Evaluation de la mise en œuvre de l’action intersectorielle en reduction des risques de catastrophe

Depuis les années 1990, la croissance des aléas naturels (Fréquence, Intensité, Impacts) est devenue préoccupante dans le monde. Particulièrement, Madagascar est exposée à de nombreux aléas tels que les cyclones, les inondations, la sécheresse, les épidémies et pandémies ainsi que les incendies et les invasions acridiennes. C‟est pour cela que le pays fait partie des Nations signataires des engagements internationaux pour la réduction des risques des catastrophes. Le «Cadre d‟Action de Hyōgo pour 2005- 2015: « Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes» est un des instruments de réduction des risques de catastrophes que Madagascar a adopté. Par ses engagements, le pays se trouve ainsi dans l‟obligation de prévenir les catastrophes par la réduction des risques et de s‟y préparer par des plans d‟intervention efficaces. Le problème qui se pose est que : la pratique de l‟action intersectorielle, un des piliers de ces plans, reste improvisée dans les suites des catastrophes, et aucune initiative d‟évaluation n‟a été prise dans ce cadre comme c‟est le cas dans la plupart des expériences passées.

Définitions et concepts en Gestion des Risques et des Catastrophes 

Définitions et concepts en GRC

Aléas

Selon la définition par les Nations Unies, un aléa est « Un phénomène dangereux, une substance, activité humaine ou condition pouvant causer des pertes de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, des pertes de moyens de subsistance et des services, des perturbations socio économiques, ou des dommages à l’environnement ». Il existe plusieurs catégories et types d‟aléas : Les aléas naturels de type hydrométéorologique, géologique, ou biologique ; les aléas anthropiques ou aléas technologiques de type industriel, chimique, nucléaire, . . . ; les aléas environnementaux naturels ou causés par l‟homme ; les aléas complexes comme les guerres et conflits civils. Les aléas peuvent être brusques ou à développement lent.

Risque

Le risque se définit par « La combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences négatives. » . Une définition plus appropriée à notre contexte de RRC est celle adoptée par l‟UNDMTP : « Pertes attendues (pertes de vies, blessures, dommages à la propriété, grave perturbation des activités économiques) causées par un phénomène particulier. Mais également, il exprime la probabilité d’une catastrophe ayant pour conséquence des pertes d’un niveau particulier » . Ainsi le risque de catastrophe se caractérise par le potentiel de survenue, dans le futur, de différents types de pertes potentielles qui sont souvent difficiles à estimer à l‟avance.

Vulnérabilité

La vulnérabilité est définie comme « Les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système qui le rendent susceptible de subir les effets d’un danger. » . C‟est donc la prédisposition d‟un élément de la société à subir des dégâts sous l‟effet d‟une catastrophe.

Catastrophe

Pour UNISDR, une catastrophe est une « Rupture grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société impliquant d’importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources. » . C‟est en quelque sorte la concrétisation des risques. Une relation étroite existe entre ces 4 termes couramment utilisés dans le cadre de la GRC. Cette relation en est qu‟une catastrophe résulte de la combinaison de l‟aléa avec la vulnérabilité. La relation avance en outre un autre terme qu‟est la capacité. En effet, la capacité qui résume la « capacité à faire face » aux catastrophes. Ainsi, les impacts d‟une catastrophe se trouvent minimisés lorsque la capacité d‟un système (Communauté ou infrastructures…) est renforcée. Le renforcement de la capacité à faire face conduit ainsi à la réduction de la vulnérabilité.

Résilience

La résilience est « la capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base » .

Concepts de GRC

La GRC ou gestion des risques et des catastrophes est un processus qui vise à atténuer les impacts négatifs de toutes sortes pouvant être causés par les aléas.

La GRC consiste donc à mettre en œuvre dans un processus cyclique les étapes suivantes :

➤ La préparation : consiste à renforcer les capacités d‟un système pour qu‟il puisse faire face avec succès et sur tous les plans au risque. La préparation consiste donc à éviter les effets néfastes d‟une catastrophe par le biais de la mise en place des kits nécessaires aux réponses d‟urgences (Pré positionnement des fonds, matériels, nourritures, médicaments, kits scolaires, . . .), et à mener des actions d‟anticipation. La préparation vise ainsi à éviter les chocs et permettre une « transition harmonieuse entre la réponse et la reprise soutenue.» .
➤ La réponse et le secours : consistent en « la fourniture de services d’urgence et de l’assistance publique pendant ou immédiatement après une catastrophe afin de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d’assurer la sécurité du public et de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées. »
➤ La réponse consiste donc à prendre en charge les sinistrés pour minimiser les pertes surtout en vie humaine. La réhabilitation : consiste à mener des actions permettant à la société de retrouver son rythme normal d‟avant le catastrophe. La réhabilitation peut être considérée comme « une période transitoire entre les secours d’urgence, ou une reconstruction plus importante et plus durable , et la poursuite du développement en cours. » .
➤ La reconstruction : consiste à mener des actions de réparations durables des structures endommagées et/ou d‟en construire de nouvelles, dans un but visant le long terme.
➤ La reconstruction s‟inscrit donc dans le cadre du développement à long terme. La prévention : La prévention des catastrophes exprime « le concept et l’intention d’éviter complètement les effets négatifs éventuels par le biais de mesures prises à l’avance ».

Réduction des Risques de Catastrophes à Madagascar(RRC) 

Concept de RRC 

Définition
La Réduction des Risques de Catastrophes est une approche globale adoptée par le Cadre de Hyōgo pour « …la réduction importante des pertes, en cas de catastrophe, humaines, socio-économiques et environnementales, des communautés et des pays. » Le concept de RRC se définit comme toutes interventions qui visent à analyser et gérer les causes des catastrophes. L‟approche consiste donc à réduire l‟exposition aux risques, ce qui permet de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens, à promouvoir la gestion rationnelle des terres et de l‟environnement et enfin à améliorer la préparation aux événements indésirables.

Aspects importants
L‟aspect caractéristique de cette approche est que le terme “réduction des risques de catastrophes” occasionne une vision du caractère permanent des risques et des catastrophes, et de la possibilité de les réduire. Cette vision amène les acteurs de la RRC à travailler sur les facteurs de vulnérabilité et des capacités en vue de réduire au maximum les effets néfastes des catastrophes. Ces facteurs touchent plusieurs domaines :
●Le domaine social : qui comprend la santé, l‟éducation, culture…
●Le domaine économique : industries, agriculture, …
●Le domaine de l‟environnement : écologie et changement climatique ;
●Les domaines politique et juridique : régime politique, équité de droit. . .
●Le domaine infrastructurel : bâtiments, barrages, canaux d‟irrigation, routes, …

Ici, la capacité se définit comme « la combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d’une communauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent être utilisés pour atteindre des objectifs fixés. » . La capacité est assignée à tous les éléments constitutifs de la société : les infrastructures, les moyens matériels, les institutions, les capacités de la société à faire face, la connaissance humaine, les compétences et les attributs tels que les relations sociales, le leadership et le management.

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Table des matières

Introduction
Matériel et méthode
Schéma de l’étude
Critères d’inclusions
Données recueillies
Analyse statistique
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Tableaux
Annexes

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