Etymologie du mot habitat et maison

Pour les pays sous développés, les analyses démographiques effectuées par la plupart des organisations internationales, indiquent que le nombre de nouveaux urbains est de 70 millions par an, dont une très forte proportion dans les pays en développement  . Depuis une cinquantaine d’années, l’Algérie, de sa part est confrontée à un phénomène d’urbanisation accélérée, sans précédent dans l’histoire du pays; le taux d’urbanisation en 2006, dépasse les 60%; les statistiques prévoient un taux de 70% en 2010 et 80% à l’horizon 2025  Devant cette situation l’état a donné un caractère social a la création des lotissements, En faisant de la réponse aux demandes individuelles les seuls vecteurs de réalisation d’un lotissement, sans prendre compte de ce que serait le produit final. Suite a cela, les lotissements créés sont une forme de repense a la demande accrue des logements, forment une sorte de désordre visuel assez remarquable, une qualité qui n’incite pas l’observateur à s’y attarder plus que cela, et sont généralement sans intérêt pour lui.

HABITAT. QUELLE DEFINITION? 

« Le problème ce n’est pas les mots, mais comment on traite les idées ou les réalités qui sont derrière ces mots » .

ETYMOLOGIE DU MOT HABITAT ET MAISON

Le mot « habitat » vient du latin « habitus », habitude et implique l’idée d’une certaine permanence, d’un lieu nécessitant le temps pour y avoir des habitudes. L’Encyclopaedia Universalis donne cette définition de l’habitat: «L’habitat n’est pas qu’un toit-abri, foyer ou logis, mais un ensemble socialement organisé. Il permet à l’homme de satisfaire ses besoins physiologiques, spirituels et affectifs; il le protège des éléments hostiles et étrangers. Il lui assure son épanouissement vital. L’habitat intègre la vie individuelle et familiale dans les manifestations de la vie sociale et collective. » .

Le mot « maison » vient du latin « mansion » qui vient de l’accusatif « mansionem » qui signifie « rester ». « Domicile », « domestique », « domaine » sont également des dérivées du mot maison. Les inscriptions, pour celles qui sont déchiffrées, montrent la grande ancienneté, remontant au moins aux débuts de l’époque classique (soit aux alentours du IVe siècle de notre ère), des principaux termes désignant la maison: nah et otoch. C’est ainsi que l’on connaît désormais bien le logogramme générique de valeurs NAAH ou OTOOCH (en yucatèque) / OTOOT (en « maya classique ») .

Par contre, « house » dont l’ancien mot est « hus » veut dire «abri» conduisant à une interprétation de protection. La maison est le cœur même de l’habitat, c’est un lieu fixe, permanent où l’on demeure et se protège des agressions extérieures. HEIDEGGER a écarté le terme logement et a préféré le terme Habitation, pour lui le terme logement est trop réducteur, il limite l’habiter a ses composantes fonctionnelles et matérielle, alors qu’il a insisté sur sa dimension culturelle « entant qu’habitants nous somme bien plus que des usagers, l’usager n’est que l’utilisateur d’un service , pour LUCIEN KROLL, il ne faut pas parler de logement mais de maison… donc parfois, il y a ambigüité terminologique entre habitat et maison, (en espagnol cet ambigüité ne se pose plus les deux mots se disent « Vivienda »).

LA MAISON, DIVERS APPROCHES 

HEIDEGGER : « Nous habitons l’espace et c’est pour cela qu’il nous habite » .

Il s’est avéré difficile de définir l’habitat, cela dépend de la façon dont on voit l’objet, ainsi il existe en théorie divers approches, on peut citer:

➤ D’un point de vue anthropologique, La maison est un objet complexe répondant aux besoins matériels, physiologiques, spirituels et affectifs de ses occupants  sa fonction primaire est celle de protection et d’abri contre les forces de la nature mais également de sauvegarde des provisions. le besoin de s’approprier une portion d’espace où les fonctions vitales puissent s’effectuer sans contrainte. Sa fonction primaire est celle de protection et d’abri mais également de sauvegarde des provisions ; un lieu pour se protéger des forces de la nature au présent et conjurer les risques futurs. à ce besoin s’ajoute celui de protection et d’accumulation, le besoin de s’approprier une portion d’espace où les fonctions vitales puissent s’effectuer sans contrainte.

Le développement de la maison est étroitement lié à celui de la cellule sociale de base: la famille. La maison est également un symbole. En philosophie, la maison réunit dans un tout précaire deux aspects de notre nature métaphysique : le corps et l’esprit . Habiter est l’attribut primaire d’être… nous habitons non pas parce que nous avons construit, mais parce que nous sommes des habitants . Alors si « habiter » est une condition humaine, cela signifie que la maison est autant un moyen qu’un sens, c’est-à-dire autant un objet utile que symbolique. Si nous prenons appui sur cette idée, nous pouvons considérer que toute image de soi est dérivée de celle de la maison. Et puisque la maison est une structure faite pour « habiter », alors des maisons de différents styles impliquent des styles différents de vie. Des façons distinctes d’interpréter le symbole de maison impliquent des modes de vie distincts. Mais la maison est aussi une représentation d’une culture de groupe puisqu’elle est, la reproduction, plus ou moins modifiée, d’un type ou d’un modèle dont elle exprime les injonctions essentielles dans sa forme, son plan, son décor et son utilisation . Le lieu que nous habitons et la manière dont nous l’habitons sont des déterminants importants de notre position sociale .

La maison est l’élément central de notre socialisation, un lieu clé dans l’organisation sociale de l’espace. C’est l’endroit où l’espace devient lieu, où se négocient, se contestent et se transforment les relations de famille et de genre ainsi que celles d’identité sociale. La maison est un prolongement de soi, elle permet à l’habitant d’exprimer sa personnalité ainsi que l’image sociale qu’il désire montrer . La maison est constituée de marqueurs d’identité propre à ses occupants. Elle est une prolongation de soi et est alors le reflet culturel d’une société qui conditionne la forme, le plan, le décor et les pratiques des occupants. Au-delà des besoins fonctionnels auxquels la maison répond (ex : dormir, se nourrir, se chauffer, se laver, s’éclairer, etc.) elle symbolise également la vie sociale et l’unité familiale  . Considérée comme un investissement des plus importants dans la vie d’une personne, la maison est aussi un objet d’usage et un bien de consommation.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. Introduction
2. Problématique
3. Hypothèses de recherche
4. Objectif et finalités de l’étude
5. Structure de la thèse
6. Outils, supports et méthodologie
7. Les contraintes rencontrées lors de cette initiation à la recherche
CHAPITRE Ӏ/ L’HABITAT INDIVIDUEL EN LOTISSEMENT, DEFINITIONS DES CONCEPTS
Introduction
1. Habitat. Quelle définition?
1.1. Etymologie du mot habitat et maison
1.2. La maison, divers approches
2. L’opposition: habitat individuel/habitat collectif
3. L’habitat individuel en lotissement: origine, formes et tendances
3.1. L’habitat individuel, quelle définition?
3.2. Les lotissements, Définition
3.3. Histoire des lotissements
3.4. L’habitat individuel, Formes diversifiées
3.5. Types de dispositions des maisons individuelles
Conclusion
CHAPITRE II/ LA NOTION DE QUALITE LIEE A L’HABITATION, DEFINITION, DIMENSIONS ET ENJEUX?
Introduction
1. La notion de QUALITE
2. Qualité architecturale et qualité urbaine?
2.1. De la qualité urbaine
2.2. De la qualité architecturale
3. La qualité de l’habitation
4. Satisfaire les besoins, pour une meilleure qualité de l’habitation
4.1. La notion de BESOIN
4.2. La satisfaction, divers approches
5. Les enjeux de la qualité…
5.1. Les couts de la qualité/les couts de la non qualité
5.1. La réglementation
5.2. La normalisation
5.3. La démarche qualité, certification et labels
CHAPITRE III/ LA CONCEPTION DE L’HABITAT INDIVIDUEL DANS LE CADRE D’UN PROCESSUS
Introduction
1. La notion de processus
2. La conception autant que processus de résolution d’un problème
3. Des travaux menés sur le processus d’élaboration d’un projet architectural
4. La mission de l’architecte
5. La maison individuelle et la création architecturale
6. Les moments de l’interaction
6.1. Quand l’architecte envahit le client
6.2. Quand l’architecte prive le client
6.3. Le dialogue entre architecte et client
CHAPITRE ӀV : L’HABITAT INDIVIDUEL DANS LE CADRE DE LOTISSEMENT EN ALGERIE
Introduction
1. Genèse des lotissements en Algérie
2. Les origines de l’habitat individuel en ALGERIE
3. Le processus de création de conception et de réalisation des lotissements en ALGERIE
4.1. La création des lotissements
4.2. Le rôle des élus
4.3. La phase opérationnelle
4.5. La conception des lotissements
4. L’usager, prend il sa place dans ce processus ?
5. Les règles en vigueur appliquées à l’habitat individuel
5.1. Le droit à la propriété privée
5.2. Les actes d’urbanisme
5.3. Le cahier des charges et le règlement du lotissement
5.4. L’avènement de la loi n° 08-15 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement, un nouveau raisonnement
5.4.1. Pourquoi une nouvelle loi?
5.4.2. Contenu et objectifs
5.4.3. Les cas concernés par la loi 15/08
5.4.4. Les cas non concernés par la loi 15/08
Conclusion
CONCLUSION

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