GENERALITES
Le monde regorge de diverses richesses naturelles, que ce soit terrestres, marines, cรฉlestes (couches dโozone, etc.). La nature est couverte de nombreuses faunes et flores. Une partie des ressources naturelles sont des ressources renouvelables et lโautre partie sont des ressources non renouvelables, c’est-ร -dire menacรฉes. Nombreuses sont les menaces et les causes de la disparition des ressources naturelles mais la principale cause reste lโaction humaine. En ce moment, les richesses naturelles disparaissent petit ร petit et ce qui en reste courent un grand danger (en voie dโextinction). Face ร cette situation, les Nations Unies ont pris des mesures sรฉvรจres pour la protection des ressources naturelles. Lโune de ces mesures consiste ร la crรฉation des Aires Protรฉgรฉes. Des parcs sont crรฉรฉs pour conserver la nature, des espรจces animale et vรฉgรฉtale y sont placรฉes. Concernant la protection des espรจces marines, des Aires Marines Protรฉgรฉes ont รฉtรฉ mises en place.
Contexte international des Aires protรฉgรฉes
Depuis 2 500 ans au moins, lโhumanitรฉ protรจge certaines forรชts et รฉcosystรจmes. Le premier parc national des temps modernes fut crรฉรฉ ร Yellowstone en 1872. Aujourdโhui, on trouve des zones protรฉgรฉes aux quatre coins du monde : le Centre mondial de surveillance de la conservation du Programme des Nations Unies pour lโEnvironnement a rรฉpertoriรฉ plus de 102 000 sites terrestres et marins couvrant prรจs de 19 millions de kilomรจtres carrรฉs โ soit prรจs de 4 % de la planรจte. La grande majoritรฉ de ces sites sont terrestres, et on considรจre que leur crรฉation constitue le changement dรฉlibรฉrรฉ le plus considรฉrable de toute lโhistoire de lโamรฉnagement de la terre.
Les sites les plus exceptionnels, qui sont au nombre de 149, bรฉnรฉficient dโune protection juridique particuliรจre dans le cadre de la Convention du Patrimoine mondial de lโUnited Nations Educational, Scientific, and Cultural Organization, ratifiรฉe par 176 Etats. Ces sites et dโautres zones protรฉgรฉes sont utiles ร bien des รฉgards : ils permettent notamment de protรฉger la diversitรฉ biologique et les ressources sauvages, de fournir un air et une eau propres, de lutter contre le changement climatique et dโattirer les touristes. Ils sont de plus en plus nombreux ร รชtre situรฉs de part et dโautre de frontiรจres nationales, et ont donc aussi une dimension pacificatrice.
Il sโagit lร dโune formidable rรฉussite mais il reste cependant beaucoup ร faire. Les aires protรฉgรฉes sont inรฉgalement rรฉparties : un cinquiรจme des pays du monde protรจgent moins de 1 % de leur territoire. Et il existe des fossรฉs considรฉrables : moins dโun dixiรจme de pourcent de la forรชt originelle des รฎles du Pacifique sud est protรฉgรฉe par exemple, de mรชme que moins de 1 % des forรชts des plateaux du Cameroun en Afrique centrale et des mangroves du Golfe de Guinรฉe. Plus surprenant encore, moins de 1 % de la surface des mers et des ocรฉans qui couvrent 70 % du globe est protรฉgรฉe. Concernant les aires marines protรฉgรฉes, en 2000, elles sont au nombre de 4 600 dans le monde et couvrant 0,6 % de la surface des ocรฉans, contre 9 % des surfaces terrestres. Selon Daniel Pauly, en 2009, cette surface a augmentรฉ, mais ne couvrirait qu’environ 0,8 % de l’ocรฉan. Et seul 1/10e environ de ces 0,8 % environ est rรฉellement et efficacement protรฉgรฉ. La croissance de la superficie classรฉe en Aire Marine Protรฉgรฉe n’est que de 5 % par an, il faudra donc attendre, ร ce rythme, 15 ans pour espรฉrer un doublement de la surface thรฉoriquement protรฉgรฉeย .
Les Aires protรฉgรฉes en Afrique
Les pays Africains ont consacrรฉ une grande partie de leur territoire ร la conservation. Ainsi, les Aires protรฉgรฉes couvrent plus de 2,4 millions de kmยฒ . Environ 5,2% des zones protรฉgรฉes du continent, comprenant 645 sites, sont dans la catรฉgorie I-V de la classification รฉtablie par lโUnion Internationale pour la Conservation de la Nature (cf. les 6 catรฉgories dโaires naturelles protรฉgรฉes selon lโUnion Internationale pour la Conservation de la Nature).
En dรฉpit de cette vaste superficie occupรฉe par lโAire Protรฉgรฉe, il semblerait que tous les รฉcosystรจmes nโy sont pas reprรฉsentรฉs de faรงon significative. Cโest le cas des mangroves, des lagunes, des lacs et certains autres types forestiers (Harmon, 1992). La conservation des Aires Protรฉgรฉes en Afrique est soutenue majoritairement par la communautรฉ internationale. On รฉvalue ร US $ 100 millions la somme investie entre 1992 et 1998 par des donateurs extรฉrieurs dans 16 pays, pour des projets de conservation (Union Internationale pour la Conservation de la Nature, 1999). Le Kenya a reรงu ร lui seuil US $ 23 millions ร cause de lโimportance de ses activitรฉs รฉcotouristiques.
Lโimpact de lโintรฉrรชt accordรฉ ร la conservation se manifeste รฉgalement par le nombre de plus en plus grandissant des Organisations Non Gouvernementales locales et des clubs de la nature dont lโinfluence sur les politiques nationales de conservation sโest souvent avรฉrรฉe positive. Des Organisations Non Gouvernementales internationales sont รฉgalement une longue histoire dโintervention en Afrique. Il sโagit entre autres dโAfrican Wildlife Foundation, Birdlife International, Conservation International, Wildlife Conservation Society, et du World Wide Found .
Actualitรฉs nationales sur les Aires Protรฉgรฉesย
Les 5 derniรจres annรฉes ont รฉtรฉ marquรฉes par un ยซ boom ยป au niveau de la conservation ร Madagascar, avec lโapparition et la mise en place dโun concept nouveau quโest le Systรจme des Aires Protรฉgรฉes de Madagascar. Il sโest mis en place avec la concrรฉtisation de la ยซ Vision Durban ยป, suite ร lโengagement du gouvernement malgache ร tripler la superficie des Aires Protรฉgรฉes ร Madagascar. Tous nos habitats naturels y sont actuellement reprรฉsentรฉs, avec 115 sites dโune superficie totale de 6 millions ha, oรน des activitรฉs de conservation sont mises en ลuvre . A Madagascar, les Aires Protรฉgรฉes sont gรฉrรฉes par plusieurs organisations dont la principale qui regroupe la grosse majoritรฉ de celles-ci est le Madagascar National Park et pour les Nouvelles Aires Protรฉgรฉes: le Conservation International, le World Wide Found, le Missouri Botanical Garden, la Fondation Tany Meva.
Concernant les richesses marines, les zones marines et cรดtiรจres malgaches abritent une grande variรฉtรฉ. Pourtant, ces zones font face ร diffรฉrentes menaces comme la surpรชche, lโensablement et les trafics entre autres du corail noir ou de tortues marines. Un autre problรจme aussi concerne lโaspect financier. LโEtat malgache nโa pas assez de budget pour gรฉrer une Aire Protรฉgรฉe .
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Table des matiรจres
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRAGE THEORIQUE ET PRESENTATION DU TERRAIN
CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX
CHAPITRE II : CADRAGE THEORIQUE
PARTIE II : EVALUATION DES ACTIONS ENTREPRISES PAR CI ET OPERATIONNALISATION DES HYPOTHESES
CHAPITRE III : LES DOMAINES DโEXPEDITION DU PROJET
CHAPITRE IV : EXPOSE DES DONNEES COLLECTEES AUPRES DES CIBLES
CHAPITRE V : OPERATIONNALISATION DES HYPOTHESES
PARTIE III : DISCUSSIONS ET REFLEXIONS PROSPECTIVES
CHAPITRE VI : LES ACTIONS MENEES POUR LA CONSERVATION DES RICHESSES NATURELLES
CHAPITRE VII : REFLEXIONS PROSPECTIVES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES