etude sur les stratégies de développement de la République Populaire de Chine

En 1950, la République Populaire de la Chine (RPC) ou la Chine, le pays le plus peuplé du monde, a été classée parmi les pays le plus pauvre du monde avec un PIB par habitant qui était égal à la moitié du PIB par habitant de l’Afrique . Depuis le fondement de la RPC en 1949, les dirigeants chinois avaient comme principaux objectifs de rattraper les pays avancés et de sortir du joug de la pauvreté. Le but était un pays prospère et un peuple riche. Ainsi pour créer une économie de telle sorte qu’elle puisse rapidement atteindre les objectifs fixés, les autorités chinoises ont élaboré des plans comportant les stratégies à mettre en œuvre et les objectifs à atteindre. En effet ces plans permettent d’orienter les acteurs économiques qui doivent faire face aux problèmes et aux besoins du pays et de mettre en cohérence leurs actions. Actuellement, la Chine est devenue la deuxième puissance mondiale par le niveau du PIB et la première puissance commerciale. Son cas nous démontre qu’un PED peut rejoindre le rang des pays avancés.

Dans les pays en développement et même dans les pays développés, les problèmes du développement occupent une importance toujours plus grande. Tous les pays cherchent les moyens pour sortir du joug de la pauvreté et cherche à se développer encore plus s’il arrive à s’en sortir. Cependant, le développement économique n’a pas affecté tous les pays au même rythme.

CONCEPT DE DEVELOPPEMENT

Développement économique 

La définition la plus retenue est celle de l’économiste français François Perroux « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global » . Le développement implique donc en plus de la croissance, une meilleure satisfaction des besoins fondamentaux : alimentation, santé, éducation ; une réduction des inégalités, du chômage et de la pauvreté. La croissance peut se réaliser sans forcément entraîner le développement . Il y a tout de même une forte interdépendance entre croissance et développement. En effet la croissance est une condition nécessaire au développement puisqu’elle permettra d’améliorer les niveaux de vie, d’augmenter « l’étendue des choix humains », de dégager des ressources en faveur de la santé, de l’éducation, et d’accroître l’indépendance économique nationale en rendant l’aide étrangère moins nécessaire. Mais elle n’est pas une condition suffisante du développement, au moins à court terme, si elle n’est pas accompagnée de politiques visant à une réduction directe de la pauvreté. Ainsi, il ne faut pas confondre développement et croissance.

Le développement est un processus de transformation quantitatif et qualitatif alors que la croissance est un phénomène seulement quantitatif. Il allie progrès et transformations sociales. Il ne saurait ni se réduire à la seule croissance du produit, ni à la seule couverture des besoins biologiques de l’Homme. Il implique des changements structurels et l’atteinte d’objectifs clairement exprimés. Quant à Rostow, il a définit le développement des pays à partir de la croissance « Les étapes de la croissance ». Le développement économique est un phénomène universel caractérisé par des phases assez mécanique au travers desquels tous les pays doivent passer un jour ou l’autre. Ces phases étaient caractérisées par une augmentation du taux d’investissement. La sortie de sous développement implique donc avant tout un grand effort d’investissement. Le développement serait fondé sur un processus d’accumulation qui fait passer tout pays de la société traditionnelle à une société industrialisée moderne et prospère. Marx avançait aussi que « les pays qui est industriellement le plus avancé ne fait que montrer au pays moins développé l’image de l’avenir qui l’attend » . Ainsi pour se développer, les pays en développement n’ont qu’à prendre comme référence les différentes phases suivies par les pays développés.

Il faut donc retenir que le développement, c’est plus et autre chose que la richesse. Le développement produit la richesse, mais la richesse seule ne produit pas le développement.

Le sous développement

La notion de « sous-développement » a d’abord été définie comme une situation de non développement. Un pays « sous-développé » connaîtrait donc des blocages qui empêchent le processus de développement de se mettre en place. La théorie des « besoins essentiels » met l’accent sur la notion de « manque » : un pays sous-développé est un pays où les besoins fondamentaux de l’homme ne sont pas couverts (alimentation, sécurité, santé, éducation…). Mais il faut aussi insister sur les fortes inégalités internes dans les PED. Donc « Le sous développement se manifeste par une pauvreté de masse, de fortes inégalités par rapport aux pays développés mais aussi à l’intérieur du pays lui-même (hommes/femmes, urbains/ruraux…) ; l’exclusion du pays du commerce international, des connaissances scientifiques mondiales… mais aussi d’une partie de la population au sein même du pays (femmes, populations rurales…) ; et l’insécurité, qu’elle soit environnementale, sanitaire ou encore politique, dans laquelle vit la majorité de la population ».

Les pays en développement 

En 1952, la notion de « tiers-monde » désigne les pays sous-développés. Dans les années 1970, à côté de la notion politique de tiers-monde, l’ONU avance la notion de «pays en voie de développement» (PVD), la notion de pays sous-développé étant considérée comme trop condamnant. Puis, dans les années 1980, s’impose l’appellation « pays en développement » (PED) qui est censée traduire le processus de progrès économique et social dans lequel sont engagés les pays pauvres. Elle traduit la volonté d’une approche optimiste et positive du développement. La notion de PED coexiste aujourd’hui avec celle du « Sud », qui insiste sur la localisation géographique des PED en opposition avec le Nord, ou bien encore avec la notion de « pays émergent » qui insiste sur le caractère imminent de leur développement, en particulier pour les pays les plus avancés dans leur développement.

Les pays en développement représentent environ les trois quarts de l’humanité, mais seulement le cinquième de la production mondiale et leur revenu par habitant n’est donc en moyenne que le vingtième de celui des Pays Développés. Ces pays présentent des caractéristiques qui les différencient des Pays Développés. Les pays en développement sont les pays dont les structures économiques, politiques et sociales ne permettent pas de satisfaire les besoins fondamentaux des populations et qui se caractérisent principalement par une pauvreté massive ainsi qu’une faible insertion dans l’économie mondiale.

Le sous-développement ne recouvre pas donc un monde homogène comme le laissait croire le concept de tiers-monde dans les années 1950 et 1960. Il regroupe les nouveaux pays industrialisés (NPI), un ensemble de pays en plein essor économique qui rattrape les pays développés, et les pays les moins avancés (PMA), dans la plupart se trouve en Afrique, qui eux s’enfoncent dans le sous développement. Il y a donc plusieurs appellations pour distinguer les situations des pays pauvre : les plus démunis, ceux qui ont peu de ceux qui n’ont rien.

LES CARACTERISTIQUES DES PED

Prépondérance du secteur primaire 

Les PED se caractérisent par une structure économique et sociale qui constitue un obstacle à leur développement (économie agraire, Etat faible, structure sociale très inégalitaire…)  . Selon le courant tiers mondiste ceci est le résultat de la colonisation. La plupart des PED est des anciennes colonies. Leur colonisateur a dirigé leur économie en fonction de leur intérêt les conduisant dans une situation désastreuse. Les pays colonisateurs ont forcé ces pays à produire des biens dont ils ont besoin même si le pays n’est pas spécialisé à les produire. En plus la plupart de la production est exportée vers le pays colonisateur. La structure économique des PED est déséquilibrée. En effet le secteur primaire est dominant dans ces pays alors que le secteur industriel reste faible. Ceci est dû par l’étroitesse du marché qui ne permet pas d’écouler les productions industrielles. La faiblesse des revenus des populations des PED ne leur permet que de subvenir à leur besoin fondamentale c’est-à-dire les dépenses vont porter surtout sur les produits agricoles. L’étroitesse du marché est aussi une conséquence de cette faiblesse de revenu entraînant un faible développement des échanges monétaires. La survie de l’industrie dépend donc de la demande extérieure. Pour éviter tout risque les PED se sont spécialisés uniquement dans une économie agraire qui est un obstacle à la croissance économique.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DU DEVELOPPEMENT
Chapitre I : DEVELOPPEMENT ET SOUS DEVELOPPEMENT
I. CONCEPT DE DEVELOPPEMENT
A. Développement économique
B. Le sous développement
II. LES CARACTERISTIQUES DES PED
A. Prépondérance du secteur primaire
B. Forte croissance démographique
III. LES CAUSES DU SOUS DEVELOPPEMENT
A. Faible niveau de revenu
B. Le sous développement, retard de développement
C. Le sous développement, conséquence des impérialismes et des échanges
D. Le dualisme et l’analyse structuraliste du sous développement
Chapitre II : LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
I. POLITIQUE ECONOMIQUE INTERVENTIONNISTE OU LIBERALISTE ?
A. L’interventionnisme économique
B. Le libéralisme économique
C. Etat et marché
II. STRATEGIE D’INDUSTRIALISATION
A. Le développement autocentré
B. Développement extraverti
PARTIE II : ETUDE SUR LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE
Chapitre I : STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DU BOND EN AVANT
I. LE PREMIER PLAN QUINQUENNAL (1953-1957)
A. Le modèle de développement
B. Les effets de la politique économique du premier plan quinquennal
II. LE GRAND BOND EN AVANT (1958-1960)
A. Structure de l’investissement
B. Economie planifiée
C. Les effets de la stratégie du GBA
Chapitre II : L’OUVERTURE DE LA CHINE depuis 1976
I. UN NOUVEAU MODELE DE DEVELOPPEMENT
II. LA MISE EN ŒUVRE DU NOUVEAU MODELE DE DEVELOPPEMENT
A. Réformes agricoles et industrielles
B. Les mesures incitatives des investisseurs internationaux
C. Les IDE en Chine
III. LES EFFETS DE LA NOUVELLE POLITIQUE ECONOMIQUE
A. L’indicateur de croissance
B. La croissance des échanges
C. Niveau de vie de la population chinoise
CONCLUSION

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