Etudes morphologiques du tetard des genres gephyromantis methuen

Par sa superficie de 592 000 km², son climat et sa géologie très diversifiés, Madagascar est indiqué comme un véritable microcontinent (ZICOMA Madagascar, 1999). L’histoire géologique et tectonique de l’île, sa séparation du continent africain, il y a environ 60 à 80 millions d’années (RABINOWITZ et al., 1983), sa position actuelle dans l’Océan Indien et de nombreux autres facteurs, ont conduit à une diversité biologique remarquable : diversité des écosystèmes naturels, diversité faunistique et floristique, dont l’importance est mondialement connue.

Cette histoire géologique associée à la grande diversité géomorphologique et climatique (de type tropical) permet d’expliquer l’originalité de l’île, sanctuaire de la nature (PAULIAN et al., 1981), dont la flore et la faune sont caractérisées comme étant très riches en espèces, archaïques et dotées d’un taux d’endémisme presque inégalable dans le monde. Quatre-vingt dix pour cent (90%) des espèces animales et végétales présentes dans la forêt Malagasy sont propres à la grande île (JOLLY et al., 1984; DUFILS, 2003).

GENERALITES

DESCRIPTION DU MILIEU D’ETUDE

Le Parc National d’Isalo se trouve dans la commune de Ranohira. Il a été créé le 19 juillet 1962 en vertu du décret n° 62.731. Il est situé entre 22° 10´ – 22° 40´latitude Sud et 45° 11´ – 45° 23´ longitude Est dans l’angle Sud-Ouest de la région de Ihorombe (18ème région de Madagascar) (http://fr.wikipedia.org/wiki/Faritra). Le Parc s’étend sur une superficie de 81.540ha à une altitude variant entre 510m et 1268m. Le PN d’Isalo est la deuxième plus grande aire protégée de Madagascar, il est caractérisé par des massifs rocailleux, des canyons, de vastes plateaux et par une végétation composée des plantes naines et xérophytiques qui a subi une dégradation intense par l’action répétée des feux de brousses (RASOLOHARIJAONA, 1999).

L’étude a été menée dans 44 sites en suivant le circuit dit « Grand Boucle » du parc National d’Isalo. Ces stations sont composées de 4 types d’habitat distincts les uns des autres : le canyon, la vallée, l’orangeraie et la savane. Par définition, le Canyon est une formation géologique encaissée et étroite sur ces parois qui sont verticalement taillés, le plus souvent, dans des assises calcaires en relief karstique (se dit d’un relief calcaire où les eaux ont creusé des abîmes souterrains et le relief est caractérisé par l’érosion du calcaire). Les canyons peuvent également se former dans les schistes, dans les grès comme ceux constatés dans le massif gréseux du PN d’Isalo ou encore dans les roches volcaniques. Notons que la formation d’un canyon est le résultat de longues périodes d’érosion fluviale dans des régions sédimentaires où il y a succession des strates dures et tendres. A l’origine du processus de formation, le réseau hydrographique coulait lentement sur des apports argilo-calcaires étalés sur de vastes plaines. A la suite de mouvements tectoniques, le niveau de base s’étant modifié (les plaines s’étant soulevées ou bien le niveau de base s’étant abaissé), les cours d’eau se sont encaissés. Leurs vitesses commencent à s’accélérer sous l’effet d’une pente plus forte et leurs débits, ayant pu être accrus, du faits de précipitations plus abondantes. Le processus d’érosion a été parfois favorisé par la présence de cavités souterraines situées sur le parcours des rivières. Des traces de ce long travail s’inscrivent dans le paysage sous la forme d’arches de pierre reliant les deux versants du canyon. Lorsque le cours d’eau atteint son profil d’équilibre, il cesse de creuser en raison de la résistance des roches des versants qui présentent des pentes inégales (les calcaires forment des corniches, les marnes des replats) (DERRUAU, 1996). La définition de la vallée est à peu de choses près équivalente à celle du canyon. C’est une dépression longue créée par une érosion dans le relief, cette érosion est générée par le passage d’un cours d’eau, on parle alors d’une vallée fluviale. En terme de géologie, c’est un long sillon flexueux creusé dans le sol par les cours d’eau (www.skitour.fr, www.cocoledico.com).

L’orangeraie est une vaste étendue plantée d’orangers. D’après les guides, ces oranges ont été cultivées par des indigènes qui ont vécu dans cet endroit du temps où le parc n’était pas reconnu comme tel. Le dernier type d’habitat visité est la savane, c’est un écosystème dominé par les herbacées. Elle occupe souvent l’espace intermédiaire entre la forêt et la prairie naturelle (www.eman-rese.ca).

GEOMORPHOLOGIE

Le massif d’Isalo se divise en trois étages bien distincts, du plus ancien au plus récent :
➤ ISALO I est éventuellement gréseux, de couleur blanche. Il est dépourvu de fossiles mais seulement de très rares bois silicifiés et présente une stratification oblique et entrecroisée d’origine terrestre.
➤ ISALO II est une formation gréso-argileux à grés grossier, peu cohérente assez homogène de couleur rouge et à stratification oblique et entrecroisée. Il est en partie d’origine continentale et océanique.
➤ ISALO III est constitué de faciès dit « KAROO » et il est purement marin. Le faciès dit « KAROO » est une formation due à la période d’extension qui a abouti à la dislocation de Gondwana et a été marquée par le dépôt de sédiments d’origine continentale ou lacustre. (ANGAP, 1995).

Le Parc National de l’Isalo est limité au Sud par la RN 7, à l’Ouest par le rebord du massif ruiniforme et la rivière Malio, à l’Est par la rivière Menamaty et au Nord par le massif lui-même.

L’Isalo ruiniforme est constitué par une chaîne montagneuse et par un massif rocheux long de 180 km et large de 20 à 25 km débutant à l’Est par une muraille verticale dont la hauteur atteint plusieurs centaines de mètres et qui correspond à une grande faille. Cette chaîne correspondait autrefois à un plateau gréseux qui est aujourd’hui profondément découpé par l’érosion et morcelé par endroit en énormes portions ruiniformes. Ces dernières sont ainsi séparées par des canyons profonds.

Parmi ces canyons, les plus connus sont le canyon des Singes (ancien nom), nommé actuellement « canyon des Lémuriens ou gorge de Maki » et le canyon des Rats (ancien nom) ou encore « canyon d’Ambalahavo ». Des cours d’eaux pérennes comme Sahanafa, Anitademoka, Sakamalio constituent les hautes vallées. La nappe aquifère souterraine se marque par des lignes de Pandanus comme celles observées à Fararotsy (ANGAP, 1994).

HYDROGRAPHIE

Le réseau hydrographique est constitué de cours d’eau rapides, clairs qui se jettent à l’Ouest dans le Malio et à l’Est dans le Menamaty, tous deux affluents du Mangoky. Ces fleuves sont alimentés en partie par des sources à plus de 1000m d’altitude dans le Parc National. Le PN de l’Isalo constitue un réservoir d’eau et fournit assez d’eau pour l’irrigation des cultures. Le débit de l’eau diminue d’amont en aval (ANGAP, 1995). Durant nos séjours dans le parc, les échantillonnages de matériels biologiques ont été faits surtout dans des ruisseaux de différentes tailles.

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Table des matières

Introduction
Matériel et méthode
Schéma de l’étude
Critères d’inclusions
Données recueillies
Analyse statistique
Résultats
Discussion
Conclusion
Biblioographie
Tableaux
Annexes

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