ETUDES ECOLOGIQUES DE REGENERATION NATURELLE DE VEGETATION ET SYSTEME DE PROTECTION

Les sols ferrallitiques rouges ou jaunes sur rouge

· Sur les collines convexes avec des pentes moyennes, on y observe une association des sols ferrallitiques : polyédrique pour le sommet et le bas de pente. Des sols ferrallitiques fortement rajeunis occupent le versant. L’horizon humifère a pour structure limoneuse avec de faible stabilité structurale. Des minéraux primaires comme le mica s’observent à faible profondeur et l’enracinement y est élevé.
· Les collines disséquées sont caractérisées par des associations des sols ferrallitiques fortement rajeunis. La présence du sol jeune limoneux entraîne son instabilité structurelle. De plus, à cause de cette pente forte, il pourra exister un risque d’ensablement sur les bas fonds.  Ces sols ferrallitiques jaune sur rouge dont l’horizon prend une couleur jaune beige sont typiques de la région de la bordure orientale des hautes terres. Selon BOURGEAT (1972) ces sols pourraient être liés à une ancienne couverture forestière.

Extractions de produits forestiers

Le bois de construction et le bois d’œuvre Il n’y a pas encore de commercialisation de ces bois à partir de cette région. Les arbres les plus recherchées pour la construction sont les Syzigium sp (Myrtaceae), Nuxia sphaerocephala (Loganieaceae), Dichaetanthera oblongifolia (Molastomataceae), Cryptocarya orcuminata (Lauraceae), Weinmannia lusens (Cumoniaceae). Ils servent à la construction de maison et de mobiliers. A titre d’exemple il faut environ 80 troncs pour une case.
Les bois à destination commerciale Les pillons, les pelles en bois sont parmi la production de vente dont les manches de bêches sont les plus importantes.
· Pour les pillons et les pelles en bois, les artisans produisent en moyenne 14 pillons et 8 pelles par semaine dont chaque pièce est obtenue à partie d’un tronc d’arbre. Les arbres les plus recherchées sont les Anthocleista madagascariensis (Loganiaceae), Syzigium (Myrtaceae), Harungana madagascariensis (Clusiceae), Dichaetanthera oblongifolia (Melastomataceae). Cette filière rapporte pour beaucoup de foyers.
· Pour les manches de bêches, un artisan produit en moyenne 25 pièces par semaine. On utilise les arbres tels que les Syzigium sp (Myrtaceae), Psycotria parkeri (Rubiaceae), Weinmannoa rutembergii (Cunoniaceae), Gartnera sp (Rubiaceae), Polyscias ornifolia (Araliaceae), Weinmannia lucens (Cunoniaceae) et Nuxia coriaceae (Loganiaceae) A part produits cités ci-dessus, il y a aussi la production des paniers qui proviennent de bambou et des graminées géantes et lignifiées. Dans la Commune Rurale d’Androy, 28km2 de la surface forestière était exploitée pendant 3 ans (PCD de la Commune Rurale d’Androy, 2003). Car la surface forestière totale était de 133km2 en 1999 et elle n’est plus que de 105 km2 en 2002 (PCD, 2003). Les gens continuent leur exploitation, même après la promulgation de l’arrêt officiel de l’exploitation (PCD, 2003) des essences précieuses comme le Sidroxylon betsimisarakun (Sapotaceae), Dalbergia baroni (Fabaceae) et Ocotea racenosa (Luraceae),.
Les plantes médicinales et les plantes comestibles Les paysans font recours aussi à la forêt pour l’extraction des plantes médicinales et des fruits (plantes comestibles)
La pêche Des anguilles avec des poissons et des écrevisses sont pêchées dans des rivières, dansdes eaux courantes ainsi que dans des résurgences des bas fonds. Elles sont exploitées par les habitants d’Ambendrana, d’Analalava, d’Ambaiboho, d’Andranovory à Ankibosy, Ampanarivo, Ambohimalaza.
La vannerie Des paniers sont fabriqués à l’aide de Nastus borbonicus, tandis que les nattes et les soubiques sont fabriquées avec des Pandanus utilis ou vakoana (Pandaneae), Cyperus madagascariensis ou zozoro (Cyperaceae), Cyperus sp ou « Ravindahasa » (Cyperaceae), Scelaria griegifolia ou « Vendrana » (Cyperaceae). Les Nastus borbonicus sont prélevés de la forêt naturelle d’Amindrabe, Sahatandrazana situés plus à l’est de la zone d’étude. Ces produits de vannerie sont destinés à la fois à l’usage familial et aux produits de rente.
Le miel Weinmannia et Eucalyptus restent les espèces mellifères les plus exploitées. Les habitants emploient comme ruche des marmites en argile et des troncs de gros arbres évidés. Cette apiculture est moins développée. Elle fait d’une part l’objet d’une vente et d’autre part d’un usage familial ou d’une consommation. À Iambara l’apiculture se développe peu.

ANALYSE DES TAUX DE SIMILARITE

                Le tableau 2 relatif aux coefficients de communautés entre les différents recrus montre que le taux de similarité entre deux recrus d’âges voisins est plus élevé par rapport aux autres. Celui d’un recrus âgés et d’un plus jeune recru est assez faible. Par ailleurs, nous pouvons distinguer trois grandes classes en terme d’homogénéité floristique dans ces différents recrus. Premièrement, âge d’abandon inférieur à 8 ans: vis à vis des autres recrus plus âgés, ils sont très hétérogènes les deux parcelles des recrus moins de 8 ans et celui d’âges supérieurs avec des valeurs d’indice de similarité inférieure à 25%. Deuxièmement de 8 ans à 15 ans les recrus sont deux à deux peu homogènes entre eux et avec les recrus de classe d’âge supérieure pour la valeur d’indice de similitude comprise entre 50 % à 65%. Enfin, pour les recrus plus de 15 ans les parcelles sont deux à deux moyennement homogènes avec des taux de similarité comprise entre 65% à 80%. Nous pouvons avancer l’hypothèse qu’au fur et à mesure que les âges d’abandon des jachères augmentent, les parcelles deviennent homogènes floristiquement. Pour les recrus âgés, deux recrus renferment des espèces majoritairement identiques surtout pour des espèces ligneuses.

RELEVE FLORISTIQUE ET PHYTOECOLOGIQUE

                        Le relevé floristique dans une parcelle de surface supérieure ou égale à 0.1ha selon les normes MAB (OROSTOM-UNESCO, 1983) (In RANDRIAMALALA, 2005) peut être certain pour englober la plupart des espèces végétales de la parcelle considérée. Nous n’avons pas appliqué cette méthode parce que nous avons choisi le seuil d’inventaire d’une façon cohérente avec les critères dans la GCF sur l’exploitation des espèces forestières. De plus les surfaces des jachères étudiées sont généralement inférieures à cette norme. Une surface de 30m2 permet de recenser la majorité des espèces couvrant les relevés (PFUND, 2002) (In RANDRIAMALALA, 2005), comme cet auteur a utilisé aussi une surface de 30m2 comme aire minimale pour l’étude phytoécologique des jachères forestières de la région de Beforona. Nos surfaces d’inventaires sont légèrement supérieures à celles utilisées par RANDRIAMALALA (2005), lors de l’étude de la diversité inter-parcellaire des jachères dans la localité d’Ambendrana dans le même Fokontany de notre zone d’étude. Il a fait des relevés pour les jachères herbacées dans une surface de 5m2 , de jachères arbustives dans 40m2 et de jachères arborées dans une surface plus de 45m2 en moyenne.

NATURE DE LA DYNAMIQUE DE SUCCESSION DES VEGETATIONS

                   La dynamique des végétations des jachères d’Ambatandrano montre une certaine ressemblance sur le plan physionomique avec les stades d’évolution à Andasibe-Périnet (RASOFOLOHARINORO, 2001), à Beforona (PFUND, 2002), en Guyane (SARRAILH, 1991cité par RASOFOLOHARNORO, 2001) et à Ranomafana (RAZAFIMAMONJY, 1987). En effet les trois grands principaux stades associés à une évolution progressive sont mentionnés dans ces travaux : jachères herbacées, jachères arbustives, jachères arborées. Nous avons aussi trouvé des subdivisions à l’intérieur de chaque stade. Les jachères herbacées peuvent être composée par la jachère herbacée peu riche et la jachère herbacée moyennement riche. La jachère sous arbustive et la jachère arbustive âgée sont des subdivisions de la jachère arbustive. La jachère arborescente et la jachère arborée préforestière peuvent être contenu aussi dans la jachère arborée. De plus comme dans la région de Ranomafana-Ifandiana (RAZAFIMAMAONJY, 1987) nous pouvons évoquer aussi l’existence de la jachère à caractère de la forêt préclimacique après 50ans d’abandon. Par rapport à d’autres régions de Madagascar, la région d’Ambatandrano-Iambara possède donc une grande potentialité sur l’avenir du peuplement végétal alors que dans le Sud-Ouest de Madagascar une dynamique progressive n’est pas observée après trente années d’abandon (GROUSIS et al, 2001) Par rapport au mode de succession végétale dans la région de Ranomafana.Ifanadiana nous pouvons tirer les points suivants : les peuplements des recrûs post-agricoles de la région d’Ambatandrano et celle de Ranomafana ont le même degré de représentation ou de dominance. A l’aide de l’indice de GINI : 26 à 30 % des espèces forment à peu à près les 2/3 des végétations.
– Par contre la succession des espèces au cours de cette reconstitution est différente entre ces deux régions. En effet les peuplements végétaux entre ces deux régions se différencient à cause de la différence des paramètres régissant chaque milieu écologique. Nous pouvons cependant observer une même abondance relative de Psidium cattleyanum à l’âge de 30 ans ainsi que la présence des espèces pionnières identiques (Composeae, Solanaceae, Trema orientalis, Harungana madagascariensis) avant la quinzième année d’abandon. Cette évolution progressive de la dynamique de la végétation de jachère, d’une stade herbacée au stade arborée voire préclimacique est conditionnée en générale par une faible pression humaine caractérisée par un nombre restreint d’années de culture et une longue période de la mise en jachère. Par contre l’évolution pourra être régressive allant d’une stade arborée – arbustive – herbacée – jusqu’à une formation herbacée pseudo-steppique, en raison de l’exploitation répétée des jachères (RANDRIAMALALA., 2005). En effet, l’intensité de la préparation des sols comme la pratique des labours réduit la richesse spécifique et la surface terrière des végétations d’une jachère. Les travaux de préparation du sol affaiblissent sa résistance à l’érosion et occasionnent les pertes minimes, éléments fins, qui s’accumulant au cours des années pourraient devenir importantes et pèsent lourd sur la fertilité chimique des sols. Le labour contribue aussi à la réduction de la richesse spécifique des jachères. Un grand stock de graines du sol est détruit.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDES
I.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2 RELIEF
I.3 MILIEU PHYSIQUE
I. 3.1 Le climat
I.3.1.a-Température
I.3.1.b-Pluviométrie
I.3.1.c- Saison
I.3.2 Les sols
I.3.2. a- Les sols ferrallitiques rouges ou jaunes sur rouge
I.3.2.b- Le sol hydromorphe
I.3.2.c- Le sol sableux lessivé
I.3.2.d- Le sol d’apport
I.3.3 L’hydrographie
I.4 MILIEU BIOLOGIQUE
I.4.1 La végétation
I.4.1.a- La forêt primaire
I.4.1.b- Les recrûs forestiers
I.4.1.c- La savane
I.4.1.d- Les forêts de reboisement
I.4.2 La faune
I.5 MILIEU HUMAIN
I.5.1.Situation démographique
I.5.2 Situation économique
I.5.2.a- Les systèmes de production
1.5.2.b- Mode d’exploitation des ressources naturelles et forestières
I.5.3 Extractions de produits forestiers
I.5.3.a- Le bois de construction et le bois d’œuvre
I.5.3.b – Les bois à destination commerciale
I.5.3.c-Les plantes médicinales et les plantes comestibles
I.5.3.d- La pêche
I.5.3.e- La vannerie
I.5.3.f- Le miel
II METHODOLOGIE
II.1 METHODES ET TECHNIQUES DE RECOLTE DES DONNEES
II.1.1 Investigations bibliographiques
II.1.2 Les enquêtes
II.1.3 Choix des parcelles
II.1.4 Le transect
II.1.5. Analyses floristiques et phytoécologiques
II.1.5.a- Inventaire floristique et phytoécologiques
II.1.5.b- Dispositif de l’inventaire
II.1.5.c- Détermination des spécimens végétaux
II.1.5.d- Les types biologiques
II.1.6 Mesures des débits
II.1.7 Structure de la végétation2
II.1.7.a- Les strates
II.1.7.b- Structure horizontale
II.1.7.c Structure démographique de peuplement
II.1.7.d Structure totale
II.2.TRAITEMENT DES DONNEES
II.2.1 Analyse Sylvicole
II.2.1.a- Indice de similitude ou coefficient de similitude
II.2.1.b-Taux de régénération
II.2.2 Analyse statistique
II.2.2.a- Fréquence
II.2.2. b- Indice de GINI
II.2.2.c- Analyse des données
III RESULTATS
III.1- ANALYSE DES TAUX DE SIMILARITE
III.2 EVOLUTION DE LA COMPOSITION FLORISTIQUE
III.3 EVOLUTION DE LA VEGETATION ET SES PARAMETRES STRUCTURAUX
III.3.1 Les paramètres structuraux
III.3.1.a- Densité
III.3.1.b- Surface terrière
III.3.1.c- Types biologiques
III.3.2 Les facteurs de régénération
III.4 TYPOLOGIE DES GROUPEMENTS FLORISTIQUES
III.4.1 Jachères herbeuses
III.3.1.a- Jachère herbeuse peu riche (pauvre en espèces)
III.3.1.b- Jachère herbeuse moyennement riche
.III.4.2 Jachère sous-arbustive
III.4.3 Jachère arbustive
III.4.4 Jachère arborescente
III.4.5 Jachère arborée
III.4.6 Jachère arborée préforestière
III.4.7 Jachère à forêt préclimacique
III.5 ESQUISSE DE LA DYNAMIQUE DE LA RECONSTITUTION DE LA FORET
IV- DISCUSSION
IV-1 RELEVE FLORISTIQUE ET PHYTOECOLOGIQUE
IV-2 RICHESSE SPECIFIQUE
IV. 3 NATURE DE LA DYNAMIQUE DE SUCCESSION DES VEGETATIONS
IV. 4 CARACTERISTIQUE DES RECRUS POST AGRICOLES
IV.5 DYNAMIQUE DE LA FORET ET LA PLACE DE MICRO BARRAGE
IV. 6 POTENTIALITÉ DE LA COUVERTURE VEGETALE
V. RECOMMANDATIONS ET SYSTEMES DE PROTCETION DU BASSIN VERSANT D’AMBATANDRANO
V- 1 GESTION DES JACHERES
V-2 SYSTÈME DE ZONAGE
V-3. AMENAGEMENT DES RECRUS
V-4. AGROFORESTERIE
V-5. QUELQUES SYSTEMES D’AMENAGEMENT
V-6. VALORISATION DES ESPECES FLORISTIQUES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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