Etude systématique de quelques cestodes tétraphyllidea et trypanorhynchidea parasites des selaciens

Les cestodes sont des vers plats (plathelminthes), endoparasites à tous les stades de leur développement. Les adultes vivent dans le tube digestif et dans les canaux biliaires des vertébrés (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères) tandis que les larves (cysticerques, cysticercoides, cénures et hydatiques) se développent dans des invertébrés qui peuvent être des acariens, mollusques, crustacés, insectes … Leur taille est très variable (quelques millimètres à plusieurs mètres de longueur). Le corps comprend trois parties : un scolex, un cou et un strobile (fig. 1). Le scolex est l’organe de fixation situé à l’extrémité antérieure du ver. Il a une forme et une taille très variables. Il porte des bothridies simples ou loculées, sessiles ou pédonculées. Le cou non segmenté est la zone de croissance qui suit le scolex. Le strobile est situé en arrière du cou. Il est constitué de segments successifs appelés proglottis. Ces proglottis sont immatures dans la région antérieure, matures dans la région moyenne et gravides dans la région postérieure.

Les cestodes englobent environ 5200 espèces, réparties dans 680 genres, 72 familles (Bray, 2001) et 14 ordres dont les Tetraphyllidea et les Trypanorhynchidea (Khalil et al, 1994).

Les Tetraphyllidea Carus, 1863, comportent environ 800 espèces appartenant à 60 genres) 8 familles (Mokhtar-Maamour et al, 1982; Khalil, 1994). Les adultes se développent chez les sélaciens tandis que les larves vivent dans différents hôtes intermédiaires qui peuvent être des crustacés, des mollusques… Leur systématique est basée sur la morphologie leur scolex et l’anatomie du proglottis. Les Trypanorhynchidea Diesing, 1863 comptent 300 à 350 espèces dont 50 genres répartis dans 19 familles Bray, R. A (2001). Ils vivent à l’état adulte l’estomac et l’intestin des élasmobranches. Par contre les larves se développent dans des téléostéens et des invertébrés marins .

GENERALITES SUR LA MORPHOLOGIE ET L’ANATOMIE DES TETRAPHYLLIDEA ET TRYPANORHYNCHIDEA

MORPHOLOGIE

Chez les Tetraphyllidea

Le scolex
Il apparait sous la forme d’un petit renflement. Sa forme et sa taille sont très variables. Il peut être selon les taxons, de forme sphérique, ovoïde, cubique ou pyramidale, à angles arrondis. Le scolex porte 4 bothridies sessiles ou pédonculées, armées ou non de crochets et dans certains cas d’un myzorhynque ou d’un organe apical.

Les bothridies
Ces organes musculaires et rarement glandulaires, extérieurement bien délimités, sont distincts du parenchyme céphalique. Disposées par paires, les bothridies sont placées sur les faces dorsale et ventrale du ver (fig.2). Leur forme est très variable selon le genre ou l’espèce. La bothridie est un simple disque musculaire pédonculé chez Anthobothrium P. J. Van Beneden, sessile et présentant une ventouse antérieure chez Crossobothrium E. Linton (fig. 2).

Ses bords peuvent être plissés (Phyllobothrium P. J. Van Beneden). Sa surface interne peut présenter à son centre une ventouse glandulaire (Orygmatobothrium K. M. Diesing). Elle peut être totalement divisée par des septa longitudinales et transverses en de nombreuses ventouses secondaires, les loculi (Echeneibothrium Van Beneden, Rhinebothrium LINTON (fig. 3)), ou seulement en 3 loges (Acanthobothrium Van Beneden). Les loculi peuvent être localisés sur les bords de la bothridie (Phyllobothrium Van Beneden). La bothridie peut être surmontée d’un plateau musculaire (fig. 4) où s’ouvre une (Acanthobothrium), ou 3 (Calliobothrium) ventouse accessoire.

Les crochets
Ils se situent entre la bothridie et le plateau musculaire. Ils ont une taille variable mais une forme caractéristique du genre et des espèces. Ils présentent 1 à 3 pointes lisses et acérées, recouvertes d’une mince pellicule de cuticule qui laisse parfois nue l’extrémité (fig. 5).

Le myzorhynque
Chez les Echeneibothriinae de Beauchamp, le scolex porte à l’avant, entre les bothridies un myzorhynque. Celui-ci est très polymorphe (long et étroit ou large et globuleux) et présente toujours à son extrémité antérieure une ventouse de taille, de structure et de position variables selon l’état de contraction. Il peut être rétracté à l’intérieur du scolex et les bothridies sont alors antérieures, ou, totalement évaginé. Il sert à fixer le ver à la muqueuse intestinale de l’hôte L’organe apical hémisphérique dépourvu d’ouverture antérieure de Tetragonocephalum trygonis Shipley & Hornell n’est pas comparable au myzorhynque observé chez les Echeneibothriinae (Avias et al). Le scolex et le revers des bothridies sont recouverts de petites épines.

Le cou

C’est la zone de prolifération non segmentée qui s’étend jusqu’ au premier proglottis et qui varie avec l’espèce considérée. Il est très long chez Phyllobothrium tridax P. J. Van Beneden alors que le premier proglottis est déjà visible entre les bothridies chez Rhabatobothrium dollfusi. Chez les Prosobothriidae BAER et EUZET, le cou est densément recouvert d’épines aplaties triangulaires, larges à la base qui est creuse.

Le strobile

Ses dimensions (longueur et largeur) sont très variables. Il est aplati dorso-ventralement mais dans quelques cas il est presque cylindrique (Tetragonocephalum trygonis A. Shipley et J. Hornell). Le nombre de proglottis varie avec la longueur du strobile, l’importance relative du cou la forme des proglottis et leur mode de croissance. Chez certaines espèces ils s’allongent très lentement alors que chez d’autres ils deviennent rapidement 3 fois plus longs que larges. Ce strobile est formé par un processus de bourgeonnement à partir du cou du cestode: c’est le processus de strobilation. Souvent, la segmentation est très nette et visible à l’œil nu, la ligne de séparation entre deux proglottis successifs étant très bien dessinée. Selon la façon dont sont reliés les proglottis successifs du strobile, (T. Pintner, 1931), on distingue les proglottis acraspédotes et ceux craspédotes (fig. 6).

-Les proglottis acraspédotes dont le bord postérieur ne déborde pas sur le proglottis suivant.
-Les proglottis craspédotes possèdent postérieurement un repli en lame cutanée ou vélum qui recouvre la partie antérieure du proglottis qui suit .

Toutefois, la segmentation n’est pas toujours évidente. Chez certains cestodes, les proglottis, bien que réellement individualisés, ne sont pas très bien isolés et les membranes qui les séparent peuvent manquer (cas de Fimbriaria sp) ; cependant, l’individualité des proglottis reste indiquée par l’interruption, au niveau de la séparation des proglottis, des fibres musculaires longitudinales qui parcourent le strobile.

Le bourgeonnement des proglottis s’accomplit de façon régulière à partir du cou du cestode. Il en résulte que les proglottis les plus âgés sont plus éloignés du scolex tandis que les plus jeunes sont les plus antérieurs.

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Table des matières

Introduction générale
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES LA MORPHOLOGIE ET L’ANATOMIE DES TETRAPHYLLIDEA ET TRYPANORHYNCHIDEA
I-MORPHOLOGIE 3
II-ANATOMIE 13
CHAPITRE 2 : ETUDE MORPHO-ANATOMIQUE DES TETRAPHYLLIDEA ET TRYPANORHYNCHIDEA RECOLTES
Introduction
I-MATERIELS ET METHODE
Microscopique photonique
II-RESULTATS
Crossobothrium triacis
Anthobothrium cornucopia
Phyllobothrium centrurum
P. sp
Rhinebothrium tumidulum
Acanthobothrium fillicole var paulum
Diesingium lomentaceum
Callitetrarhynchus speciosus
Nybelinia sp
III-DISCUSSION
CONCLUSION GENERALE et PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE

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