MEMOIRE POUR LโOBTENTION DU DIPLOME DE MASTER
Parcours : Biologie de la Conservation Animale
Technique dโรฉchantillonnage : Itinรฉraire รฉchantillon ou ligne de transect
La faune batrachologique figure parmi les groupes de vertรฉbrรฉs les plus diversifiรฉs ร Madagascar (Glaw et al., 2010), mais lโinventaire des amphibiens anoures malgaches est loin dโรชtre terminรฉ (Pabijan et al., 2011). En outre, la plupart des espรจces sont mรฉconnues sur le plan biologique, รฉcologique et รฉthologique. Par ailleurs, de nombreuses espรจces ont une aire de rรฉpartition assez restreinte et prรฉsentent une spรฉcificitรฉ รฉcologique remarquable (Raxworthy, 2008). Les zones de distribution de certaines espรจces ne sont mรชme pas encore incluses dans lโactuel systรจme des Aires Protรฉgรฉes de Madagascar. Parmi ces espรจces figure Mantella cowani, connue aussi sous le nom de Mantella arlequin. Cโest une grenouille appartenant ร la famille de Mantellidae, endรฉmique de Madagascar et de Mayotte (Vences & Glaw, 2006). Mantella cowani ne se trouve que sur la partie centre-est de la Haute Terre de Madagascar (Chiari et al., 2005 ; Rabibisoa et al., 2009), entre autres le massif de Fohisokina-Ambositra et cinq autres localitรฉs (Rabibisoa et al., 2009). Son aire de distribution est alors assez restreinte (Vences et al., 1999 ; Andreone & Randrianirina, 2003) .
Les donnรฉes sur la biologie et lโรฉcologie de Mantella cowani sont jusquโร prรฉsent peu nombreuses, alors quโelle fait partie des grenouilles fortement demandรฉes au niveau international (Chiari et al., 2005). Effectivement, ร cause de son apparence et sa couleur attirante, ainsi que par la prรฉsence dโalcaloรฏdes accumulรฉes dans sa peau (Daly et al, 1996 ; Glaw & Vences, 2007), Mantella cowani a รฉtรฉ depuis les annรฉes 90 sujet ร une exploitation ร des fins commerciales (Andreone & Randrianirina, 2003; Chiari et al., 2005). La demande est devenue de plus en plus intense entre 1999 et 2003 (Andreone et al., 2008). Celle-ci a largement contribuรฉ au dรฉclin de la population (Andreone & Andrianirina, 2003 ; Rabibisoa, 2008). En outre, lโaire de distribution de lโespรจce est localisรฉe dans des zones oรน sรฉvissent rรฉguliรจrement des feux de brousse. Ce facteur rend lโespรจce de plus en plus vulnรฉrable, alors que ses biotopes sont aussi trรจs spรฉcifiques (Andreone et al., 2005). En plus de la perte et de la fragmentation des habitats, le risque dโhybridation avec dโautres espรจces comme Mantella baroni constitue actuellement une autre menace pour Mantella cowani (Chiari et al., 2005 ; UICN SSC ASG, 2014) car les hybrides pourraient รชtre plus robustes et plus tolรฉrants vis-ร -vis des conditions trรจs dures.
GENERALITE
La riche biodiversitรฉ de Madagascar est รฉgalement bien connue par son taux dโendรฉmicitรฉ รฉlevรฉ (Andreone et al., 2014). Toutefois, cette diversitรฉ remarquable est continuellement tourmentรฉe par diffรฉrentes pressions et menaces. La destruction de lโhabitat constitue la principale menace des populations animales ร Madagascar y compris les amphibiens (Andreone et al., 2005 ; Andreone et al., 2006). De nombreuse espรจces sont de plus en plus vulnรฉrables ร lโextinction, en particulier celles ร aire de rรฉpartition restreinte et avec une spรฉcificitรฉ รฉcologique plus accentuรฉe (Raxworthy, 2008). Selon Andreone et Luiselli (2003), les grenouilles appartenant ร la famille des Mantellinae (Mantellidae) et des Cophylinae (Microhylidae) sont les plus sensibles aux altรฉrations des conditions environnementales.
En outre, lโintroduction de la maladie fungique chytridiomycose causรฉe par le chytride (Batrachochytrium dendrobatidis ou Bd) met en danger la faune batrachologique ร Madagascar (Rabibisoa & Raharivololoniaina, 2010). Cette maladie est une menace potentielle et a entrainรฉ des dรฉgรขts graves sur la communautรฉ mondiale dโamphibiens (Laurence et al., 1996). Cโest ainsi quโun plan stratรฉgique de prรฉvention et de lutte contre lโintroduction de chytride ร Madagascar a รฉtรฉ รฉlaborรฉ ร travers une collaboration entre plusieurs institutions (Rabibisoa & Raharivololoniaina, 2010). Ce plan stratรฉgique a รฉtรฉ fait dans le cadre de la Stratรฉgie de Conservation pour les Amphibiens de Madagascar (ACSAM). Dโaprรจs Bletz et ses collaborateurs (2015), le chytride est actuellement signalรฉ dans certains endroits ร Madagascar. Heureusement, les souches de Bd ne sont pas nรฉfastes pour la population dโamphibiens malgaches.
Le commerce des espรจces sauvages pourrait constituer une autre menace potentielle pour les amphibiens malgaches si aucune rรฉglementation et contrรดles efficaces ne soient mis en place (Rabemananjara et al., 2008). Vue leur apparence trรจs attractive, les Mantella ont รฉtรฉ auparavant victimes dโune commercialisation intense. Le commerce des Mantella a dรฉbutรฉ en 1994 et entre 1994 et 2003, 233893 individus ont รฉtรฉ exportรฉs de Madagascar (Rabemananjara et al., 2008). Cette surexploitation a largement affectรฉ la survie des Mantella (Andreone & Luiselli, 2003). Actuellement, tous les Mantella se trouvent dans lโannexe II de la CITES (Rabemananjara et al., 2008). Leurs exportations sont soumises ร une rรฉglementation stricte afin dโรฉviter une exploitation prรฉjudiciable ร leur survie.
Selon Crottini et al. (2012), les Mantellidรฉs ont colonisรฉ Madagascar au Crรฉtacรฉ infรฉrieur ou au Plรฉocรจne, il y a 88 milliards dโannรฉe avant notre รจre. Cette pรฉriode correspond approximativement ร la sรฉparation de Madagascar avec la masse continentale formรฉe par Inde-Sheychelles. Mantellidae fait partie des familles tropicales les plus riches en nombre dโespรจces, en diversitรฉ morphologique, en terme รฉcologique et en diffรฉrent mode de reproduction (Pabijan et al., 2012). Cette famille est subdivisรฉe en trois sous-familles ร savoir Laliostominae, Boophinae et Mantellinae. Parmi elles, Mantellinae est la plus diversifiรฉe. Elle renferme les grenouilles de grande taille de Madagascar (Mantidactylus grandidieri, M. guttulatus et Boehmantis microtympanum) et aussi les grenouilles de trรจs petite taille (Wakea madinika et Blommersia kely) (Glaw & Vences, 2007). Les Mantellinae sont endรฉmiques de Madagascar et de Mayotte (Vences & Glaw, 2006), les plus attractives en sont les Mantella. Ce genre est composรฉ de 17 espรจces (Glaw & Vences, 2007). Les Mantella sont des grenouilles de petite taille (longueur totale du corps : 18-33 mm). Elles sont connues par leur peau trรจs colorรฉes contenant dโalcaloรฏdes (Daly et al., 1996). Dโaprรจs Clark et al. (2006), ces caractรจres proviennent de leurs proies qui sont spรฉcialement constituรฉes par des arthropodes. La prรฉsence dโalcaloรฏdes dans la peau des Mantella leur permet probablement de se protรฉger contre les prรฉdateurs (Woodhead et al., 2007).
Malgrรฉ les lacunes constatรฉes au niveau de la connaissance sur les espรจces du genre Mantella, en particulier M. cowani, quelques donnรฉes sont dรฉjร disponibles grรขces aux รฉtudes et investigations menรฉes par diffรฉrentes institutions et chercheurs ร travers Madagascar. La majoritรฉ de ces รฉtudes se sont focalisรฉes sur la taxinomie (Bรถhme et al., 1993 ; Vences et al., 1999 ; Odierna et al., 2001 ; Glaw & Vences, 2006), la phylogรฉnie (Pintak et al., 1998 ; Schaefer et al., 2002 ; Vences et al., 2004 ; Glaw & Vences, 2006) et la phylogรฉographie (Chiari et al., 2005 ; Rabemananjara et al., 2007). Les connaissances sur lโรฉcologie restent encore lacunaires alors quโelles sont fondamentales pour la dรฉtermination des activitรฉs de conservation nรฉcessaires.
Les donnรฉes biologiques et รฉcologiques issues des recherches sont destinรฉes aux dรฉcideurs et gestionnaires pour servir dโoutils dโaide ร la prise de dรฉcision en matiรจre de gestion, de conservation et de contrรดle des espรจces sauvages de Madagascar (Ramilijaona et al., 2004). Les investigations bibliographiques faites sur Mantella ont rรฉvรฉlรฉ que les activitรฉs biologiques de Mantella cowani suivent le rythme classique des activitรฉs des grenouilles (Ramilijaona et al., 2004). En effet, les individus sont plus actifs pendant la pรฉriode de reproduction avant de connaรฎtre un ralentissement aprรจs, dans la pรฉriode post-reproduction. En pรฉriode dโhibernation, les individus sโenfouissent profondรฉment dans des cavitรฉs ou endroits obscurs et il est trรจs difficile de les trouver. Mantella cowani vit en sympatrie avec M. baroni dans certaines localitรฉs comme Ampasimpotsy Nord (Amparihimazava) dans le district dโAmbositra. Un phรฉnomรจne dโhybridation entre ces deux espรจces pourra alors se produire. Chiari et ses collaborateurs (2005) ont dรฉjร signalรฉ lโexistence des hybrides entre Mantella cowani et M. baroni ร Amparihimazava. Cette hybridation pourrait entraรฎner la formation dโun hybride plus vigoureux qui va entrer en compรฉtition directe avec lโespรจce et pourrait aller jusquโร lโรฉlimination de celle-ci.
Bora (2005) a soulignรฉ que lโaire de rรฉpartition de Mantella cowani est limitรฉe uniquement dans la rรฉgion dโAntoetra dans trois localitรฉs. Il sโagit des sites : Amparihimazava, Soamasaka et Fohisokina. Lโauteur a rรฉvรฉlรฉ que les populations de Mantella cowani dans ces trois sites sont caractรฉrisรฉes par la domination des individus adultes. Il a remarquรฉ que les sites Soamasaka et Fohisokina sont des savanes associรฉes ร quelques autres types de formations vรฉgรฉtales (Phillipia sp., Kalanchoe sp., Aloe sp., Eugenia sp., Pinus), sโรฉtalant sur les versants des montagnes rocheuses, traversรฉes par des ruisseaux. Le site Amparihimazava est constituรฉ par une forรชt humide dรฉgradรฉe et des champs de cultures vivriรจres (Bora, 2005). Ces trois sites sont soumis ร diffรฉrentes pressions comme le feu de brousse, la fabrication de charbon de bois et la culture sur brรปlis.
METHODOLOGIE
PRESENTATION DE LโESPECE
Position systรฉmatique
Mantella cowani a รฉtรฉ dรฉcrit en 1882 par Boulenger, puis il a รฉtรฉ mis en synonymie avec M. madagascariensis (Blommers-Schlรถsser & Blanc, 1991), mais a รฉtรฉ ressuscitรฉ en 1993 (Bรถhme et al., 1993). Le terra typica de cette espรจce est relativement vague. Il se trouve dans la zone Betsileo est (Glaw & Vences, 1994). La classification suivant Vences et al. (1999) a รฉtรฉ adoptรฉe dans cette รฉtude :
-Rรจgne : ANIMAL
-Phylum : CHORDES
-Embranchement : VERTEBRรS
-Classe : AMPHIBIENS
-Ordre : ANOURES
-Famille : MANTELLIDAE
-Sous-famille : MANTELLINAE Laurent, 1946
-Genre : Mantella Boulenger, 1882
-Espรจce : cowani Boulenger, 1882
-Nom vernaculaire : Sahona mena
-Noms communs : Black Golden Frog, Cowanโs Mantella, Harlequin Mantella (Anglais), Mantella arlequin (Franรงais) .
Morphologie
Lโespรจce Mantella cowani est une grenouille de petite taille. La longueur totale de son corps mesure environ 22 ร 29 mm (Glaw & Vences, 2007). Les femelles sont lรฉgรจrement plus grandes que les mรขles. Cette espรจce est caractรฉrisรฉe par sa coloration vive aposรฉmatique, illustrant ainsi la prรฉsence de poison dans sa peau. Lโensemble du corps est de couleur noire, contrastรฉe par des taches rouges ou oranges au niveau de lโinsertion des membres et par des bandes transversales de la mรชme couleur au niveau des tibias et tarses . La face ventrale prรฉsente des taches circulaires bleues, disposรฉes de faรงon irrรฉguliรจre allant de la gorge jusquโaux fรฉmurs, dโoรน lโappellation de Mantella arlequin. Une tache jaune orangรฉe sous lโลil est parfois prรฉsente. Les membres sont dรฉpourvus de palmures et les disques terminales des doigts et des orteils sont moins dรฉveloppรฉes (Vences et al., 1999).
Cri
Comme chez les autres espรจces de grenouille, seules les mรขles chantent. Le cri de Mantella cowani est constituรฉ dโune sรฉrie de brefs clics de 4 ร 5 KHz de frรฉquence (Glaw & Vences, 1994). Pendant la saison de reproduction, les cris servent ร attirer les femelles et ร dรฉlimiter leurs territoires (Glaw & Vences, 2007 ; Andreone et al., 2014).
Reproduction
La reproduction se passe en dehors de lโeau. Les ลufs sont pondus en masse sur terre, sous des feuilles ou des mousses et sont transportรฉs par lโeau de pluie vers les petits ruisseaux (Glaw & Vences, 2007). Ce sont des ลufs non pigmentรฉs (Vences et al., 1999). La pรฉriode de reproduction sโรฉtale entre le mois de dรฉcembre et fรฉvrier (Ramilijaona et al., 2004 ; Rabemananjara et al., 2008). Comme chez tous les autres espรจces de Mantellinae, lโamplexus est ritualisรฉ et le pseudo-accouplement se fait par une rapide touche de la femelle par le mรขle (Andreone et al., 2014). Les mรขles ne possรจdent pas des calottes nuptiales et les glandes fรฉmorales sont moins รฉvidentes (Blommers-Schlรถsser & Blanc, 1991 ; Glaw & Vences, 2006). Mantella cowani prรฉsente un taux de fรฉconditรฉ moins รฉlevรฉ par rapport aux autres espรจces de Mantella, en moyenne 37 ยฑ 15 ลufs par ponte. La taille dโun ลuf est de 1,85 ยฑ 0,22 mm (Tessa et al., 2009).
Ecologie et cycle de vie
Mantella cowani est une espรจce terrestre frรฉquentant les zones de haute altitude, entre 1000 et 2000 m (Raxworthy, 2008). Il a une mลurs diurne et exploite les milieux ouverts associรฉs aux affleurements rocheux, humides et couverts de mousses et les lisiรจres forestiรจres prรจs des petits cours dโeau (Figure 2). Pendant la saison sรจche (pรฉriode dโhibernation), il sโenfouit probablement dans les interstices trรจs profonds des rochers, dans lโobscuritรฉ (Ramilijaona et al., 2004). Pendant la saison de pluie, il rejoigne les savanes ou les montagnes avoisinantes et les rochers humides pour se reproduire (Glaw & Vences, 2007). Mantella cowani possรจde une longรฉvitรฉ maximale de trois ans (Guarino et al., 2008).
Distribution gรฉographique
La distribution gรฉographique de Mantella cowani est limitรฉe dans la partie centre-est de la Haute Terre de Madagascar (Chiari et al., 2005). Elle englobe cinq communes ร savoir Ivato, Antoetra, Itremo, Antakasina et Betafo (Rabibisoa et al., 2009). Ce sont des endroits gรฉographiquement isolรฉs et son aire de distribution couvre environ 155 km2 (Rabibisoa et al., 2009).
METHODES DโETUDES
Pรฉriode dโรฉtude
Le travail de terrain a รฉtรฉ effectuรฉ en deux รฉtapes, la premiรจre durant la pรฉriode de reproduction (du 26 janvier au 07 fรฉvrier 2015) et la seconde pendant la phase post-reproduction (du 03 au 09 avril 2015) de Mantella cowani. Lโinvestigation proprement dite a รฉtรฉ prรฉcรฉdรฉe par une รฉtude prรฉliminaire. Elle a รฉtรฉ entreprise du 07 au 13 dรฉcembre 2014. Elle a comme but la dรฉtermination du moment de mobilitรฉ et du pic dโactivitรฉs de lโespรจce, lโidentification des diffรฉrents types dโhabitats existant, la dรฉlimitation des zones ร inventorier et la prรฉparation et lโorganisation de la recherche proprement dite, y compris lโadaptation nรฉcessaire pour les mรฉthodes ร appliquer.
Phase dโรฉtude prรฉliminaire
Au cours de cette phase prรฉliminaire, deux longs transects fixes ont รฉtรฉ รฉtablis comme itinรฉraire รฉchantillon. Le choix et la longueur de chaque transect varient suivant lโhรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ des habitats et de leur accessibilitรฉ. Ils ont par consรฉquent une longueur respectivement de 270 m et 310 m. La recherche commence ร 5 h du matin et se termine ร 19 h. Lโobservation a eu lieu tous les deux heures durant quatre jours successifs. En une journรฉe, chaque transect est visitรฉ quatre fois dont deux fois la matinรฉe (5 h ร 6 h et 9h ร 11 h) et deux fois lโaprรจs-midi (13 h ร 15 h et 16 h ร 19 h). Chaque observation est faite par deux personnes pendant 40 minutes par transect, soit un effort de 320 min par transect par jour (4 visites ร 2 personnes ร 40 min). Lโeffort total pour les deux transects par jour pendant cette phase de reconnaissance est donc de 640 min (320 min ร 2). Les directions de lโinvestigation lors des visites successives sont alternรฉes. Si la direction adoptรฉe du premier jour commence du dรฉbut vers la fin du transect, celle du jour suivant est effectuรฉe de la maniรจre inverse, de la fin vers le dรฉbut.
Technique dโรฉchantillonnage : Itinรฉraire รฉchantillon ou ligne de transect
Lโรฉchantillonnage sur itinรฉraire รฉchantillon ou ligne de transect consiste ร des observations directes effectuรฉes le long des lignes รฉtablies au prรฉalable et qui traversent les diffรฉrents biotopes existant dans le site dโรฉtudes. Il sโagit dโun รฉchantillonnage continu pendant une durรฉe dรฉterminรฉe (Howell, 2004). Cette technique a รฉtรฉ utilisรฉe pour recenser les individus de Mantella cowani afin de pouvoir รฉtudier et analyser la structure de la population et la prรฉfรฉrence en habitat de lโespรจce. Lโinvestigation permet aussi de connaitre la distribution de la population de Mantella cowani dans lโensemble du site.
CONCLUSION
Mantella cowani est une espรจce terrestre et rupicole diurne, mais qui reste plus active tรดt le matin (entre 5 h ร 6 h) et vers la fin de lโaprรจs-midi (entre 17 h ร 18h) durant la pรฉriode de reproduction. Ce rythme dโactivitรฉs est liรฉ aux facteurs climatiques journaliers tels que la tempรฉrature, lโhumiditรฉ relative et la pluviositรฉ. La saison de reproduction se situe approximativement entre dรฉcembre et fรฉvrier, mais les individus peuvent rester actifs jusquโau fin mars. Le mois dโavril constitue le mois dโentrรฉe en dโhibernation de lโespรจce.
La population de Mantella cowani ร Fohisokina est stable sinon en bonne santรฉ suivant sa structure. Par ailleurs, cette espรจce montre une prรฉfรฉrence รฉcologique particuliรจre suivant les rรฉsultats des investigations au sein des trois types dโhabitats identifiรฉs. Une prรฉfรฉrence aux affleurements rocheux humides couverts des mousses et se trouvant ร proximitรฉ de cours dโeau est remarquable. Cette prรฉfรฉrence รฉcologique et les exigences de lโespรจce peuvent la rendre fragile vis-ร -vis du changement du milieu. En plus, la tempรฉrature de lโanimal est corrรฉlรฉe positivement avec celle du substrat. Le prรฉfรฉrendum thermique de lโespรจce se situe entre 18ยฐC et 19ยฐC et 50 % ร 100 % pour lโhumiditรฉ relative. En tenant compte de la taille de la population de 156 individus par ha, du taux รฉlevรฉ dโindividus adultes avec une sexratio รฉgale ร 0,91, la viabilitรฉ de lโespรจce est assez prometteuse si la structure des habitats dans le site reste constante.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
GENERALITE
I. METHODOLOGIE
I.1.PRESENTATION DE LโESPECE
I.1.1. Position systรฉmatique
I.1.2. Morphologie
I.1.3. Cri
I.1.4. Reproduction
I.1.5. Ecologie et cycle de vie
I.1.6. Distribution gรฉographique
I.2. SITE DโETUDES
I.3. METHODES DโETUDES
I.3.1. Pรฉriode dโรฉtude
I.3.2. Phase dโรฉtude prรฉliminaire
I.3.3. Technique dโรฉchantillonnage : Itinรฉraire รฉchantillon ou ligne de transect
I.3.4. Analyse de la structure de la population
I.3.5. Etude de la rรฉpartition des activitรฉs : Suivi des individus focaux
I.3.6. Analyse de la distribution spatiale, de la prรฉfรฉrence รฉcologique et de lโinfluence des facteurs รฉcologiques
I.3.7. Analyses et traitements des donnรฉes
II. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
II.1. RESULTATS DE LA PHASE PRELIMINAIRE
II.1.1. Pics dโactivitรฉs Z
II.2. STRUCTURE DE LA POPULATION
II.2.1. Taille de la population
II.2.2. Structure dโรขges
II.2.3. Sex-ratio
II.3. ALTERNANCE DES ACTIVITES
II.4. DISTRIBUTION SPATIALE, PREFERENCE ECOLOGIQUE ET INFLUENCE DES FACTEURS ECOLOGIQUES
II.4.1. Distribution spatiale
II.4.2. Prรฉfรฉrence รฉcologique : Substrats utilisรฉs
II.4.3. Influence des facteurs รฉcologiques
III. DISCUSSION
CONCLUSION
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