Études comparatives et stratégie de relance des coopératives agricoles

Analyse stratégique par Boston Consulting Group (BCG)

                  D’un côté, cette analyse a été utilisée afin d’identifier la position des produits exploités (à l’échelle locale et internationale) par chaque coopérative et la part de marché de ces coopératives agricoles. D’un autre, l’analyse a permis de déterminer les différents pays concurrents dans les produits agricoles donnés. Cette position suit une classification énumérée la suivante :
– Vache à lait : dans laquelle le produit est dominant mais évoluant à faible part de marché,
– Star : dans laquelle le produit est dominant et évolue à forte croissance,
– Dilemme : produit à forte croissance mais à faible part de marché,
– Poids morts : produit à faible croissance et à faible part de marché.

Analyse prospective des produits exploités par les coopératives agricoles

                    Cette analyse a été choisie dans le but d’avoir l’évolution de la production des coopératives dans les années à venir. L’objectif est qu’en cours d’une éventuelle variation du prix sur le marché ou de la baisse de la demande des produits depuis les débouchés, les coopératives agricoles devraient continuer de s’investir mais dans un autre produit agricole. Pour aboutir à une courbe d’évolution des productions, les étapes suivantes ont été suivies :
– Recoupement des données de production pendant des années d’exercice dans le tableur Excel 07 ;
– Calcul des écarts-type et moyennes des productions ;
– Calcul des données centrées-réduites ;
– Elaboration de la matrice des ratios.

Analyse de la structure de l’actif

               D’après les Figures n°8 et n°9, il est remarqué que l’actif immobilisé représente une part importante (en moyenne 79%) dans le total d’actif. Ainsi, ce ratio montre que la coopérative TAFARADIA souffre d’une sur immobilisation ce qui représente un risque d’illiquidité qui pourrait toucher la trésorerie pendant les quatre années , c’est-à-dire les frais de réparation et les entretiens seront élévés. Par contre, pour la coopérative agricole d’élevage TAMIMI, ce ratio d’immobilisation représente en moyenne de 9% qui est relativement faible. Cela signifie que la coopérative a moins investi sur l’immobilisation depuis sa création. Quant au ratio de renouvellement d’immobilisation, celui de la coopérative TAFARADIA est en moyenne de 15%, donc ces immobilisations ne sont pas vieilles mais cela ne pourrait empêcher la continuité de l’entretien qui engendrerait un risque d’illiquidité ainsi dit précédemment. Par contre, la baisse de ce ratio s’explique par l’acquisition de nouveaux équipements pour le fonctionnement de la coopérative. Ce qui n’est pas le cas de la coopérative agricole d’élevage TAMIMI. Elle a un ratio d’âge d’immobilisation élevé expliquant la vieillesse de ses équipements. Cette coopérative n’a effectué aucun renouvellement de matériels, et qui pourrait affecter à son exploitation.
a. Ratio d’autonomie financière : Pour les deux coopératives agricoles, leurs ratios d’autonomie financière sont presque élevés. Ceci explique la non saturation de la capacité d’emprunt de ces deux coopératives car leurs ratios sont supérieures à 0,5.
b. Liquidité générale : Pour la coopérative TAFARADIA, son ratio est nettement inférieur à la norme ≥ 1, c’est-àdire que les actifs à court terme ne garantissent pas une marge importante de paiement du passif à court terme malgré la hausse du ratio dans les années 2009 jusqu’en 2011.
c. Liquidité réduite : Après calcul de ce ratio, il est constaté que la coopérative TAFARADIA a la capacité de rembourser en moyenne 68% de ses dettes à moins d’un an en immobilisant la totalité de ses créances (s’il existe) et de ses liquidités et équivalent de liquidités. Il en est de même pour la coopérative TAMIMI dont le ratio de liquidité réduite est largement supérieur à celui de la coopérative TAFARADIA.
d. Liquidité immédiate : Pour les deux coopératives agricoles, leurs ratios sont dans la moyenne pendant leurs années d’exploitation. Ceci explique une bonne gestion de la trésorerie et/ou l’existence des ressources non employées.

Résultat après restitution des groupements des paysans

                Pendant l’intervention orale, 7 associations avec en moyenne 10 membres ont intervenus. Ainsi, la figure n°12 montre les mots les plus employés. Et il est constaté que les problèmes majeurs des paysans leur empêchant de développer leur association en coopérative et d’assurer ainsi le développement de l’exploitation agricole demeurent les problèmes sociaux comme la scolarisation, la sécurité, et les problèmes techniques et financiers qui sont la maîtrise des techniques agricoles et l’accès au financement agricole. Toutefois, les paysans martèlent le non avancement d’une association à cause des problèmes d’organisation interne et la gestion des financements obtenus.

Situation de la demande en grains et fruits oléagineux sur le marché internationale

                   Afin de gérer le volume de production à exporter, l’identification des débouchés des produits oléagineux est indispensable pour les producteurs agricoles. La figure n°19suivante représente donc l’ensemble des pays importateurs et sa capacité d’importation. D’après cette Figure n°21, seule l’Asie orientale qui importe beaucoup de produit oléagineux mais à faible taux de croissance. Ce qui la positionne dans la catégorie « vache à lait ». Quant à Madagascar, surtout les simples producteurs locaux (Ambato-boeny) membres des associations paysannes ou non, l’identification de la capacité productive de sa zone d’exploitation est essentielle dans le but de prendre une décision pour une augmentation de la future production ou non par rapport à l’exportation des produits agricoles faite par Madagascar.

Amélioration de l’environnement des produits agricoles de la coopérative agricole

Renforcer la capacité des paysans dans la pratique des techniques agricoles En complémentarité avec la recommandation précédente, à l’issue de la formation des adultes, les paysans sauront distinguer une bonne technique de la mauvaise mais en théorie. Donc, le renforcement des capacités des paysans par la pratique sur terrain (d’une envergure plus grande) serait un bon moyen de convaincre les paysans à suivre les exemples qui leur sont bénéfiques. C’est en tous cas, jusqu’à maintenant, un des meilleurs moyens pour augmenter davantage la production agricole surtout dans les Districts d’Ambato-Boeny et de Marovoay.
Renforcer la sécurité en milieu rural Ce fléau est une des raisons qui limitent l’activité en général des paysans. Et il touche surtout sur le capital « bétail » qui est un des moyens pour payer la main-d’œuvre lors de la vente, mais le bétail fournit aussi un surplus de force de travail. Ainsi, sa perte lors d’un vol réduira la vitesse de travail des paysans mais les forcera aussi à s’endetter encore plus. Par ailleurs, à l’issue de la récolte dont les biens sont encore regroupés sur le champ agricole, les paysans subissent des attaques à mains armées ou des vols nocturnes.
Réhabiliter les routes secondaires et les infrastructures hydroagricoles Cette recommandation est valable pour toujours étant donné que, pour les agriculteurs la production ne pourra pas sortir à cause des frais de transport. Par ailleurs, les grands collecteurs profitent cette faiblesse des paysans pour maîtriser le prix sur le marché. Dans ce cas, la réhabilitation de la route reste toujours un moyen pour les paysans de fuir l’hégémonie mercatique des collecteurs mais aussi un moyen pour les autres collecteurs d’y parvenir. Dans ce sens, le système « la demande domine l’offre » devient « l’offre domine la demande » si les buts sont le développement agricole et l’amélioration des revenus des paysans. Par ailleurs, les infrastructures hydro-agricoles vont permettre aux paysans de bien maîtriser l’eau d’irrigation au cas où ils doivent appliquer les nouvelles techniques de culture surtout pour le riz. Dans l’ensemble, pour bien appuyer le secteur agricole à travers la création des coopératives agricoles, il est impératif de valoriser les ressources intellectuelles des techniciens agricoles et ingénieurs agronomes.

CONCLUSION

                Le développement agricole à Madagascar demeure une politique mais l’objectif n’est pas encore atteint par l’Etat malagasy malgré les discours sans cesse des dirigeants que le développement économique est basé sur le secteur primaire. Visiblement, il est bien constaté que la coopérativisation agricole n’est pas une idée nouvelle dans la connaissance des paysans. Seulement, le mode d’accession de certains projets et/ou programmes de développement œuvrant dans le monde rural par le biais d’accès au financement corrompt la vraie volonté des paysans dans la relance des coopératives agricoles. Nonobstant, d’après les enquêtes effectuées sur terrain, les paysans ont inventorié leurs besoins primordiaux afin de créer, rentabiliser et de pérenniser les coopératives agricoles à l’instar de la réhabilitation des routes, le renforcement de la sécurité en milieu rural et la formation agricole. D’où la confirmation de la première hypothèse sur la nécessité de la concertation des paysans. Par ailleurs, les paysans ont leurs logiques d’action sur leurs modes d’exploitation en général. Les logiques, ont surtout un grand rapport avec l’environnement des produits qu’ils exploitent comme le niveau d’importance de ces produits agricoles sur le marché international, et les autres facteurs tant bien positifs que négatifs influencent la vie de la coopérative agricole actuelle. Donc, la deuxième hypothèse est bien confirmée. L’Etat demeure le pivot central pour la réussite des coopératives agricoles malagasy par le biais du protectionnisme sur l’écoulement des produits agricoles importés sur le marché local ou par le biais d’une négociation avec les investisseurs relatifs qui sauront comment, quand valoriser les produits agricoles et à quel prix. La réussite de la coopérative agricole malagasy reste la réussite du complexe volonté politique-adaptabilité des paysans-le soutien des consommateurs locaux.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
Résumé
Abstract
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
1 CONCEPTS ET ÉTAT DE L’ART
1.1 CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
1.1.1 Coopératives agricoles
1.1.2 Collecte des idées par analyse de discours
1.1.3 Modélisation des activités par le diagramme d’activités
1.1.4 Analyse comparative
1.1.5 Analyse financière
1.1.6 Gestion interne
1.1.7 La méthode des ratios
1.1.8 Logique des acteurs
1.1.9 Régulation sociale des acteurs
1.1.10 Economie des comportements
1.1.11 Coûts de transactions
1.1.12 Théories de l’économie des institutions
1.2 PORTÉE DES CONCEPTS SUR L’ÉTUDE
1.2.1 Approche sur les analyses financières
1.2.2 Approche organisationnelle dans la création des coopératives agricoles
2 MATÉRIELS ET MÉTHODES
2.1. MATÉRIELS
2.1.1. Choix du sujet
2.1.2. Choix de la zone d’étude
2.2. MÉTHODES
2.2.1. Démarches communes pour la vérification des hypothèses
2.2.1.1. Recherche bibliographique
2.2.1.2. Enquête formelle
a. Elaboration des questionnaires
b. Echantillonnage
c. Descente sur terrain
2.2.2. Démarches spécifiques pour la vérification de chaque hypothèse
2.2.2.1. Vérification de l’hypothèse 1 : « La création des coopératives agricoles nécessite la concertation des paysans à intégrer »
a. Comparaison des analyses financières des coopératives agricoles par la méthode de ratios
La structure de l’actif
La structure du passif
b. Visualisation des activités par le diagramme de Gantt : pourcentage de réalisation de chaque activité et impact des activités sur la production
c. Segmentation des discours des paysans par analyse de discours
2.2.2.2. Vérification de l’hypothèse 2 : « L’environnement des produits agricoles à exploiter définit la logique d’exploitation dans les coopératives agricoles. »
a. Elaboration d’une analyse stratégique
b. Analyse stratégique par Boston Consulting Group (BCG)
c. Analyse prospective des produits exploités par les coopératives agricoles
2.3. Synthèse des démarches méthodologiques
2.4. Limites de l’étude
2.5. Chronogramme des activités
3 RESULTATS
3.1. Evaluation de la concertation des paysans
3.1.1. Comparaison des coopératives agricoles en activité par la méthode des ratios
3.1.1.1. Analyse de la structure de l’actif
3.1.1.2. Estimation des activités par rapport au temps de la coopérative agricole TAFARADIA
3.1.1.3. Représentation des activités par rapport au temps de la coopérative agricole d’élevage TAMIMI
3.1.2. Identification des besoins des paysans en milieu rural par l’analyse de discours
3.1.2.1. Résultat après restitution des groupements des paysans
3.1.2.2. Résultat après enquête de chaque groupement des paysans
3.1.2.3. Elaboration du diagramme d’activités
3.2. Les facteurs influençant les logiques paysannes sur l’exploitation des produits agricoles
3.2.1. Les stratégies pour le bon fonctionnement de la vie des coopératives
3.2.2. Situation des produits agricoles à l’échelle internationale
3.2.2.1. Place des céréales sur le marché international
a. Place de l’Afrique subsaharienne dans la production des céréales sur le marché internationale
b. Situation de la demande en céréales sur le marché internationale
3.2.2.2. Place des grains et fruits oléagineux sur le marché internationale
a. Place l’Afrique subsaharienne dans la production des graines et fruits oléagineux
b. Situation de la demande en grains et fruits oléagineux sur le marché internationale
3.2.3. Analyse prospective des produits agricole exploités dans la Commune rurale d’Ambato-boeny
4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1. Discussions
4.1.1. La concertation des paysans
4.1.1.1. Analyse comparative de la gestion interne des coopératives agricoles par la méthode de ratios
4.1.1.2. Le diagramme d’activités des coopératives agricoles
4.1.1.3. Les nécessités de l’analyse de discours
a. Les besoins en plus de débouchés et intrants agricoles et transport
b. La scolarisation et la formation agricole
c. Le foncier
4.1.2. L’environnement des produits agricoles et la coopérative agricole
4.1.2.1. Les logiques paysannes relatives à l’environnement des coopératives agricoles
4.1.2.2. Les logiques paysannes dans l’exploitation des produits agricoles
4.2. Recommandations
4.2.1. Satisfaire les besoins des agriculteurs
4.2.1.1. Intégrer la politique de la mécanisation agricole
4.2.1.2. Renforcer l’offre de partenariat coïncidant avec les objectifs des coopératives agricoles (arrangement institutionnel et contractuel)
4.2.1.3. Pour les projets de développement, appuyer les paysans dans la création et la structuration des coopératives agricoles
4.2.1.4. Intégrer dans les composantes des projets la formation des paysans analphabètes
4.2.2. Amélioration de l’environnement des produits agricoles de la coopérative agricole
4.2.2.1. Renforcer la capacité des paysans dans la pratique des techniques agricoles
4.2.2.2. Renforcer la sécurité en milieu rural
4.2.2.3. Réhabiliter les routes secondaires et les infrastructures hydro-agricoles
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
Rapports, revues, et magazines
Communication scientifique
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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