Les maladies infectieuses constituent un sérieux problème de santé publique aussi bien dans les pays en développement que dans les pays industrialisés. Elles constituent la principale cause du taux de mortalité élevé enregistré dans les pays en développement ; la population y a en effet un accès fort limité aux soins de santé adéquats (Okusa Ndjolo, 2012). Elles représentent 43% des décès dans les pays en voie de développement, contre 1% dans les pays industrialisés (Rapport OMS, 1998).
Malgré les progrès de la biologie et de la médecine de l’heure, la majorité des populations des pays en voie de développement n’ont pas accès aux soins de santé suffisants suite à de faibles systèmes économiques (Konda et al., 2011).
Actuellement, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’environ 80% des habitants de la planète ont recours aux médecines traditionnelles à base de plantes pour leurs soins de santé primaire (Assiniwi et al., 1988 ; Bauer et al., 1966). Le règne végétal constitue une source de nouvelles molécules utilisables directement comme principe actif ou pouvant servir comme molécule guide pour le développement de nouveaux agents thérapeutiques (Hamimed, 2009), on peut citer par exemple (Boiteau, 1993) :
– Helichrysum gyminocephalum Humbert (ASTERACEES) est utilisé en sirop préparé à partir de feuilles et de sucre pour soigner les aphtes, la gingivite et les ulcères.
– Crinum firmifolium Baker (AMARYLLIDACEES), les bulbes râpés sont utilisés en friction pour détruire les sarcoptes de la gale.
– Pittosporum senacia (PITTOSPORACEES), l’essence du fruit jouit de propriétés antibiotiques .
A Madagascar, les plantes médicinales occupent une place importante, aussi bien dans les remèdes traditionnels que dans les recherches pharmaceutiques (Solonirina, 1993). En 1982, Andriantsiferana et al. ont pu dénombrer 3000 plantes environ, utilisées par la médecine traditionnelle.
PRESENTATION DE LA FAMILLE CELASTRACEAE
La famille des CELASTRACEAE est une famille de plantes dicotylédones. Elle comprend 850 espèces réparties entre 74 et 87 genres (Watson & Dallwitz, 1992). Selon Perrier en 1946, les Celastraceae sont des arbres ou arbustes dressés, parfois épineux, plus rarement lianes. Leurs feuilles sont alternes, opposées, parfois verticillées, simples, souvent dentées ou crénelées. Leurs fleurs sont souvent hermaphrodites et parfois polygames.
D’après Cronquist en 1981, la famille des Celastraceae est classée comme suit:
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous classe : Rosidae
Ordre : Celastrales .
PRESENTATION DE LA PLANTE Mystroxylon aethiopicum
Taxonomie du Mystoxylon aethiopicum
Mystroxylon aethiopicum est une espèce appartenant à la famille des Celastraceae. Elle est connue sous différents noms vernaculaires selon les pays : fanazava, montso ou ditiala pour Madagascar ; kooboo-berry, mlimbolimbo pour d’autres pays africains.
D’après Loesener et al. en 1897, la position systématique du Mystroxylon aethiopicum est comme suit :
Classe : Equisetopsida
Sous classe : Magnoliidae
Super ordre : Rosanae
Ordre : Celastrales
Famille : Celastraceae
Genre : Mystroxylon
Espèce : aethiopicum .
Description floristique (M. Debray, 1975)
Mystroxylon aethiopicum est un arbre de taille moyenne qui peut atteindre jusqu’à 12 m de haut, à tige multiple. Il est utile comme un arbre de jardin d’agrément, planté comme une haie, en groupe ou en solitaire et pour attirer diverses créatures dans le jardin. Il se produit normalement dans les brousses et les forêts, mais se trouve souvent sur des crêtes rocheuses.
Les jeunes branches de M. aethiopicum sont densément couvertes de poils courts qui leur donnent une couleur grise. Ses feuilles sont persistantes, coriaces.
Elles sont de couleur vert foncé brillant en dessous et plus pâle au-dessus. Elles sont très variables en forme. L’écorce est noire à brun foncé et est rugueuse.
Distribution géographique
M. aethiopicum pousse dans un large éventail de types de végétation, y compris la brousse, les lisières des forêts, les forêts de conifères, les forêts claires, des franges riveraines et sur les termitières et les crêtes rocheuses. Quelques subespèces sont rencontrées entre autres : la subespèce aethiopicum qui se produit dans les régions du Sud, de l’Ouest et du Cap oriental, tandis que la subespèce schlechteri est très répandue. Ce dernier se développe à partir de la pointe sud de l’Afrique, en passant par les régions du nord du continent, y compris Madagascar, Comores et les Seychelles. La subespèce burkeanum se produit dans la brousse sèche et des affleurements rocheux sur le veld dans les provinces du nord de l’Afrique du Sud (M. Debray, 1975) .
M. aethiopicum pousse dans les forêts humides de Madagascar, Elle est très abondante dans la région Nord comme Antsiranana et dans la partie Est de la Grande île comme Toamasina et Fianarantsoa. Ses Coordonnées géographiques données en GPS sont : 14˚09’09.1 » S 48˚57’26.4 » E 2051 m .
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. PRESENTATION DE LA FAMILLE CELASTRACEAE
1. PRESENTATION DE LA PLANTE Mystroxylon aethiopicum
1.1. Taxonomie du Mystoxylon aethiopicum
1.2. Description floristique (M. Debray, 1975)
1.3. Distribution géographique
1.4 Utilisation en médecine traditionnelle
1.5. Travaux antérieurs
PREMIERE PARTIE: ETUDE CHIMIQUE
I. INTRODUCTION
II. MATERIELS ET METHODES
II.1. Matériels végétaux
II.2. Matériels techniques
II.3. Méthodes analytiques
II.3.1. Criblage phytochimique (Houghton et al., 1998)
II.3.2. Chromatographie sur couche mince (CCM)
II.4. Méthodes d’extractions
II.4.1. Macération
II.4.2. Partage liquide-liquide
II.5. Méthode de fractionnement
II.5.1. Chromatographie sur colonne ouverte (CC) (Hostettmann et al., 1998)
III. RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Résultat du criblage phytochimique
III.2. Résultat de la chromatographie sur couche mince (CCM)
III.3. Résultat de l’extraction par macération
III.4. Résultat du partage liquide-liquide
III.5. Résultat de la chromatographie sur colonne de gel de silice (CC)
DEUXIEME PARTIE: ETUDE BIOLOGIQUE
I. INTRODUCTION
II. RECHERCHE DE L’ACTIVITE ANTIMICROBIENNE
II.1 MATERIELS ET METHODES
II.1.1. Matériels
II.1.1.1. Les extraits utilisés
II.1.1.2. Les germes utilisés et les milieux de culture
II.1.1.2.1. Les germes utilisés
II.1.1.2.2. Les milieux de culture
II.1.1.3. Les disques pour les tests d’antibiogramme
II.1.2. Méthodes
II.1.2.1. Stérilisation
II.1.2.2. Effets des extraits de M.aethiopicum sur la croissance bactérienne
II.1.2.3. Isolement et purification des souches
II.1.2.3.1. Isolement
II.1.2.3.1.1. Principe
II.1.2.3.1.2. Mode opératoire
II.1.2.3.2. Purification
II.1.2.4. Caractérisation des germes par la coloration GRAM (Lambin, 1976 ; Larpent, 1997)
II.1.2.4 .1. Principe
II.1.2.4 .2. Mode opératoire
II.1.2.5. Conservation des souches par congélation (Denis et al., 1944)
II.1.2.5.1. Principe
II.1.2.5.2. Mode opératoire
II.1.2.6. Repiquage des souches microbiennes (Moroh et al., 2008)
II.1.2.7. Préparation de l’inoculum (Moroh et al., 2008)
II.1.2.7.1. Principe
II.1.2.7.2. Mode opératoire
II.1.2.8. La méthode de diffusion en milieu solide ou la méthode des disques ou antibiogramme
II.1.2.8.1. Principe
II.1.2.8.2. Mode opératoire
II.1.2.9. Méthode « Bioautography »
II.1.2.9. 1. Principe
II.1.2.9.2. Mode opératoire
II.1.2.9.2.1. Préparation de la plaque CCM
II.1.2.9.2.2. Préparation de la culture bactérienne
II.1.2.10. Détermination de la Concentration Minimale Inhibitrice
II.1.2.10.1. Principe
II.1.2.10.2. Mode opératoire
II.1.2.11. Détermination de la Concentration Minimale Bactéricide
II.1.2.11.1. Principe
II.1.2.11.2. Mode opératoire
III. ETUDE DES ACTIVITES ANTIOXYDANTES
III.1. MATERIELS ET METHODES
III.1.1. Matériels
III.1.2. Méthodes
III.1.2.1. Criblage de l’activité antioxydante par la méthode « Bioautography » : méthode qualitative
III.1.2.1.1. Principe
III.1.2.1.2. Mode opératoire
III.1.2.2. Quantification du pouvoir antioxydant par la méthode de DPPH
III.1.2.2.1. Principe
III.1.2.2.2. Mode opératoire
IV. RESULTATS ET DISCUSSION
IV.1. Evaluation de l’activité antimicrobienne par la méthode de diffusion sur disque
IV.1.1. Localisation des composants antibactériens dans les 11 sous-fractions de la fraction acétate d’éthyle par la méthode « Bioautography »
IV.1.2. Résultat de la détermination de la CMI et de la CMB
IV.1.2.1. Résultat de la détermination de la CMI
IV.1.2.2. Résultat de la détermination de la CMB
IV.2. Résultat de l’évaluation de l’activité antioxydante
IV.2.1. Résultat du criblage de l’activité antioxydante par la méthode « Bioautography »
IV.2.2. Résultat de la quantification du pouvoir antioxydant
CONCLUSION GENERALE
PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES