EVALUATION DE LA CONCENTRATION/DILUTION DE L’URINE DU CHIEN

EVALUATION DE LA CONCENTRATION/DILUTION DE L’URINE DU CHIEN

Osmolalité

Définitions
L’osmole (Osm) est l’unité de mesure des concentrations de solutés dans une solution, en terme de quantité de particules et non de masse. Une osmole représentant une quantité importante de soluté, la milliosmole (mOsm) est l’unité la plus utilisée en biologie médicale.L’osmolarité représente la concentration en particules ayant une activité osmotique par volume de solution. Elle s’exprime en milliosmole par litre (mOsm/L) (Bovee, 1969).L’osmolalité exprime la concentration en particules par rapport à la masse de solvant. Elle est exprimée en milliosmole par kilogramme (mOsm/kg) (Bovee, 1969). En pratique, dans les solutions diluées que sont l’urine et le plasma, osmolalité et osmolarité sont pratiquement égales, et en biologie médicale les deux termes peuvent être utilisés indifféremment car leurs valeurs diffèrent de moins de 1% (Osborne et al., 1995).L’osmolalité et l’osmolarité sont indépendantes de la taille, de la forme, de la masse moléculaire ou de la charge des particules en solution. Elles ne dépendent que du nombre de ces particules en solution (Bovee, 1969).

Activité osmotique de l’urine

L’activité osmotique des solutions d’un organisme est surtout due aux ions. Les autres particules ont une activité osmotique faible du fait de leur forte masse moléculaire (c’est le cas des protéines) ou de leur faible concentration (c’est le cas du glucose par exemple).L’activité osmotique de l’urine est majoritairement due au sodium, aux chlorures et à l’urée. Les cellules et les cylindres ne contribuent pas significativement à l’activité osmotique (Osborne et al., 1995). L’urée contribue notablement à l’activité osmotique urinaire bien qu’elle ne soit pas un ion. En effet, elle est produite de façon importante par l’organisme mais elle est éliminée rapidement et efficacement par les reins et se retrouve donc en grande quantité dans les urines. Mais la quantité d’urée présente dans l’urine dépend de l’alimentation de l’individu et de la proximité du dernier repas. Chez l’homme, dont la consommation normale de protéines est inférieure à la consommation protéique d’un chien, la concentration urinaire d’urée varie de 165 à 420 mmol/L (Newman et al., 1999) alors qu’elle est comprise entre 710 et 850 mmol/L chez un chien à jeun (O’Connor et al., 1976; Summerill, 1974). Cela explique largement que l’osmolarité urinaire soit supérieure chez le chien que chez l’homme. Après un repas carné, l’élimination urinaire d’urée augmente de 200 %, avec un pic 4 à 6 heures après le repas. Cette hausse de l’élimination urinaire de l’urée est précédée d’une hausse de l’urémie allant de 30 à 50 % selon les auteurs (Anderson et al., 1969; Finco et al., 1976; O’Connor et al., 1976).

Avantages et inconvénients de la mesure de l’osmolalité urinaire pour l’évaluation de la concentration urinaire

Les principales raisons expliquant que l’osmolalité soit reconnue comme le marqueur de choix pour évaluer la concentration d’une urine sont rappelées ci-dessous :
– Les mesures effectuées avec un osmomètre sont très précises (Bovee, 1969; Crandell et al.,1973; Osborne et al., 1995; Watson, 1998).
– L’osmolalité ne varie pas ou peu avec la présence de certaines particules, contrairement à la densité urinaire qui augmente lors de protéinurie. Ainsi, l’osmolalité est-elle plus appropriée que la densité urinaire pour évaluer les capacités de concentration urinaire chez les individus atteints de protéinurie (Green, 1978).
– L’osmolalité est un critère capable de détecter plus précisément l’aptitude du rein à concentrer. En effet, lors d’insuffisance rénale avancée on observe parfois une densité urinaire très basse et qui reste constante ; ce phénomène n’a pas été mis en évidence avec l’osmolalité (Bovee, 1969).
– L’osmomètrie permet d’évaluer le rapport osmolalité urinaire sur osmolalité plasmatique qui indique la capacité du rein à produire une urine plus concentrée que le plasma. Ce rapport est utilisé pour explorer les troubles polyuriques (causés par exemple par une insuffisance rénale ou un diabète insipide) (Bovee, 1969; Green, 1978; Hardy et al., 1979).
Enfin, l’organisme régule ses équilibres hydro-électriques en respectant les lois de l’osmolalité. Ainsi, toute variation de l’osmolalité plasmatique est directement répercutée, par la libération d’ADH, sur l’activité osmotique urinaire.Le principal inconvénient de l’osmomètrie est que la technique de mesure nécessite un matériel coûteux.

Densité urinaire

La densité urinaire (relative) correspond au rapport du poids d’un volume donné d’urine sur le poids du même volume d’eau pure à une même température. Cette valeur n’a pas d’unité (Watson, 1998). Ainsi, la densité représente-t-elle la quantité de matière diluée dans l’urine.La densité urinaire augmente avec la concentration des solutés mais varie avec le type de soluté présent. Par exemple, une augmentation de densité de 0,001 peut être expliquée par un ajout de 1,47g de NaCl ou 2,7g de glucose à 1L d’urine (Watson, 1998). Mais la présence de particules telles qu’un produit de contraste radio-opaque utilisé à visée diagnostique fait aussi varier la densité urinaire (Feeney et al., 1980).La densité urinaire varie aussi en fonction de la taille ou de la masse moléculaire des solutés et de la température (Osborne et al., 1995; Thornton et al., 1976). Les principaux avantages de la mesure de la densité urinaire sont sa simplicité, son accessibilité, son faible coût et surtout la bonne estimation qu’elle permet de faire de la concentration urinaire (cf. paragraphe suivant).

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Table des matières

INTRODUCTION
I. EVALUATION DE LA CONCENTRATION/DILUTION DE L’URINE
INTERET DANS L’EXPRESSION DE LA PROTEINURIE EN MEDECINECANINE
1) Modes d’expression de la concentration/dilution de l’urine
a. Osmolalité
i. Définitions
ii. Activité osmotique de l’urine
iii. Avantages et inconvénients de la mesure de l’osmolalité urinaire pour l’évaluation de la concentration urinaire
b. Densité urinaire
c. Relations entre densité et osmolalité urinaires
2) La protéinurie en médecine canine
a. Mécanismes de l’excrétion physiologique des protéines urinaires
i. Structure du filtre glomérulaire
ii. Mécanismes de filtration sélective par le glomérule
iii. Mécanismes à l’origine de la composition protéique de l’urine définitive
b. Mécanismes de l’excrétion pathologique des protéines urinaires
3) L’expression de l’élimination des protéines
a. La méthode de référence : collecte sur 24 heures
i. Technique
ii. Valeurs obtenues
iii. Avantages
iv. Inconvénients
b. Une durée de collecte plus courte
c. Ratio protéinurie/osmolalité
d. Correction de la protéinurie par la densité urinaire
e. Ratio protéinurie/créatininurie (noté U-protéine/créatinine)
i. Origines de la créatinine et élimination urinaire
ii. Détermination et pertinence de l’utilisation du rapport
U-protéine/créatinine
II. MATERIEL ET METHODES
1) Recueil des échantillons
a. Animaux inclus dans l’étude
b. Méthodes de recueil des urines
c. Traitement et conservation des échantillons
2) Observations, préparation du spécimen et analyses préliminaires
3) Procédure générale
4) Techniques analytiques
a. Mesure de la densité
i. Calibration
ii. Vérification des performances
iii. Analyses
b. Mesure de l’osmolarité
i. Calibration
ii. Vérification des performance
iii. Analyses
c. Mesure de la créatininurie
i. Calibration
ii. Vérification des performances
iii. Analyses
d. Mesure de la protéinurie
i. Composition des réactifs
ii. Conservation des réactifs
iii. Vérification des performances
iv. Analyses
III. RESULTATS
1) Contrôles qualité
2) Les méthodes d’évaluation de la concentration/dilution de l’urine
a. Mesure de l’osmolarité, de la densité et de la créatininurie
b. Comparaisons de ces techniques d’évaluation de la concentration/dilution
urinair
i. Comparaison des mesures de densité et de l’osmolarité
ii. Comparaison de l’évaluation de la concentration urinaire par
créatininurie et par osmométrie ou densité urinaire
3) Comment évaluer une protéinurie ?
a. Les ratios
i. Le ratio U-protéine/créatinine (RPCU)
ii. Le rapport U-Protéines/(Densité- 1) (RPDU)
iii. Evaluation du RPDU normal
IV. DISCUSSION
1) Validité de l’étude
2) Comparaison des méthodes d’évaluation de la concentration urinaire
3) Utilisation des ratios pour évaluer une protéinurie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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