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Les diffรฉrents types de cristaux
Lorsque plusieurs atomes sont en prรฉsence, ils exercent les uns sur les autres, et simultanรฉment, des forces d’attraction et des forces de rรฉpulsion. Les premiรจres se manifestent pratiquement jusqu’ร une distance d’environ trois diamรจtres atomiques. Les secondes ne se manifestent qu’aux trรจs faibles distances et expliquent les difficultรฉs que l’on rencontre pour comprimer la matiรจre dans son รฉtat condensรฉ, liquide ou solide.
Ainsi, la constitution d’une molรฉcule peut se prรฉsenter suivant plusieurs cas selon l’intensitรฉ de la force qui agit sur elle :
– Les forces de liaison sont รฉpuisรฉes par la cohรฉsiond’un nombre trรจs limitรฉ d’atomes (cas de l’atome d’oxygรจne qui va se groupeen deux pour former un atome biatomique ร la tempรฉrature ambianteโฆ)
– Les forces de liaisons ne sont pas totalement รฉpuisรฉes au sein de la molรฉcule mais assurent รฉgalement la cohรฉsion de ces derniรจres avec une plus ou moins grande intensitรฉ (cas de nombreuses substances organiques).
– Les liaisons atomiques peuvent s’รฉtendre ร un nombre quelconque d’atomes qui constitue ainsi une gigantesque molรฉcule (cas des mรฉtaux).
De plus, la nature de ces forces de liaison conduit ร classer ces derniรจres en trois catรฉgories :
– Les liaisons homopolaires qui se manifestent entre atomes semblables qui, lorsqu’ils sont suffisamment rapprochรฉs, mettent leurs รฉlectrons pรฉriphรฉriques en commun. Ainsi se forme une barriรจre de potentiel qui contient les ions positifs constituรฉs par les restes des atomes emprisonnรฉs.
– Les liaisons mรฉtalliques qui constituent la gรฉnรฉralisation du cas prรฉcรฉdent;il s’agit donc d’une liaison homopolaire sauf que les atomes d’une masse quelconque de matiรจre mettent leurs รฉlectrons pรฉriphรฉriques en commun.ces derniรจres รฉvoluent librement entre les ions positif pour lesquels ils constituent un vรฉritable liant.
– Les liaisons hรฉtรฉropolaires ou ioniques ou de valencequi elles, rรฉsultent de la tendance au remplissage de la couche extรฉrieure ; ainsi se lient des รฉlรฉments de valences diffรฉrentes.
Autrement dit, les forces de liaison sont donc essentiellement de nature รฉlectrodynamique et รฉlectrostatique. [1]
On peut envisager quatre catรฉgories de cristaux fondรฉes sur la nature de lโinteraction qui assure la cohรฉsion du systรจme, donc sur la nature chimique des motifs du systรจme, indรฉpendamment de lโagencement gรฉomรฉtrique de ceux-ci. [7]
Cristaux ioniques
La liaison ionique rรฉsulte de lโattraction รฉlectrostatique entre ionsde charges opposรฉes et de rรฉpulsion ร courte distance. C’est neu liaison non orientรฉe. Lorsqu’on a une trรจs forte polarisation dans une liaison de covalence, cela tend alors vers un รฉtat se rapprochant de la liaison ionique. Dans ces structures, il nโest pas possible dโisoler une molรฉcule individualisรฉe, mais la rรฉpartition des nsio est telle que lโensemble du cristal est รฉlectriquement neutre. Le motif est alors un ensemble dโions รฉgalement รฉlectriquement neutre.[3][7]
Cristaux covalents
Un cristal covalent est un cristal dans lequel la cohรฉsion du systรจme est assurรฉe par des liaisons de covalence directionnelles entre les atomes. Cette liaison rรฉsulte de la mise en commun de paires dโรฉlectrons entre deux atomes. Elle est trรจs forte et rigide et est de plus dirigรฉe, car les orbites des รฉlectrons e superposent autant que possible. Dans le cas de ces cristaux covalents, les nลuds du rรฉse au cristallin sont occupรฉs par des atomes identiques ou des atomes diffรฉrents (ou groupements d’atomes). On peut distinguer deux types de cristaux covalents suivant la nature de l’รฉdifice :
– structure tridimensionnelle que l’on peut considรฉrer comme une macromolรฉcule se dรฉveloppant dans les trois directions de l’espac.
– structure en feuillet dans lesquelles on peut grouper les atomes en plans. [3][8]
Cristaux mรฉtalliques
Dans cette structure, la cohรฉsion est assurรฉe par esd liaisons covalentes dรฉlocalisรฉes ce qui signifie que le systรจme est constituรฉ dโun assemblage pรฉriodique dโatomes donc il nโy a pas de molรฉcules individualisรฉes, mais la nature de la liaison est trรจs diffรฉrente de ce qui est observรฉe dans les systรจmes covalents. Lโรฉtat mรฉtallique est caractรฉrisรฉ par tout un ensemble de propriรฉtรฉs physiques et est parmi les plus compacts. Il prรฉsente une aptitude particuliรจre ร la conduction de la chaleur et de lโรฉlectricitรฉ, un รฉclat particulier, une densitรฉ รฉlevรฉe et quelquesropriรฉtรฉs mรฉcaniques remarquables :
– duretรฉ: rรฉsistance ร la pรฉnรฉtration et ร lโusure,
– tรฉnacitรฉ: rรฉsistance ร la rupture sous lโaction dโune force de traction,
– mallรฉabilitรฉ: aptitude ร se laisser dรฉformer, par exemple par laminage,
– ductilitรฉ: aptitude ร se laisser รฉtirer en fils.
Une autre faรงon de dรฉcrire le systรจme est de considรฉrer quโaux nลuds du rรฉseau sont disposรฉs des ions positifs. Les รฉlectrons de alencev sont dรฉlocalisรฉs sur lโensemble des motifs et forment ce qui est baptisรฉ usuellement un gaz dโรฉlectrons. La liaison mรฉtallique rรฉsulte ainsi de lโinteraction coulombienne รฉlectrostatique entre les รฉlectrons libres et les charges positives des cations mรฉtalliques. En consรฉquence, tant la nature de lโinteraction que les caractรฉristiques gรฉomรฉtriquesdu systรจme sont responsables des propriรฉtรฉs particuliรจres des mรฉtaux. [3][7]
Cristaux molรฉculaires
Les cristaux molรฉculaires sont des assemblages de molรฉcules qui gardent leur individualitรฉ au sein du cristal, ร la diffรฉrence des cristaux mรฉtalliques, ioniques et covalents. C’est une association de molรฉcules neutres. La liaison molรฉculaire vient des interactions รฉlectrostatiques faibles, du type Van der Waals, assurant la cohรฉsion de l’รฉdifice, dont la densitรฉ est alors plutรดt faible.Ces interactions sont modรฉlisรฉes par lโinteraction entre les รฉlectrons dโune molรฉcule etles noyaux dโune autre. [2][7][8]
Exemple : H2O (glace), CO2, I2 (solide).
Gรฉnรฉralitรฉs sur la croissance cristalline
Terminologies et gรฉnรฉralitรฉs
Une monocouche, MC, est dรฉfinie par la densitรฉ d’atomes nรฉcessaires laร constitution d’un plan atomique complet d’un monocristal massif. Cette unitรฉ dรฉpend donc du type de matรฉriau et de l’orientation du plan ร constituer. L’intรฉrรชt de cette unitรฉ est qu’elle indique la quantitรฉ de matiรจre indรฉpendamment de la dimension de la surface ร constituer.[3]
Le taux de couverture, ฮธ, exprime la quantitรฉ de matiรจre dรฉposรฉe par unitรฉ de surface de l’รฉchantillon.[3]
L’รฉpitaxie, du grec รฉpi, ยซย surย ยป, et taxis, ยซย arrangementย ยป est le phรฉnomรจne d’orientation mutuelle de cristaux de substances diffรฉrentes, dรป ร des analogies รฉtroites d’arrangement atomique dans leur face commune. [5] ce qui signifie que lorsqu’on fait croรฎtre une couche de matรฉriau sur un substrat, la structure de la couche est orientรฉe par le substrat. Autrement dit on appelle croissance รฉpitaxiale ou รฉpitaxie, le processus de formation d’une couche cristalline sur un substrat monocristallin avec identitรฉ et prolongement des deux rรฉseaux cristallins c’est-ร -dire le processus de formation d’une couche cristalline orientรฉe.
On distingue deux procรฉdรฉs d’รฉpitaxie l’homoรฉpitaxie: et l’hรฉtรฉroรฉpitaxie. L’homoรฉpitaxie consiste en la croissance de couches monocristallines ร partir d’un substrat, dont elle ne diffรจre que par la teneur en impuretรฉs ; de ce fait, elle est gรฉnรฉralement utilisรฉe pour obtenir un film cristallin plus pur que ne l’est le substrat. L’hรฉtรฉroรฉpitaxie,elle, rรฉside dans la croissance de couches monocristallines sur des monocristaux de nature diffรฉrente.
La croissance รฉpitaxiale exige de rรฉaliser des conditions assurant la condensation de la substance ร dรฉposer sur la surface du substrat. [9]
Modes de croissance cristalline
Le processus de cristallisation, c’est-ร -dire le processus de crรฉation d’un cristal, comporte deux รฉtapes. La premiรจre est la germination, terme dรฉsignant l’apparition d’une phase cristalline solide, le germe, ร partir d’une phase liquide ou gazeuse. La seconde รฉtape est la phase de croissance cristalline, processus par lequel les cristaux vont croรฎtre aprรจs germination. Cette croissance peut รชtre naturelle ou artificielle.
Il existe plusieurs procรฉdรฉs industriels de croissance des cristaux dont l’รฉpitaxie qui regroupe l’ensemble des techniques dans lesquelles on fait croรฎtre un film cristallin sur un substrat prรฉalablement formรฉ. Ce qui nous permet de commenter les diffรฉrents modes de croissance cristalline existants. [10]
La croissance est par dรฉfinition un processus hors d’รฉquilibre. En effet, ร l’รฉquilibre thermodynamique, les processus microscopiques s’annulent. L’รฉtat final de la croissance est influencรฉ par la cinรฉtique. En fonction des conditions de dรฉpรดt, certains processus microscopiques sont cinรฉtiquement limitรฉsou inversement un รฉquilibre thermodynamique local est atteint. On parle alors d’une croissance localement ร l’รฉquilibre thermodynamique de surface. Dans ce cas, on peut traiter les rรฉsultats de la croissance ร partir des considรฉrations thermodynamiques.[3]
Selon les cristaux que l’on essaie de faire pousser, on peut observer :
– Le mode de croissance 2D ou Frank-van der Merwe
– Le mode de croissance 3D ou Volmer-Weber
– Le mode de croissance 2D/3D ou Stranski-Krastanov
Ces modes de croissance sont schรฉmatisรฉes sur la figure Fig 1.4.2.1.
Si nous raisonnons en fonction du terme de taux de couverture en monocouche
, les diffรฉrents modes de croissance seront illustrรฉs selon la figure Fig 1.4.2.2 . [3]
Mode de croissance 2D ou Frank-van der Merwe
Dans ce mode de croissance, les adatomes vont s’รฉtaler de faรงon ร recouvrir l’intรฉgralitรฉ du substrat ou de la couche monoatomique prรฉcรฉdente. Ce qui signifie que l’adsorbat mouille le substrat. Le remplissage d’une deuxiรจme ne commence que lorsque la couche juste en dessous de celle-ci soit entiรจrement complรฉtรฉe. La croissance est donc bidimensionelle d’oรน le suffixe 2D. Il se rencontre gรฉnรฉralement dans le cas oรน l’adsorbat et le substrat sont de mรชme nature chimique: homoรฉpitaxie. [3][10] (voir Fig1.4.2.1. (a)).
Ce mode de croissance donne lieu ร l’observation des oscillations de Rheed
Mode de croissance 3D ou Volmer-Weber
Pour ce cas, les adatomes vont se regrouper et former des agrรฉgats ou รฎlots. Donc les cristaux isolรฉs nuclรฉรฉs (adatomes) s’empiรจtent et fusionnent sur le substrat pour former un film continu.[12] Ainsi, l’adsorbat ne mouille pas le substrat et les atomes se dรฉveloppent directement sur la surface etcroissent pour former des รฎlots 3D. Ce mode de croissance peut รชtre exploitรฉ pour rรฉaliser des nanostructures. En effet, presque tous les matรฉriaux polycristallins et les films รฉpitaxiaux subissent ce processus de croissance. Ce mode de croissance nous ramรจne ร une structure tridimensionnelle d’oรน le suffixe 3D. [3][10] (voir Fig 1.4.2.1. (b))
Mode de croissance 2D/3D ou Stranski-Krastanov
Ce mode de croissance est le cas intermรฉdiaire entre le mode 2D et le mode 3D. Il se prรฉsente comme suit : aprรจs dรฉpรดts de quelques monocouches d’un matรฉriau fortement contraint sur un substrat, prรฉsentant unfort dรฉsaccord de maille, on observe la formation d’รฎlots. La surface libre ainsi crรฉรฉe permet de relaxer les contraintes รฉlastiques accumulรฉes. Si l’on poursuit le dรฉpรดt on observe une coalescence des รฎlots et, de nouveau, une surface lisse. [11] Le film commence par pousser selon le mode couche par couche de Frank-van der Merwe, mais ร partir d’une certaine รฉpaisseur, la croissance devient du type Volmer-Weber et ainsi des รฎlots se forment. On passe donc d’une mode de croissance bidimensionnelle ร une mode de croiss ance tridimensionnelle d’oรน la notation 2D/3D. L’รฉpaisseur critique ร laquelle se produit le basculement d’un type de croissance ร un autre dรฉpend des propriรฉtรฉs physico-chimiques du film et du substrat. Il est donc ร noter que le dรฉsaccord de maille entre les deux va jouer un rรดle important tout comme l’รฉcart entre les tensions de surface.[10] (voir Fig 1.4.2.1. (c))
Paramรจtres de croissance cristalline
Plusieurs paramรจtres conditionnent le mode de croissance d’un adsorbat A sur un substrat S ร savoir les รฉnergies de surface et d’interface, les paramรจtres des mailles.
Soient ฮณA l’รฉnergie de surface de l’adsorbat A,ฮณS celle du substrat S, et ฮณint l’รฉnergie de formation d’une interface entre A et .S La variation de l’รฉnergie de formation d’une couche de A sur S est donnรฉe par: ฮณ A/S = ฮณA โ ฮณS + ฮณint
Le signe de ฮณ A/S dรฉtermine le mode croissance de l’adsorbat A sur el substrat S.
– Si ฮณ A/S < 0, la formation d’une couche continue de A sur S est favorable
et on a une croissance couche par couche du type Frank-van der Merve.
– Si ฮณ A/S > 0, on a une croissance tridimensionnelle du type Volmer- Weber n’existe pas de rรฉseau de coรฏncidence entre l’adsorbat et le substrat (les cercles du bas reprรฉsentent les atomes du substrat), (b) et (c) commensurable oรน, soit le rรฉseau de l’adsorbat coรฏncide avec celui du substrat, soit seule une fraction d’atomes de l’adsorbat est localisรฉe sur les sites de haute symรฉtrie du substrat.
Les paramรจtres de maille jouent aussi un rรดle important dans le mode de croissance cristalline. Soient a le paramรจtre de maille de l’adsorbat A et b celui du substrat S. Suivant les valeurs du dรฉsaccord paramรฉtrique entre A et S, on aura, outre les trois modes de croissance citรฉs ci-dessus, des croissances commensurables ou incommensurables.
– Si a = b ou b = (p/q).a, oรน p et q sont des entiers, on a une croissance commensurable (Fig.1.4.3.1(b,c))
– Si a ยน b et si l’interaction entre le substrat et l’adsorbat et faible, on a une croissance incommensurable. Si par contre cette interaction est trรจs forte, l’adsorbat est contraint d’ajuster son paramรจtre demaille avec le substrat et on a une croissance commensurable. Ce dernier cas peut conduire au mode de croissance Stranski-Krastanov (mode intermรฉdiaire entre les modes de croissance 2D et 3D). En effet, auprรจs de la surface du substrat, l’adsorbat croรฎt d’abord couche par couche due aux contraintes engendrรฉes par la forte interaction entre les deux matรฉriaux. Mais ร une certaine distance de cette surface, l’influence du substrat est nรฉgligeable et l’adsorbat adopte une structure cristalline d’รฉquilibre qui peut รชtre diffรฉrente de celle du substrat. Cette transformation peut entraรฎner une croissance tridimensionnelle.
D’une maniรจre gรฉnรฉrale, la prรฉsence de contraintesร l’interface adsorbat-substrat tend ร empรชcher une croissance couche par couche. [3]
Mรฉcanisme de croissance cristalline
Plusieurs mรฉcanismes, au niveau atomique, interviennent lors de la croissance de couches d’adatomes sur un substrat. Les principaux mรฉcanismes, qui sont ร la base de la croissance cristallin, sont illustrรฉs sur la figure1.4.4.1.
(1) Des atomes arrivent d’une phase vapeur sur la surface du substrat.
(2) Ces atomes peuvent diffuser sur la surface en fonction de leurs รฉnergies.
(3) Les adatomes qui diffusent forment, en fonction de leur densitรฉ et des รฉnergies de liaisons, des agrรฉgats 2D ou 3D.
(4) Lors de leur diffusion, ces adatomes peuvent aussi s’incorporer dans les marches atomiques et les dรฉfauts de surface.
(5) Les atomes peuvent aussi se dรฉtacher de ces agrรฉgats oรน ils รฉtaient incorporรฉs.
(6) Le phรฉnomรจne de rรฉรฉvaporation peut aussi intervenirmais c’est nรฉgligeable pour les mรฉtaux.
(7) Une interdiffusion de surface peut รฉgalement avoirlieu.
Chacun de ces processus est conditionnรฉ par plusieurs paramรจtres notamment la tempรฉrature du substrat et l’รฉnergie des adatomes[3].
Instabilitรฉ de Grinfeld
L’instabilitรฉ de Grinfeld est une notion essentielle surtout lorsqu’il s’agit d’un dรฉpรดt de couches minces par phรฉnomรจne hรฉtรฉroรฉpitaxiale.n Eeffet, quand il existe un dรฉsaccord de maille entre le film et le substrat il en rรฉsulte une รฉnergie รฉlastique ร l’intรฉrieur du film et cela ร cause d’une adaptation du rรฉseau cristallin effectuรฉe par le film en fonction de celui du substrat, ce qui crรฉeun dรฉplacement รฉlastique dans le film . (voir figure 1.5.1)
Cependant, pour relaxer l’รฉnergie รฉlastique accumulรฉe pendant la croissance cristalline, deux mรฉcanismes peuvent se produire :
– L’apparition de dislocation qui signifie que les atomes qui composent le film ne sont plus solidaire au rรฉseau, ainsi ils ne subissent plus la dรฉformation due au dรฉsaccord de maille.
– La formation d’รฎlots due ร une rรฉorganisation des atomes du film afin d’obtenir une configuration plus avantageuse du point de vue รฉnergรฉtique.
L’instabilitรฉ de Grinfeld est la transformation morphologique qui se produit lorsque la couche d’adatomes a atteint une hauteur critique hc et rend favorable ร une formation d’รฎlots. Elle a pour but de dรฉmontrer qu’une perturbation d’un film plan permettait d’amoindrir son รฉnergie รฉlastique. [10]
Classement des diffรฉrentes techniques de dรฉpรดts
Comme il a รฉtรฉ รฉcrit en introduction, la techniquede dรฉpรดt des couches minces est rรฉpartie en deux domaines. Il existe : les processus physiques (PVD: Physical Vapor Deposition) et les processus chimiques (CVD: Chemical Vapor Deposition). Chaque processus est ensuite subdivisรฉ de telles sortes que pour les mรฉthodes physiques, qui se font par รฉvaporation surtout ; on retrouve les techniques de dรฉpรดts classiques de la microรฉlectronique comme la Pulvรฉrisation Cathodique, l’Epitaxie par Jets Molรฉculaires (MBE: Molecular Beam Epitaxy), le Dรฉpรดt par Laser Pulsรฉ (PLD: Pulsed Laser Deposition) et l’รฉvaporation par faisceau d’รฉlectrons. Le second processus, lui, se scinde en deux selon qu’on ait des dรฉpรดts en solution ou des dรฉpรดts en phase vapeur. On peut citer la technique du sol-gel, le Dรฉpรดt en Phase Vapeur d’Organo-Mรฉtalliques (MOCVD: Metal-Organic Chemical Vapor Deposition) et le PECVD. Ces diffรฉrentes techniques ainsi que leur classification propre ร c hacun sont reprรฉsentรฉes par le schรฉma synoptique de la figure 2.1.1. Cependant, il est ร noter que les techniques qui seront dรฉveloppรฉs dans les paragraphes qui suivent sont les techniques les plus utilisรฉes dans l’industriel. [3][13][14]
La Pulvรฉrisation Cathodique
Principe de fonctionnement
Les techniques de pulvรฉrisation sont gรฉnรฉralementtilisรฉesu pour dรฉposer toutes sortes de matรฉriaux : mรฉtaux, matรฉriaux rรฉfractaires, diรฉlectriques, cรฉramiques. Il suffit que ceux-ci puissent supporter un lรฉger รฉchauffement d’une centaine de degrรฉs et d’รชtre mis sous vide.
Son principe est de bombarder la surface du matรฉriau ร dรฉposer par les ions d’un gaz neutre (trรจs souvent c’est l’argon). Lors du choc sur la surface, ceux-ci communiquent leur รฉnergie cinรฉtique. L’รฉjection departicules a alors lieu et ces derniรจres viennent se dรฉposer sur le substrat. L’ionisation des atomes de gaz neutre est obtenue par chocs avec les รฉlectrons libres, toujours prรฉsents dans un gaz, accรฉlรฉrรฉs par une diffรฉrence de potentiel entre la cathode, oรน est installรฉ la cible du matรฉriau ร dรฉposer et le substrat qui est la masse.
Il en rรฉsulte un plasma froid visible par l’รฉmission de photons dus ร la dรฉsexcitation des ions du gaz neutre lorsqu’ils rรฉcupรจrent un รฉlectron. [14]
Une fois les atomes ionisรฉs positivement, ils sontaccรฉlรฉrรฉs vers la cathode.
Le schรฉma du principe de fonctionnement de la technique par pulvรฉrisation cathodique est donnรฉ par la figure 2.1.1.1.1.
(c) Bombardement de l’ion argon sur la cible, choc des รฉlectrons sur des atomes d’argon, neutralisation des รฉlectrons.
(d) Emission d’un atome de la cible vers les substrats, neutralisation de l’ion Ar+. et de leur dรฉposition sur le substrat [3]
(4) Un gaz chimiquement neutre (Argon) est injectรฉ. Une diffรฉrence de potentiel de quelques kV entre l’anode et la cathode va produire une dรฉcharge รฉlectrique. Les รฉlectrons de la dรฉcharge,fortement accรฉlรฉrรฉs entrent en collision avec les atomes d’argon (Fig2.1.1.1.3. (a)).
(5) Les atomes d’argon sont ionisรฉs positivement avec production d’un autre รฉlectron appelรฉ รฉlectron primaire (Fig 2.1.1.3. b).
(6) Sous l’effet du champ รฉlectrique les ions Ar vont vers la cathode sur laquelle est place la cible (Fig 2.1.1.1.3. c).
(7) Arrivรฉs sur la cible, les ions vont arracher les atomes en les percutant. Les atomes arrachรฉs vont se propager pour se dรฉposer sur le substrat placรฉ en face de la cible (Fig 2.1.1.1.3. d). Des รฉlectrons dits secondaires sont arrachรฉs avec les atomes et vont ensuite ioniser les atomes d’argon et le cycle recommence. [3]
Les diffรฉrents types de pulvรฉrisation cathodique
En pulvรฉrisation cathodique nous distinguons la pulvรฉrisation simple et la pulvรฉrisation rรฉactive. La pulvรฉrisation simple se fait en prรฉsence d’une tmosphรจrea de dรฉcharge chimiquement neutre, c’est-ร -dire que l’on produit un vide de 10-6 torr. On injecte ensuite le gaz d’argon pur pour crรฉer le plasma.
Dans le cas de la pulvรฉrisation cathodique rรฉactivel’atmosphรจre du plasma est rรฉactive, c’est-ร -dire que l’on introduit un certain pourcentage de gaz actifs dans l’argon en guise de catalyseurs, par exemple de l’oxygรจne O ou de l’azote N . [14]
Dans chacun de ces cas, la cible peut รชtre constituรฉe d’un รฉlรฉment simple ou bien d’un รฉlรฉment composรฉ. Il existe diffรฉrents types systรจmesde de pulvรฉrisation cathodique suivant le mode de crรฉation du plasma ou la naturede la cible (conductrice ou isolante) : diode ร courant continu, triode ร courant continu, ou haute frรฉquence. [20]
Pulvรฉrisation cathodique diode ร courant continu
C’est un systรจme utilisรฉ seulement lorsqu’il s’agitde dรฉposer des matรฉriaux conducteurs. La tension utilisรฉe est trรจs importante (soit entre3kV et 5kV) bien que la vitesse de dรฉpรดt est faible.[14] Ce dispositif est composรฉ d’une enceinte ร vide oรน rรจgne une pression rรฉsiduelle infรฉrieure ร 10-3 torr, dans laquelle ont รฉtรฉ disposรฉes deux รฉlectrodes planes, cathode et anode, distantes de quelques centimรจtres. La cathode froide, sur laquelle le matรฉriau ร pulvรฉriser est fixรฉ, est reliรฉe au pรดle nรฉgatif d’un gรฉnรฉrateur de tension de quelques kilovolts. L’anode, sur laquelle se trouve le substrat, est reliรฉe ร la masse. [15] Le schรฉma de principe de la pulvรฉrisation cathodique est donnรฉ par la figure 2.1.1.2.1.1
Pulvรฉrisation cathodique triode ร courant continu
Ce systรจme prรฉsente une trรจs grande souplesse d’utilisation du fait que la cible, indรฉpendante du plasma, est bombardรฉe ร des รฉnergies faibles, ce qui n’est pas le cas dans le systรจme diode. Elle nรฉcessite une tension d’accรฉlรฉration de l’ordre d’une centaine de volts et prรฉsente ses limites lorsqu’il s’agit ed dรฉposer des matรฉriaux isolants. Ce systรจme fonctionne en produisant une dรฉcharge au moyen d’รฉlectrons รฉmis ร partir d’une cathode chaude ; ces derniers accรฉlรฉrรฉs dans un champ รฉlectrique crรฉe par une anode provoquera l’ionisation d’une faible fraction des particules du gaz se trouvant entre ces deux รฉlectrodes.
Le filament, l’anode et la bobine vont constituer un dispositif gรฉnรฉrateur de plasma indรฉpendant de la cible et du substrat.[15]
Le schรฉma de principe d’un systรจme de pulvรฉrisationcathodique triode est reprรฉsentรฉ par la figure 2.1.1.2.2.1.
Pulvรฉrisation cathodique ร haute frรฉquence
Le dispositif ร haute frรฉquence prรฉsente la mรชme ructurest que la pulvรฉrisation diode ร courant continu, mais on remplace le champ รฉlectrique continu par un champ รฉlectrique alternatif ร haute frรฉquence normalisรฉeร 13,56 MHz. Ainsi, lors de l’alternance positive, les ions Ar+ viennent pulvรฉriser la cible ; lors de l’alternanc nรฉgative, les รฉlectrons se prรฉcipiteront sur la cible et ainsi sera rรฉtabli l’รฉquilibre. [14] Utilisรฉ pour pulvรฉriser n’importe quel matรฉriau, qu’il soit conducteur ou isolant, une des applications les plus frรฉquentes de cette mรฉthode ste la rรฉalisation de films multicouches isolant-conducteur avec des machines รฉquipรฉes de plusieurs cibles haute frรฉquence. [15]
Avantages et inconvรฉnients
Le principal obstacle ร l’utilisation de la technique de pulvรฉrisation cathodique est qu’il est difficile de maรฎtriser la composition finale de la couche (probabilitรฉ de dรฉpรดt d’impuretรฉs en quantitรฉ non nรฉgligeable) ; cela tesdรป au fait que l’รฉnergie des ions d’argon incidents est supรฉrieure ร l’รฉnergie de liason des atomes cibles donc les particules expulsรฉes sont sous forme atomique et les taux de pulvรฉrisation varient d’un composรฉ ร un autre. En rรฉsumรฉ, l’รฉquilibre entreslecompositions du matรฉriau primaire et de la couche finale n’est pas ressenti. Enfin c’est un systรจme coรปteux qui prend du temps car chaque nouvel essai nรฉcessite de refaireune nouvelle cible.[14]
Nรฉanmoins, malgrรฉ ces difficultรฉs de mise au point,cette technique reste la plus proche de la micro-รฉlectronique de plus qu’elle estsimple ร mettre en ลuvre, maniable car elle peut รชtre exploitรฉe pour n’importe quels รฉpรดtsd de matรฉriaux de tous types (mรฉtaux, alliages, composรฉs rรฉfractaires, diรฉlectriques, โฆ), les dรฉpรดts rรฉsultants de cette technique prรฉsente une forte adhรฉrence donc le rendement en qualitรฉ n’est guรจre nรฉgligรฉ ; en terme de recouvrement, elle prรฉsente une bonne aptitude, de plus que le film obtenu ne prรฉsente qu’un faible taux de porositรฉ.[16]
Epitaxie par Jets Molรฉculaires (MBE: Molecular BeamEpitaxy)
La MBE est une technique de croissance de couches minces par rรฉaction de flux atomiques ou molรฉculaires avec un substrat monocristallin portรฉ ร une tempรฉrature adรฉquate.
Porte substrat
Cache mรฉcanique
Circulation d’eau de refroidissement
Creuset chauffรฉ par effet joule, et contenant le matรฉriau ร dรฉposer
Le principe de la technique consiste ร รฉvaporer le matรฉriau ร dรฉposer en le portant ร une tempรฉrature suffisante (Fig.2.1.2.1). Dรจs que la tempรฉrature de liquรฉfaction est dรฉpassรฉe, les atomes du matรฉriau’รฉchappents et se propagent en ligne droite jusqu’ร ce qu’ils rencontrent un obstacle. Cet obstacle peut รชtre fait soit d’une surface solide (substrat, paroi de l’enceinte) soit d’un atome ou une molรฉcule dans l’enceinte. Dans le premier cas, il y aura sรฉjour de l’atome sur la surface avec รฉchange d’รฉnergie et si la surface est sensiblement plus froide que l’atome il y a condensation dรฉfinitive. Le choc avec une molรฉcule rรฉsiduelle setraduit gรฉnรฉralement par une dรฉviation de l’atome d’รฉvaporant, et il arrive quel’atome du matรฉriau ร dรฉposer n’arrive pas sur le substrat. Il est donc indispensable que la pression dans l’enceinte soit suffisamment faible pour que la probabilitรฉ de rencontre d’un atome rรฉsiduel soit quasi nulle. Cette pression doit รชtre est de l’ordre de 01-10 Torr car dans ce cas le libre parcours moyen d’un atome dans l’enceinte est statistiquement supรฉrieur aux dimensions de celle-ci. Un tel vide impose de grosses contraintes (dรฉgazage, transfert des รฉchantillons) qui rend cette technique lourde et demandant un savoir-faire important.
Par contre, la MBE peut produire des couches minces de haute qualitรฉ avec des interfaces abruptes et un bon contrรดle de l’รฉpaisseur. En effet, un cache mรฉcanique peut รชtre interposer entre le substrat et le matรฉriau ร dรฉposer et on peut interrompre ร tout moment le flux d’atomes รฉvaporรฉs. De plus, on dispose d’un grand nombre de moyens de caractรฉrisation in situ qui permettent de contrรดler avec une grande prรฉcision la qualitรฉ chimique, et structurale des dรฉpรดts. Cette technique, comme la pulvรฉrisation cathodique, est couramment utilisรฉe pour la synthรจse de couches minces magnรฉtiques.
La procรฉdure de chauffage du matรฉriau ร รฉvaporer eutp รชtre rรฉalisรฉe de plusieurs faรงons qui seront choisies en gรฉnรฉral en fonction de critรจres de qualitรฉ du rรฉsultat attendu. On note frรฉquemment l’emploi d’un creuset chauffรฉ par effet joule (Fig.2.1.2.1.), limitรฉ aux matรฉriaux s’รฉvaporant relativementร basse tempรฉrature, et en tout cas trรจs en dessous du point de fusion du creuset.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1 : NOTION SUR LA CRISTALLOGRAPHIE PROPREMENT DITE
1. Introduction
1.1. Terminologies et dรฉfinitions
1.2. Types de rรฉseaux fondamentaux
1.3. Les diffรฉrents types de cristaux
1.3.1. Cristaux ioniques
1.3.2. Cristaux covalents
1.3.3. Cristaux mรฉtalliques
1.3.4. Cristaux molรฉculaires
1.4. Gรฉnรฉralitรฉs sur la croissance cristalline
1.4.1. Terminologies et gรฉnรฉralitรฉs
1.4.2. Modes de croissance cristalline
1.4.2.1. Mode de croissance 2D ou Frank-van der Merwe
1.4.2.2. Mode de croissance 3D ou Volmer-Weber
1.4.2.3. Mode de croissance 2D/3D ou Stranski-Krastanov
1.4.3. Paramรจtres de croissance cristalline
1.4.4. Mรฉcanisme de croissance cristalline
1.5. Instabilitรฉ de Grinfeld
Chapitre 2 : ETUDES ET TECHNIQUES D’ELABORATION DES COUCHES MINCES
2. Introduction
2.1. Classement des diffรฉrentes techniques de dรฉpรดts
2.1.1. La Pulvรฉrisation Cathodique
2.1.1.1 Principe de fonctionnement
2.1.1.2. Les diffรฉrents types de pulvรฉrisation cathodique
2.1.1.3. Avantages et inconvรฉnients
2.1.2. Epitaxie par Jets Molรฉculaires (MBE: Molecular Beam Epitaxy)
2.1.3. Dรฉpรดt par Ablation Laser (PLD: Pulsed Laser Deposition)
2.1.3.1. Principe de fonctionnement
2.1.4. Evaporation par faisceau d’รฉlectrons (EBPVD)
2.1.4.1. Principe de fonctionnement
2.1.4.2. Avantages et inconvรฉnients
2.1.5. Technique de dรฉposition Sol-Gel
2.1.5.1. Gรฉnรฉralitรฉs sur la technique de dรฉpรดt par Sol-Gel
2.1.5.2. Principe de la technique Sol-Gel
2.1.5.3. Avantages et inconvรฉnients
2.1.6. Dรฉpรดt en Phase Vapeur d’Organo-Mรฉtalliques (MOCVD)
2.1.6.1. Principe de la MOCVD
2.1.6.2. Avantages et inconvรฉnients
2.1.7. Le procรฉdรฉ par voie chimique assistรฉe par plasma (PECVD)
2.1.7.1. Principe du PECVD
2.1.7.2. Avantages et inconvรฉnients
2.2. Technique de caractรฉrisation des couches minces.
2.2.1. Mesure de l’รฉpaisseur des couches minces
2.2.2. Caractรฉrisation structurale des films
Chapitre 3 : ETUDE DE L’ALLIAGE PtNi
3. Introduction
3.1. Le Platine (Pt)
3.1.1. Caractรฉristiques du Platine
3.1.2. Utilisations du Platine
3.2. Le Nickel (Ni)
3.2.1. Caractรฉristiques du nickel
3.2.2. Importance et utilisations du nickel
3.3. L’alliage bimรฉtallique PtNi
3.3.1. Synthรจse du PtNi
3.3.2. Caractรฉristiques de l’alliage PtNi
Chapitre 4 : METHODE DE LA SIMULATION NUMERIQUE
4. Introduction
4.1. Ensemble Statistique
4.1.1. Notion d’ensemble statistique
4.1.2. Ensemble microcanonique (NVE)
4.1.3. Ensemble canonique (NVT ou NVb)
4.1.4. Ensemble grand canonique (ยตVT ou ยตVb)
4.1.5. Ensemble isobare isotherme (NPT ou NPร)
4.2. La Dynamique Molรฉculaire
4.2.1. Equation de mouvement
4.2.2. Algorithme de Verlet
4.2.3. Algorithme Leapfrog
4.2.4. Dynamique molรฉculaire dans d’autres ensembles
4.2.4.1. Ensemble NVE
4.2.4.2. Ensemble NVT
4.3. Effet de bord et interaction ร longue distance
4.4. Raisons du choix de la prise en compte de la dynamique molรฉculaire comme technique d’รฉchantillonnage
4.5. Le Potentiel Interatomique EAM
4.5.1. Forme analytique du potentiel EAM
4.5.2. Allure du potentiel EAM
Chapitre 5 : ETUDE DU SYSTEME DE PT0.5Ni0.5 PAR LA DYNAMIQUE MOLECULAIRE
5. Introduction
5.1. Etude de la croissance
5.1.1. Influence de la frรฉquence
5.1.2. Influence de la tempรฉrature du substrat
5.2. Etude des structures cristallines
CONCLUSION GENERALE
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