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Inflorescence :
L’inflorescence (figure n° 1, b), p 5) se présente sous forme de panicules coniques de deux (02) à huit (08) cm de long ou de grappes avec des floraisons terminales.
Fleurs :
La floraison se fait environ deux fois par an. Les fleurs (Annexe n°1) (figure n° 1, b, p 5) sontpetites, blanc jaunâtres souvent polygames, dioïques et disposés en grappe. Elles présentent cinq (05) sépales soudées de couleur verte et cinq (05) pétales libres de couleur blanc jaunâtre, à préfloraison imbriquée. L’ovaire est supère et surmontée de trois (03) styles. Etant souvent hermaphrodite, l’appareil reproducteur mâle ou étamine présente des anthères de couleur jaune, diplostomone, médifixe, inséré à l’extérieur du disque en nombre égal aux pétales ou deux fois plus grand ; et des filets le plus souvent libres.
Fruits :
Ce sont des baies globulaires vertes, rouges (Figure n°1, e), p 5) à maturité, disposées en grappe, de diamètre compris entre 4 à 6 mm contenant une seule graine marron. La durée de maturation des fruits est généralement de 4 à 6 mois.
Système racinaire :
Le système racinaire est très ramifié latéralement.
Notion de pied mâle et de pied femelle :
Lors de l’étude des huiles essentielles de baie rose, la notion de feuilles « mâle et femelle » a été considérée. En effet, lors des prospections en milieu paysan et des entretiens avec les spécialistes, cette affirmation a toujours été évoquée.
Les paysans définissent sous l’appellation de lahy les pieds qui fleurissent mais qui ne fructifient jamais et de vavy ceux qui fructifient.
D’après les scientifiques, ces deux types d’individus peuvent appartenir à des espèces différentes et une identification botanique de ces derniers est nécessaire. Ainsi, des herbiers ont été constitués et n’ont pas révélés des différences notables entre les individus mâles et femelles.
Aussi, lors des travaux sur terrains, il faut demander l’avis des paysans avant de collecter des parties végétatives issues de Schinus terebenthifolius afin d’éviter toutes sortes de confusions.
Sinon, pour les plantes jeunes, la différenciation entre les pieds mâle et femelle peut être mise en évidence. En effet, les mâles présentent un port assez élancé avec des tiges effilées. Cependant, ces affirmations sont encore vagues et pour être sûr de l’identité des individus, il faut choisir les matériels végétaux à utiliser lors du bouturage, dès l’installation de la plantation, en tenant compte des objectifs à atteindre.
Répartition géographique :
Dans le monde :
Schinus terebenthifolius est une plante assez plastique qui peut s’adapter à des conditions très variées. Ainsi, elle est localisée dans presque tous les continents.
Les pays de l’Amérique Latine, étant ses pays d’origine, abritent d’importantes concessions de baie rose, citons le Brésil,le Pérou,le Paraguay,l’Uruguay,le Mexique.
Aux Etats unis, Schinus terebenthifolius est trouvé en Arizona, en Californie, au Texas, en Louisiane, en Hawaï, en Floride du sud et au Commonwealth.
En Europe, la plante se rencontre surtout en Italie et en Sicile.
En Asie, les principaux pays producteurs sont : Inde, Vietnam, Indonésie, Malaisie, Chine. En Afrique, on peut citer : l’Egypte, l’Ethiopie, l’Afrique du sud.
Entre autre, signalons sa présence à l’île de La Réunion, à l’Ile Maurice et sur le continent Australien.
A Madagascar :
Elle se rencontre dans plusieurs endroits de la Capitale.
Depuis quelques années, divers organismes se sont lancés dans la vulgarisation de sa culture ; elle est cultivée notamment :
• sur les hautes terres : Ampefy, Anjozorobe,
• sur la côte Est et Sud Est : Tamatave, Brickaville, Manakara, Vohipeno, Fort –Dauphin
• et dans le Sambirano principalement à Ambanja
Ecologie
Exigences climatiques :
Température :
Le faux poivrier est un arbre à développement rapide. Il atteint un développement optimum à des températures comprises entre 13 à 25°C. C’est un arbre modérément résistant au froid, mais qui survivra tout de même à des gels brefs de l’ordre de -5°C. La plante entière meurt à partir de -4 °C.
Pluviométrie :
Cet arbre exige au moins 1000 mm de pluies par an, néanmoins il peut s’adapter jusqu’ à 900 mm. Avec une pluviométrie de 2500 mm, il a tendance à devenir exubérant par la production d’importantes quantités de graines et par des racines à grande vigueur végétative.
Exigences édaphiques :
Le faux poivrier colonise localement, les terrains vagues, les talus, les friches et les bords de marigots. Il préfère surtout les sols calcaires bien drainés, mais s’adapte à presque tous les types de sols, même les plus pauvres à l’exception des terrains ultrabasiques. C’est un arbre qui se plait généralement aussi bien sur le littoral que sur les hautes terres.
A Madagascar, sont favorables à son développement les terres légères bien drainées et ferralitiques des hautes terres, et également celles sablo limoneuses de la côte Est et enfin celles alluvionnaires de la Sambirano.
Enfin, il préfère les sols à pH compris entre 5 à 8,3 [11].
Physiologie:
Stade de développement :
Phase de germination :
La graine mûre, saine et bien constituée, peut germer juste après la récolte c’est-à-dire que la phase de dormance n’est pas observée dans des conditions satisfaisantes.
La germination est épigée avec un taux de 35 %.
Les oiseaux et les mammifères sont les vecteurs de la dispersion des graines. La viabilité des graines est de 30 à 60 % et peut durer jusqu’à 2 mois, mais diminue jusqu’ à 0,05 % à 5 mois. La viabilité élevée des graines, combinée avec les agents de dispersion animaux peut expliquer le fait qu’actuellement, en Floride, le faux poivrier constitue une plante envahissante dont la culture est déconseillée.
Phase de production :
Les premières fructifications apparaissent dès la 6ème mois après la plantation cependant la production n’est vraiment appréciable qu’à partir de la 2ème ou de la 3ème année de culture.
Nutrition :
Les éléments indispensables à la croissance de Schinus terebenthifolius sont :
Eau :
Elle est nécessaire pour le transport des éléments et les diverses réactions métaboliques.
Azote (N) :
Il active la végétation surtout foliacée. Le besoin en N devient intense pendant la croissance et à la floraison. Cet élément assure le bon fonctionnement de l’assimilation chlorophyllienne. Dans le cas de production d’huile essentielle à partir des feuilles, une carence serait préjudiciable.
Phosphore (P) :
Il assure le succès au semis et lors de l’installation des plantules. Entre autre, il favorise l’émission et le développement des racines. Enfin il régularise la végétation et donne de la vigueur aux plants.
Potassium (K) :
Cet élément active la circulation de la sève et augmente la résistance des plants aux maladies et à la sécheresse.
De plus, il contribue aussi à l’assimilation de N et P.
La multiplication :
Elle peut se faire par semis ou par bouture.
Semis :
Afin de garantir la réussite de l’opération :
• Les graines utilisées doivent être mûres et bien saines.
• Le substrat utilisé doit être meuble et de préférence traité avec des fongicides.
Les graines sont semées dans des pots en plastiques à raison de trois (03) graines par pots. Le séjour en pépinière dure six (06) mois ; les plants atteignent alors 24 cm lors de la transplantation.
Bouturage :
La bouture est considérée comme la meilleure technique de multiplication dans le cas des faux poivriers. Les méthodes préconisées sont :
Bouturage de rameaux : dans ce cas, les caractéristiques du pied mère sont sûres d’être intégralement préservées. Il consiste à mettre en pots des rameaux de 20 cm de long, de 1,5 cm de section et possédant trois yeux.
Bouturage de racines : cette technique est excellente mais l’acquisition de matériel végétal adéquat est difficile.
La plantation:
Préparation du site :
La préparation du site de plantation consistent à :
• défricher la zone de culture.
• mettre des piquets (piquetage) en formant des carrés de 5×5 m et en suivant les courbes de niveau si le terrain est en pente.
• creuser à l’emplacement de chaque piquet un trou de 50x50x50 cm, c’est la trouaison.
Fertilisation et plantation :
Fumure de fond :
Un mois au plus tard avant la plantation, il faut reboucher chaque trou avec 3 à 4 kg de fumier de ferme mélangé à la terre locale soit 6,4 tonnes environ pour l’hectare.
En outre, un apport de compost à base de dolomie, de P2O5 ou de K2O dont les quantités à l’hectare respectives sont de 1 t, 300 kg, 150 kg ; s’avère être intéressant.
Plantation :
Elle se fait de préférence pendant la saison de pluie. Lors de la plantation, il faut éviter de ne pas blesser les racines lors de la découpe du plastique entourant la motte et au moment de la mise en terre.
Afin d’assurer un bon développement de la plante, il faut veiller à ce que cette dernière ne soit pas trop enfouie, en outre ; il faut appliquer une couverture végétale à la surface du sol.
Fumure d’entretien :
Elle se fait tous les 3 ans et par un apport de 3,2 tonnes à l’ha de fumier et 0,5 à 1 kg de NPK 11 22-16 par pied. Pour cela il convient d’enfouir cet engrais dans un sillon de 20 cm de profondeur autour de l’arbre, en aplomb de la floraison.
Entretien :
Le nettoyage régulier du pourtour des arbres est de rigueur pour combattre les mauvaises herbes. Lors de la 1ère année, il faut effectuer une taille de formation en étetant la plante afin de favoriser le développement des ramifications.
Chaque année , après la récolte il est nécessaire de faire une taille de fructification en éliminant les rameaux fructifères de l’année.
Il convient de préciser que la taille est une opération qui sert à garder la forme et l’équilibre et surtout à maintenir voire augmenter la production.
Géologie :
Les terrains sont à majorité sédimentaires et caractérisés par un volcanisme néogène.
Pédologie :
Selon la zone concernée, trois (03) types de sol peuvent être présentés :
Un sol ferralitique jaune sur rouge, sur roches métamorphiques basiques, est rencontré le long de la côte pour évoluer en sol ferralitique rouge sur roches granitoïdes à mesure que l’on s’éloigne du littoral. Le plus souvent dénaturé, ces sols sont parfois riches en concrétion et en résidus d’altération gibsique, ils sont pauvres en horizon organique et représentent les 2/3 du sol de la région.
En outre, en arrière des cordons littoraux se rencontrent des marais à sols tourbeux qui, associés aux matériaux sableux, forment des « podzols » dénommés localement horaka. Ce sont les sols hydromorphes des bas fonds. Les végétaux caractéristiques de ce sol sont : Niaoulis, viha, herana, fandrana.
Enfin, viennent les sols d’apport fluvial qui sont riches en alluvions argileuses ou sableuses. On les trouve dans les vallées ou en bordure des cours d’eaux. Ce sont les baiboho.
Hydrologie :
La région présente une grande richesse en cours d’eau.
Les lacs Rasoabe et Rasoamasay tiennent une grande place dans la vie socio-économique des riverains. Ils se trouvent le long du canal de Pangalane dont les rôles (transport de personnes et de marchandises) ne sont plus à citer.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I :CONTEXTE DE L’ETUDE: LA PLANTE, LES ZONES DE COLLECTE, LES HUILES ESSENTIELLES
CHAPITRE I : Généralités sur la plante
I) Origine, histoire et Présentation de la plante
II) Systématique
III) Description morphologique
III-1) Port
III-2) Tiges
III-3) Feuilles
III-4) Inflorescence
III-5) Fleurs
III-6) Fruits
III-7) Système racinaire
III-8) Notion de pied mâle et de pied femelle
IV) Répartition géographique
IV-1) Dans le monde
IV-2) A Madagascar
V) Ecologie
V-1) Exigences climatiques
V1-1-1) Température
V-1-2) Pluviométrie
V-2) Exigences édaphiques
VI) Physiologie
VI-1) Stade de développement
VI-1-1) Phase de germination
VI-1-2) Phase de production
VI-2) Nutrition
VI-2-1) Eau
VI-2-2) Azote (N)
VI-2-3) Phosphore (P)
VI-2-4) Potassium (K)
VII) La multiplication
VII-1) Semis
VII-2) Bouturage
VIII) La plantation
VIII-1) Préparation du site
VIII-2) Fertilisation et plantation
VIII-2-1) Fumure de fond
VIII-2-2) Plantation
VIII-2-3) Fumure d’entretien
VIII-3) Entretien
VIII-4) Rendement
VIII-5) Ennemis
IX) Utilisations
X) Place de la baie rose dans le marché des épices
X-1) Définition
X-2) Les grandes catégories d’épices
X-3) Place de la baie rose sur le marché
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES ZONES DE COLLECTE
I) LA SAKAY
I-1) Situation géographique
I-2) Le climat
I-3) Le relief
I-3-1) Pédologie
I-4) Hydrographie
I-4-1) La rivière « Sakay »
I-4-2) Le lac Loko
II) LA COTE EST
II-1) Situation géographique
II-2) Climat
II-3) Relief et paysage
II-3-1) Géologie
II-3-2) Pédologie
II-4) Hydrologie
III) Le climat rencontré à Antananarivo renivohitra
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LES HUILES ESSENTIELLES
I) Définitions
I-1) Huiles essentielles
I-2) Autres produits aromatiques
I-2-2) Absolues
I-2-3) Oléorésines
I-2-4) Produits synthétiques
II) Répartition
III) Localisation
IV) Fonctions
V) Propriétés physiques
VI) Composition chimique
VII) Facteur de variabilité des huiles essentielles
VII-1) Existences de chimiotypes
VII-2) Influence du cycle végétatif
VII-3) Influence du procédé d’obtention
VII-4) Influence des facteurs extrinsèques
VII-5) Influence des conditions atmosphériques
VIII) Les procédés d’obtention des huiles essentielles
VIII-1) Entraînement à la vapeur
VIII-1-1) Hydrodistillation
VIII-1-2) Hydrodiffusion
VIII-2) Procédés mécaniques
VIII-2-1) Enfleurage
VIII-2-2) Expression
VIII-3) Extraction par solvant
VIII-4) Procédés d’avenir
VIII-4-1) Extraction par fluide supercritique
VII-4-2) Extraction par micro-ondes
IX) Utilisations, facteurs influençant la demande des huiles essentielles
X) Synthèse de la filière :
X-1) Présentation des plantes aromatiques rencontrées sur le sol malgache
X-2) Les acteurs :
X-3) Le label NATIORA
X-4) Les principaux importateurs
CONCLUSION PARTIELLE I
PARTIE II : ETUDES DES HUILES ESSENTIELLES DE BAIE ROSE
CHAPITRE I : METHODOLOGIE GENERALE
I) Cadre de l’étude et rappel des objectifs :
II) Etapes méthodologiques :
II-1) Documentation :
II-2) Mise en œuvre de la valorisation de la plante :
II-2-1) Acquisition des matières premières :
a) Critères biologiques :
b) Etat physique de la matière première et type d’extraction :
c) Critères géographiques :
d) Critères temporels :
II-2-2) Extraction des huiles essentielles :
II-2-3) Caractérisation de l’huile essentielle :
a) Les caractéristiques organoleptiques :
b) Les caractéristiques physiques :
II-2-4) Composition chimique de l’huile essentielle :
II-2-5) Analyse factorielle des correspondances simple :
CHAPITRE II : Travaux antérieurs sur les huiles essentielles de Schinus terebenthifolius
I) Propriétés physico-chimiques de l’huile essentielle de baie rose :
II) Composition chimique :
CHAPITRE III : ETUDE DES HUILES ESSENTIELLES
I) Echantillonnage :
II) Extraction:
II-1) Principe :
II-2) Cinétique d’extraction :
II-3) Le rendement :
III) Les caractéristiques organoleptiques :
III-1) L’aspect :
III-2) La couleur :
III-3) L’odeur :
IV) Les caractéristiques physico-chimiques :
IV-1) Densité :
IV-2) Indice de réfraction :
IV-3) Pouvoir rotatoire :
V) La composition chimique :
V-1) Identification des constituants :
V-2) Composition chimique des huiles essentielles : feuilles mâles :
V-3) Composition chimique des huiles essentielles : feuilles femelles
V-4) Composition chimique des huiles essentielles : fruits :
V-5) Composition chimique des huiles essentielles : fruits verts :
V-6) Composition chimique de l’échantillon de fleur de baie rose :
V-7) Composition chimique des extraits industriels:
VI) Analyse factorielle des correspondances simple:
VI-1) Cas des feuilles mâles :
VI-2) Cas des feuilles femelles :
VI-3) Cas des fruits mûrs :
VI-4) Synthèse :
CONCLUSION PARTIELLE II
PARTIE III :Activite antibactérienne des huiles essentielles
I) GENERALITES:
II) Activité antimicrobienne des huiles essentielles :
II-1) Travaux antérieurs :
II-2) Présentation des souches étudiées:
II-2-1) Staphylococcus aureus :
II-2-2) Eischericia Coli :
II-2-3) Salmonella:
II-2-4) Bacillus subtilis:
II-2-5) Pseudomonas aeruginosa:
II-3) Matériels et méthodes :
II-3-1) Préparation des milieux de culture :
a) Définition :
b) Les différents milieux de culture :
c) Milieu de culture pour bactéries : Mueller Hinton (M.H) Agar :
II-3-2) Préparation de l’inoculum microbien :
a) Obtention de souche pure :
b) Rajeunissement et revivification des souches conservées :
c) Préparation des suspensions microbiennes :
II-3-3) Application de la méthode disque :
a) Principe et mise en œuvre :
b) Préparation des solutions d’huiles essentielles :
II-3-4) Récapitulation :
III) Les huiles essentielles utilisées :
IV) Résultats des analyses microbiologiques :
V) Analyse factorielle des correspondances simple:
VI) Discussions :
CONCLUSION PARTIELLE III
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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