ETUDES MORPHOLOGIQUE ET BARYMETRIQUE CHEZ LES CAPRINS DE RACE LOCALE MALGACHE

Limites et faiblesses méthodologiques

   Dans chaque site, les animaux restent aux parquets, en moyenne, 15 jours après la collecte. Autrement dit, ils sont tous abattus au bout de cette période. Puis, il faut attendre deux ou voir même quatre semaines pour un nouvel arrivage. Les manipulations ont été donc limitées par cette irrégularité de collecte. Par ailleurs, le nombre élevé de mensurations (14) n’a permis d’observer qu’un effectif assez faible d’animaux à chaque descente. De plus, pour ne pas changer les habitudes de chaque site, les manipulations sont faites, en moyenne, en deux heures/jour. Le changement de la méthode de contribution du gérant de certain site n’a pas aussi permis d’obtenir un nombre un peu plus élevé d’animaux observés. Enfin, la faiblesse de la méthode de barymétrie c’est qu’elle n’a pas la rigueur d’une pesée. Elle est cependant utile car elle ne nécessite qu’un matériel léger, un minimum de personnel et une contention réduite.

Poids vif

   L’étude a révélé que les caprins de race locale malgache ont un poids variant de 16,2 Kg à 54 Kg. La moyenne pondérale est de 34,63 ± 6,93 Kg. Ces résultats ne sont pas conformes à ceux trouvés par RAZAINANDRAINA (2006) relevés à partir de 84 têtes de chèvres de race autochtone de Toliara. Les caprins malgaches peuvent avoir un poids maximal supérieur à 50 Kg. L’étendue d’observation a donc de l’influence sur les résultats. Les caprins de race locale malgache sont plus lourds que les chèvres noires et rousses de Maradi au Niger, étudiée par MARICHATOU et al. (2002). Ces-dernières ont un poids à l’âge adulte variant de 25,5 à 30 Kg. La race Sahélienne du Nigeria est aussi moins lourde que les caprins malgaches. A 9 mois, les mâles pèsent 12,64 Kg et les femelles ont un poids de 11,28 Kg (ALADE et al., 2008). Egalement, concernant la race naine de l’Afrique de l’ouest, leur moyenne pondérale est largement inférieure à celle de la race locale malgache. Cette moyenne est de l’ordre de 20,06 ± 0,07 Kg pour un animal de 4 à 5 ans (FAJEMILEHIN et al., 2008). Par contre, les chèvres de race locale malgache sont moins lourdes que les races Saanen de Turquie. Les femelles ont un poids moyen de 55,37 ± 1,93 Kg selon PESMEN (2008). Comparés aux autres chèvres introduites à Madagascar (Angora et Boer), les caprins de race locale sont encore moins lourds. En effet, les chèvres Angora ont un poids variant de 35 à 45 Kg, alors que les boucs pèsent entre 60 et 65 Kg. Par contre, chez la race Boer, les femelles adultes peuvent peser 90 à 100 Kg, tandis que le poids des mâles adultes peut atteindre 110 à 135 Kg (Alberta Government, 2010 in http://www.lachevre.com). Malgré ces poids importants des races introduites, la viande des races locales reste la plus demandée et la plus appréciée par les consommateurs. Cela à cause de la qualité au niveau du goût. La composition de la viande de chèvre ressemble beaucoup à celle du poulet. La viande de chèvre est riche en gras insaturé et en oméga-3, offrant ainsi un avantage marketing et nutritionnel sur les autres viandes rouges pour les consommateurs soucieux de leur santé. Cela justifie l’importance de l’élevage des caprins sur toute l’île (RABESAHALA, 2008).

Hauteur au garrot

   Avec une hauteur au garrot variant entre 50 et 77 cm et une moyenne de 64,87 ± 4,30 cm, les chèvres de race locale malgache sont des animaux de grande taille. Les castrés sont les plus grands, ensuite, les mâles et enfin les femelles. Ces différences de hauteur au niveau des sexes sont facilement observables sur le terrain. Par conséquent, les caprins malgaches ne sont pas des chèvres naines. Celles-ci ont une hauteur au garrot moyenne inférieure à 50 cm même à l’âge adulte. Comme le cas des caprins nains du Sud-ouest de Nigeria. Ces-derniers mesurent en moyenne 45,22 ± 0,37 cm au garrot (FAJEMILEHIN et al., 2008). En se référant aux études préalables de RAZAINANDRAINA (2006), la variation de ce paramètre est complètement la même que celle obtenue au cours de cette étude. Pour les deux études, la hauteur au garrot varie de 50 à 68 cm chez les femelles et de 55 à 77 cm chez les castrés. Pour l’ensemble de la population, la variation de la hauteur au garrot est de l’ordre de 50 à 77 cm tants dans cette présente étude que dans l’étude précédente. La différence réside seulement au niveau de la moyenne pour chaque population. En ce qui concerne les chèvres de race sahélienne du Nigeria, les animaux ont en moyenne une hauteur au garrot de 50,17 cm. Cette race a donc une taille plus petite que la race locale malgache (ALADE et al., 2008)

Relations entre les mensurations

   Il est constaté que la hauteur au garrot est très étroitement corrélée avec la hauteur au sacrum, dans l’ensemble des résultats. Une équation de prédiction peut donc être envisagée pour estimer l’une de ces deux variables par l’autre. Il est également remarqué que la largeur de la hanche (WH) est faiblement lié avec les hauteurs et la longueur du tronc (LTR), chez les mâles et les castrés. De plus, ces liaisons sont non significatives. L’évolution des hauteurs et de la longueur du tronc sont donc indépendante de la variation de la largeur de la hanche. Par contre, chez les femelles, les mêmes liaisons sont négatives et significatives. L’évolution de ces paramètres se fait donc en sens opposé.

Stabilité

   A chaque introduction de nouvelle variable dans les équations de prédiction, le coefficient de détermination R² augmente même si cette valeur semble constante à partir de l’équation à 11 facteurs (cf. Tableau 27, p.59). Par contre, R² ajusté évolue également pour ensuite se stabiliser à un certain moment de l’évolution des équations. Comme cela a été rapporté par HANTANIRINA (2010). Ainsi, la régression linéaire est complètement stable à partir des équations à 11 facteurs pour les femelles (R² ajusté = 0,91) et aussi pour les mâles (R² ajusté = 0,96). Par contre, cette stabilité est atteint à partir des équations à 9 facteurs pour les castrés (R² ajusté = 0,93) et également pour la population totale (R² ajusté = 0,95). Ces équations assimilent bien les données. Elles peuvent donc être choisies comme modèles de prédiction du poids vif. De plus, les écarts résiduels sont réduits au minimum.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1 Quelques traits de distinction des caprins 
1.1 Taxonomie
1.2 Cornes
1.3 Yeux
1.4 Mufle, Barbiche, Pampilles
1.5 Sabots
1.6 Dentition
1.7 Queue
1.8 Pis
1.9 Maturité
1.10 Durée de vie
2 Rétrospective sur les caractéristiques des caprins malgaches
3 Barymétrie
3.1 Aspects théoriques
3.2 Intérêts spécifiques
3.3 Expressions barymétriques
3.4 Formules barymétriques chez quelques espèces
a) Chez les bovins
b) Chez les ovins
c) Chez les caprins
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
A MATERIELS
1 Milieu d’étude
2 Matériel animal
3 Matériels de mesures
3.1 Poids
3.2 Dimensions corporelles
4 Fiche d’enregistrement
B METHODES
1 Etudes bibliographiques
2 Constitution de la base de données
2.1 Mensurations et pesée
2.2 Variables observés
2.3 Organisation des tâches
3 Traitements statistiques
3.1 Apurement de données
3.2 Statistique descriptive
3.3 Analyse de la corrélation
3.4 Analyse de la régression
3.5 Analyse du coefficient de détermination (R²) et R² ajusté
3.6 Analyse de variance (ANOVA)
4 Limites et faiblesses méthodologiques
5 Logiciels statistiques utilisés
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
A RESULTATS
1 Caractéristiques des caprins de race locale
1.1 Caractéristiques selon le poids vif
1.2 Caractéristiques selon les périmètres mesurés
1.3 Caractéristiques selon les largeurs mesurées
1.4 Caractéristiques selon les hauteurs mesurées
1.5 Caractéristiques selon les  profondeurs mesurées
1.6 Caractéristiques selon les longueurs mesurées
2 Interrelations entre les variables
2.1 Cas des femelles
a) Relations entre poids vif et mensurations
b) Relations entre les  mensurations
2.2 Cas des mâles
a) Relations entre poids vif et mensurations
b) Relations entre les mensurations
2.3 Cas des castrés
a) Relations entre poids vif et mensurations
b) Relations entre les mensurations
2.4 Cas de la population totale
a) Relations entre poids vif et mensurations
b) Relations entre les mensurations
3 Equations de prédiction
3.1 Estimation du poids vif à partir d’une seule variable
3.2 Estimation du poids vif à partir de 2 variables
3.3 Estimation du poids vif à partir de 3 variables
3.4 Estimation du poids vif à partir de 4 variables
3.5 Estimation du poids vif à partir de 5 variables
3.6 Estimation du poids vif à partir de 6 variables
3.7 Estimation du poids vif à partir de 7 variables
3.8 Estimation du poids vif à partir de 8 variables
3.9 Estimation du poids vif à partir de 9 variables
3.10 Estimation du poids vif à partir de 10 variables
3.11 Estimation du poids vif à partir de 11 variables
3.12 Estimation du poids vif à partir de 12 variables
3.13 Estimation du poids vif à parti de 13 variables
3.14 Estimation du poids vif à partir de 14 variables
B DISCUSSIONS
1 Caractéristique des caprins malgaches
1.1 Poids vif
1.2 Hauteur au garrot
1.3 Longueur du tronc
2 Interrelations entre les variables
2.1 Relations entre poids vif et mensurations
2.2  Relations entre les mensurations
3  Equations de prédiction
3.1 Stabilité
3.2 Fiabilité
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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