ETUDES OPERATIONNELLE ET ORGANISATIONNELLE

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La Stratรฉgie Nationale de la MicroFinance

La SNMF est un document nรฉ dโ€™une dรฉmarche concertรฉe de tous les acteurs et interve-nants de la microfinance afin de promouvoir le dรฉveloppement de ce secteur ร  Madagascar. Le DSNMF a รฉtรฉ approuvรฉ par le Gouvernement en juin 2004. Les acteurs de la SNMF sont : le Gouvernement Malagasy, la CNMF, les partenaires techniques et financiers, les associa-tions professionnelles, les structures transversales dโ€™appui et les IMF.
ยซ La vision de la SNMF 2008 โ€“ 2012 est de disposer dโ€™un secteur de microfinance profes-sionnel, viable et pรฉrenne, intรฉgrรฉ au secteur financier malagasy, offrant des produits et ser-vices diversifiรฉs et innovants ร  la population rurale et urbaine, tout en assurant une couver-ture satisfaisante de la demande sur lโ€™ensemble du territoire, et opรฉrant dans un cadre lรฉgal, rรฉglementaire, fiscal, institutionnel et favorable ยป.5

Les intervenants de la microfinance

Les institutions financiรจres mutualistes

Les institutions de base du mouvement mutualiste sont constituรฉes par des caisses pri-maires, rurales ou villageoises pratiquant la collecte dโ€™รฉpargnes et lโ€™octroi de crรฉdits aux membres. Ces caisses de base sont gรฉrรฉes par les membres eux-mรชmes par la constitution des structures de gestion. Lors des assemblรฉes, la rรจgle dโ€™or des votes est ยซ une personne, une voix ยป. Les rรฉsultats des exercices des institutions de base ne sont pas redistribuรฉs sous forme de dividende mais rรฉincorporรฉs afin dโ€™augmenter les moyens dโ€™autofinancement et de rendre pรฉrenne lโ€™activitรฉ financiรจre.
Voici quelques exemples dโ€™institutions financiรจres mutualistes ร  Madagascar :
CECAM : ses activitรฉs principales sont lโ€™octroi de crรฉdit et la collecte dโ€™รฉpargne des membres, et son activitรฉ secondaire est la formation des รฉlus et des membres
OTIV : elle a comme activitรฉs principales lโ€™octroi de crรฉdit et la collecte dโ€™รฉpargne de ses membres
ADรฉFi : les activitรฉs principales sont lโ€™octroi de crรฉdit et la collecte dโ€™รฉpargne de ses membres, et lโ€™accompagnement des PME (formation, information) est lโ€™activitรฉ se-condaire

Les institutions financiรจres non mutualistes

Ce sont toutes les institutions financiรจres de la microfinance qui ont choisi la forme juri- dique autre que mutualiste ou statut particulier ou, ร  travers leurs activitรฉs financiรจres clas- siques, ont un volet microfinance.
Exemples dโ€™IMF non mutualistes :
CEM : son activitรฉ principale est la collecte dโ€™รฉpargne, et lโ€™activitรฉ secondaire le trans-fert dโ€™argent
EAM : le financement des micros et petites entreprises constitue son activitรฉ princi-pale, et ses activitรฉs secondaires sont la formation et le conseil des micros et petites entreprises
SIPEM : lโ€™activitรฉ principale est lโ€™octroi de crรฉdit
VOLA MAHASOA : son objectif est de concourir au dรฉveloppement de la population de revenu moyen, rurale et urbaine, en fournissant des crรฉdits et des services finan-ciers adaptรฉs aux demandes
APEM : ses missions consistent ร  appuyer les entreprises sous forme de microcrรฉdit, donner des formations sur la capacitรฉ entrepreneuriale et le dรฉveloppement des mi-cros et petites entreprises

Les autres structures de la microfinance

Sont regroupรฉs sous ce vocable, les structures qui projettent dโ€™exercer les activitรฉs dรฉvo-lues aux IMF. Elles sont appelรฉes aussi Organismes Financiers de Proximitรฉ (OFP). Voici quelques exemples :
HARDI : son activitรฉ principale est lโ€™รฉducation des enfants des familles dรฉfavorisรฉes, et son activitรฉ secondaire est lโ€™octroi de microcrรฉdit
TITEM : lโ€™appui technique et financier de la population rurale constitue son activitรฉ principale et ses activitรฉs secondaires sont la formation dans le domaine de la micro-finance, la gestion de lโ€™exploitation familiale et la recherche de produits financiers ODDER MAHAMPY Tolagnaro : ses buts concernent est le dรฉveloppement humain du-rable, lโ€™appui aux activitรฉs des agriculteurs, artisanales et AGR, la mise en place de micros crรฉdits et mutuelle dโ€™รฉpargne, lโ€™appui ร  la filiรจre et aux activitรฉs commerciales

Les acteurs de la microfinance

Le gouvernement

La responsabilitรฉ du gouvernement est de dรฉvelopper un environnement favorisant lโ€™efficacitรฉ des marchรฉs financiers, le dรฉveloppement รฉconomique en gรฉnรฉral, la maรฎtrise du taux dโ€™inflation, la mise en place dโ€™un cadre lรฉgal et rรฉglementaire favorisant le dรฉveloppe-ment des IMF en assurant une protection des dรฉposants, une surveillance du secteur finan-cier et aidant les institutions ร  se dรฉvelopper.
Il est impliquรฉ dans le dรฉveloppement de la microfinance, par la dรฉfinition de cadres lรฉgaux adaptรฉs et de stratรฉgies nationales de dรฉveloppement durable avec un volet microfinance. La Coordination Nationale de la microfinance qui est le prolongement du Ministรจre des Fi-nances et du budget, mise en place en dรฉcembre 2005, assure la coordination de la politique gรฉnรฉrale du gouvernement en matiรจre de microfinance. Elle assure la promotion du secteur, le suivi des activitรฉs et opรฉrations des intervenants de la microfinance et lโ€™รฉvaluation des performances des programmes. Elle est le secrรฉtariat permanent du comitรฉ de pilotage et celui du conseil supรฉrieur pour la microfinance. Elle garantie ร  tout moment que les mesures prises et les interventions des pouvoirs publics vont dans le sens du renforcement du secteur et sont en cohรฉrence et en harmonie avec la SNMF. Elle assure รฉgalement la gestion du centre et de la base de donnรฉes sur le secteur, et enfin convoque et prรฉside les rencontres sur le secteur, notamment celles des sous-groupes.
La Commission de Supervision Bancaire et Financiรจre, qui est une structure crรฉรฉe par lโ€™Etat, est responsable du contrรดle de lโ€™application des textes lรฉgaux, de la surveillance des institu-tions financiรจres et de lโ€™octroi d’agrรฉment ou de licence. Elle est chargรฉe de veiller au bon fonctionnement des รฉtablissements de crรฉdit, de vรฉrifier le respect par ces รฉtablissements les dispositions qui leur sont applicables et de sanctionner les manquements constatรฉs. En particulier, la CSBF examine les conditions dโ€™exploitation des รฉtablissements de crรฉdit, sโ€™assure de la qualitรฉ de leur situation financiรจre et contrรดle le respect des rรจgles de la bonne conduite de la profession.

Les bailleurs de fonds et les organismes techniques spรฉcialisรฉs

Les bailleurs de fonds interviennent intensivement ร  Madagascar pour le dรฉveloppement des IMF. Plusieurs rรฉseaux bรฉnรฉficient de leurs appuis pour aider les institutions ร  implanter dโ€™autres caisses dans des zones non encore couvertes.
Depuis le dรฉbut des annรฉes 1990, les lignes de crรฉdit spรฉcifiques fournies par les bailleurs de fonds ont รฉtรฉ progressivement remplacรฉes par des projets ou programmes visant ร  la pro-motion dโ€™institutions financiรจres viables sans autre objectif sectoriel que celui dโ€™assurer des services financiers de proximitรฉ, et ce en toute conformitรฉ avec la politique de dรฉveloppe-ment de la microfinance du gouvernement. Les principaux bailleurs de fonds de la microfi-nance sont la Banque Mondiale, PNUD et FENU, lโ€™Union Europรฉenne, lโ€™AFD, lโ€™USAID et le MCA.
Chaque institution est gรฉnรฉralement assistรฉe par un organisme technique spรฉcialisรฉ en matiรจre dโ€™implantation et de dรฉveloppement de structure microfinance. Les appuis concer-nent notamment la mise en place des instruments de gestion et de contrรดle en vue de re-chercher viabilitรฉ et pรฉrennitรฉ ร  terme, la mise en place de rรฉseau de caisses villageoises dโ€™รฉpargne et de crรฉdit autogรฉrรฉes. Ils participent ร  la mise en place de systรจme de crรฉdit solidaire, ร  la crรฉation et la consolidation de rรฉseaux de coopรฉratives dโ€™รฉpargne et de crรฉdit, la conception des systรจmes dโ€™รฉpargne โ€“ crรฉdit รฉconomiquement viables et socialement ap-propriรฉs.
Il y a le CIDR (Centre International de Dรฉveloppement et de Recherche) qui a appuyรฉ lโ€™AECA et VOLA MAHASOA, le DID (Dรฉveloppement International Desjardins) qui a assurรฉ le dรฉve-loppement du rรฉseau OTIV, FERT (Formation pour lโ€™Epanouissement et le Renouveau de la Terre) qui a aidรฉ les agriculteurs malgaches ร  crรฉer et dรฉvelopper le rรฉseau CECAM, lโ€™IRAM (Institut de Recherche Appliquรฉe au Management) qui, ร  son tour รฉtait lโ€™opรฉrateur tech-nique depuis novembre 1999 du rรฉseau TIAVO.

Les associations professionnelles

Elles reprรฉsentent ses membres en vue de promouvoir la microfinance ร  Madagascar et de dรฉfendre les intรฉrรชts de chaque institution membre. Il existe deux associations profes-sionnelles ร  Madagascar : lโ€™APIFM et lโ€™AIM.
Lโ€™APIFM reprรฉsente le mouvement mutualiste et dรฉfend les intรฉrรชts professionnels de ses membres. Elle organise des formations sur diffรฉrents thรจmes dโ€™intรฉrรชts communs profitant ร  ses membres et ร  lโ€™ensemble du secteur par divers ateliers de renforcement des capacitรฉs. Pour les demandes de licence ou dโ€™agrรฉment, lโ€™association joue un rรดle de facilitateur car toutes les demandes doivent รชtre dรฉposรฉes ร  lโ€™APIFM pour prรฉ-analyse en vue de leur transmission au SG du CSBF seule habilitรฉe ร  octroyer lโ€™agrรฉment.
Lโ€™AIM, pour sa part, assure la reprรฉsentation du mouvement des IMF non mutualistes et la sauvegarde des intรฉrรชts professionnels des membres au niveau national, notamment au-prรจs du gouvernement, de la banque centrale de Madagascar, de la CSBF, de lโ€™AGEPMF et des institutions et organismes internationaux. Elle fournit des soutiens techniques dans la constitution dโ€™institution de microfinance non mutualiste. Elle formule aux autoritรฉs monรฉ-taires et financiรจres toutes propositions ou suggestions concernant le cadre lรฉgislatif et rรฉ-glementaire rรฉgissant le mouvement. Elle encourage la coopรฉration entre les diffรฉrentes institutions impliquรฉes dans le dรฉveloppement des systรจmes de microfinance dรฉcentralisรฉs non mutualistes. Lโ€™AIM fournit sur demande des membres les services communs et de con-seil en matiรจre de promotion, formation, outils communs de gestion, contrรดle et conseil ju-ridique. Elle veille ร  lโ€™application par ses membres des textes rรฉgissant le secteur financier en gรฉnรฉral, et des textes rรฉgissant le mouvement de la microfinance non mutualiste en particu-lier.

Les programmes, projets et organismes dโ€™appui et les institutions bancaires

Ce sont les organismes qui ont pour fonction dโ€™appuyer les diffรฉrents acteurs et interve-nants de la microfinance ร  Madagascar dans la rรฉalisation de leurs missions. Exemple : le volet microfinance PNUD exรฉcutรฉ par la CNMF, un plan dโ€™actions qui a dรฉbutรฉ vers la fin de lโ€™annรฉe 2005.
Les banques soutiennent des opรฉrations de microfinance, soit indirectement en ap-puyant des IMF existantes par un refinancement, un appui technique auprรจs dโ€™une IMF ou une prise de participation, soit directement en crรฉant une ligne produits/services pour un segment de ยซ clientรจle microfinance ยป au sein de la banque ou en crรฉant une filiale dรฉdiรฉe ร  la microfinance (le downscaling).

Caractรฉristiques du projet

Nous allons maintenant passer ร  la description, notamment les objectifs ainsi que les con-traintes liรฉs au projet.

Dรฉfinition du projet

Cโ€™est un projet de crรฉation dโ€™une institution de microfinance non mutualiste de niveau 1 qui octroie des crรฉdits ร  court terme dans la commune rurale dโ€™Ambohitrimanjaka, dont la du-rรฉe prรฉvue est de dix ans.

Problรจmes liรฉs au projet

Nous pouvons citer quelques contraintes pour notre projet de crรฉation dโ€™une institution de microfinance. Elles peuvent รชtre le manque de capital puisquโ€™il se peut que nous nโ€™arrivions pas ร  trouver des associรฉs qui seraient intรฉressรฉs par notre projet ou qui rรฉpondront ร  notre critรจre de sรฉlection. Le refus de la part de lโ€™autoritรฉ compรฉtente de nous accorder une li-cence, lโ€™existence dโ€™emprunteurs malhonnรชtes et la prรฉsence dโ€™usuriers et de prรชteurs in-formels constituent รฉgalement des contraintes.

Localisation โ€“ cadre gรฉographique

Nous avons choisi la commune rurale dโ€™Ambohitrimanjaka pour implanter notre institution de microfinance. Cette commune se trouve ร  15 km ร  lโ€™Ouest dโ€™Antananarivo au croisement de la RN 58 โ€“ route digue et la RIP se trouvant le long des pavillons ยซ Arts Malagasy ยป ร  Ant-sapanana, dans le district dโ€™Ambohidratrimo, rรฉgion Analamanga. Sa superficie est de 21,765 kmยฒ et elle compte 29 152 habitants rรฉpartis dans 25 fokontany, la densitรฉ de la population est de 1363.63 habitants/kmยฒ.6

Objectifs globaux du projet

Notre projet de crรฉation dโ€™une institution de microfinance ร  Ambohitrimanjaka a pour objec-tifs globaux de contribuer au dรฉveloppement de la population de ladite commune en oc-troyant des microcrรฉdits ร  toutes les personnes qui en ont besoins et รฉvidemment qui rรฉ-pondent aux critรจres exigรฉs par lโ€™institution. Par ailleurs, ce projet favorise la promotion des micros entreprises dans la commune en leur accordant des prรชts qui leur permettront dโ€™รฉtendre et dโ€™amรฉliorer leur activitรฉ professionnelle. Le projet contribue au dรฉveloppement du secteur de la microfinance ร  Madagascar et ร  lโ€™atteinte de certains objectifs du MAP.

Identification de lโ€™entreprise

Aprรจs avoir vu les caractรฉristiques du projet, nous allons poursuivre par la prรฉsentation de lโ€™entreprise, de ses produits financiers et non financiers.

Prรฉsentation de lโ€™entreprise

La dรฉnomination de lโ€™entreprise est RAVINALA SARL, Sociรฉtรฉ A Responsabilitรฉ Limitรฉe, une institution de microfinance non mutualiste de niveau 1. Son activitรฉ principale est lโ€™octroi de crรฉdit ร  la population de la commune citรฉe ci-dessus, et elle a comme activitรฉ secondaire la formation et le conseil de ses clients.
Dโ€™aprรจs la loi Nยฐ 2005 โ€“ 016 du 29 septembre 2005 relative ร  lโ€™activitรฉ et au contrรดle des institutions de microfinance, RAVINALA SARL qui est une institution de microfinance de ni-veau 1 non mutualiste octroie des microcrรฉdits ร  court terme โ€“ infรฉrieur ร  un (1) an et qui ne doivent pas dรฉpasser trois (3) millions dโ€™Ariary ร  une personne physique et douze (12) mil-lions dโ€™Ariary ร  des groupements, elle ne peut pas collecter des dรฉpรดts du public, elle peut effectuer des prestations de conseil et de formation ร  sa clientรจle et elle doit opรฉrer selon une structure de fonctionnement et de contrรดle simplifiรฉe avec un dispositif de contrรดle.

ETUDE DE MARCHE ET STRATEGIE A ADOPTER

La rรฉalisation dโ€™une รฉtude de marchรฉ est inรฉvitablement indispensable avant de se lancer dans une affaire. Cโ€™est ce que nous allons voir dans ce second chapitre qui se divise en deux parties, premiรจrement la description du marchรฉ, et deuxiรจmement la stratรฉgie ร  adopter pour le projet.

Le marchรฉ

Dans cette premiรจre section, nous allons dโ€™abord dรฉcrire le marchรฉ, aprรจs nous allons faire lโ€™analyse de la concurrence, et enfin nous allons parler de la clientรจle cible et des rรฉsultats des questionnaires.

La description du marchรฉ

Lโ€™analyse de la demande

La demande est composรฉe de la clientรจle actuelle des concurrents notamment de lโ€™OTIV qui compte actuellement 3936 membres, du CECAM qui a 438 membres et de lโ€™ensemble des personnes qui vont ou qui sont prรชtes ร  demander des crรฉdits ou bien ร  devenir membre des institutions de microfinance. Nous avons constatรฉ pendant lโ€™enquรชte sur terrain que nous avons effectuรฉ dans la commune dโ€™Ambohitrimanjaka que la majoritรฉ des personnes qui ne sont pas encore des clients des deux institutions citรฉes ci-dessus, que ce soient celles qui savent ce que cโ€™est quโ€™une institution de microfinance et les produits quโ€™elle offre ou celles qui nโ€™ont aucune notion sur ce secteur, รฉtait trรจs intรฉressรฉe par les offres de crรฉdits. La demande globale concerne surtout des sollicitations de crรฉdit sans รชtre obligรฉ de devenir membre des IMF mutualistes, comme lโ€™obligation de payer un montant pour la participation en tant que membre ou dโ€™avoir un fonds de garantie dans le compte de dรฉpรดt avant de de-mander un crรฉdit.

Identification de la clientรจle

Dโ€™aprรจs les informations que nous avons obtenues, la clientรจle est composรฉe :
ยท des agriculteurs (la culture du riz, les cultures maraรฎchรจres comme les lรฉgumes, choux, carottes, poireauxโ€ฆ, les cultures vivriรจres comme les haricots, manioc, maรฏs, arachidesโ€ฆ) et des รฉleveurs (รฉlevage de bovins, porcins, volailles)
ยท des commerรงants (commerce de produits de premiรจre nรฉcessitรฉ ou grossiste, com-merce de produits agricole ou dโ€™รฉlevage, petit commerce de rue comme les vendeurs de lรฉgumes, de yaourt, vendeur de charbonโ€ฆ)
ยท des micros entreprises (rizerie, petite entreprise artisanale, boulangerieโ€ฆ)
ยท des particuliers (employรฉ de bureau) et des fabricants de brique

Freins et motivations de la demande de crรฉdit

Les freins qui peuvent empรชcher un individu ร  faire une demande de crรฉdit peuvent รชtre la mentalitรฉ. En effet, beaucoup de gens nโ€™ont pas le courage ou hรฉsitent dโ€™entrer dans les bureaux (surtout les paysans et les analphabรจtes) pour demander des renseignements par crainte dโ€™รชtre rejetรฉs par le personnel ou bien de ne pas correspondre au profil requis. La mรฉfiance de certaines personnes envers les รฉtablissements de crรฉdit, la peur de ne pas pou-voir rembourser ร  temps les dettes contractรฉes ou bien le manque de volontรฉ peuvent รชtre aussi des freins ร  la demande de crรฉdit. Une des causes des freins de la demande de crรฉdit auprรจs des IMF est lโ€™impossibilitรฉ pour les intรฉressรฉs de fournir les conditions exigรฉes par ces รฉtablissements comme les garanties.
Les motivations de la demande de crรฉdit peuvent รชtre pour certaines personnes le dรฉsir dโ€™รฉtendre leur activitรฉ professionnelle, pour dโ€™autres dโ€™amรฉliorer leur condition de vie que ce soit sociale ou financiรจre.

Lโ€™analyse de la concurrence

OTIV

Le ยซ Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola ยป dโ€™Ambohitrimanjaka a dรฉmarrรฉ en 2005, cโ€™est une institution de microfinance de niveau deux (2) et elle compte actuellement 3936 membres. Elle a comme activitรฉ principale la collecte dโ€™รฉpargne et lโ€™octroi de crรฉdit unique-ment ร  ses membres.7
Pour devenir membre de cet รฉtablissement, il faut payer une somme de 6 000 Ar.
Pour le service รฉpargne de cette IMF, elle propose : lโ€™รฉpargne tsotra, lโ€™รฉpargne voafantina et lโ€™รฉpargne maharitra.
Pour les crรฉdits offerts par lโ€™OTIV, les taux dโ€™intรฉrรชts ne dรฉpassent jamais 3 % pour tous les diffรฉrents types de crรฉdit quโ€™elle offre ร  ses membres. Voici quelques exemples : le crรฉdit social : il sโ€™agit ici par exemple dโ€™un crรฉdit offert aux membres pour la rentrรฉe des classes, c’est-ร -dire que les membres peuvent le demander avant la rentrรฉe. Le montant maximum quโ€™un membre pourra demander est de 200 000 Ar et le remboursement doit se faire trois
(3) mois aprรจs la rentrรฉe des classes ; le crรฉdit pour faire un mariage dont le taux dโ€™intรฉrรชt est un peu plus รฉlevรฉ que les autres du fait que lโ€™argent est utilisรฉ pour des dรฉpenses non pas pour obtenir des profits ; le crรฉdit FITAFI qui est destinรฉ aux femmes membres de lโ€™institution.
Les garanties quโ€™elle exige doivent avoir les mรชmes valeurs que les sommes empruntรฉes.
Le principal problรจme rencontrรฉ par lโ€™OTIV est le retard de remboursement surtout par les membres qui ont un travail salariรฉ (c’est-ร -dire ceux qui habitent ร  Ambohitrimanjaka mais qui travaillent en ville).

CECAM

La Caisse dโ€™Epargne et de Crรฉdit Agricole et Mutuelle implantรฉe dans la commune a dรฉbu-tรฉe son activitรฉ en 2004 et jusquโ€™ร  maintenant elle a 438 membres. Cโ€™est une IMF mutualiste de niveau trois (3).8
Pour devenir membre de CECAM, il faut payer un droit dโ€™entrรฉe de 2 000 Ar et une participa-tion en tant que membre de 20 000Ar.
Pour le service รฉpargne, elle propose le dรฉpรดt ร  vue (DAV) : pas de montant fixe et le membre peut retirer lโ€™argent dans son compte quand il le souhaite mais il ne bรฉnรฉficie pas dโ€™intรฉrรชt, le dรฉpรดt ร  terme (DAT) : le membre bรฉnรฉficie dโ€™un intรฉrรชt, la durรฉe du dรฉpรดt doit รชtre supรฉrieur ou รฉgal ร  trois (3) mois et il faut le renouveler chaque annรฉe et le plan รฉpargne (PLE) : les plans dโ€™รฉpargne projet restent rรฉmunรฉrรฉs ร  9 % lโ€™an, le membre doit faire un versement mensuel et le montant doit รชtre le mรชme ร  chaque versement. Voici les crรฉdits offerts par CECAM :
– le crรฉdit social : 3.5 % ; le COI ยซ Commerce pour les particuliers ยป (la durรฉe est de 3 ร  12 mois, le remboursement doit se faire mensuellement, lโ€™emprunteur doit avoir une patente, et il nโ€™a droit que 40 % du montant total de son besoin) : 4 % ; GCV ยซ Grenier Commun Villageois ยป (la durรฉe est de 4 ร  10 mois) : 3 % ร  3.5 % ; lโ€™ATC ยซ Achat Terrain
Cultivรฉ ยป : 3% ร  4 % ; le CTR pour ยซ la construction ยป (la durรฉe est 24 ร  60 mois, il faut que le terrain soit titrรฉ et que lโ€™emprunteur obtienne un permis de construire) : 2 % ร  2.5 % ; le CLP (Cultures pรฉrennes) : 2 % ; lโ€™ ATB ยซ Achat de terrain ร  bรขtir ยป : 2 % ร  3.5 % ; la LVM ยซ Location Vente de Matรฉriels ยป: 2% ร  3 % ; le BTP ยซ Bรขtiments Travaux Publics ยป: 4 % ; lโ€™ ERI ยซ Entretien Rรฉparation Immobilier ยป (la durรฉe est de 3 ร  24 mois, terrain et maison titrรฉs) : 3 % et lโ€™ ERM ยซ Entretien Rรฉparation de Matรฉriels ยป (la du-rรฉe est de 3 ร  18 mois) : 3 %
Les garanties exigรฉes par cette institution doivent avoir au moins la valeur des crรฉdits con-sentis. Elles peuvent รชtre des terrains, maisons, vรฉhicules, radios, tรฉlรฉvision, matรฉrielsโ€ฆ ร  lโ€™exception des animaux dโ€™รฉlevage.
Pour obtenir un crรฉdit, il faut payer le montant total de la prise de participation en tant que membre de CECAM qui est de 22 000 Ar, รชtre membre pendant au moins un mois et faire une demande. Les problรจmes rencontrรฉs par cette institution concernent les retards sur les plans de rem-boursement et la prรฉsence de lโ€™OTIV sur le marchรฉ. En effet, cette derniรจre a attirรฉ la plupart des clients de CECAM du fait quโ€™elle pratique des taux plus bas (infรฉrieur ou รฉgal ร  3 % le mois pour tous les types de crรฉdit). De plus, une grande diffรฉrence de 16 000 Ar existe entre les droits dโ€™adhรฉsion dans ces deux institutions.

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Table des matiรจres

Introduction gรฉnรฉrale
PARTIE I : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : La MicroFinance ร  Madagascar
1-1- Lโ€™รฉvolution du secteur de la MicroFinance
1-1-1- La phase dโ€™รฉmergence
1-1-2- La phase de dรฉveloppement
1-1-3- La Stratรฉgie Nationale de la MicrFinance
1-2- Les intervenants de la MicrFinance
1-2-1- Les institutions financiรจres mutualistes
1-2-2- Les institutions financiรจres non mutualistes
1-2-3- Les autres structures de la MicroFinance
1-3- Les acteurs de la MicroFinance
1-3-1- Le gouvernement
1-3-2- Les bailleurs de fonds et les organismes techniques spรฉcialisรฉs
1-3-3- Les associations professionnelles
1-3-4- Les programmes, projets et organismes dโ€™appui et les institutions bancaires
Section 2 : Caractรฉristiques du projet
2-1- Dรฉfinition du projet
2-2- Problรจmes liรฉs au projet
2-3- Localisation โ€“ cadre gรฉographique
2-4- Objectifs globaux du projet
Section 3 : Identification de lโ€™entreprise
3-1- Prรฉsentation de lโ€™entreprise
3-2- Prรฉsentation des produits
3-2-1- Les crรฉdits aux particuliers
3-2-2- Le crรฉdit ร  des groupements
3-2-3- Les montants et taux assignรฉs ร  chaque type de crรฉdit
3-2-4- Les produits non financiers
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET STRATEGIE A ADOPTER
Section 1 : Le marchรฉ
1-1- La description du marchรฉ
1-1-1- Lโ€™analyse de la demande
1-1-2- Identification de la clientรจle
1-1-3- Freins et motivations de la demande de crรฉdit
1-2- Lโ€™analyse de la concurrence
1-2-1- OTIV
1-2-2- CECAM
1-2-3- Les forces et faiblesses des concurrents
1-3- Etude de marchรฉ
1-3-1- Clientรจle cible
1-3-2- Dรฉpouillements des questionnaires
1-3-3- Rรฉsultats
1-3-4- Dรฉtermination de la part de marchรฉ
Section 2 : La stratรฉgie ร  adopte
2-1- Thรฉories sur les stratรฉgies
2-2- Stratรฉgie ร  appliquer pour le projet
PARTIE II : ETUDES OPERATIONNELLE ET ORGANISATIONNELLE
CHAPITRE I : ETUDE OPERATIONNELLE
Section 1 : Mรฉthodologie de travail
1-1- Approche des clients potentiels
1-2- Etude de la demande de crรฉdit
1-3- Sรฉlection des dossiers
1-4- Dossier dโ€™engagement
1-5- Suivi
1-6- Contrรดles et mesures ร  prendre pour les impayรฉs
Section 2 : Les conditions exigรฉes pour les demandes de crรฉdit
2-1- Les piรจces ร  fournir
2-2- Les conditions
CHAPITRE II : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organigramme envisagรฉ
1-1- Organigramme adoptรฉ
1-2- Recrutement et description des postes
Section 2 : Formation du personnel
2-1- Avant lโ€™ouverture de la caisse
2-2- Au cours des activitรฉs
Section 3 : Gestion de projet et gestion des risques
3-1- Chronogramme des activitรฉs
3-1-1- Dรฉmarches administratives
3-1-2- Dรฉmarches du projet
3-2- Gestion des risques
PARTIE III : ETUDE DE FAISABILITE FINANCIERE ET EVALUATION DU PRO
CHAPITRE I : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Section 1 : Les besoins du projet
1-1- Les investissements
1-1-1- Coรปts des immobilisations
1-1-2- Systรจme dโ€™amortissement
1-2- Les apports des รฉventuels associรฉs
Section 2 : Comptes de gestion
2-1- Compte des charges
2-1-1- Charges fixes
2-1-2- Charges variables
2-1-3- Les dรฉpenses prรฉvisionnelles pour 2010
2-2- Comptes des produits : chiffre dโ€™affaires prรฉvisionnel pour 2010
CHAPITRE II : DETERMINATION DE LA SITUATION FINANCIERE PREVISIONNELLE
Section 1 : Financement du projet
1-1- Budget de trรฉsorerie pour la premiรจre annรฉe
1-2- Plan de financement
Section 2 : Les รฉtats financiers prรฉvisionnels
2-1- Bilan dโ€™ouverture et bilans prรฉvisionnels
2-2- Comptes de rรฉsultats prรฉvisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation financiรจre suivant les outils dโ€™รฉvaluation
1-1- Selon la Valeur Actuelle Nette (VAN)
1-2- Suivant la dรฉtermination du Taux de Rentabilitรฉ Interne (TRI)
1-3- Etude des ratios, calcul du seuil de rentabilitรฉ et du dรฉlai de rรฉcupรฉration des c investis
a) Calcul des ratios
b) Seuil de Rentabilitรฉ (SR)
c) Dรฉlai de Rรฉcupรฉration des Capitaux Investis (DRCI)
Section 2 : Evaluations et limites du projet
2-1- Evaluations suivant les principaux critรจres de succรจs dโ€™un projet
2-1-1- Mesure de la pertinence
2-1-2- Mesure de lโ€™efficience et de lโ€™efficacitรฉ
2-1-3- Mesure de la pรฉrennitรฉ du projet et ses impacts
2-2- Les limites du projet
2-2-1- Hypothรจse pessimiste
2-2-2- Hypothรจses optimistes
2-3- La relation du projet avec le MAP
Section 3 : Cadre logique
3-1- Dรฉfinition
3-2- Cadre logique du projet
Conclusion gรฉnรฉrale
Annexes
Bibliographie

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