ETUDES DES MECANISMES DE REGULATIONS

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

exploitations du Raphia

Différentes parties du Raphia peuvent être exploitées :
– Le bourgeon terminal ou cœur, appelé « ovitra », est consommé par les paysans pendant la période de soudure, il est aussi très apprécié des restaurateurs.(1)
– La pulpe du fruit est consommée par les paysans, crue ou sous forme de beurre, le fruit renferme par ailleurs, dans les squames et l’endocarpe environ 14% de matière grasse susceptible de produire des huiles essentielles.(2)
– La sève est aussi importante. Elle permet de récolter du vin de raphia, proche du vin de palme produit par le palmier à huile. Elle fermente naturellement sous l’action de bactéries, puis de levures et deviennent un vin sucré. Le degré alcoolique n’est jamais élevé ( 3 à 7°) et est donc comparable plutôt à celui des bières qu’à celui du vin de raisin. D’autre part, il est du moins quand il est frais, riches en glucose, protéines et vitamines.(3)
– La partie la plus communément exploitée est la feuille. Les feuilles entières servent à fabriquer des barrières, des enclos et, surtout sont utilisées pour couvrir les toits en confectionnant de véritables tuiles végétales. Les feuilles sont pliées en deux dans le sens de la longueur et leurs folioles sont tressées entre elles. Ces tuiles peu coûteuses sont étanches pendant plusieurs années, mais elles servent de refuge aux insectes et aux rats, ce qui leur fait préférer, quand les paysans en a les moyens, la tôle ondulée
– Le rachis( bao) est utilisé pour la construction des habitations (murs, charpentes, cloisons), la fabrication des meubles (tables, chaises, lits…) et de nattes pour la peche (perches de pirogues, canne)
– Enfin, et surtout, l’épiderme supérieur des jeunes segments constitue le raphia du commerce (1) (2) (3) : LEVILAIN, (H). La filière raphia à Madagascar, Antananarivo, 1998, 72p.
Le « raphia commercial » est donc une fibre extraite de l’épiderme supérieur du foliole ou segment de la palme du Raphia. Elle est prélevée sur les jeunes pousses non encore épanouies appelées « vololony ». Après avoir coupé la jeune pousse, une demi-feuille composée principalement du rachis se développe encore.
Cette fibre ressemble à un ruban, de couleur claire pouvant rosir ou verdir en s’altérant. Néanmoins chaque région produit une fibre de couleur, de texture et de souplesse qui lui est propre.
Caractéristiques du raphia
• Propriétés physiques : le raphia commercial mesure 0,80m à 2m. La fibre a la forme d’un ruban plat. Elle possède de différentes couleurs : jaune, blanc, beige. Elle est très résistante, surtout tordue.
• Variété : la diversité des fibres est classée selon la longueur en : gros, moyens, petits écheveaux (notamment la variété du province de Mahajanga).

Développement du raphia

En 1860, au temps du gouvernement Hova, avait déjà lieu le port de Toamasina et les îles Mascareignes un commerce d’étoffes, grossières, tissées avec le raphia. Il s’agissait de « rabane » qui, étant imperméable à l’humidité, pouvaient servir à l’ensachage de farines diverses ou de sucres.
Avant 1870, le raphia était inconnu sur le marché européen. Un colon français de Vatomandry aurait été le premier à expédier sur le marché de Londres des échantillons de rabanes et de fibres de raphia, mais son exemple ayant été suivi bientôt. La maison OSNALA et Compagnie suivi l’exportation vers l’Europe où ce produit fut reçu favorablement. La plupart des raphias ont été absorbée par les marchés extérieurs.(1)
Le développement du travail du raphia se maintient un certain temps durant la colonisation. Rénové dans ses motifs grâce à l’apport de l’atelier d’art appliqué et à l’amélioration relative du métier à tisser. Il connut même un certain essor. Cependant, concurrencé par des nouvelles fibres textiles, surtout la rabane synthétique.
De nos jours, le raphia a trouvé son emploi, à part de son utilisation par les horticulteurs et les vignerons.
Le raphia était l’une des matières premières qui a aidé et aide jusqu’à nous la masse populaire à améliorer sa vie dans le domaine de la confection d’une foule usage.

emplois du raphia

Véritables arbres aux milles usages. Le raphia aide les villageois dans la vie quotidienne ou lors des fêtes ou cérémonies traditionnelles. Chaque organe a son utilité, parfois plusieurs, selon la transformation qu’on lui fait subi.
Comme l’on vient de dire auparavant, les fibres de raphia sont produites à partir des folioles, des feuilles non épanouies par arrachage de leur épiderme inférieur. Il s’agit du raphia commercial.
Une partie de raphia est alors auto consommé par les producteurs. En effet, le raphia possède de nombreux emplois traditionnels :
– Il sert essentiellement comme petites liens pour les viticulteurs et les horticulteurs. Il est utilisé simplement ou tressé pour donner toutes sortes de cordages.
– Il entre dans la confection d’ustensiles ménagers courants comme les paniers, les dessous de tables, etc.
– Mais il est surtout tissé pour produire un tissu traditionnel appelé « rabane ». Il s’agit d’une étoffe fabriquée sur un métier à tisser traditionnel ou amélioré, et dont on se servait pour faire une tunique traditionnelle. Une rabane plus fine, tissée de façon industrielle, est encore utilisée sous forme de panneau mural, en capitonnage ou, encore pour confectionner certains vêtements, porte document, etc.
– Une autre partie est destinée à « l’artisanat ». Les artisans malgaches confectionnent de nombreux articles qui approvisionnent le marché local ou qui sont exportés. Les déchets, petits bouts de fibre, sont utilisés par les artisans et par les exportateurs pour remplir des matelas. Ces matelas sont particulièrement confortables même quand il fait chaud.
– La majorité du raphia est exporté dans le monde.

importance de la filière raphia

Le raphia tient une place importante dans l’économie malagasy. D’abord, elle nourrit quelque population, mais aussi, elle est l’une des sources de devises de notre pays.
En effet, l’activité raphia doit être faite avec attention. Les exploitations Raphia livrent des produits raphia et ses dérivés et les consommateurs achètent ces produits. Cela nécessite la transformation et la commercialisation. La consommation est constituée par des produits bruts ( fibres ) ou peu transformé, par des produits transformés, et par l’artisanat.
La valeur des produits raphia est augmentée par leur transformation et leur commercialisation. Avant d’entrer dans la chaîne de la filière raphia, parlons d’abord des différents acteurs qui participent à la réalisation du travail en raphia.

chaîne de la filière raphia

Comme l’on vient de dire avant qu’une filière soit un ensemble d’activités complémentaires ! Donc, elle est constituée par une chaîne de production. Cette dernière comporte deux aspects fondamentaux : son exploitation du produit( système de production ), et son utilisation finale (consommation). L’exploitation du produit commence par la production, la transformation, la distribution et enfin, la commercialisation.
Commentaire : l’activité Raphia se travail en chaîne : d’abord, on commence par la cueillette, puis on le traite en fibre. Une fois traitée, on le procède à la collecte. Ensuite, on transforme les fibres en tissus ou en floches et après transformation, on peut les commercialiser sur le marché intérieur, mais aussi sur le marché extérieur. La combinaison de cette chaîne est appelée : « système de production ». Une fois sur le marché, tout le monde peut acheter et « consommer ».

l’étude des mécanismes de régulation

C’est là, l’approche en terme de filière est plus pertinente que celle en terme de circuit. La filière constitue un système, ce qui permet de rendre compte des relations d’interdépendance qui existe entre les différents agents.
*De la production à la commercialisation, quatre acteurs interviennent : les paysans, les collecteurs, les artisans et les exportateurs. Le schéma suivant met en évidence les relations entre ces différents acteurs.
Commentaire : les différents acteurs sont en relation d’interdépendance pour assurer le bon circuit de la filière raphia. En d’autres termes, dans les zones raphières, les paysans producteurs traitent le Raphia en fibres de raphias. Puis, ils les vendent aux collecteurs, et les collecteurs les vendent soit auprès des artisans commerçants pour pouvoir les transformer de plusieurs façons ou, soit auprès des exportateurs ; et les artisans commerçants mettent ces produits sur le marché intérieur ou les vendent auprès des exportateurs. Et ces derniers les exportent dans des différents pays.
Qui sont alors ces acteurs ?

les paysans producteurs

Point de départ de la filière. Ce sont des villageois. Ils travaillent en famille, les tâches étant reparties entre les hommes et les femmes. La récolte des jeunes feuilles(vololony) est réservée aux hommes. La séparation des fibres des folioles ou, défibrage, est l’apanage des femmes et des enfants après l’école
Pour certains, cette activité ne représente qu’un complément de revenus, alors que pour les autres, la production de raphia constitue l’une des principales sources, sinon, l’essentielle de revenu.

les collecteurs

Ce sont des gens qui collectent tous les raphias d’une province à l’autre. Ils sont des personnages clef de l’économie malgache. Ces collecteurs se trouvent dans chaque commune et ils ont des influences à chaque fokontany. Ils existent 3 types de collecteurs :
– Les collecteurs intermédiaires
– Les collecteurs principaux
– Les collecteurs occasionnels
les collecteurs intermédiaires : ce sont les épiciers gros de fokontany. En tant que collecteurs, ils doivent posséder une capacité financière suffisante pour pouvoir immobiliser la quantité de raphia pendant une période variable d’environ 15jours. Ces collecteurs ont une double raison d’être :
Ils permettent aux paysans de transformer instantanément le produit de leur collecte en devises. Ainsi, ils répondent à un besoin ou une envie urgente.
Par ailleurs, ils facilitent le travail des collecteurs principaux mais surtout les exportateurs: le raphia de la zone ainsi que dans les différentes provinces est regroupé en un même lieu et la négociation ne concerne que deux interlocuteurs. Ils s’instaurent ainsi une relation privilégiée basée sur la confiance.
En fait, ils achètent le raphia qu’apportent les paysans et à les stocker tel que sans contrôle de qualité. Ensuite, ils les stockent dans une pièce sèche et sombre. Le stockage peut durer un mois.
les collecteurs principaux : ce sont des commerçants de la ville qui possèdent un magasin de stockage, et des grandes sociétés d’exportations.
les collecteurs occasionnels : ce sont des gens qui considèrent le raphia comme activité secondaire c’est à dire, ils ont déjà une activité à faire mais quand ils ont un temps libre ils faisaient l’activité raphia.

les artisans

Ce sont des gens, des entreprises qui achètent le raphia et ce sont eux-mêmes qui travaillent sur le raphia, et transforment bien sur en produits finis et les commercialisent sur le marché local : fournisseurs des produits-finis.
On peut distinguer 3 types d’artisans:
– les villageois producteurs,
– les artisans commerçants,
– les industries

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Problématique
Intérêt du thème
Méthodologies
Plan proposé
PREMIERE PARTIE – ETUDES DE LA FILIERE
CHAPITRE I – QU’EST CE QU’UNE FILIERE ?
SECTION 1 – DEFINITIONS DE LA FILIERE
SECTION 2 – LA POLITIQUE DE LA FILIERE
CHAPITRE II- LA FILIERE RAPHIA A MADAGASCAR
SECTION 1 – LE RAPHIA
SECTION 2 – ETUDES DES MECANISMES DE REGULATIONS
SECTION 3 – LE SYSTEME DE PRODUCTION
SECTION 4 – LA CONSOMMATION DU RAPHIA
DEUXIEME PARTIE – LES PROBLEMES ET SOLUTIONS PROPOSEES
CHAPITRE I – LES PROBLEMES RENCONTRES ET SES ANALYSES
SECTION 1- QUALITE
SECTION 2- ARTISAN
SECTION 3- CENTRES D’APPUIS
SECTION 3 – NATIONAL
ANALYSES ET IMPACTS
CHAPITRE II – LES SOLUTIONS PROPOSEES
SECTION 1- ARTISAN, ASSOCIATIONS
SECTION 2- CENTRES D’APPUIS
SECTION 3- NATIONAL
PERSPECTIVES D’AVENIR
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *