme du CDA
1.4. La structure de gestion
1.5. Zone d’intervention du CDA
2. Terme de références du C.D.A
2.1. Objectifs globaux
2.2. Objectifs spécifiques
3. Les actions du CDA
4. Les partenaires du CDA
4.1. Les sympathisants
4.2. Les partenaires officiels
Chapitre I : OBSERVATIONS SUR LE TERRAIN
1. Contexte d’intervention
1.1. Caractéristiques physiques du quartier
1.1.1. Historique du quartier
1.1.2. Habitat
1.1.3. Délimitation du quartier
1.1.4. Croquis d’Andohatapenaka
1.1.5. Evènements marquants
2. Données démographiques
3. Aspect socio-économique
3.1. Activités de la population
3.2. Revenu familial
3.3. Appréciation de l’évolution générale du cadre et de condition de vie
4. Infrastructures de proximité
Chapitre II : LES PROJETS EXISTANTS
1. Secteur social
2. Le secteur économique
3. secteur développement
L’étape d’appui, de conseil et de formation
Le micro crédit, financement d’un projet sous deux formes :
Chapitre III : LA COORDINATION REINSERTION FORMATION
1. Rappel des objectifs généraux et des objectifs spécifiques
2. Les formations existantes
2.1. Les Enfants Des Rues (EDR) :
2.1.1. 1ére année :
2.1.2. 2ème année : + de 12 ans
2.1.3. 3ème année : 14 ans et plus
2.2. Les projets jeunes (FITAGA et FITAGI)
2.3. Les ex-chômeurs
2.4. RFP
2.4.1. Critères d’admission à la RFP
2.4.2. Mode de recrutement
2.4.3. Activités
2.4.4. Rattrapage scolaire
2.4.5. Formation modulaire
2.4.6. Embauche et placement
2.4.7. Orientation au PAPM
3. Résultats attendus
4. Indicateurs
5. Les activités principales qui ont été réalisées
5.1. Identification et sélection des bénéficiaires
5.2. Remise à niveau des stagiaires
5.3. Spécialisation des stagiaires dans diverses activités professionnelles
5.4. Evaluation de l’ensemble du projet, des répercussions et effets, selon l’axe principal du projet
5.4.1. Sur le processus d’organisation des personnes ou des groupes engagés dans ce projet
5.4.2. Sur les relations de genre des personnes participant à ce projet :
5.5. Evaluation de la répercussion en accord avec les axes principaux
5.6. Evaluation de la participation des personnes ou des groupes touchés par le projet
5.7. Synthèse
5.8. Les problèmes rencontrés
5.9. Suivi et Evaluation
5.10. Prévisions dépenses RFP
Chapitre IV : PERSPECTIVES
1. Responsabilisation de communauté de base et des autorités compétentes pour les actions sociales
2. Visions globales
3. Missions de la cellule recherche et développement :
3.1. Pour le secteur développement
3.2. Pour le secteur économique
4. Profil de la cellule
Chapitre V : ANALYSE D’IMPACTS
Chapitre VI : LES QUARTIERS PAUVRES A ANTANANARIVO
1. Sociographie des quartiers
2. Les quartiers pauvres comme support
2.1. La notion de support
2.2. Les quartiers pauvres : un support identitaire
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet