Dans le cadre de son bien-être, nul ne peut satisfaire tous ses besoins par lui seul. C’est la raison pour laquelle un pays devrait participer aux échanges avec le reste du monde. Ainsi, un pays participe aux échanges, c’est dans le but de satisfaire le bien être de sa population et dans l’espoir des gains de l’échange. Le commerce international a pris son ampleur et son développement au cours du XVIIIe et XIXe siècle lors de la révolution économique de la Grande Bretagne. Le développement de ce pays lui pousse à l’ouverture commerciale de ses frontières. A partir de cette époque, le commerce international a connu une expansion, même au fil du temps, il existait des crises économiques qui l’entravent telle que le choc pétrolier vers les années 70, et la crise de dette années 80. Suite au phénomène de la mondialisation et la division international du travail (DIT), le rapport économique entre le Nord et le Sud s’intensifie. D’où la création des organismes internationaux afin d’établir un nouvel ordre économique international pour faciliter les échanges mondiaux. En effet, en 1947, création de General Agreement on Tarif and Trade (GATT), signé par 23 pays dont l’objectif était de favoriser le libre échange et de réduire le droit de douane. La CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et Développement), son siège est à Genève, elle comprend 168 pays : les pays en voie de développement (PED), les pays développés à économie de marché et les pays d’Europe de l’Est. Cet organisme avait pour but de promouvoir le développement du commerce international du tiers-monde. La création de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), c’est l’institution internationale qui a développé la mondialisation du commerce. Ainsi, dans les années 90, plusieurs accords des libres échanges furent conclus. Entre autre, en 1993, accord de l’ALENA (accord de libre-échange nordaméricain).
ETUDE THEORIQUE DES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES ET LES TAUX DES CHANGES
THEORIE SUR LE COMMERCE EXTERIEUR
Théorie classique du commerce internationale
L’idée du commerce extérieur a été connue pour la première fois, après la révolution économique de la Grande Bretagne. Ce pays est le premier pays à souhaiter l’ouverture commerciale de ses frontières. C’est pourquoi les premiers théoriciens du « libre-échange » sont des anglais. Il s’agit principalement d’Adam SMITH et David RICARDO. Ensuite, leurs théorie a été adopté par les théoriciens néoclassiques : Elie Heckscher, Bertil Olhin et Paul Samuelson.
Théorie du commerce selon A. SMITH et D. RICARDO
– La théorie de l’avantage absolu de SMITH (1723-1790) SMITH fut le père fondateur de l’école libérale. Son ouvrage le plus connu est intitulé : « recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations », paru en 1776 (SMITH, 1776) .Dans cet ouvrage, il a évoqué trois thèmes :
– La recherche de l’intérêt individuel est le moyen le plus sûr d’assurer la richesse d’une nation. Le rôle de l’Etat doit donc être strictement limité à des fonctions militaires et de maintien de l’ordre (fonction régalienne de l’Etat). L’Etat ne doit pas donc intervenir dans l’économie. La somme des enrichissements individuels fera l’intérêt général du pays.
– Le travail humain est l’origine première de la valeur des biens, d’où, selon l’auteur l’importance de la qualification de la main d’œuvre.
– La division du travail au niveau nationale, mais aussi internationale, est un facteur essentiel de l’enrichissement d’une nation.
Dans cette dernière théorie, SMITH soutient que dans le cadre de la division internationale du travail, un pays peut participer et procurer des gains à l’échange en se spécialisant dans la production des biens qui lui présente un avantage absolu. Alors, l’avantage absolu est le fait d’avoir un coût unitaire faible par rapport au reste du monde. Selon cet auteur, un pays doit avoir donc un avantage absolu pour au moins un bien. Par conséquent, l’avantage absolu est un effet incitatif à la spécialisation qui est par la suite conduit à deux effets positifs sur l’économie :
● Augmentation de la production mondiale ;
● Amélioration du bien-être de chaque pays participant .
– Théorie de l’avantage comparatif ou avantage relatif de DAVID RICARDO (1772- 1823) Ce modèle de Ricardo est la théorie la plus célèbre après celle de SMITH. Il repose sur le fameux « avantage comparatif » et demeure encore aujourd’hui la référence en matière de l’économie internationale. En 1817, il a mené sa conception de l’échange à travers son œuvre intitulé : « principe de l’économie politique et de l’impôt ». (RICARDO, 1817) . Il reprend la théorie de SMITH et la précise. Il remarque que, selon la théorie de SMITH, avec l’avantage absolu, si un pays est le mieux placé dans la plupart des domaines de production, les autres ne produiront plus rien. Donc, il faut reformuler cette théorie afin que tous les pays soient bénéfiques. En effet, il prône que même si un pays n’a pas des avantages absolus pour les différents produits par rapport à un autre pays, il aura un intérêt au commerce internationale s’il se spécialise dans les produits où son désavantage est le plus faible. On dit que dans ce secteur, le pays a un avantage comparatif.
C’est-à-dire chaque pays doit se spécialiser dans la production des biens dans lesquels il est moins mal placé (et non mieux placé). Par exemple, la France n’est pas meilleure pour les automobiles, mais elle est moins mal placée et elle en vend à l’extérieur. On dit alors que la France a un avantage comparatif dans la production d’automobile. Selon cet auteur, l’avantage comparatif est donné par la productivité du travail. Un pays consacre dans la production de bien dont la productivité du travail est plus élevée.
Nouvelle théorie du commerce
Prolongement de la théorie HOS
Paradoxe de LEONTIEF
Leontief est un économiste d’origine soviétique, mais il a été naturalisé américain et était donc considéré comme un économiste américain. En 1950, on admettait qu’aux USA, le capital (un des facteurs de production) était très abondant et que la main d’œuvre (autre facteur de production) était relativement rare par rapport au reste du monde. Par conséquent, selon la théorie de HECKSHER et OHLIN, les USA devaient exporter des biens à forte densité de capital et devaient importer des biens à forte densité de main d’œuvre. Après son étude statistique, LEONTIEF a repris cette théorie et la précise. C’est ainsi paru « le paradoxe de LEONTIEF ». Dans cette approche, il prône que la vision traditionnelle de l’économie fondée sur trois facteurs de production n’est pas satisfaisante. Ces trois facteurs sont : le travail (la population active), le capital (usines, monnaie, équipement, etc.) et les ressources naturelles (terre cultivables, matière première, etc.). Par conséquent, LEONTIEF a modifié ces trois facteurs en cinq nouvelles catégories : le travail qualifié, le travail non qualifié, le capital (équipement), terre cultivable, et les gisements miniers et pétroliers. A partir de ces facteurs qu’il a conclu qu’il existe deux facteurs de production abondant aux USA :
– Le travail qualifié ;
– La terre cultivable ;
Et les facteurs rares sont :
– Le travail non qualifié ;
– Les gisements miniers.
Le capital est qualifié facteur intermédiaire (puisqu’il n’est ni abondant, ni plus rare). En effet, LEONTIEF montre que les Etats unis exportent des produits agricoles plus élaboré (produit fini, produit prêt à consommer). Et en revanche, importent, essentiellement des produit miniers non transformé (matière première brutes). A cet effet, LEONTIEF a dit que la théorie HOS n’était pas fausse mais seulement les facteurs de production n’étaient pas bien définis. Ainsi, les USA sont en fait un pays abondant en facteur travail qualifié et ont rarement les travails non qualifié. Cette étude de Leontief met en avant un élément extrêmement important pour les échanges : c’est la qualification professionnelle. Un professeur d’économie français Raymond VERNON a prolongé cette question de qualification par : «l’explication des échange de produits manufacturés par la technologie ». Il a dit que les échanges actuels se fondent sur des écarts technologiques et l’incidence de la technologie sur les échanges peut se voir à travers l’étude du cycle de vie du produit.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : ETUDE THEORIQUE DES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES ET LES TAUX DES CHANGES
CHAPITRE I : THOERIE SUR LE COMMERCE EXTERIEUR
Section 1.1 : Théorie classique du commerce internationale
Section 1.2. : Nouvelle théorie du commerce
CHAPITRE II : LA MONNAIE ET LES CONCEPTS DES TAUX DE CHANGES
Section 2.1. : Historique et concepts de la monnaie
Section 2.2. : Le régime de change et le commerce extérieur
Section 2.3. : Relation entre taux de change et le commerce international
PARTIE II : LE COMMERCE INTERNATIONALE ET LA DEPRECIATION DE L’ « ARIARY »
CHAPITRE I : ANALYSE ECONOMIQUE SUR LES ECHANGES EXTERIEUR DE MADAGASCAR
Section 1.1 : Faits historique et réalité du pays
Section 1.2. : Problème du commerce vis-à-vis de la dépréciation de l’ « ariary »
CHAPITRE II : STRATEGIE D’AMELIORATION DES ECHANGES COMMERCIAUX DE MADAGASCAR
Section 2.1. : Incitation à la production nationale
Section 2.2. : Protectionnisme éducatif
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE