Evalation de vulnerabilite morphodynamique et hydrologiqye d’inondation

Au regard de l’histoire des activités de gestion de risques et catastrophes naturelles qui se sont développées dans le monde depuis la DIPC , la SIRC et des leçons tirées des catastrophes naturelles précédentes, il est en droit d’affirmer qu’en Afrique, la gestion des risques de catastrophes naturelles est toujours en retard. A la différence de nombreux pays, ni la constitution de l’Union des Comores, ni celle des îles ne se réfèrent à un état d’urgence permettant aux autorités de prendre des mesures exceptionnelles en situation de crise ou de catastrophe. Il y a aussi l’absence d’un cadre légal (règles et normes) prenant en compte tous les aspects de la gestion des risques de catastrophes (GRC).

Ceci passe par la définition des zones exposées aux impacts socio-économiques et environnementaux par les structures de gestion des risques de catastrophes, par le gouvernement et la société civile, des stratégies objectives de lutte contre les inondations pour réduire les dommages et pertes immatérielles et matérielles. Il devient important de connaitre de façon pratique les outils de gestion des inondations à l’échelle nationale, régionale et locale ainsi que leur mise en œuvre pour faciliter la prise des décisions éclairées avant et après les crises. La gestion des crues contribue de façon importante à protéger les populations des effets néfastes des inondations et à préserver ainsi le développement socio-économique.

Présentation du milieu d’étude

Le choix d’une étude des crises à l’échelle communautaire des Inondations s’est porté sur Vuvuni, village du sud-ouest de la Grande Comore le plus affecté par les lahars consécutifs aux éruptions de 2005. Depuis, malgré la récurrence des événements dommageables, aucune étude n’a été publiée sur le sujet. Il n’existe par ailleurs aucune cartographie de l’aléa lahars et des aléas et des vulnérabilités des Inondations plus précises en Grande Comore, pas plus qu’à l’échelle des villages touchés. Ce travail tend à combler au moins partiellement ces carences.

Cadre géologique de la région d’étude : Une ile au cœur d’un archipel volcanique 

Les Comores se sont créées à la suite de la formation du fossé d’effondrement (rift) qui a séparé Madagascar de l’Afrique, il y a 65 millions d’années (fin du Secondaire) (Wikipédia). L’archipel est issu d’un plateau sous-marin volcanique. Ces îles résultent d’une poussée de magma intervenue il y a 15 millions d’années. La première île fut Mayotte puis Anjouan et Mohéli émergeaient. Et enfin, il y a deux millions d’années, la Grande Comore (Ngazidja). L’action de l’érosion s’est exercée de façon continue sur ces îles, réduisant leurs altitudes. L’Archipel est constitué de roches volcaniques diversifiées. L’île de la Grande Comore est constituée par deux volcans : la Grille au Nord et le Karthala toujours en activité, occupant les deux tiers Sud de l’île. (Source : Wikipédia & Morin, 2008).

Nous verrons plus loin que ce contexte volcanique a son importance dans l’interaction entre le sol et l’eau qu’il implique et les phénomènes hydrogéologiques induits. Un aperçu d’exemple, la présence de nombreux cônes volcaniques qui constituent autant de zones d’infiltration potentielles. Le relief est également intimement lié aux diverses coulées de lave dont les caractéristiques impactent l’hydrogéologie.

Une activité volcanique toujours importante

Les dernières éruptions du Karthala datent de 2005 (avril et novembre), 2006 et 2007. Les deux éruptions de 2005 sont, à elles-seules, à l’origine des retombées de cendres importantes sur le sommet du volcan, retombées ayant conduit à une imperméabilisation des formations et à la formation de lahars sur les flancs et jusque dans les villages du littoral. Cette illustration ne fait que confirmer que les éruptions ont effectivement apporté de grandes quantités de cendres. L’hydrogéologie de l’île a été incontestablement fortement perturbée à la suite des deux éruptions explosives de 2005. Les retombées ont largement recouvert la zone haute et les flancs les plus élevés du Karthala avec une épaisseur de plusieurs dizaines de cm. Ces cendres, extrêmement fines, constituent un horizon imperméabilisant en surface et limitent très fortement l’infiltration en zone haute.

Contexte pétrographique 

Les caractères pétrographiques et pédologiques sont variables d’une île à une autre, conséquences de leur formation géologique différente mais semblable entre Anjouan et Mohéli avec une dominance sédimentaire. Ces deux dernières sont marquées par un relief accidenté, désagrégé par l’érosion intense accélérée par la déforestation. A la Grande Comore, le relief est monotone, et surtout dominée par des roches basaltiques très poreuses. Le volcan Karthala culminant à 2361 m occupe toute la partie centrale et le Sud de l’île.

Un aménagement progressif du volcan : Occupation du sol

Par observations, les modifications des espaces naturels s’effectuent en partant du littoral vers le sommet du Karthala. Les espaces les plus artificialisés et donc le plus souvent imperméabilisés se trouvent sur le littoral. Partant du littoral vers le sommet du Karthala, les espaces sont moins modifiés par l’action de l’homme. Ainsi, il est facile de passe progressivement de zones urbaines, à des cultures relativement étendues puis à une forêt légèrement aménagée puis à une forêt vierge de tout aménagement. Le développement de l’île tend à poursuivre ces modifications en étendant progressivement les zones les plus modifiées vers les flancs du volcan.

Cette évolution modifie graduellement, mais sur d’importantes surfaces, le fonctionnement des bassins versants et donc le phénomène de ruissellement. Les aménagements, selon leur nature vont :
– augmenter le ruissellement en imperméabilisant dans les zones urbaines par exemple
– empêcher l’évacuation en construisant différente infrastructures
– accélérer leur évacuation en aménageant d’importantes ravines dans les zones agricoles
– modifier les talwegs et induire des débits importants dans des zones initialement « protégée ».

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Table des matières

INTRODUCTION
Contexte et Enjeux de l’étude
PARTIE I – GÉNÉRALITÉS
I.1– Présentation du milieu d’étude
I.2. Cadre géologique de la région d’étude : Une ile au cœur d’un archipel volcanique
I.2.1. Une activité volcanique toujours importante
I.2.2. Contexte pétrographique
I.3. Un aménagement progressif du volcan : Occupation du sol
I.4. Bassin versant
I.4.1. La couverture végétale
I.4.2. La surface et la pente de bassin versant
I.4.3. La surface
I.4.4. Pente
I.5. Réseau Hydrographique
I.5.1. Les hydrosystèmes de la Grande Comore
I.5.2. Ressources en eaux souterraines
I.6. Les causes des inondations la région de Bambao (Vuvuni)
I.7. Facteur Météorologique : Précipitations
I.8. Notions de base relatives à la gestion du risque d’inondation : Aléa et Vulnérabilité
PARTIE II – MATÉRIELS ET MÉTHODES
II – MATÉRIELS ET MÉTHODES
II.1. Conception du cadre logique
II.2. Déroulement du terrain
II.3. La recherche bibliographique
II.4. Consultation des structures opérationnelles
II.5. Outils Utilisés
II.6. Apport du SIG et la télédétection dans la recherche
II.6.1. Exemples d’applications de la télédétection à l’étude
II.7. Données et méthodologie
II.7.1. Les images satellitales issues du capteur Landsat
II.7.2. Autres types de données utilisées et/ou consultées
II.8. Problèmes rencontrés
PARTIE III – RÉSULTATS ET INTERPRÉTATIONS
III.1. Les Inondations d’avril 2012 à Ngazidja_ Etat des lieux, Diagnostiques et Perspectives
III.2. La formation de lahars et des ruissellements importants : les lahars, alea « nouveau » consécutif aux éruptions de 2005
III.2.1. Cartographie des dépôts de lahars, à Vuvuni
III.3. Des Bassins Versants actuels et leurs caractéristiques et causes d’inondation a Vuvuni
III.3.1. Des bassins versants au fonctionnement complexe
III.3.1.1. Défaillance du système de ruissellement du Bassin
III.3.2. Localisation et caractéristiques du bassin versant : sites particuliers
III.3.2.1. Puit TP05 et représentation des talwegs
III.3.2.1.1. Défaut du Système d’évacuations des eaux dans le site (Puit Tp05)
III.3.2.2 Localisation de la station de Kafuni
III.3.2.2.1. Dégâts observés et risques associés
III.3.2.2.2 déviation des eaux de ruissellement de leur tracé prévu
III.4. Les conséquences dommageables des inondations à Vuvuni
III.5. Elaboration des cartes des Zones d’Aléas et Vulnérabilité : Pluies diluviennes et inondations
IV. DISCUSIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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