Etude théorique des mouvements internationaux du capital et du développement des firmes multinationales

THÉORIE DE TRANSFÉRABILITÉ DU CAPITAL ENTRE PAYS ET LES MODALITÉS D‟INVESTISSEMENT DIRECT À L‟ÉTRANGER

Dans le cadre des théories orthodoxes du commerce international , on retrouve les hypothèses de mobilité seulement interne des deux facteurs de production : Capital K et Travail L. Ces théories supposent que chaque pays possède exactement une dotation précise, une structure ainsi qu‟une performance de ses facteurs propres à son économie. On parle de « Modèle aux facteurs spécifiques » dans ces analyses, ce qui signifie qu‟une affectation à une période du facteur capital dans un secteur d‟activité de l‟économie ne peut être modifiées à court terme (spécificité du facteur capital) mais le facteur travail est au contraire, assez mobilisable entre secteur. De plus ces théories supposent la non transférabilité des facteurs entre économie, il est donc impossible d‟échanger de facteurs de production entre pays.

Les qualifications et capacités des facteurs de production sont montrées par l‟efficacité de chaque pays dans sa production de bien et il n‟existait aucune prise en compte de la possibilité de transfert de technologie, d‟informations, de compétences.

Les dynamismes des concepts face à la réalité évolutive de l’économie mondiale :
Dans les nouvelles théories du commerce international, on a pu constater de plus en plus de rapprochement entre théorie et réalité des échanges. On retrouve des efforts d‟ introduction des variables telle la distance géographique entre nations, les théories du protectionnisme, la possibilité de modification des stocks de capital suite aux apports étrangers d‟IDE, la possibilité pour les travailleurs de se transférer mutuellement des compétences, les migrations, la considération du facteur technologie et de ses impacts telle l‟ économie de facteurs, le commerce de différence de technologie, la monopolisation d‟une avancée technologique…. Dès lors, un pays se trouvant en abondance de facteur travail possède une première option d‟importer des biens abondants en facteur capital dont il a besoin tout en se spécialisant dans la production de biens nécessitant beaucoup de main d‟œuvre, mais désormais, la deuxième option qui s‟offre à lui est d‟acquérir du capital en „„empruntant‟‟ à l‟étranger. De même, un pays en abondance de capital peut soit importer des biens intensifs en facteur travail et maintenir sa spécialisation dans les bien nécessitant une intensité de capital considérable, soit faire venir des expatriés pour pouvoir produire localement les biens nécessitant plus de main d‟œuvre.

La dimension inter-temporelle de la production

La logique Épargne-investissement

Des enseignements tirés de la macroéconomie associent surtout investissement et épargne nationale. En effet, l‟investissement consistant en l‟acquisition de moyens de productions ou de transformations des moyens préexistants pour une augmentation de la productivité post-investissement. Il constitue notamment une partie de la mobilisation de l‟épargne présente dans l‟économie. L‟investissement permet l‟utilisation de l‟épargne nationale qui autrement serait laissée improductive pendant une longue période (fonds retraites, dépôts à long terme, assurance vie,…). Dans les théories, on écrit implicitement et précisément l‟égalité épargne investissement (S=I) selon quoi le montant de l‟épargne nationale d‟un pays est exactement l‟équivalence de ce dont il investit. « Ainsi, bien que le montant de l’épargne résulte du comportement collectif des consommateurs individuels et le montant de l’investissement du comportement collectif des entrepreneurs individuels, ces deux montants sont nécessairement égaux puisque chacun d’eux est égal à l’excès du revenu sur la consommation ».

La dimension inter-temporelle introduite en arbitrage macroéconomique sous la dénomination d‟ « arbitrage consommation-épargne » implique deux types de préférence des individus : une préférence pour le présent d‟une part, et pour le future d‟autre part. L‟analyse dans l‟optique de choix de consommer le revenu ou d‟essayer de faire des efforts dans le présent (investir) pour acquérir des moyens servant à mieux assurer l‟avenir (acquisition de nouveau capital: Machines, bâtiments, immobilisations, matériels de production…). La consommation est aussi opposable dans une dimension temporelle à l‟investissement, à la production de plus de biens pour consommer dans le future.

Différence de préférence de production inter-temporelle entre pays

Rapportée à une étude à l‟échelle internationale on retrouve une divergence des préférences dans les montants allouées à l‟investissement d‟un pays à un autre. Il existe dans certains pays un faible niveau d‟investissement chronique, impliquant un revenu national moins élevé que ceux des autres pays, impliquant une fois de plus une épargne faible tiré de la propension à épargner du revenu national et renvoie implicitement à encore moins d‟investissent dans le future. Dans d‟autre pays au contraire, on enregistre plus de production à travers le temps, plus de revenu national (par égalité macroéconomique entre production et revenu) et ainsi une augmentation par préférence pour l‟avenir de l‟épargne nationale. La considération du long terme et l‟interdépendance entre les productions et les investissements dans le temps fait que des pays auront un avantage en matière de production dans le future que d‟autres pays. C‟est ce dont P. Krugman appelait « possibilité de production biaisée vers la consommation présente » et « possibilité de production biaisée vers la consommation future ».

En l‟absence de mobilité du capital entre ces catégories de pays, on trouve à long terme : une difficulté majeure pour le pays à préférence baisée vers la consommation présente à produire dans l‟avenir alors que les pays aux possibilités de production biaisée vers la consommation future sont mieux munis dans le long terme.

Le taux d’intérêt : le prix à payer des transferts

Dans les pays dont la possibilité de produire dans le future est limitée par leurs préférences pour la production et la consommation présente, on retrouve le besoin d’assurer la production et la consommation future. Un emprunt pour motif de financement des investissements nationaux devient une nécessité majeure pour ces catégories de pays.

Ces deuxièmes catégories de pays vont accepter de „„prêter‟‟, de renoncer à leur consommation future, moyens de production future dans l‟actuel en prêtant ses fonds aux pays qui doivent assurer les productions et consommations futures, au début, en manque d‟épargne mobilisable. Ces échanges ne peuvent avoir lieu que moyennant un montant remboursé dans le futur beaucoup plus élevé que ce dont on emprunte. Le taux d‟intérêt est ainsi au centre de la possibilité de prêts et emprunts internationaux, c‟est le prix même pour que des emprunts et prêts soient réalisables.

Les facteurs ont tendance à se mobiliser vers les rémunérations les plus élevées. Fortement demandés dans le présent, dans les pays à possibilité de production biaisée vers la consommation présente, les moyens de financement et investissement en capital migrent vers les pays qui en demandent fortement sous forme de „„prêts‟‟. Suite à ces possibilités de prêts et emprunts entre pays, la dématérialisation du capital a poussé l‟expansion des investissements à l‟étranger sous forme de transactions financières mondiales. Des formes de transferts des moyens de financement des acquisitions en capital ont pris la place d‟un réel échange de capitaux matériels.

Les transactions financières mondiales 

Une dématérialisation du capital

Les efforts de libéralisations financières internationales, en partie reposant sur les progrès de la finance ainsi que l‟internationalisation des banques vont surtout de pair avec les systèmes de financement actuellement observés. L‟image qu‟on renvoie aux pays développés s‟associe à une meilleur performance tant sur la productivité que sur les moyens de production et de financement. Des excès d‟épargnes et de disponibilité de moyens de financement dans les économies capitalistes étrangères les poussent à rechercher plus d‟options rentables de placement, d‟investissement dans diverses localisations. Les formes de transferts de moyens de financement des investissements et l‟acquisition de parts de capitaux dans les économies des pays étrangers ont permis d‟assurer à la fois le contrôle de gestion de ses fonds d‟investissement mais aussi assure une extension des chaînes de production des firmes à travers d‟autres pays que celui d‟origine. Il est difficilement envisageable d‟échanger les formes anciennes de capitaux (tel l‟échange de machines, de terres,…) entre pays. Des flux monétaires et transactions financières ont alors pris la place de ces formes anciennes. On parle surtout de dématérialisation du capital.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : ÉTUDE THÉORIQUE DES MOUVEMENTS INTERNATIONAUX DU CAPITAL ET DU DÉVELOPPEMENT DES FIRMES MULTINATIONALES
Chapitre premier : THÉORIE DE TRANSFÉRABILITÉ DU CAPITAL ENTRE PAYS ET LES MODALITÉS D’INVESTISSEMENT DIRECT À L’ÉTRANGER
I- Les dynamismes des concepts face à la réalité évolutive de l’économie mondiale
II- Le Modèle de MUNDELL : mobilité internationale du facteur capital
I- Généralités sur les Investissements directs
II- Typologie et caractéristiques des Entreprises d’investissement direct
Chapitre II : MULTINATIONALISATION DES ENTREPRISES : THÉORIE DES FIRMES MULTINATIONALES (FMN)
I- La théorie Éclectique d’ Harry Dunning
II- La décision d’internationalisation des entreprises selon Seen Hirsch
III- Modélisation des choix décisionnels : Arbitrage Exportation/IDE
I. APPROCHE NÉO-TECHNOLOGIQUE : Théorie du cycle de vie internationale des produits de Raymond Vernon
II. Approche synthétique de la firme multinationale par Jean Louis Mucchielli
III. Approche éclectique d’Harry Dunning
IV. La tradition H.K.C : Approche structuraliste des Firmes Multinationales
I- Marginalisation des pays en développement ?
II- Multinationalisation des firmes : les enjeux dans une ‘‘économie globalisée’’
DEUXIÈME PARTIE : ÉTUDE EMPIRIQUES DES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES DE LA PRÉSENCE DES ENTREPRISES D’INVESTISSEMENT DIRECT ÉTRANGER À MADAGASCAR
Chapitre premier : ÉTUDES EMPIRIQUE PAR MÉTHODES DESCRIPTIVES DE L’ÉVOLUTION DES IDE ET DU DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS DES ENTREPRISES D’IDE À MADAGASCAR
I- Aperçu généralisé de la situation dans la période 2005-2013
II- Dynamisme des IDE dans l’économie à travers l’évolution du stock : étude par les indices et les variations
III- Dynamisme des IDE dans l’économie reflété par les niveaux des flux entrants
I- Évolution des niveaux d’activités des Entreprises d’investissement direct par analyse de l’historique des chiffres d’affaires réalisés
II- Estimation hypothétique par maintien de la Variation Moyenne Annuelle pour évaluer en absence de crise
CHAPITRE 2 ANALYSE EMPIRIQUE DES IMPACTS ÉCONOMIQUES DES ENTREPRISES D’IDE PAR ANALYSES DE CORRÉLATIONS INTER-VARIABLES
I- Les outils d’analyses sous logiciel NCSS 11
II- IDE et Entreprises d’Investissement direct étranger : créatrices d’emploi ?
I- Part de l’IDE net dans l’investissement total du pays
II- Étude des corrélations des IDE reçus (FLUX) et la valeur ajoutée des entreprises d’IDE
III- Part des entreprises d’IDE dans la croissance économique : Approche par valeur ajoutée (VA) des entreprises d’IDE et PIB national de Michel Ghertman
I- Principes général de la présentation des Données
II- Validité de la méthode d’ACP
III- Application de l’extraction des données par l’ACP
IV- Interprétations des résultats de l’ACP
CONCLUSION

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