Etudes chimique et toxicologique des extraits de feuilles de crotalaria bernieri (fabaceae)

Les poisons sont des substances susceptibles d’altérer plus ou moins gravement les fonctions vitales d’un organisme vivant et pouvant conduire à la mort après pénétration dans l’organisme par plusieurs voies possibles. Un poison peut être de synthèse ou d’origine biologique élaboré par un animal, une plante ou un microorganisme. Dans le deuxième cas, il s’agit d’une toxine. Ces substances se trouvent partout et personne n’est à l’abri de leurs actions. Malgré les dangers inhérents aux toxines, depuis des années l’homme a toujours su exploiter leurs propriétés dans la vie quotidienne. Ainsi, elles sont utilisées pour la pèche, la chasse ou pour tuer les animaux nuisibles (RAJEMIARIMOELISOA, 1996). Elles sont aussi utilisées pour des actes criminels tels que l’homicide et le suicide, ainsi que pour la justice populaire (Tangena).

GENERALITES SUR LA FAMILLE DES FABACEAE

La famille des FABACEAE présente une très grande diversité avec 700 genres et 1700 espèces (www.afleurdepau.com/…/fabaceae/f.htm) répartis dans le monde. Les plantes de la famille des FABACEAE poussent dans les régions tropicales et subtropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique (MONDON, 1970). La famille des FABACEAE constitue un des plus importants groupes de plantes pour l’homme sur le plan économique (BELESI KATULA et al., 2009) car celles-ci servent de cultures, de fourrages, d’engrais vert et produisent un grand nombre de composés utiles dont des médicaments, des poisons, des teintures ou des parfums. Elles sont aussi très variées morphologiquement, car elles peuvent être des arbres, des arbustes, des lianes ou des herbes (MIBINDZOU, 2004).

GENERALITES SUR LE GENRE Crotalaria

La présente étude concerne les plantes du genre Crotalaria, appartenant à la famille des FABACEAE et à la sous-famille de Papilionaceae. Elles sont facilement identifiables grâce à l’aspect de leurs feuilles alternes, stipulées et composées pennées et à leurs fleurs avec une corolle dite en papillon d’où leur appellation de Papilionoidées (DEYSONG, 1979 ; GUIGNARD, 1994 ; QUEZEL et SANTA, 1963). Etymologiquement, le mot « crotalaria » vient du latin crotalum qui veut dire crotale car les gousses mûres font un bruit proche de celui des serpents crotales. Environ 600 espèces ou plus de Crotalaria sont dénombrées dans le monde ; 500 espèces proviennent de l’Afrique (POLHILL, 1982) et 43 espèces se trouvent à Madagascar, 34 d’entre elles étant endémiques (LABAT, 1996 ; DU PUY et al., 2002).

DESCRIPTION BOTANIQUE DU GENRE Crotalaria 

(ABDOULAYE et al., 2001 ; https://books.google.fr/books?id) Les Crotalaria sont des herbacées pérennes ou annuelles, pouvant mesurer jusqu’à 4 m de hauteur. Elles possèdent des calices profondément trifides (la partie inférieure est pratiquement divisée en 3). Les étamines sont réunies avec une fente dorsale. Leurs fruits sont des gousses cylindriques terminées par un court bec pointu et qui renferment des graines lisses en forme de cœur.

Les feuilles peuvent être simples telles que celles de C. sagitta et C. juncea ou composées comme celles de C. axillaire et C. incana.

UTILISATIONS DES Crotalaria 

Ce groupe de végétaux, comme toutes les autres FABACEAE, possède plusieurs utilités dans de nombreux domaines.

DANS LE DOMAINE DE L’AGRICULTURE

(BECKER et JOHNSON, 1999 ; http://www.oswaldasia.org/species/c/c ; http://www.prota4u.org/protav8.asp?fr=1&p=Crotalaria+juncea+L.) Dans les pays pauvres, l’agriculture prend une place importante dans l’économie. Ainsi, pour améliorer la qualité et la quantité de leur production, les paysans utilisent les Crotalaria à cause de leur capacité à fixer l’azote atmosphérique dans l’environnement. À titre d’exemples, on peut citer :

● C. juncea qui est un des engrais verts les plus utilisés sous les tropiques, ainsi que C. spectabilis et C. pallida ;
● C. micans qui sert comme jachère améliorée dans les systèmes rizicoles pluviaux.

DANS LE DOMAINE DE LA SANTE

(PERNET et MEYER, 1957 ; RAKOTO-RATSIMAMANGA et al., 1969 ; UMERIE et al., 2010 ; BOLDRIN et al., 2013; http://fr.wikipedia.org/wiki/Crotalaria_cunninghamii) Malgré les progrès de la médecine moderne, la médecine traditionnelle tient encore une grande place dans la thérapeutique de plusieurs maladies. Le genre Crotalaria est réputé pour guérir certaines maladies. Par exemple, on peut citer :
➤ C. cunninghamii utilisé pour traiter les infections oculaires ;
➤ C. pallida utilisé en tant que vermifuge ;
➤ C. retusa qui sert à traiter la fièvre et les vers ;
➤ enfin Crotalaria uncinella Lam. et Crotalaria cytisoides Hils. et Bojs. employés en décoction pour traiter la dysenterie.

A part ces diverses utilisations certaines espèces du genre Crotalaria sont aussi comestibles, exemple : C. lachnophora en République Démocratique de Congo.

PRINCIPES TOXIQUES DES Crotalaria

Les plantes qui possèdent le pouvoir de vie, ont aussi le pouvoir de mort. Malgré ces différents bienfaits apportés par les Crotalaria, elles peuvent produire aussi des substances nuisibles pour l’environnement, les animaux et aussi l’homme.

LA NATURE CHIMIQUE DES PRINCIPES TOXIQUES

(PERNET et al., 1957 ; NUHU et al., 2000 ; MIBINDZOU, 2004 ; FAO, 2010) Plusieurs familles chimiques ont été mises en évidence chez les Crotalaria lors des études chimiques des principes toxiques. On peut citer par exemple la détection :
✔ des alcaloïdes, flavonoïdes, tanins, stérols et terpènes et coumarines dans les feuilles de C. retusa ;
✔ des alcaloïdes dans les feuilles et les parties supérieures de C. microcarpa, C. naragutensis ;
✔ des saponosides, flavonoïdes et stéroïdes dans l’extrait alcoolique de C. cytisoides ;
✔ des traces de saponines et de flavones dans les tiges et les feuilles de C. uncinella ;
✔ des flavones, des stérols et des traces d’alcaloïdes dans les feuilles et les tiges de C. berterianades.

Chez les FABACEAE, le genre Crotalaria contient la majorité des plantes renfermant des alcaloïdes pyrrolizidines, mais aussi des acides aminés non protéiques.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
ETUDE CHIMIQUE
1 INTRODUCTION
2 MATERIELS ET METHODES
2.1 MATERIELS
2.1.1. Matériel végétal
2.1.1.1 Récolte
2.1.1.2 Préparation et conservation du matériel végétal
2.1.2 Les produits chimiques
2.1.3 Les animaux d’expérimentation : Mus musculus
2.2 METHODES
2.2.1 Méthodes d’extraction
2.2.1.1 Extraction à froid
2.2.1.2 Extraction à chaud
2.2.2 Méthodes de purification
2.2.2.1 Précipitation par la chaleur
2.2.2.1.1 Principe
2.2.2.1.2 Mode opératoire
2.2.2.2 Traitement par l’acétate neutre de plomb
2.2.2.2.1 Principe
2.2.2.2.2 Mode opératoire
2.2.2.3 Fractionnement par le n-butanol
2.2.2.3.1 Principe
2.2.2.3.2 Mode opératoire
2.2.2.4 Dialyse
2.2.2.4.1 Définition
2.2.2.4.2 Principe
2.2.2.4.3 Mode opératoire
a) Préparation de la membrane de dialyse
b) Mise en œuvre de la dialyse
2.2.3 Méthodes de concentration
2.2.4 Calcul du rendement
2.2.5 Méthodes d’analyse
2.2.5.1 Chromatographie sur couche mince
2.2.5.1.1 Principe
2.2.5.1.2 Mode opératoire
a) Dépôt de l’échantillon
b) Développement de la plaque
c) Révélation du chromatogramme
2.2.5.2 Criblage phytochimique
2.2.5.2.1 Préparation des extraits à tester
a) Extrait acide
b) Extrait hydroéthanolique
c) Extrait aqueux
d) Extrait chloroformique
e) Extrait éthanolique
2.2.5.2.2 Les différents tests
a) Détection des alcaloïdes
b) Détection des tanins et polyphénols
Test à la gélatine 1%
Test à la gélatine salée
Test au chlorure ferrique
c) Détection des leucoanthocyanes : test de BATE-SMITH
d) Détection des saponines
e) Détection des triterpènes et stéroïdes
Test de LIEBERMANN-BURCHARD
Test de SALKOWSKI
f) Détection des flavonoïdes : Test de WILLSTÄTTER
g) Détection des désoxyoses : test de KELLER-KILIANI
h) Détection des iridoïdes
i) Détection des anthraquinones : Test de BORNTRAGER
j) Détection des coumarines
k) Détection des hétérosides cyanogénétiques
3. RESULTATS
3.1 EXTRACTION
3.2 PURIFICATION
3.2.1 Précipitation par la chaleur
3.2.2 Traitement par l’ANP
3 .2.3 Fractionnement par le n-butanol
3.2.4 Dialyse
3.3 RENDEMENTS
3.4 ANALYSE DES EXTRAITS
3.4.1 Chromatographie sur couche mince
3.4.2 Criblage phytochimique
3.5 CARACTERISATION CHIMIQUE
3.5.1 Propriétés physico-chimiques
4 DISCUSSION et CONCLUSIONS
ETUDE TOXICOLOGIQUE
1 INTRODUCTION
2 MATERIELS ET METHODES
2.1 Materiels
2.1.1 Les animaux d’expérimentation
2.1.1.1 Les animaux à sang chaud
2.1.1.1.1 Les souris
2.1.1.1.2 Les poussins
2.1.1.2 Les animaux à sang froid
2.1.1.2.1 Les têtards de grenouille
2.1.1.2.2 Les larves de moustique
2.1.1.2.3 Les alevins de poisson
2.1.1.3 Les végétaux
2.1.1.4 Les microorganismes
2.1.1.4.1 Les milieux de culture
2.1.1.4.2 Les disques pour les tests d’antibiogramme
2.2 METHODES
2.2.1 Méthodes d’étude des effets sur les animaux à sang chaud
2.2.1.1 Test sur souris
2.2.1.1.1 Les voies d’administration
a) Voie orale (gavage)
b) Voie intrapéritonéale
2.2.1.1.2 Estimation de la toxicité
a) Test de toxicité par voie intrapéritonéale
b) Test de toxicité par voie orale
2.2.1.1.3 Détermination de la DL50 (24 h)
a) Définition
b) Détermination de la DL50
2.2.1.2 Test sur les poussins
2.2.2 Méthodes d’étude des effets sur les animaux à sang froid
2.2.2.1 Estimation de la concentration létale 50% ou CL50 (24 h)
2.2.2.1.1 Définition
2.2.2.1.2 Principe
2.2.2.1.3 Détermination de CL50 (24 h)
2.2.2.2 Test sur les têtards de grenouille
2.2.2.3. Test sur les larves de moustique
2.2.2.4 Test sur les alevins de poisson
2.2.3 Méthodes d’étude sur les végétaux
2.2.3.1 Etude des effets sur la germination des graines
2.2.3.2 Etude des effets sur la croissance des jeunes plantules
2.2.3.2.1 Principe
2.2.3.2.2 Mode opératoire
a) Trempage
b) Germination
2.2.4 Méthodes de microbiologie
2.2.4.1 Stérilisation
2.2.4.2 Méthodes d’étude de l’activité antimicrobienne
2.2.4.2.1 Principe
2.2.4.2.2 Mode opératoire
2.2.4.3 Détermination de la CMI
2.2.4.3.1 Détermination de la CMI par la méthode de dilution en milieu liquide
2.2.4.3.2 Principe
2.2.4.3.3 Mode opératoire
2.2.4.4 Détermination de la CMB
3 RESULTATS
3.1 EFFETS SUR LES ANIMAUX A SANG CHAUD
3.1.1 Effets sur les souris
3.1.1.1 Voie intrapéritonéale
3.1.1.1.1 Description des symptômes d’intoxication
3.1.1.1.2 Estimation de la DL 50 (24 h)
3.1.1.2 Gavage
3.1.2 Test sur les poussins
3.1.2.1 Voie intrapéritonéale
3.1.2.2 Gavage
3.2 EFFETS SUR LES ANIMAUX A SANG FROID
3.2.1 Effets sur les têtards de grenouille
3.2.2 Tests sur les larves de moustique
3.2.3 Effets sur les alevins de carpe
3.3 EFFETS SUR LES VEGETAUX
3.3.1 Effets sur la germination des graines
3.3.2 Effets sur la croissance des jeunes plantules
3.4 EFFETS SUR LES MICROORGANISMES
3.4.1 Spectre d’activité antimicrobienne de l’EB
3.4.3 Effets des extraits purifiés sur Bacillus megaterium, Staphylococcus aureus et Salmonella enterica
3.4.4. Détermination de la CMI
3.4.5 Détermination de la CMB
4 DISCUSSION
5 CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
CONCLUSION GENERALE

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