La pandémie de SIDA est généralement reconnue comme un problème d’une extrême gravité pour la santé publique et le développement. Non seulement elle affecte la vie de nombreux hommes, femmes et enfants, mais elle menace aussi l’avenir du développement social et économique. [1] Le virus est devenu la cause principale des décès prématurés en Afrique subsaharienne, et la quatrième cause de décès dans le monde. [2] L’ampleur de la crise du SIDA a aujourd’hui dépassé les pires scénarios envisagés dans les précédentes décennies. C’est sans doute la catastrophe sanitaire la plus dramatique de l’histoire de l’humanité. La maladie continue à faire des ravages au sein des familles et des communautés du monde. [3] Les jeunes comptent pour la moitié environ des cinq millions de nouvelles infections au VIH qui surviennent chaque année ; chaque jour, 6 000 jeunes environ acquièrent l’infection.
Jusqu’à maintenant, aucun vaccin efficace contre l’infection par le VIH, ni un médicament pour guérir le SIDA n’a pu être développé [5] Ainsi la prévention reste l’épine dorsale des programmes pour freiner l’épidémie dans un avenir proche [6]. Avec un taux de prévalence du VIH/SIDA de 0,95 % [7] ; Madagascar pays partenaire de la coopération technique allemande, fait partie des pays à faible prévalence. Dans les pays à faible prévalence, le fondement de la lutte est la prévention primaire dont l’un des moyens le plus efficace est l’IEC/CCC.
Rappels sur le VIH/SIDA
Définitions
VIH
Ce Virus de l’Immunodéficience Humaine est un virus infiniment petit (1/10.000) qui s’attaque aux cellules de défense de l’organisme humain. Il appartient à la famille de Retroviridae, sous famille lentivirus. Les lentivirus sont des virus qui provoquent des maladies à évolution lente et qui sont cytopathogènes en culture [9]. Deux types de virus ont été identifiés à ce jour : le VIH-1, rependu sur l’ensemble des continents et le VIH-2, présent surtout en Afrique de l’Ouest. [10] HIV-1 et HIV-2 quoique possèdent un air de famille, sont trop divergents pour avoir dérivé l’un à l’autre au cours de ces 10 dernières années [11]. Le VIH est un virus thermosensible. Il est inactivé par un chauffage à 56 °C pendant 30 minutes et en dessiccation après 3 à 7 jours. Dans le milieu extérieur, il peut survivre en solution aqueuse plus de 15 jours à température ambiante et plus de 11 jours à 37 °C. Ce virus résiste aux rayons UV ou gamma, même utilisé à doses relativement fortes. [12] Le VIH est rapidement inactivé par les désinfectants usuels à des concentrations courantes : hypochlorite de sodium, alcool à 70°, ammonium quaternaire.
SIDA
Le Syndrome d’Immunodéficience Acquise est la maladie qui se manifeste chez les personnes porteuses du VIH et atteint du SIDA. Ces affections sont appelées «infections opportunistes car elles sont causées par des germes qui profitent de la dégradation du système immunitaire pour causer des maladies souvent mortelles. Ce même germe étant inoffensif chez les personnes en bonne santé.
SÉROPOSITIVITÉ
On dit qu’une personne est séropositive lorsqu’on a détecté par différents tests de dépistage des anticorps du VIH.
Epidémiologie
L’infection VIH/SIDA est une pandémie mondiale, épidémie sur les cinq continents. Cependant toutes les populations ne sont pas touchées uniformément d’un pays à l’autre ou au sein d’un même pays.
Situation du VIH/SIDA à Madagascar
Malgré une prévalence encore relativement basse, le VIH/SIDA constitue sans aucun doute une menace grave pour la santé publique malgache, compte tenu de la prévalence élevée des IST et l’existence de nombreux comportements sexuels à risque (rapports non protégés, multi partenariat), faisant craindre une évolution explosive. La prévalence du VIH/SIDA à Madagascar a été estimée à 0.95%. On constate que malgré le faible niveau relatif du taux, celui-ci augmente de façon exponentielle passant de 0.05% en 1990 à 0.95% en 2005. Entre 2001 et 2005, l’évolution de l’épidémie du VIH/SIDA a pris une allure exponentielle. Il est à noter que 67.4% des personnes touchées sont de nationalité malgache.
Modes de transmission, facteur de risque et de vulnérabilité
Les facteurs de risques liés au comportement de l’individu sont :
➤ rapport sexuel précoce
➤ rapport sexuel non protégé
➤ multi partenariat
➤ alcoolisme et toxicomanie
➤ insouciance vis-à-vis des IST/SIDA
➤ influence de l’uniforme
➤ esprit conservateur
➤ et résistance aux innovations sociales .
Les facteurs de vulnérabilités: culturels, socio-économiques, politiques et médico-sanitaires.
Modes de transmission:
Depuis le début de l’épidémie, trois principaux modes de transmissions ont été observés :
– par voie sexuelle
– la transmission par voie sanguine
– la transmission verticale
➤ Transmission sexuelle :
A l’échelle mondiale, la grande majorité des infections par le VIH ont été acquise à l’occasion de rapports sexuels non protégés. La transmission sexuelle de l’infection VIH se fait par l’intermédiaire des muqueuses buccale, génitale ou rectale, lorsqu’elles sont en contact avec des secrétions sexuelles ou du sang contenant du virus. Le risque de transmission par rapport anal serait environ 10 fois supérieur à celui estimé pour un rapport vaginal. [18]
➤ Transmission par voie sanguine :
La transmission par voie sanguine concerne principalement trois groupes de population : les usagers de drogues par voie intraveineuse, les hémophiles et les transfusés, et plus rarement les professionnels de santé en milieu de soins et laboratoires, victimes d’accidents exposant au sang. [19, 20, 21]
➤ Transmission verticale :
La transmission du virus de la mère à l’enfant peut survenir à différentes étapes de la grossesse : in utero, dans les semaines précédant l’accouchement, dans un tiers des cas, intra partum, au moment de l’accouchement, dans deux tiers de cas. La période de l’allaitement présente également un risque d’infection pour l’enfant, estimé entre 5 et 7 %.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTÉRATURE
I. Rappels sur le VIH/SIDA
II. La lutte contre le VIH/SIDA à Madagascar
III. Evaluation des Programmes SIDA
DEUXIEME PARTIE : MÉTHODOLOGIE ET RESULTATS
A. METHODOLOGIE
I. Hypothese d’étude
II. Cadre d’étude
III. Type d’étude
IV. Collecte et analyse des données
V. Critères d’inclusion
VI. Variables et indicateurs
B. RESULTATS
I. Les jeunes et le rapport sexuel
II. Connaissances des modes de transmission du VIH/SIDA
III. Modes de prévention du VIH/SIDA
IV. Personnes Vivants avec le VIH/SIDA
V. Jeunes et test de dépistage
VI. Changement de comportement perçu après le programme
VII. Modèles de lutte contre le VIH/SIDA appréciées par les jeunes
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS
SUGGESTION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES