Lโagriculture gรฉnรจre 45 % du PNB de Madagascar et engage 80 % de la population active. Madagascar se place en premier placรฉ par rapport ร la consommation de riz par habitants au monde. En effet, la culture du riz occupe plus de la moitiรฉ de lโensemble des terres arables. Sa contribution au PIB agricole est dโenviron 43% [1] ; [2]. Puisque le riz est ainsi la culture vivriรจre de base, des stratรฉgies de dรฉveloppement ont รฉtรฉ centrรฉes sur lโamรฉlioration de sa production. Les petits agriculteurs assurent la majoritรฉ de la production de riz. Les grandes exploitations de plus de 50 hectares se chiffrent ร moins de 0,05% du nombre total des fermes. Avec un taux de 92% parmi les agriculteurs cultive le riz, la riziculture fait partie de lโidentitรฉ culturelle de la communautรฉ rurale [3].ย En matiรจre de rendement rizicole, Madagascar n’รฉtait au mรชme niveau que les chinois dans les annรฉes 60. Mais actuellement le milieu rural malgache est confrontรฉ ร des enjeux majeurs. Chaque annรฉe, il y a environ 350.000 citoyens de plus ร nourrir et, donc, prรจs de 70.000 T de paddy en plus ร fournir [4]. En effet, Madagascar nโarrivent pas encore ร donner la mรชme tendance ร la production du riz et la croissance dรฉmographique. La production rizicole est de 1,2% de paddy entre 1992 et 2009, contre 2,8% de la croissance dรฉmographique. Ainsi, la production rizicole redevient un enjeu รฉconomique et social de premier plan ร Madagascar.
Les chinois ont crรฉรฉs la premiรจre semence de riz hybride en 1974. Un rendement 15 ร 20% plus que la meilleure variรฉtรฉ ร haut rendement a รฉtรฉ enregistrรฉ. Lโaccroissement de la production des variรฉtรฉs hybrides est associรฉ ร des apports dโeau adรฉquats, faits au moment opportun, et des quantitรฉs accrues dโengrais chimiques. La premiรจre vulgarisation des riz hybrides ร Madagascar รฉtait en 2007. Les semences de riz hybride introduites ร Madagascar ont subi des tests au niveau du Centre Pilote de Riz Hybride Mahitsy ou CPRHM [5]. De nouvelles semences de riz hybride ont รฉtรฉ testรฉes ร Iavoloha dans la vitrine ร Madagascar. Dans le cadre de la vulgarisation de ces nouvelles variรฉtรฉs qui est le fruit du partenariat entre lโAMDP et la sociรฉtรฉ chinoise Yuan ‘s Madagascar Agricultural Development Co. Ltd., un projet pilote de culture en milieu rural a รฉtรฉ initiรฉ ร . Niarovana Caroline, Commune dudit, District de Vatomandry, Rรฉgion Antsinanana, Province du Toamasina.
Le riz et sa culture ร Madagascar
Lโagriculture ร Madagascarย
Madagascar est un pays essentiellement agricole. Le secteur primaire occupe 80% de la population active mais ne contribue que pour 45 % du PNB (FOFIFA, 2007). 68 % des mรฉnages du pays se considรจrent dรฉpendent du secteur agricoles [6] ; [4]. Les Malgaches sont les premiers consommateurs de riz par habitants au monde et accordent en une valeur symbolique important. Sa culture occupe 72 % de la population agricole et couvre plus de la moitiรฉ des superficies emblavรฉes. 10 % des 36 Mha de terre potentiellement agricole seulement sont effectivement exploitรฉs. La tendance agricole de Madagascar est vivriรจre avec des rendements qui sont encore trรจs faibles. Lโutilisation dโoutils fiables, lโadoption de nouvelles techniques et dโintrants performants sont souvent mรฉconnus des agriculteurs malgaches, ce qui explique ce manque de performance de lโagriculture.
Pour les produits agricoles dโexportation, la potentialitรฉ de Madagascar est sous exploitรฉ. Les รฉpices, les huiles essentiels, les fruits et lรฉgumes ne figurent mรชme pas dans les statistique des produits exportรฉ. Le cafรฉ est le premier produit dโexportation avec 33 000 t en 1998, qui reprรฉsente 17% des recettes.
La filiรจre riz ร Madagascar
Madagascar est un pays ร vocation rizicole comme la Chine, lโInde ou encore le Pakistan [8]. Ceci sโexplique par la prรฉdominance du riz dans lโalimentation de la population. Pour les Malgaches, le riz est lโalimentation de base par excellence. La consommation annuelle moyenne se chiffre ร 138 kg/hab/an en milieu rural et 118 kg/hab/an en milieu urbain [9]. 2 500 000 Ha de riziรจre est destinรฉes pour sa production [4].
Le riz est une denrรฉe de trรจs grande importance รฉconomique, sociale et politique [7]. Du point de vue รฉconomique, environ 9 Millions dโhabitants sont affectรฉs par les revenus de la filiรจre riz. Par interaction, 12% du PIB national et de 43% du PIB agricole est gรฉnรฉrรฉ par la filiรจre et qui la met dans une place prรฉpondรฉrante dans lโรฉconomie nationale .
Lโรฉvolution des semences ร Madagascar
La plantation du riz fait partie des plus anciennes activitรฉs productives alimentaires [12]. La domestication de lโOryza sativa L., originaire dโAsie, remonte ร 9 000 ans et 4 000 ans Oryza glaberrima Steud., originaire dโAfrique [12] ; [13]. Ces deux espรจces sont les seules cultivรฉes par parmi les 23. Les variรฉtรฉs de lโOryza sativa L. sont les plus rรฉpandues en riziculture irriguรฉ ร Madagascar [14]. Cette espรจce possรจde de nombreuses variรฉtรฉs [14]. Mais lโOryza longistaminata et lโOryza punctata, qui sont des espรจces sauvages sont aussi prรฉsentes dans la grandes รฎle, dans les zones marรฉcageuses de lโest, de lโouest et du nord de lโรฎle [15] ; [11]. Des croisements entre ces espรจces ont aussi รฉtรฉ rรฉalisรฉs mais le rendement se plafonne ร 5 t/ha [11]. En effet, ces variรฉtรฉs, mรชme et surtout en conditions de bonne fertilitรฉ sont peu productives. Leur grande taille, leur sensibilitรฉ ร la verse, leur tiges fragiles et leurs tallages abondants mais peu fertiles expliquent la manques de productivitรฉ [16].
Pour les intrants, les semences traditionnelles sont encore prรฉdominantes avec un taux dโutilisation de 79 %. Les semences amรฉliorรฉes sont prรฉsentes dans la rรฉgion Centre-Ouest avec un taux dโadoption de 45%, qui est le record national, contre 2% pour la rรฉgion Est [9]. Auparavant, des techniques de riziculture amรฉliorรฉe (SRI, SRA, โฆ) ont รฉtรฉ vulgarisรฉes par lโEtat Malagasy pour augmenter la productivitรฉ rizicole. Dans cette mรชme vision, en 2007, une collaboration avec la Rรฉpublique Populaire de Chine a รฉtรฉ signรฉ pour mis en place le projet de vulgarisation de semences de riz hybride. Au dรฉbut du projet, cinq chercheurs chinois travaillaient ร Madagascar dans le but de trouver des variรฉtรฉs adaptรฉes aux conditions climatiques et pรฉdologiques locales. En 2009, le CPRHM1 รฉtรฉ crรฉer et 56 tonnes de semences venant de chines sont mis ร la disposition des 22 DRDRs ร titre dโessai pour vulgarisation du riz hybride F1. En 2010 et 2011 une mรชme quantitรฉ de semence a รฉtรฉ octroyรฉe par la Chine [3].
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Table des matiรจres
Introduction
Chapitre I. Le riz et sa culture ร Madagascar
I.1 Lโagriculture ร Madagascar
I.2 La filiรจre riz ร Madagascar
I.3 Lโรฉvolution des semences ร Madagascar
Chapitre II. Contextes juridiques et institutionnels du projet
II.1 Cadre nationale et rรฉglementaire de lโEIE
II.2 Conventions et textes applicable ร la riziculture
Chapitre III. Mรฉthodologie de travail
III.1 Recherche personnelle
III.2 Etudes et travaux de terrain
III.3 Analyses et traitements des donnรฉes
III.4 Evaluation de lโimportance des impacts
III.5 Les mesures adoptรฉes face aux impacts
Chapitre IV. Etudes dโImpacts Environnementaux
IV.1 Contexte gรฉnรฉrale du projet
IV.2 Description du projet
IV.3 Description des composantes environnementales de la zone dโEtudes
IV.4 Contraintes liรฉs ร la mise en ลuvre du projet
IV.5 Analyse des impacts et mesures dโattรฉnuation ou dโoptimisation
Conclusion
Rรฉfรฉrences bibliographiques
Rรฉfรฉrences webographiques
Annexes